RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Ranitidine Sandoz 150 mg comprimés pelliculés Ranitidine Sandoz 300 mg comprimés pelliculés 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Ranitidine Sandoz 150 mg comprimés pelliculés : Chaque comprimé pelliculé contient 167,5 mg de chlorhydrate de ranitidine, équivalant à 150,0 mg de ranitidine. Ranitidine Sandoz 300 mg comprimés pelliculés : Chaque comprimé pelliculé contient 335,0 mg de chlorhydrate de ranitidine, équivalant à 300,0 mg de ranitidine. Excipient(s) à effet notoire : Chaque comprimé pelliculé de Ranitidine Sandoz 150 mg contient 3,26 mg de lactose monohydraté. Chaque comprimé pelliculé de Ranitidine Sandoz 300 mg contient 6,52 mg de lactose monohydraté. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimés pelliculés. Comprimés pelliculés blancs, contenant 150 mg ou 300 mg de ranitidine par comprimé, sous la forme de chlorhydrate. 4. DONNÉES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Traitement des symptômes des affections de reflux telles que le pyrosis et les régurgitations acides. Le traitement doit être de courte durée (maximum 2 semaines). Si les symptômes persistent, interrompre le traitement et réaliser un examen étiologique. Traitement des ulcères duodénaux et gastriques, incluant les ulcères causés par un traitement par des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, mais après l’arrêt de ce traitement. Au cours du traitement des ulcères duodénaux associés à la présence d'Helicobacter pylori, Ranitidine Sandoz peut être associé à une antibiothérapie adaptée afin d’éradiquer Helicobacter pylori et donc de réduire le risque de récidives. Traitement de l’œsophagite peptique confirmée à l’endoscopie et du syndrome de Zollinger-Ellison. Prévention des récidives chez les patients ayant des ulcérations récidivantes. Prévention des hémorragies des ulcères de stress chez les patients à risque. Prévention des hémorragies récidivantes chez les patients ayant déjà eu des hémorragies consécutives à un ulcère ou à une érosion au niveau de l’œsophage, de l’estomac ou du duodénum. Enfants (de 3 à 18 ans) Traitement à court terme de l’ulcère peptique - Traitement du reflux gastro-œsophagien, y compris de l’œsophagite de reflux, et soulagement symptomatique de la maladie de reflux gastro-œsophagien 4.2 Posologie et mode d’administration Posologie A) Adultes: Maladies de reflux : 150 mg matin et soir. Ulcère duodénal et ulcère gastrique bénin : 150 mg, 2 fois par jour (le matin et avant le coucher, indépendamment des repas) pendant 4 semaines. On peut également traiter les patients ayant un ulcère duodénal par une seule prise de 300 mg avant le coucher. Dans la plupart des cas d’ulcère duodénal ou d’ulcère gastrique bénin, on observe une guérison après 4 semaines de traitement. Si nécessaire, on peut prolonger le traitement jusqu'à 8 semaines. En cas d'ulcère induit par la prise de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, un traitement de 8 semaines peut s’avérer nécessaire. Chez les patients ayant des antécédents d'ulcérations récidivantes, il est conseillé d’administrer un traitement d'entretien de 150 mg de Ranitidine Sandoz par jour (après le repas du soir), pendant 12 mois. Ulcère duodénal s’accompagnant d’une infection à Helicobacter pylori : Le traitement débute par l'administration de Ranitidine Sandoz en association avec une antibiothérapie adaptée, pendant deux semaines. La posologie de Ranitidine Sandoz s’élève à 300 mg au coucher ou à 150 mg deux fois par jour. Ensuite, on poursuivra l'administration de Ranitidine Sandoz en monothérapie pendant deux semaines supplémentaires. Ce traitement réduit de manière significative la fréquence des récidives. Œsophagite peptique : 150 mg, 2 fois par jour (le matin et avant le coucher) pendant une période allant de 8 à 12 semaines. On peut également traiter l’œsophagite peptique de stades 1, 2 et 3 au moyen d’une dose unique de 300 mg au coucher. Syndrome de Zollinger-Ellison : Dose initiale : 150 mg, 3 fois par jour. Ce dosage peut, si nécessaire, être porté à 4 à 6 fois 150 mg par jour (600 à 900 mg). B) Population pédiatrique : L’expérience clinique étant limitée chez les enfants, il est souhaitable d’appliquer un suivi médical étroit lorsqu’on traite des enfants. Pour le traitement de l'ulcère duodénal et gastrique, la dose recommandée est de 2 mg/kg à 4 mg/kg, 2 fois par jour, avec un maximum de 300 mg/jour. Etant donné la dose fixe de 150 mg ou 300 mg de ranitidine par comprimé et, par conséquence, la limitation des possibilités de dosages en fonction du poids corporel, ces formes sont plutôt réservées à des enfants dont le poids est supérieur à 30 kg. Enfants de 12 ans et plus Chez les enfants âgés de 12 ans et plus, la posologie est la même que celle des adultes. Enfants de 3 à 11 ans et pesant plus de 30 kg Voir rubrique 5.2 – Populations particulières Traitement aigu de l’ulcère peptique La dose orale recommandée pour le traitement de l’ulcère peptique chez les enfants est de 4 à 8 mg/kg/jour, administrés en deux prises, jusqu’à un maximum de 300 mg de ranitidine par jour pendant une durée de 4 semaines. Chez les patients qui ne sont pas entièrement guéris, un cycle de traitement supplémentaire de 4 semaines est indiqué, étant donné que la guérison est généralement obtenue après huit semaines de traitement. Reflux gastro-œsophagien La dose orale recommandée pour le traitement du reflux gastro-œsophagien chez les enfants est de 5 à 10 mg/kg/jour, administrés en deux prises, jusqu’à un maximum de 600 mg (la dose maximale est susceptible de convenir plus particulièrement aux enfants plus lourds ou aux adolescents présentant des symptômes graves). Nouveau-nés L’innocuité et l’efficacité du médicament chez les nouveau-nés n’ont pas été déterminées. C) Posologie en cas d'altération de la fonction rénale La ranitidine s’élimine par voie rénale. En cas d’insuffisance rénale sévère, les taux sanguins augmentent et persistent plus longtemps. Dans ce cas, il est donc recommandé d’administrer une dose quotidienne de 150 mg. En cas de dialyse péritonéale chronique ambulatoire ou d'hémodialyse chronique, administrer la ranitidine (150 mg) juste après la dialyse. La ranitidine étant excrétée par les reins, une insuffisance rénale (clairance en créatinine inférieure à 50 ml/min) entraîne une augmentation et une prolongation des taux sériques. Une posologie journalière de 150 mg est dès lors recommandée. D) Utilisation après une transplantation rénale L’administration de Ranitidine Sandoz n’a induit aucun effet secondaire chez des patients ayant subi une transplantation rénale. Voie d’administration Voie orale. Ranitidine Sandoz 150 mg – 300 mg : avaler les comprimés avec un peu d’eau. 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Le risque de malignité doit être exclu avant l’instauration du traitement chez les patients souffrant d’un ulcère gastrique, étant donné que le traitement par ranitidine peut masquer les symptômes d’un carcinome gastrique. L'administration d'antisécrétoires de la classe des inhibiteurs des récepteurs H2 favorise le développement bactérien intragastrique par diminution de l'acidité gastrique. La ranitidine est excrétée par voie rénale. Par conséquent, les taux plasmatiques de la substance active sont plus élevés chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale. En cas d’insuffisance rénale, la posologie devra être ajustée, conformément aux instructions fournies précédemment dans la rubrique 4.2. Les rapports cliniques suggèrent que, dans de rares cas, la ranitidine peut entraîner des crises de porphyrie aiguë. Il conviendra donc de s’abstenir d’utiliser la ranitidine chez les patients ayant des antécédents de porphyrie aiguë. Chez les patients âgés, les patients atteints d’une maladie pulmonaire chronique ou de diabète, ou bien chez les patients immunodéprimés, il peut y avoir un risque accru de développer une pneumonie communautaire. Chez le sujet âgé et l'insuffisant rénal, interrompre le traitement si un état confusionnel survient. Une large étude épidémiologique a montré un risque accru de développer une pneumonie communautaire chez les patients prenant de la ranitidine seule, en comparaison avec ceux qui avaient arrêté le traitement et chez lesquels avait été observée une augmentation du risque relatif ajusté de 1,82 (IC à 95 % 1,26-2,64). Il est recommandé de suivre étroitement les patients prenant des anti-inflammatoires non stéroïdiens en concomitance avec de la ranitidine, notamment les personnes âgées et les patients ayant des antécédents d’ulcère peptique. L'expérience clinique acquise au cours de plusieurs années a démontré une fréquence très faible d'effets secondaires. Néanmoins, par mesure de précaution (effets secondaires imprévisibles), il est conseillé de contrôler régulièrement les patients en traitement d'entretien. L’administration de ranitidine ne dispense pas du respect des règles hygiéno-diététiques classiques recommandées dans le cadre de la maladie de reflux. Ces règles consistent en : éviter les repas copieux le soir, surélever la tête pour dormir, perdre du poids en cas d'obésité, éviter de fumer et de boire des boissons alcoolisées et ne pas porter de vêtements trop serrés. Mises en gardes spéciales concernant les excipients Ranitidine Sandoz contient du lactose. Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d’intolérance au galactose, une déficience en Lapp lactase ou une malabsorption glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament. 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions Interactions souhaitables En cas de syndrome de Zollinger-Ellison, certains patients peuvent tirer profit d'un traitement associant un anticholinergique (pirenzépine) et Ranitidine Sandoz. Interactions indésirables La biodisponibilité de la ranitidine ne se modifie pas de manière significative en cas d'administration concomitante avec des antiacides à pouvoir neutralisant faible ou modéré. Elle diminue néanmoins en cas d’utilisation d’un antiacide à pouvoir neutralisant fort. Pour cette raison, il est préférable d’éviter l’administration concomitante de Ranitidine Sandoz avec un antiacide puissant et il est conseillé de l’administrer 1,5 à 2 heures après la prise de Ranitidine Sandoz. La ranitidine peut modifier l’absorption, le métabolisme ou l’excrétion rénale d’autres médicaments. L’altération de la pharmacocinétique peut donner lieu à un ajustement posologique du médicament affecté ou à l’arrêt du traitement. Les interactions reposent sur plusieurs mécanismes, dont : 1) L’inhibition du système enzymatique des oxygénases à fonction mixte, associé au cytochrome P450 : Aux doses thérapeutiques habituelles, la ranitidine ne potentialise pas l’activité des médicaments qui sont inactivés par ce système enzymatique, comme le diazépam, la lidocaïne, la phénytoïne, le propranolol et la théophylline. Une modification du temps de prothrombine a été rapportée avec les anticoagulants coumariniques (ex. : la warfarine). En raison de la marge thérapeutique étroite, il est recommandé de suivre de près les modifications (augmentation ou diminution) du temps de prothrombine lors d’un traitement concomitant avec de la ranitidine. 2) La compétition pour la sécrétion tubulaire rénale : La ranitidine étant en partie éliminée par le système cationique, il se peut que la clairance d’autres médicaments éliminés par cette voie s’en trouve affectée. Des doses élevées de ranitidine (ex. : comme celles utilisées dans le traitement du syndrome de Zollinger-Ellison) peuvent diminuer l’excrétion du procaïnamide et de l’acécaïnide, entraînant ainsi une augmentation des taux plasmatiques de ces médicaments. 3) L’altération du pH gastrique : La biodisponibilité de certains médicaments peut être affectée. Cela peut avoir pour conséquence une augmentation de l’absorption (ex. : triazolam, midazolam, glipizide) ou une diminution de l’absorption (ex. : kétoconazole, atazanavir, delaviridine, géfitinib). Aucune interaction entre la ranitidine et l’amoxicilline et le métronidazole n’a été démontrée. Si des doses élevées (2 g) de sucralfate sont administrées en concomitance avec de la ranitidine, l’absorption de celle-ci peut être diminuée. Cet effet n’est toutefois pas observé lorsque le sucralfate est administré 2 heures après la ranitidine. 4.6 Fertilité, grossesse et allaitement Fertilité Il n’existe pas de données concernant les effets de la ranitidine sur la fertilité humaine. Aucun effet sur la fertilité du mâle et de la femelle n’a été mis en évidence lors des études réalisées chez l’animal (voir rubrique 5.3). Grossesse Un nombre modéré de données chez la femme enceinte (entre 300 et 1000 grossesses) n’a mis en évidence aucune augmentation de l’incidence d’effets malformatifs et toxiques pour le fœtus ou le nouveau-né avec la ranitidine. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique 5.3). La ranitidine traverse la barrière placentaire. Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de Ranitidine Sandoz pendant la grossesse. Allaitement La ranitidine a été identifiée chez les nouveau-nés/nourrissons allaités par une femme traitée. Il n’existe pas de données suffisantes sur les effets de la ranitidine chez les nouveaunés/nourrissons. Une décision doit être prise soit d’interrompre/de s’abstenir du traitement avec Ranitidine Sandoz en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme. 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines Aucune étude correspondante n’a été effectuée. Toutefois, un effet négatif du médicament ne peut être exclu (voir rubrique 4.8). 4.8 Effets indésirables La convention suivante a été utilisée pour la classification des effets indésirables : très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000, < 1/100, rares (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rares (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) La fréquence des effets indésirables a été estimée sur la base de rapports spontanés, issus de données obtenues suite à la commercialisation du produit. Affections hématologiques et du système lymphatique Très rares : modification de la formule sanguine (leucopénie, thrombopénie). Ces affections sont généralement réversibles. Agranulocytose ou pancytopénie, accompagnée parfois d’une hypoplasie médullaire ou d’une aplasie médullaire Affections du système immunitaire Rares : réactions d’hypersensibilité (urticaire, œdème angioneurotique, fièvre, bronchospasme, hypotension et douleur thoracique) Très rares : choc anaphylactique Fréquence indéterminée : dyspnée Ces effets indésirables ont été rapportés après une seule dose. Affections psychiatriques Très rares : état de confusion mentale réversible, dépression et hallucinations. Ces effets indésirables ont été notamment rapportés chez les patients gravement malades, les patients âgés et les patients souffrant de troubles rénaux. Affections du système nerveux Très rares : céphalées (parfois graves), étourdissements et troubles des mouvements involontaires réversibles Affections oculaires Très rares : vision trouble réversible Des rapports de vision trouble ont évoqué une altération de l’accommodation. Affections cardiaques Très rares : comme avec tout autre antihistaminique H2, bradycardie, bloc atrioventriculaire et tachycardie Affections vasculaires Très rares : vasculite Affections gastro-intestinales Peu fréquents : douleurs abdominales, constipation, nausées (ces symptômes se sont majoritairement amélioré en poursuivant le traitement) Très rares : pancréatite aiguë, diarrhée Affections hépatobiliaires Rares : variations passagères et réversibles des taux sériques des enzymes hépatiques Très rares : hépatite (hépatocellulaire, hépatocanaliculaire ou mixte), avec ou sans ictère. Ces effets indésirables étaient généralement réversibles. Affections de la peau et du tissus sous-cutané Rares : éruption cutanée Très rares : érythème polymorphe, alopécie Affections musculo-squelettiques et systémiques Très rares : symptômes musculo-squelettiques, tels que l’arthralgie et la myalgie Affections du rein et des voies urinaires Rares : élévation de la créatinine plasmatique (généralement légère et qui se normalise lors de la poursuite du traitement) Très rares : néphrite interstitielle aiguë Affections des organes de reproduction et du sein Très rares : impuissance réversible, symptômes et troubles des glandes mammaires (ex. : gynécomastie et galactorrhée) Utilisation chez les personnes âgées Lors des essais cliniques, on n’a pas note pas de différence entre les taux de guérison et la fréquence des effets indésirables chez les patients âgés de 65 ans et plus et chez les jeunes patients. Les données post-commercialisation indiquent cependant des rapports plus fréquents de cas de confusion mentale réversible, de dépression et d’hallucinations chez les patients gravement malades et âgés (voir « Affections psychiatriques » dans la rubrique « Effets indésirables »). Population pédiatrique L’innocuité de la ranitidine a été évaluée chez les enfants âgés entre 0 et 16 ans souffrant d’une maladie de reflux gastro-œsophagien ; la ranitidine a généralement été bien tolérée, avec un profil d’effets indésirables similaire à celui des adultes. Les données concernant l’innocuité du médicament sur le long terme sont limitées, notamment en ce qui concerne la croissance et le développement des patients. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail: [email protected] 4.9 Surdosage Symptômes et signes La ranitidine a une action très spécifique et aucun problème particulier n’est attendu suite à un surdosage avec les formulations de ranitidine. Traitement Un traitement symptomatique et de soutien devra être administré, si besoin. 5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : antihistaminiques H2, code ATC : A02BA02. La ranitidine est un antagoniste des récepteurs histaminergiques H2, qui inhibe la sécrétion d’acide gastrique, tant basale que stimulée. La ranitidine diminue tant le volume de la sécrétion gastrique que les concentrations d’ions d’hydrogène et de pepsine. Administrée par voie orale, la ranitidine a une durée d'action relativement longue, et l’administration d’une seule dose de 150 mg inhibe partiellement la sécrétion d’acide gastrique pendant au moins 12 heures. Les études cliniques ont démontré qu’en cas d’association à l'amoxicilline et au métronidazole, la ranitidine éradique Helicobacter pylori chez la plupart des patients. On a également démontré que ce traitement réduit de manière significative le nombre de récidives de l’ulcère duodénal. Les données cliniques disponibles font état de l’utilisation de la ranitidine chez l’enfant en prévention de l’ulcère de stress. On ne dispose d’aucune preuve directe en faveur de la prévention de l’ulcère de stress. Le traitement de ces patients s’appuie sur l’observation d’un pH inférieur à 4 après administration de ranitidine. On ne connaît pas la valeur de ce paramètre pour les enfants souffrant d’un ulcère de stress. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques Absorption Après administration orale, la ranitidine subit une résorption rapide. Le pic plasmatique est généralement atteint dans les 120 minutes suivant la prise. La ranitidine s’élimine par voie urinaire, principalement sous forme inchangée et seulement en faible partie sous forme de métabolites. Le métabolite principal est le dérivé N-oxyde et dans une moindre mesure le dérivé S-oxyde et la desméthylranitidine. Après une administration orale, on retrouve environ 40 % de la dose dans la collecte urinaire de 24 heures. Après une administration intraveineuse, on retrouve environ 75 % de la dose. Distribution La ranitidine est faiblement liée aux protéines plasmatiques (15%), mais expose à un volume de distribution élevé (de 96 à 142L). Biotransformation La ranitidine est faiblement métabolisée. La fraction de la dose retrouvée sous forme de métabolites est identique après dosage de la forme orale ou I.V. et représente 6% de la dose dans les urines sous forme de N-oxyde, 2% sous forme de S-oxyde, 2% sous forme de desméthylranitidine et 1% à 2% sous la forme d’un analogue de l’acide furoïque. Elimination La diminution des concentrations plasmatiques de la ranitidine est bi-exponentielle, avec une demi-vie d’élimination terminale comprise entre 2 et 3 heures. L’élimination se fait essentiellement par voie rénale. Après l’administration intraveineuse d’une dose de 150 mg de 3H-ranitidine, 98% de la dose a été retrouvée pour 5% dans les fèces et pour 93% dans les urines, dont 70% sous forme inchangée. Après l’administration orale de 150 mg de 3H-ranitidine, 96% de la dose a été retrouvée pour 26% dans les fèces et pour 70% dans les urines, dont 35% sous forme inchangée. Moins de 3% de la dose est éliminée par voie biliaire. La clairance rénale est approximativement de 500 ml/min, dépassant la filtration glomérulaire et indiquant une nette sécrétion tubulaire rénale. Populations particulières de patients Enfants (âgés d’au moins 3 ans) Des données pharmacocinétiques limitées montrent, qu’après correction en fonction du poids corporel, il n’y a pas différence significative pour la demi-vie (extrêmes pour les enfants âgés d’au moins 3 ans : 1,7 – 2,2 h) et la clairance plasmatique (extrêmes pour les enfants âgés d’au moins 3 ans : 9 – 22 ml/min/kg) entre les enfants et les adultes en bonne santé recevant de la ranitidine par voie orale. 5.3 Données de sécurité préclinique Les données non-cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, écotoxicité, carcinogenèse et toxicité pour la reproduction et le développement n’ont révélé aucun risque particulier pour l’être humain. 6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Cellulose microcristalline Dihydrogénophosphate de calcium dihydraté Amidon de maïs Carboxyméthylamidon sodique de type A Stéarate de magnésium Silice colloïdale anhydre Pelliculage : Lactose monohydraté Méthylhydroxypropylcellulose Dioxyde de titane (E171) Macrogol 4000 6.2 Incompatibilités Sans objet. 6.3 Durée de conservation 3 ans. 6.4 Précautions particulières de conservation À conserver à une température ne dépassant pas 25°C dans l’emballage extérieur d'origine, à l’abri de la lumière. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Plaquettes en Alu/Alu Ranitidine Sandoz 150 mg : boîte contenant 28, 30, 56, 60, 112 et 120 comprimés pelliculés Ranitidine Sandoz 300 mg : boîte contenant 28, 30, 56, 60, 90 et 112 comprimés pelliculés Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées. 6.6 Précautions particulières d’élimination et manipulation Pas d’exigences particulières. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Sandoz nv/sa Telecom Gardens Medialaan 40 1800 Vilvoorde Belgique 8. NUMÉRO (S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Ranitidine Sandoz 150 mg comprimés pelliculés : BE248516 Ranitidine Sandoz 300 mg comprimés pelliculés : BE249566 9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION 24/02/2003 10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE 06/2013 La date d’approbation de la notice est 10/2016.