Le bilan neuropsychologique du trouble de l`attention - zig-zag

publicité
Le bilan
neuropsychologique du
trouble de l’attention
Ania MIRET
Montluçon le 4-122009
Introduction



L’attention est une fonction de base dont
l’intégrité est nécessaire au bon
fonctionnement cognitif
Le trouble de l’attention est un problème
important dans notre société, les consultations
pour motifs de trouble de l’attention
augmentent
Ce n’est néanmoins pas un problème nouveau
(décrit dès 1845; la question d’un syndrome
particulier est posée en 1905)
Définition du trouble

DSM IV, CIM-10 (démarche diagnostique)

Définition à partir des composantes cognitives
identifiées : alerte, attention sélective,
attention soutenue, attention divisée
(démarche évaluative)
Définition dans le cadre d’une
démarche diagnostique
 Le DSM-IV définit le TDAH comme « un mode
persistant d’inattention et/ou d’hyperactivitéimpulsivité, plus fréquent et plus sévère que ce qu’on
observe habituellement chez des sujets d’un niveau de
développement similaire ».
 Cette définition inclut trois formes du trouble pouvant
-
se manifester chez l’enfant, soit
le type inattention prédominante
le type hyperactivité-impulsivité prédominante
le type mixte
Critères diagnostiques du DSM-IV
 Inattention (9 éléments)
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Ne parvient pas à prêter attention aux détails ou fait des fautes
d’étourderie.
A souvent du mal à soutenir son attention.
Semble souvent ne pas écouter.
Ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à
terme ses devoirs scolaires.
A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités
Évite souvent les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu.
Perd souvent les objets nécessaires à son travail.
Se laisse facilement distraire par des stimuli externes.
A des oublis fréquents dans la vie quotidienne.
Critères diagnostiques du DSM-IV
 Hyperactivité (6 éléments)
•
Remue souvent les mains ou les pieds, ou se tortille sur
son siège.
•
Se lève souvent en classe ou dans d’autres situations.
•
Souvent court ou grimpe partout.
•
A du mal à se tenir tranquille dans les jeux.
•
Est souvent « sur la brèche » ou agit souvent comme s’il
était « monté sur ressorts ».
•
Parle souvent trop.
Critères diagnostiques du DSM-IV
 Impulsivité (3 éléments)
•
Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est
pas encore posée.
•
A souvent du mal à attendre son tour.
•
Interrompt souvent les autres ou impose sa présence.
Le DSM-IV exige…
 Certains des symptômes d’hyperactivité –impulsivité
ou d’inattention ayant provoqué une gêne
fonctionnelle étaient présents avant l’âge de 7 ans.
 Présence d’un certain degré de gêne fonctionnelle liée
aux symptômes dans deux, ou plus de deux types
d’environnement différents (e.g. à l’école et à la
maison)
Le DSM-IV exige (suite)…
 Altération cliniquement significative du
fonctionnement social, scolaire ou professionnel.
 Les symptômes ne doivent pas résulter d’un
trouble envahissant du développement (autisme,
syndrome d’Asperger, syndrome de Rett), d’une
maladie psychotique ni d’une autre maladie
psychiatrique.
Critères selon les trois types
 Type inattention prédominante: Présence de
six symptômes d’inattention pendant au moins six
mois.
 Type hyperactivité-impulsivité: Présence de six
symptômes d’hyperactivité-impulsivité pendant au
moins six mois.
 Type mixte: Présence de six symptômes
d’inattention et de six symptômes d’hyperactivitéimpulsivité pendant au moins six mois.
Définitions dans le cadre d’une
démarche évaluative

Alerte : correspond à l’état général d’éveil de la
personne et à sa disposition à traiter et à réagir aux
stimulations extérieures

Attention sélective : correspond au processus
permettant de sélectionner et de traiter un stimulus ou
une classe de stimuli particulier parmi l’ensemble des
stimulations de l’environnement. Implique
l’inhibition des réponses aux stimuli non pertinents.
Dépend de la modalité sensorielle : auditive / visuelle

Attention soutenue : correspond à la capacité
à maintenir un niveau attentionnel suffisant
pendant une période de temps assez longue

Attention divisée : correspond à la capacité à
répartir ses ressources attentionnelles entre
plusieurs tâches ou sources d’information
Prévalence




3 à 5 % de la population normale
Fréquence plus importante chez le garçon que
chez la fille (allant de 4 à 1 ou de 9 à 1)
Trouble généralement diagnostiqué à l’âge
scolaire
C’est souvent un trouble présent en association
avec d’autres
Le bilan







Vient après la consultation médicale
Entretien semi-structuré
Questionnaires
Evaluation du niveau scolaire
Bilan cognitif global
Bilan attentionnel spécifique
Le bilan de contrôle après traitement
Le bilan: après la consultation
médicale



Diagnostic différentiel avec d’autres affections
psychiatriques ou neuropédiatriques est déjà
fait
Le bilan neuropsychologique vient donc
quantifier le trouble attentionnel et son impact
mais ne vise pas la totalité du diagnostic
différentiel
Le bilan neuropsychologique s’inscrit donc
dans le cadre d’une évaluation pluridisciplinaire
Le bilan: entretien semi-structuré






Recueil de la plainte
Evaluation du contexte
Répercussions en milieu scolaire
Répercussions en milieu familial
Rythme de vie de l’enfant
Activités où l’enfant est attentif
La plainte









Lenteur
Difficultés de concentration
Distractibilité
Agitation
Problèmes de comportement
Manquement éducatif
Echec scolaire
Difficultés de mémorisation
Difficultés avec les pairs
Le contexte






Motivation,
Manque d’intérêts
Manque de confiance en soi
Difficultés cognitives
Contexte familial
Pathologies neuropédiatriques
Répercussions en milieu scolaire



Suivant les matières travaillées
Dans la cour de récréation
Dans les relations avec les pairs
Répercussions en milieu familial




Dans les magasins
Dans la rue
En visite chez des amis ou dans la famille
élargie
Invité aux anniversaires ?
Rythmes de vie de l’enfant






Heure de lever, heure de coucher
Garderie, cantine, nounou ?
Réveil spontané le matin ?
Heure de réveil les Samedi et Dimanche
Rapport entre les activités indoor et outdoor
Importance de la télévision et des divers
écrans
Activités où l’enfant est attentif




Télévision
Jeux
Activités très particulières
Contexte particulier
Le bilan: questionnaires


Echelle de comportement: CBCL: Child
Behavior Checklist (Achenbach 1991)
Echelles d’évaluation de Conners
Le CBCL



Échelle globale d’évaluation de la
psychopathologie de l’enfant qui fournit une
description standardisée des troubles
émotionnels et comportementaux
Remplie par les parents en se basant sur les six
derniers mois (enfant de 4 à 16 ans)
Deux sous-échelles : échelle de compétence
sociale et échelle de comportement (118
questions)
Le CBCL : l’échelle de
comportement




118 questions
Difficultés « internalisées »:
anxiété/dépression, repli sur soi, plainte
somatique
Difficultés « externalisées » : comportements
délinquants, comportements agressifs
Problèmes sociaux, problèmes liées aux
pensées, problèmes d’attention
Le CBCL : graphique
Les questionnaires de Conners




Introduits par Conners en 1969 et révisés de
multiples fois
Traduits en français
Evaluation de la symptomatologie de
l’hyperactivité de l’enfant, limitée aux
perturbations comportementales de
l’hyperactivité
Questionnaire parents et questionnaire
enseignant
Conners (suite)



5 facteurs prédominants dans la version
parents: troubles des conduites, problèmes
d’apprentissage, manifestations
psychosomatiques, impulsivité-hyperactivité,
anxiété
3 facteurs prédominants dans la version
enseignants : trouble des conduites,
hyperactivité, immaturité-passivité
Index d’hyperactivité
Le bilan: évaluation du niveau
scolaire




Cahiers de l’enfant (état des cahiers,
lisibilité…)
Bulletins scolaires (avec comparaison à la
moyenne de la classe)
Evaluations nationales (CE1 et CM2), avec
comparaison aux résultats nationaux
Appréciations scolaires (sur les bulletins et sur
les cahiers)
Le bilan: bilan cognitif global





Indispensable
Réalisé avec une échelle de Wechsler (WPPSIIII ou WISC-IV)
Permet d’évaluer le niveau global, les
difficultés cognitives de l’enfant
Permet de voir l’enfant en action +++
Réussite aux limites lorsque l’attention est
contrôlée
Le bilan: observation au cours du
bilan cognitif






L’agitation motrice
L’anxiété (« elle est où Maman? »)
Les signes de dévalorisation (« de toute façon
je suis nul »)
Les difficultés d’exploration visuelle
La fluctuation des résultats
L’impulsivité
Le bilan attentionnel




Alerte
Attention sélective visuelle
Attention sélective auditive
Attention divisée
Evaluation de l’alerte


-
-
Tâche de temps de réaction : informatisée.
Deux tests :
CPT-II (Conners’ Continuous Performance
Test) : âge 6 ans et +. Appuyer sur une touche
lorsqu’une lettre apparaît (sauf la lettre X).
Temps de passation : 14 minutes. Norme sur
près de 2000 sujets
Batterie TEA ou KITAP (Zimmerman & al) :
appuyer sur une touche lorsqu’un élément
donné surgit à l’écran.
Evaluation de l’attention sélective
visuelle

Tous les tests de barrage (WISC-IV, NEPSY,
test de D2, barrage de Zazzo…)

TEA-Ch (Test d’évaluation de l’Attention
Chez l’Enfant, édition ECPA) : Recherche
dans le ciel.
Evaluation de l’attention sélective
auditive
Epreuve d’attention auditive de la NEPSY
Dans cette épreuve, l’enfant entend des mots au
rythme de un par seconde. Lorsqu’il entend le
mot cible « rouge », il doit placer un petit carré
rouge dans une boîte.
Normes pour les enfants de 5 à 12 ans.
Effet plafond à partir de 8 ans.

Epreuve ‘Coups de fusil’ de la TEA-Ch
L’enfant doit compter des cibles sonores,
espacées entre elles de manière inégale (500 à
1500 millisecondes).
Normes disponibles pour les enfants de 6 à 12
ans.

Evaluation de l’attention divisée

Attention visuelle + attention auditive : TEACh. Recherche dans le ciel + Coups de fusil

Attention auditive + attention auditivo-verbale
Le bilan de contrôle après
traitement




Questionnaires de Conners
Avis des différents intéressés (enfant, parents,
enseignants)
Avis d’adultes ‘naïfs’
Tests d’attention auditive, sélective et
d’attention divisée (TEA-Ch)
Conclusion
 Distinguer chez l’enfant le développement





normal du développement pathologique ou de
problèmes temporaires est complexe.
Le bilan neuropsychologique s’inscrit dans un
bilan pluri-disciplinaire
Il est donc adossé à un bilan médical
C’est un bilan long mais nécessaire
Il permet de quantifier la plainte
Il permet d’établit une ligne de base pour
évaluer les interventions
Je vous remercie
….
de votre attention.
Téléchargement