Introduction

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Introduction
P.-M. LLORCA (1)
La dépression est une pathologie très fréquente dans
la population générale et dans la population des patients
de médecine générale. Si la tristesse est une émotion facilement identifiable, la dépression en tant que telle est une
maladie qu’il faut caractériser et identifier. L’anxiété est une
émotion normale qui nous permet de fonctionner, qui nous
aide dans un certain nombre de situations, mais qui évolue
parfois vers la souffrance pathologique, justifiant alors une
prise en charge. Cette juxtaposition de différentes dimensions cliniques, pouvant évoluer vers des pathologies authentiques, est un élément important de la pratique. Nous
savons également que la dépression peut engager le pronostic vital du patient avec le risque suicidaire.
En pratique de médecine générale, le praticien est
souvent l’initiateur, après identification du trouble, de la
thérapeutique, avec toutes ses dimensions et sa complexité : éléments médicamenteux, mais également éléments de soutien, qui sont parfois difficiles à articuler
avec les précédents (1).
La dépression est une maladie qui peut évoluer au
long cours vers une chronicité, et entraîner notamment
des problèmes d’observance. Les comorbidités sont très
fréquentes (abus de substances, alcoolisme) (1), parfois
difficiles à identifier, et elles rendent complexes les prises
en charge.
Après l’initiation du traitement, une collaboration est
parfois nécessaire avec le psychiatre : celle-ci se construit
par des échanges et par la possibilité de s’interroger respectivement. Nous avons des pratiques et des logiques
différentes, nos points de vue sont complémentaires, car
il s’agit toujours des mêmes patients et il faut progresser
dans une meilleure collaboration indispensable, dans une
réciprocité de nos connaissances.
Références
1. AFSSAPS octobre 2006, Bon usage des médicaments antidépresseurs dans le traitement des troubles dépressifs et des troubles anxieux de l’adulte http://agmed.sante.gouv.fr/htm/5/rbp/indrbp.htm
(1) Groupe hospitalier Saint-Jacques, Centre médico-psychologique, BP 69, 63003 Clermont-Ferrand.
L’Encéphale, 2007 ; 33 : Octobre, cahier 2
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