MPSI 2
DS 06
le 25 f´evrier 2004
Pr´esentation des copies :
Utiliser des copies doubles uniquement ;
Laisser une marge `a gauche de chaque feuille et une demi-page sur la premi`ere feuille
pour les remarques du correcteur. Num´eroter les feuilles doubles en indiquant le nombre
total de feuilles doubles (par exemple 1/3, 2/3, 3/3). Indiquer le nom sur chaque double
feuille.
vide
Q1
1/3
Q3
Q2
Les questions doivent ˆetre trait´ees dans l’ordre de l’´enonc´e, correctement num´erot´ees
et un trait horizontal doit les s´eparer ; si une question n’est pas trait´ee, laisser un
espace blanc.
Ne pas utiliser de crayon de papier. Tirer deux traits diagonaux `a l’encre pour suppri-
mer une partie de la copie.
L’´enonc´e ne doit pas ˆetre recopi´e sur les copies.
Passer souvent `a la ligne et espacer les formules.
edaction math´ematique :
Annoncer avant une d´emonstration, le r´esultat `a prouver et respecter les plans de
d´emonstration.
Chaque variable utilis´ee dans une emonstration doit ˆetre efinie ;
Pour montrer une ´equivalence, l’´ecrire en num´erotant les propositions (i) et (ii) ;
Chaque r´esultat annonc´e doit ˆetre justifi´e en citant pr´ecis´ement un th´eor`eme du cours
avec ses hypoth`eses exactes, ou en citant le num´ero d’une question pr´ec´edente du
probl`eme.
Les r´esultats de calcul doivent ˆetre simplifi´es et encadr´es.
Les calculs doivent ˆetre d´etaill´es et expliqu´es `a l’aide de phrases en Fran¸cais :
Les notations de l’´enonc´e doivent ˆetre respect´ees ;
1
MPSI 2 2 DS 06
1 Exercice 1
On consid`ere un Kespace vectoriel not´e E, et l’on note :
S(E) = {uL(E) tq u3=u2}
Q1 Soit l’endomorphisme fde R3d´efini par :
(x,y,z)R3, f (x,y,z) = (0,x,z)
Montrer que f∈ S(R3) et eterminer Ker fet Im f.
On consid`ere maintenant un endomorphisme u∈ S(E).
Q2 Que peut-on dire de usi l’on suppose qu’il est inversible?
Q3 On suppose dans cette question que Ker(u) = {0}. Montrer que u= id.
Q4 Soit λK\ {0,1}. Montrer que l’endomorphisme v=u+λidEest inversible.
Q5 On suppose dans cette question que Ker u= Ker u2. Montrer que uest un projecteur.
Dans la suite on suppose que Ker u6={0}et que Ker u6= Ker u2.
Q6 D´eterminer pour n3, un. En d´eduire que : E= Ker u2Im u2.
Q7 Montrer que Ker u2est stable par uet eterminer la restriction de u`a Im u2.
Q8 Soit vla restriction de u`a Ker u2. Montrer que vest nilpotent.
2 Exercice 2
Soit Eun Respace vectoriel, (a,b)R2deux r´eels distincts et p,q,f trois endomorphismes de Eerifiant :
idE=p+q
f=ap +bq
f2=a2p+b2q
On suppose ´egalement que fn’est pas une homoth´etie.
Q9
Calculer (faid) (fbid) et montrer que E= Ker(faid) Ker(fbid).
Q10 ´
Etablir que pq=qp= 0 et montrer que pet qsont des projecteurs non-nuls.
Q11 eterminer Im p, Ker pet Im q, Ker q.
On suppose d´esormais que ab 6= 0.
Q12 Montrer que fest bijective et exprimer f1en fonction de p,q,a,b.
Q13 Montrer que nZ:
fn=anp+bnq
On note F= Vect(p,q) le sev de L(E) engendr´e par pet q.
MPSI 2 3 DS 06
Q14 Montrer que Fest une sous-alg`ebre de L(E) et que le syst`eme (p,q) est une base de F.
Q15 D´eterminer les ´el´ements de Fqui sont des projecteurs.
Q16 D´eterminer les ´el´ements de Fqui sont des sym´etries.
Q17 D´eterminer l’ensemble Udes ´el´ements ude Fqui v´erifient u2=f.
On consid`ere maintenant E=R2et on d´efinit les endomorphismes
h:R2R2
(x,y)7→ (x+y,x +y)f:R2R2
(x,y)7→ (2x+y,x + 2y)
Q18
a. Montrer que pour k1, hk= 2k1h.
b. En d´eduire l’expression de fnen fonction de idEet de h.
Q19
a. Montrer qu’il existe deux r´eels distincts (`a d´eterminer) a < b tels que (faidE)(fbidE) = 0L(E).
b. Montrer qu’il existe deux projecteurs (p,q)L(E)2tels que
nN, fn=anp+bnq
On exprimera pet qen fonction de idEet h.
Q20 D´eterminer un endomorphisme uL(E) erifiant u2=fet u(1,1) = (α,β) avec α > 0 et u(1,1) = (γ)
avec γ > 0. On donnera l’expression analytique de u.
3 Exercice 3
On note E=C(R,C) l’espace vectoriel sur Cdes fonctions ind´efiniment d´erivables. Pour tR, on note
α:RR
x7→ x+tet on efinit l’application
φt:EE
f7→ fαt
Pour une fonction fE, on d´efinit
V(f) = Vect{φt(f); tR}
Q21 Montrer que pour tR,φtGL(E), et que l’ensemble {φt;tR},est un groupe isomorphe au groupe
(R,+).
Q22 Pour chacune des fonctions fsuivantes, d´eterminer une base de l’espace V(f) en effectuant toutes les v´erifications
n´ecessaires.
a. f:RR
x7→ ex,
b. f:RR
x7→ sin x,
c. f:RR
x7→ x2,
d. f:RR
x7→ xex.
Q23 On consid`ere dans cette question la fonction
f:RR
x7→ ex2
a. Montrer que n1, pour tous eels t1<···< tn, la famille (x7→ e(x+tk)2)1knest libre dans V(f).
b. En d´eduire qu’il n’existe pas de base de V(f).
MPSI 2 4 DS 06
Corrig´e.
Q1 On calcule :
f2:R3R3
(x,y,z)7→ (0,0,z)
et f3est d´efini de la mˆeme fa¸con. On calcule
Ker f={(x,y,z)R3|x=z= 0}={(0,y,0); yR}
= Vect(0,1,0)
Im f={(0,x,z); (x,z)R2}={x.(0,1,0) + z.(0,0,1); (x,z)R2}
= Vect(0,1,0),(0,0,1)
Q2 Si uGL(E), notons u1son inverse. Comme u2(uid) = 0, en composant deux fois `a gauche par u1, on
trouve que uid = 0.
Q3 Soit xE. Comme (u3u2)(x) = 0, u(u2(x)u(x)) = 0 et donc le vecteur u2(x)u(x) est dans Ker uet il
est nul. Comme u(u(x)x) = 0, u(x)xKer uet donc u(x) = x. Comme xest arbitraire, on a bien u= id.
Q4 On a u=1
λ(vid) et puisque u3=u2, on en tire une relation polynˆomiale satisfaite par v: (vid)3=λ(vid)2
et en utilisant la formule du binˆome (vet id commutent), on trouve que
v3+ (λ3)v2+ (3 + 2λ)v(1 + λ) id = 0L(E)
On en d´eduit (voir l’exercice du cours) que vest inversible et que
v1=1
1 + λ(v2+ (λ3)v2+ (3 + 2λ) id)
Q5 Soit xE. Comme u3(x) = u2(x), u2(u(x)x) = 0 et donc u(x)xKer u2. Mais comme Ker u2= Ker u,
u(x)xKer uet donc u(u(x)x) = 0: u2(x) = u(x). Comme xest arbitraire, u2=uet donc uest un
projecteur.
Q6 Comme u3=u2, par ecurrence on montre que n3, un=u2. Alors puisque u4=u2, on en d´eduit que u2
est un projecteur et d’apr`es le cours que E= Ker u2Im u2.
Q7 Soit xKer u2. Montrons que u(x)Ker u2. Pour cela calculons u2(u(x))=u3(x) = u2(x) = 0. Par
cons´equent, u(x)Ker u2. Soit xIm u2. Il existe x0Etel que x=u2(x0). Alors u(x) = u3(x0) = u2(x0) = x
(car u3=u2). Donc la restriction de u`a Im u2est l’identit´e de Im u2.
Q8 Soit xKer u2. Calculons v2(x) = u2(x) = 0. Par cons´equent, v2= 0 et donc vest nilpotent.
Q9
(faid) (fbid) = f2(a+b)f+ab id = (a2a(a+b) + ab)p+ (b2b(a+b) + ab)q= 0L(E)
Pour la d´ecomposition, voir l’exercice fait en cours.
Q10 En calculant (ii)b(i), on trouve puisque a6=b:
p=1
ab(fbid)
De mˆeme, (ii)a(i) donne
q=1
ba(faid)
Alors
qp=1
(ab)2(faid) (fbid) = 0
Et comme (faid) commute avec (fbid), on obtient ´egalement pq= 0. En reprenant l’expression de pen
fonction de f, on calcule
p2=1
(ab)2(fbid)2=1
(ab)2(f22bf +b2id) = 1
(ab)2((a22ab +b2)p+ (b22b2+b2)q) = p
MPSI 2 5 DS 06
De mˆeme
q2=1
(ab)2(faid)2=1
(ab)2(f22af +a2id) = 1
(ab)2((a22a2+a2)p+ (b22ab +a2)q) = q
Par cons´equent, pet qsont des projecteurs. Si l’on avait p=OL(E), on aurait q= idEet f=bq et alors f
serait une homoth´etie ce qui est exclus par l’´enonc´e. De eme, q6=OL(E).
Q11 Puisque p=1
ab(fbidE), il vient que Ker p= Ker(fbidE) et de eme, Ker q= Ker(faidE). On a
alors Im p= Ker(idEp) = Ker q= Ker(faid) et Im q= Ker p= Ker(fbidE).
Q12 a) D’apr`es la question 9,
f2(a+b)f+ab id = 0 fg= id
o`u l’on a pos´e
g=1
ab(f(a+b) id)
Comme gest un polynˆome en fqui commute avec f, on a aussi gf= id et donc fGL(E) avec
f1=1
ab(f(a+b) id) = 1
ap+1
bq
(d’apr`es (ii)).
Q13 Commen¸cons par montrer le r´esultat pour n0 par ecurrence sur n:
P(n) : fn=anp+bnq
P(0), P(1) et P(2) sont vrais par hypoth`ese.
P(n)⇒ P(n+ 1):
fn+1 =ffn= (ap +bq)(anp+bnq) = an+1p+abnpq+banqp+bn+1q=an+1p+bn+1q
car pq=qp= 0.
Montrons ensuite le esultat pour n < 0 par r´ecurrence:
P(n) : fn=anp+bnq
P(1) est vraie d’apr`es l’expression de f1trouv´ee `a la question 12
P(n)⇒ P(n+ 1):
f(n+1) =f1fn= (a1p+b1q)(anp+bnq) = a(n+1)p+b(n+1)q
car pq=qp= 0.
Q14 On sait que Fest un sev de L(E) puisque F= Vect(p,q). Montrons que Fest stable pour : Soit (u,v)F2.
Montrons que uvF. Comme uF,(x,y)R2tels que
u=xp +yq
De mˆeme, (x0,y0)R2tels que
v=x0p+y0q
Alors
uv=xx0p+yy0qF
(car pq=qp= 0).
id Fcar d’apr`es (i), id = 1.p + 1.q F.
Par cons´equent, Fest une sous-alg`ebre de L(E). Par d´efinition, le syst`eme (p,q) est en´erateur de F. Montrons
qu’il est libre. Soit (λ,µ)R2tels que λp +µq = 0L(E). En composant par p`a gauche, on obtient λp2+µp q=
0L(E), c’est `a dire λp = 0L(E). Mais puisque p6= 0L(E), il vient que λ= 0. On montre de mˆeme que µ= 0.
Q15 Soit uF:(x,y)R2tels que
u=xp +yq
Alors
u2=x2p+y2q
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