Laboratoire Luc OLIVIER | Villers-le-Bouillet – Liège – Marche-en-Famenne – Gembloux – Braine-le-Comte| www.labolivier.be
TEST AU TRH
Dr J-L Houet (22/01/2013)
Laboratoire Luc Olivier
Laboratoire Gamma Médic
Laboratoire Labassos
Laboratoire Vieux Mayeur
Laboratoire Goffaux
www.labo-amedes.be
La TRH (thyrotropin releasing hormone) est
sécrétée par l’hypothalamus. Elle stimule la
sécrétion de la TSH (thyrotropine), de la prolac-
tine, et dans certains cas de l’hormone de crois-
sance hypophysaire.
Le test au TRH consiste à injecter une ampoule
de 0.2 mg/ml et à faire des prélèvements selon
une chronologie qui peut être variable selon les
médecins mais généralement avec un prélève-
ment au temps 0, au temps 20 – 30 min (le plus
important), au temps 60, et parfois les temps 90 –
120 min sont demandés.
Le test est contre-indiqué en cas de grossesse.
On peut observer des interférences avec diminu-
tion de la réponse lors de la prise de corticoïdes,
de dopamine, d’anti-sérotoninergiques, lors de
dépression ou chez les personnes âgées. A
l’inverse, lors de cirrhose ou d’insuffisance rénale,
on peut observer une augmentation de la ré-
ponse.
1. Dosage de la TSH
Après injection de TRH, l’hypophyse sécrète la
TSH qu’elle possède en réserve. L’amplitude du
pic est proportionnelle à cette réserve et donc est
variable selon l’importance du rétrocontrôle
effectué par les hormones thyroïdiennes libre, T3
et T4. En cas de faibles taux de T3 et T4 circu-
lants, le rétrocontrôle est faible, la réserve de TSH
hypophysaire s’accroit et le pic après stimulation
sera important.
On utilise le test au TRH lorsque les dosages ne
permettent pas de faire un diagnostic, pour suivre
le traitement des dysthyroïdies secondaires
d’origine hypothalamo-hypophysaire, et égale-
ment pour suivre la freination de sécrétion de
TSH dans certain cancer thyroïdien.
Dans le cadre de l’hypothyroïdie primaire frustre
ou subclinique, l’utilisation du test au TRH chez
les patients avec une TSH modérément élevée
(4.2 - 10 mU/L) est controversée : des patients
avec une TSH normale haute (2.0 – 4.2 mU/L)
peuvent avoir une réponse exagérée au TRH, et
par ailleurs, les patients avec une réponse exagé-
rée n’évoluent pas systématiquement vers
l’hypothyroïdie franche.
2. Dosage de la prolactine
La TRH provoque une libération de la prolactine
stockée dans l’hypophyse et augmente sa
synthèse.
Le stress augmente la sécrétion de prolactine,
certains recommandent un dosage 20 min avant
le temps 0.
On utiliser le test pour faire la distinction entre les
hyperprolactinémies fonctionnelles et celles dues
à un adénome.
La réalisation du test au TRH nécessite
la prescription d’une ampoule de 0.2
mg/mL de TRH en accompagnement de la
demande d’analyse (TRH obtenue en
Allemagne car n’existe plus en Belgique).
3. Adénome hypophysaire
Hormone de croissance (HGH) : normalement le
TRH n’a pas d’effet sur sa sécrétion sauf dans
certains cas d’acromégalie où on peut observer
une augmentation.
Gonadotrophine (FSH – LH) : pas d’effet sauf en
cas d’adénome gonadotrophe où on observe une
augmentation de sécrétion.
- J Clin Pathol. 2007 September; 60(9): 966–
974.
- J Clin Endocrinol Metab. 2001
Oct;86(10):4591-9
Pic à 20 – 30 min
Amplitude de 5 – 20 mU/L
Réponse élevée de plus de 20 mU/L
Suppression de la réponse
Hyperthyroïdie secondaire sur adénome autonome
(réponse normale si hypersécrétion non tumorale)
Réponse d’amplitude normale mais retardée
Pic à 15 – 30 min
Amplitude de 100% du taux de base ou 2000
uU/mL chez la femme et 1000 uU/mL chez
l’homme.
Prolactinome mais la réponse est inconstante, il faut confronter à
l’imagerie en cas de doute.
Hyperprolactinémie fonctionnelle mais aussi hypothyroïdie,
cirrhose, insuffisance rénale, …
Hyperthyroïdie, insuffisance hypophysaire, dépression, …