TROUBLE DEPRESSIF ISOLE DE L’ADULTE ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES ET MÉDICO-ÉCONOMIQUES La consommation des psychotropes (anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs et neuroleptiques) en France est deux fois plus élevée que dans le reste de l’Europe. En 2000, 1 français sur 4 a fait l’objet d ’une prescription d ’au moins un psychotrope 85 % de ces psychotropes sont prescrits par des généralistes La dépression constitue un problème de santé publique avec une prévalence à un an de 5 à 15 % en fonction des études. Elle atteint plus les femmes que les hommes à tout âge et multiplie par 30 le risque de suicide (13 000 en 2003) La dépression était la quatrième cause mondiale d’incapacité en 1990 et sera en 2030 la première cause d’incapacité dans les pays développés dont la France DIAGNOSTIC « L’humeur est cette disposition affective fondamentale, riche de toutes les instances émotionnelles et instinctives, qui donne à chacun de nos états d’âme une tonalité agréable ou désagréable, oscillant entre les 2 pôles extrêmes du plaisir et de la douleur » Critères généraux (obligatoires) : L’épisode dépressif doit persister depuis au moins 2 semaines G1 Absence de symptômes hypomaniaques ou maniaques G2 Critères d’exclusion courants : substance psycho active, trouble mental organique Présence d’au moins deux des trois symptômes suivants : Humeur dépressive persistant pendant au moins 2 semaines Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour des activités habituellement agréables Réduction de l’énergie ou augmentation de la fatigabilité Présence d’au moins 1 des 7 symptômes suivants : Perte de la confiance en soi ou de l’estime de soi Sentiment injustifié de culpabilité excessive ou inappropriée Pensées de mort ou idées suicidaires récurrentes, ou comportement suicidaire de n’importe quel type Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer Modification de l’activité psychomotrice, caractérisée par une agitation ou un ralentissement (signalé ou observé) Perturbation du sommeil de n’importe quel type Modification de l’appétit avec variation pondérale correspondante STADE DE GRAVITE Le trouble dépressif est qualifié de léger lorsqu’il y a peu ou pas de symptômes supplémentaires ; l’altération des activités reste mineure Le trouble dépressif est qualifié de sévère lorsque qu’il y a plusieurs symptômes supplémentaires par rapport au nombre nécessaire pour répondre au diagnostic ; les symptômes perturbent nettement les activités sociales ou relationnelles Le trouble dépressif est qualifié de sévère avec caractéristiques psychotiques lorsque s’ajoutent des idées délirantes ou des hallucinations Le trouble dépressif est qualifié de modéré lorsque les symptômes sont compris entre les deux extrêmes LE RISQUE SUICIDAIRE L’évaluation du risque suicidaire associera les constatations cliniques et l’utilisation de l’échelle de désespoir de Beck (échelle de 20 items pour mesurer les attitudes négatives quant à l'avenir). Elle respectera les principes suivants : • une souffrance tolérable doit être écoutée, une souffrance intolérable (grande perplexité anxieuse, agitation) doit être soulagée par des traitements symptomatiques ; • l’examen médical de la personne en crise reste indispensable. Il permet d’apaiser et d’entrer en relation ; • la recherche d’antécédents de tentative de suicide fait partie de l’interrogatoire ; • la famille et les accompagnants sont à écouter car souvent impliqués dans le suivi ; la possibilité de soutien du suicidaire sera évaluée en cas de retour au domicile comme en cas d’hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT). À l'issue de cette évaluation, un avis spécialisé ou une hospitalisation brève est recommandé en principe de référence. ECHELLE DE DÉSESPOIR DE BECK (échelle de 20 items pour mesurer les attitudes négatives quant à l'avenir) Facteur 1 - attentes négatives 1. Je regarde vers l'avenir avec espoir et enthousiasme 2. Je pourrais aussi bien abandonner, car il n'y a rien que je puisse faire améliorer les choses pour moi-même 3. Quand les choses vont mal, je suis aidé en sachant qu‘elles ne peuvent pas rester ainsi pour toujours 5. J'ai assez de temps pour accomplir les choses que je veux faire 6. Dans l'avenir, je m'attends à réussir dans ce qui me préoccupe le plus 7. Mon avenir semble sombre pour moi 13. Quand je regarde vers l'avenir, je m'attends à ce que je sois plus heureux que je ne le suis maintenant 15. J'ai une grande foi en l'avenir 18. L'avenir semble vague et incertain pour moi 19. Je ne peux pas m’attendre à davantage de bons moments que de mauvais moments Facteur 2 - perte de motivation 4. Je ne peux pas imaginer ce que sera ma vie dans 10 ans 8. Je suis sûr d'être particulièrement chanceux, et je m'attends à avoir plus de bonnes choses dans la vie que la personne moyenne 9. Je ne peux pas les pauses, et il n'y a pas de raison, je vais à l'avenir 10. Mes expériences passées m'ont bien préparé pour l'avenir 11. Tout ce que je vois devant moi est désagrément plutôt que de douceur 12. Je ne m'attends pas à obtenir ce que je veux vraiment 14. Les choses ne fonctionnent pas comme je le veux 16. Je n'ai jamais pu obtenir ce que je veux à tel point qu'il est insensé de vouloir quelque chose 17. Il est très peu probable que j’ obtienne une réelle satisfaction dans le futur 20. Il ne sert vraiment à rien d’essayer d'obtenir ce que je veux parce que je ne pourrais probablement pas l'obtenir CRITERES DE DEFINITION DE L’URGENCE DE LA CRISE SUICIDAIRE ( Conclusions de la conférence de consensus réalisée en novembre 2000 par la Fédération française de psychiatrie, avec la participation de l’ANAES) Urgence faible Le patient en crise : relation de confiance établie avec un praticien désir parler et recherche de communication recherche de solutions à ses problèmes ; pensées de suicide sans scénario suicidaire précis persistances de pensées (moyens et stratégies) pour faire face à la crise pas anormalement troublé mais psychologiquement souffrant Urgence moyenne Le patient en crise : équilibre émotionnel fragile envisage clairement le suicide existence d’un scénario suicidaire mais dont l’exécution est reportée aucun recours autre que le suicide pour cesser de souffrir besoin d’aide et désarroi exprimé directement ou indirectement isolement Urgence élevée Le patient en crise : décidé, passage à l’acte planifié et prévu pour les jours qui viennent coupé de ses émotions décision rationalisée ou grande émotion, agitation, trouble Complètement immobilisé par la dépression ou état de grande agitation douleur et souffrance omniprésentes ou complètement tues accès direct et immédiat à un moyen de se suicider sentiment d’avoir tout fait et essayé très grand isolement 2/3 des morts par suicide ont eu une dépression PRISE EN CHARGE EN AMBULATOIRE RECHERCHE DES TROUBLES PSYCHIATRIQUES OU SOMATIQUES ASSOCIÉS OU ANTÉRIEURS Troubles psychiatriques : Troubles paniques et anxieux (y compris la prise d’alcool ou de drogues) - Troubles de la personnalité - Dépression Troubles somatiques (en particulier troubles vasculaires, endocriniens, ou maladies neurologiques dégénératives) • • • • Comorbidité somatique : il est recommandé de choisir en première intention un antidépresseur en fonction de sa tolérance, en veillant particulièrement aux interactions médicamenteuses. Troubles paniques et anxieux : le choix de l’antidépresseur doit privilégier une molécule ayant obtenu l’AMM dans ces deux indications (Afssaps). Les antidépresseurs ayant des propriétés anxiolytiques sont les traitements de choix en première intention : inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) et venlafaxine (cf.Guide – Affection de longue durée HAS 2007 - Troubles anxieux graves). Consommation d’alcool ou autres substances psychoactives ou médicaments à potentiel addictif : le sevrage doit être envisagé. Troubles de la personnalité : certains constituent un facteur de nonobservance, de risque de non-réponse, voire de résistance aux antidépresseurs. Les propriétés collatérales (effet anxiolytique ou stimulant par exemple) et le risque lié au surdosage en cas d’ingestion volontaire sont deux critères de choix qui peuvent aider le prescripteur. ÉCHELLES D’ACTIVITES DE LA VIE QUOTIDIENNE (traduites en français, en 1986, par Israël et Waintraub, et reprises en 1996 dans un ouvrage coordonné par Guelfi) Echelle ADL (Activity Daily Living - ADL) : évalue l’autonomie pour les actes de la vie quotidienne, issue d’une échelle mise au point par Katz et al. en 1963. Echelle IADL (Instrumental Activity Daily Living) : mise au point par Lawton et Brody en 1969, évalue l’autonomie pour les activités instrumentales Autonomie pour les actes de la vie quotidienne Échelle ADL Autonomie pour les activités instrumentales de la vie quotidienne Échelle IADL 1. faire sa toilette 2. s’habiller 3. soins personnels (apparence) 4. se coucher ou quitter son lit et s’asseoir et quitter son siège 5. contrôler ses selles et ses urines 6. manger des aliments déjà préparés 1. utiliser le téléphone 2. faire les courses 3. préparer ses repas 4. faire le ménage 5. faire la lessive 6. utiliser les transports (privés ou communs) 7. prendre ses médicaments 8. gérer ses finances Cotation : 3 niveaux pour chaque item : - autonome - a besoin d’aide partielle - ou dépendant Cotation : - parfaite autonomie : coter 2 pour chaque item - possibilité avec une aide : 1 point/item - aucune possibilité : 0 point par item NB : il existe de nombreuses variantes de ces échelles, avec des sous-questions plus ou moins détaillées, des cotations plus ou moins sophistiquées…. ÉDUCATION THERAPEUTIQUE Informer le patient (et avec son accord son entourage) à propos de : • l’accès aux soins • la maladie • les différents TRTs (médicaments et psychothérapies) avec leurs avantages et leurs inconvénients (limites éventuelles et recours en cas d’efficacité insuffisante d’un premier TRT) • les risques iatrogènes si prises de médicaments ou de substances hors cadre thérapeutique • pour les médicaments : manière et moment de les prendre, délai d’action, nécessité d’adapter la dose efficace sous contrôle médical, de poursuivre le TRT même après amélioration, effets indésirables, modalités d’arrêt • pour les psychothérapies : principe et déroulement • l’existence d’associations de patients et de familles, et l’intérêt de les contacter • l’existence de programmes particuliers d’auto-entraînement, et en discuter avec lui (ouvrages, CD) Fournir des conseils d’hygiène de vie : pratique d’une activité physique, maintien de relations avec l’extérieur, activités de plaisir, réduction des substances toxiques, équilibre du sommeil et de l’alimentation en tenant compte de : o son fonctionnement et sa personnalité o son environnement familial et social o ses représentations, croyances et connaissances à propos de sa maladie et des traitements dont il est déjà informé DÉFINITION D’UN PROJET THÉRAPEUTIQUE « Négociation » : temps fondamental et riche de la relation médecin-malade-entourage : maillon indispensable pour le devenir de la dépression Médecin et patient doivent trouver un accord sur la réalité du diagnostic de dépression et la nécessité d’une prise en charge médicale Décision de soins : projet thérapeutique que le médecin établit avec son patient et l’entourage proche de ce dernier Possibilités thérapeutiques validées nombreuses mais également fonction de l’offre locale de soins, de la préférence du patient (suffisamment informé des bénéfices-risques de chaque intervention) : élaboration du projet thérapeutique à 2, médecin-patient avec détermination conjointe des différents niveaux de souffrance, et des objectifs à atteindre et des moyens d’y parvenir Ne pas hésiter à impliquer l’entourage avec l’accord du patient pour une meilleure adhésion Mise en place de certaines bases nécessaire : • Surveillance et proposition de durée et de dose des médicaments • Entretiens réguliers (thérapies de soutien, pédagogique, accompagnement) • Initiation à des thérapies plus structurées favorisant la connaissance de soi, la gestion des émotions (agressivité, culpabilité), les changements de mode de pensée et de comportement • Prise en charge corporelle (relaxation, remise en forme…) • Utilisation du soutien social, culturel et associatif s’ils existent Poursuivre le traitement médicamenteux au-delà de la rémission des signes, puis arrêt en diminuant progressivement les doses INFORMATION DES SIGNES PRÉCOCES DE RECHUTE ORIENTATIONS Consultation psychiatrique si : Accord professionnel • Avis psychiatrique, notamment si possible incidence médico-légale, en cas de contexte familial difficile, ou en cas de comorbidité psychiatrique • Impossibilité d’instaurer une véritable « alliance thérapeutique » • Réponse insuffisante au TRT dans les 8 à 12 semaines, ou plus tôt selon la sévérité des symptômes • Désir du patient, à n’importe quel moment de la prise en charge Hospitalisation en milieu psychiatrique si : Accord professionnel • Risque suicidaire correspondant à la crise suicidaire « d'urgence élevée » décrite précédemment, toute autre situation devant être évaluée au cas par cas ; il peut être nécessaire de recourir aux dispositions de la loi du 27 juin 1990 • Formes sévères, en cas de symptômes psychotiques ou somatiques sévères associés • Une situation particulière l’exige (ex : entourage social ou familial insuffisant, impossibilité de maintenir les nombreux contacts nécessaires à la réassurance du patient, insuffisance de réponse au traitement…) Hospitalisation sans consentement : Pour apprécier la sévérité des troubles mentaux et la nécessité de soins immédiats, il est proposé de rechercher : un risque suicidaire un risque d’atteinte potentielle à autrui une prise d’alcool ou de toxiques associée un délire ou des hallucinations des troubles de l’humeur le degré d’incurie MOYENS THÉRAPEUTIQUES 1. Les antidépresseurs (AD) Toutes classes thérapeutiques efficaces : pas de différence d’activité statistiquement significative entre imipraminiques et ISRS-ISRSNA en ambulatoire Risque d’abandon de TRT toutes causes confondues ou à cause d’un effet indésirable : plus faible sous ISRS-ISRSNA que sous imipraminiques, de manière statistiquement significative (la réduction du taux d’abandon sous ISRS-ISRSNA : environ 4 %) ISRS et ISRSNA considérés comme mieux tolérés, notamment à long terme Critères spécifiques de choix : • utilisation thérapeutique d’effets latéraux (par exemple, recherche de sédation, d’anxiolyse, ou de stimulation) (grade C) • indication préférentielle d’une classe thérapeutique dans certaines comorbidités psychiatriques, par exemple les ISRS pour les troubles obsessionnels (grade C) • respect des contre-indications (comorbidités organiques) et des risques d’interactions médicamenteuses selon le Vidal Sauf indications particulières : choisir l’AD le mieux toléré, le moins dangereux en cas d’absorption massive, et le plus simple à prescrire à dose efficace (grade C ) ISRS, ISRSNA, et autres antidépresseurs non imipraminiques non IMAO Respecter les doses efficaces spécifiées pour chaque molécule Différencier benzodiazépines toxicomanogènes (= induisant une accoutumance) et antidépresseurs Antidépresseurs Nouvel équilibre biologique et psychologique. En cas d’arrêt brutal, symptômes très transitoires possibles par rupture d l’équilibre acquis : symptômes physiques (nervosité troubles du sommeil irritabilité ou psychiques (anxiété) Associer médicaments et thérapies en phase aiguë 2. Les psychothérapies Acte technique qui implique une formation spécifique du thérapeute (psychiatre, médecin généraliste, psychologue) en référence à un modèle théorique. A associer ou non à un TRT AD. Psychothérapies cognitives et cognitivo-comportementales, psychothérapies de soutien et psychothérapies inter-personnelles validées dans les dépressions d’intensité légère à modérée. Psychothérapies d’inspiration analytique, instituées au mieux à distance de la phase aiguë : recours utile pour certains patients Autres formes de psychothérapies (relaxation, psychodrame, thérapies conjugales ou familiales) : demandes particulières Début du TRT : AD et/ou psychothérapie. En l’absence de réponse ou si la sévérité des symptômes le justifie, envisager d’augmenter la posologie des AD avant 4 semaines. Après 4 à 8 semaines : réévaluer la réponse au TRT Pas de réponse AD en cours -changer de médicament -associer une psychothérapie -envisager une consultation spécialisée ou une hospitalisation Psychothérapie en cours -associer un antidépresseur Réponse partielle AD en cours -augmenter la dose -changer de médicament -associer une psychothérapie -envisager une consultation spécialisée, ou une hospitalisation Psychothérapie en cours -associer un antidépresseur 4 à 8 semaines plus tard : réévaluer le TRT Réponse complète Poursuivre le TRTt 6 mois à 1 an CRITERES D’APPRECIATION DU TRAITEMENT Intensité des symptômes Risque suicidaire Statut fonctionnel Observance Effets secondaires Comorbidités psychiatriques (y compris l’abus d’alcool ou d’autres drogues) Comorbidités organiques Virage maniaque L’appréciation de la gravité de ces critères guide les propositions thérapeutiques. MESSAGES PRINCIPAUX • Le diagnostic de dépression se pose sur des critères de sévérité définis par la CIM10 et le DSM IV • Toujours évaluer le risque suicidaire • Rechercher la présence de troubles psychiatriques (dont addictions) ou somatiques, de signes psychotiques associés (délire de persécution, hallucinations) • Evaluer les facteurs socio-environnementaux pouvant limiter le suivi du patient en ambulatoire • En cas de diagnostic avéré, le traitement médicamenteux doit être poursuivi 6 à 12 mois après rémission clinique • Prévoir une consultation de suivi après initiation du traitement • Hospitalisation en milieu psychiatrique en cas de crise suicidaire « d'urgence élevée » (dispositions de la loi du 27 juin 1990 possibles) • En cas d’épisode dépressif modéré ou sévère, proposer en première intention les antidépresseurs, avec psychothérapie en cas de difficultés psycho-sociales ayant un retentissement marqué sur la vie du patient • Evaluer l’observance thérapeutique • Réévaluer au minimum une fois par an le rapport bénéfices/risques du maintien du traitement antidépresseur • Chez le sujet âgé le diagnostic peut être difficile du fait de plaintes somatiques, d’un tableau pauci-symptomatique ou pseudo-démentiel (stade préclinique de la maladie d’Alzheimer) • Chez le sujet âgé, la posologie des antidépresseurs doit être adaptée MODALITES DE PRISE EN CHARGE Codification CCAM Code : ALQP003 Libellé : Test d'évaluation d'une dépression Note de l'acte : Évaluation par échelle psychiatrique MADRS, Hamilton, Beck, MMPI, STAI Tarification Prix de l'acte : 69,12 € Admission au remboursement : acte remboursable Entente préalable : cet acte n'est pas soumis à une entente préalable Exonération du ticket modérateur : acte pouvant être exonéré par la règle du seuil mais n'exonérant pas la facture. Conseils: Evaluation prise en charge une fois par an A réaliser pour la 1ére fois lors d’une consultation programmée de second recours Prévenir le patient de l’intérêt médical, du coût et de la prise en charge de cette évaluation Exemples d’échelles conseillées MADRS, HAMILTON, BECK que vous pouvez télécharger sur le site www.amiform.com GRILLE DE RECUEIL DES DONNEES PATIENT N INDICATEUR RETENU Réalisé Non réalisé Non concerné Critères diagnostiques et classification utilisée Evaluation du risque suicidaire avec la possibilité de prise en charge en ambulatoire Recherche de signes psychotiques associés Evaluation des incapacités fonctionnelles Recherche de facteurs socio-environnementaux pouvant limiter les possibilités de suivi du patient en ambulatoire Information et éducation du patient et avec son accord de son entourage* Présence ou absence d’une psychothérapie en cours avec indications et type Options thérapeutiques proposées, pharmacologiques et/ou psychothérapeutique Prévision d’une consultation de suivi après l’initiation du traitement Projet thérapeutique spécifique en lien avec le psychiatre Indicateur additionnel éventuel choisi : * nature du trouble dépressif, hygiène de vie, TRT pharmacologiques et/ou psychothérapeutique possibles, durée (nécessité, le cas échéant, de poursuivre le TRT médicamenteux 6 à 12 mois après rémission clinique), effets secondaires et contre-indications des produits médicamenteux, modalités d’arrêt MODALITES DE SELECTION DES DOSSIERS • Dossiers 1 à 5 : méthode rétrospective avant la partie formative : listage des patients adultes présentant un épisode dépressif, de type isolé * et caractérisé, reçus en consultation dans les 6 mois précédant le premier accès en ligne à notre « espace membres » (liste extraite d’un fichier informatique ou constituée manuellement) avec tirage au sort de 5 dossiers • Dossiers 6 à 10 : méthode prospective pendant au moins 3 mois à partir du premier accès en ligne à notre « espace membres » (étape2) : listage des patients adultes présentant un épisode dépressif, de type isolé * et caractérisé, reçus au fil des consultations (liste extraite d’un fichier informatique ou constituée manuellement) avec tirage au sort de 5 dossiers * c’est-à-dire : • • • • • sans antécédent connu de traitement antidépresseur sans pathologie psychiatrique associée connue sans démence sans toxicomanie associée (y compris l’alcoolisme) à l’exclusion des femmes enceintes ou en post-partum de moins de 3 mois