L'expérience clinique acquise au cours de plusieurs années a démontré une fréquence très faible
d'effets secondaires. Néanmoins, par mesure de précaution (effets secondaires imprévisibles), il est
conseillé de contrôler régulièrement les patients en traitement d'entretien.
L’administration de ranitidine ne dispense pas du respect des règles hygiéno-diététiques classiques
recommandées dans le cadre de la maladie de reflux. Ces règles consistent en : éviter les repas
copieux le soir, surélever la tête pour dormir, perdre du poids en cas d'obésité, éviter de fumer et de
boire des boissons alcoolisées et ne pas porter de vêtements trop serrés.
Mises en gardes spéciales concernant les excipients
Ranitidine Sandoz contient du lactose. Les patients présentant des problèmes héréditaires rares
d’intolérance au galactose, une déficience en Lapp lactase ou une malabsorption glucose-galactose
ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Interactions souhaitables
En cas de syndrome de Zollinger-Ellison, certains patients peuvent tirer profit d'un traitement
associant un anticholinergique (pirenzépine) et Ranitidine Sandoz.
Interactions indésirables
La biodisponibilité de la ranitidine ne se modifie pas de manière significative en cas d'administration
concomitante avec des antiacides à pouvoir neutralisant faible ou modéré. Elle diminue néanmoins en
cas d’utilisation d’un antiacide à pouvoir neutralisant fort. Pour cette raison, il est préférable d’éviter
l’administration concomitante de Ranitidine Sandoz avec un antiacide puissant et il est conseillé de
l’administrer 1,5 à 2 heures après la prise de Ranitidine Sandoz.
La ranitidine peut modifier l’absorption, le métabolisme ou l’excrétion rénale d’autres médicaments.
L’altération de la pharmacocinétique peut donner lieu à un ajustement posologique du médicament
affecté ou à l’arrêt du traitement.
Les interactions reposent sur plusieurs mécanismes, dont :
1) L’inhibition du système enzymatique des oxygénases à fonction mixte, associé au cytochrome
P450 :
Aux doses thérapeutiques habituelles, la ranitidine ne potentialise pas l’activité des médicaments qui
sont inactivés par ce système enzymatique, comme le diazépam, la lidocaïne, la phénytoïne, le
propranolol et la théophylline.
Une modification du temps de prothrombine a été rapportée avec les anticoagulants coumariniques
(ex. : la warfarine). En raison de la marge thérapeutique étroite, il est recommandé de suivre de près
les modifications (augmentation ou diminution) du temps de prothrombine lors d’un traitement
concomitant avec de la ranitidine.
2) La compétition pour la sécrétion tubulaire rénale :
La ranitidine étant en partie éliminée par le système cationique, il se peut que la clairance d’autres
médicaments éliminés par cette voie s’en trouve affectée. Des doses élevées de ranitidine (ex. :
comme celles utilisées dans le traitement du syndrome de Zollinger-Ellison) peuvent diminuer
l’excrétion du procaïnamide et de l’acécaïnide, entraînant ainsi une augmentation des taux
plasmatiques de ces médicaments.
3) L’altération du pH gastrique :
La biodisponibilité de certains médicaments peut être affectée. Cela peut avoir pour conséquence une
augmentation de l’absorption (ex. : triazolam, midazolam, glipizide) ou une diminution de l’absorption
(ex. : kétoconazole, atazanavir, delaviridine, géfitinib).
Aucune interaction entre la ranitidine et l’amoxicilline et le métronidazole n’a été démontrée.
Si des doses élevées (2 g) de sucralfate sont administrées en concomitance avec de la ranitidine,
l’absorption de celle-ci peut être diminuée. Cet effet n’est toutefois pas observé lorsque le sucralfate
est administré 2 heures après la ranitidine.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement