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qui est en fait un homomorphisme de groupe. L’anneau ´etant int`egre, le noyau de ϕest trivial. On en
d´eduit que ϕest injective et donc surjective (car Rest fini). En particulier, il existe un ´el´ement y∈R
tel que ϕ(y) = xy = 1. En d’autres termes, yest l’inverse de x. Tout ´el´ement non nul de Radmet donc
un inverse, ce qui implique que Rest un corps.
•Exercice 8
Soient a,bet ctrois id´eaux d’un anneau commutatif A. Montrer que si aest contenu
dans b∪calors on a a⊂bou a⊂c.
Corrig´e. Proc´edons par l’absurde, en upposant que an’est contenu ni dans b, ni dans c. Soient donc
b, c ∈atels que b /∈cet c /∈b. L’inclusion a⊂b∪cam`ene alors aux relations b∈bet c∈c. L’´el´ement
d=b+cappartient alors `a amais ne peut appartenir ni `a bni `a c. En effet si l’on avait d∈b. on
obtiendrait la relation c=d−b∈b, ce qui est exclu. Le mˆeme raisonnement montre que dn’appartient
pas `a cet l’on obtient donc une contradiction.
•Exercice 9
Soit Run anneau fini commutatif r´eduit i.e. sans nilpotents non nuls (cf. exercice 2).
(1) Soit pun id´eal minimal non nul 1de R. Montrer que pest principal (indication:
montrer que si x∈pest non nul, alors p=xR.)
(2) Montrer que si un id´eal ade Rne contient pas palors on a l’identit´e a∩p= 0.
(3) Montrer qu’il existe un ´el´ement e∈ptel que ex =xpour tout x∈p.
(4) Montrer que p, muni des op´erations de somme et de produit d´efinies sur Rest un
corps ayant ecomme ´el´ement neutre pour le produit.
(5) Montrer qu’il existe un homomorphisme canonique R→p(indication: consid´erer
la multiplication par e).
(6) Soient p1,...,pnles id´eaux minimaux non nuls de Ret indiquons par e1, . . . , en
leurs ´el´ements neutres respectifs. Montrer que e1+· · · +en= 1.
(7) En d´eduire qu’il existe un isomorphisme canonique entre Ret p1× · · · × pn. En
r´esum´e, tout anneau fini sans nilpotents est un produit de corps.
Corrig´e.
(1) Pour tout ´el´ement non nul x∈p, l’id´eal xR est non nul et contenu dans p. Par minimalit´e, on
a donc p=xR.
(2) Si ane contient pas palors a∩pest strictement contenu dans p. Par minimalit´e, on a donc
p∩a= 0.
(3) Par hypoth`ese, on a x26= 0, en particulier, toujours par minimalit´e, on a l’identit´e x2R=p. Il
existe donc un ´el´ement a∈Rtel que ax2=x. Montrons que l’´el´ement e=ax ∈pv´erifie ey =y
pour tou y∈p. En effet, on a y=bx, et donc ey =abx2=bx =y.
(4) Montrons que tout ´el´ement non nul y∈padmet un inverse: on a l’identit´e yp6= 0 car y=ey ∈p.
En particulier, par minimalit´e, on a yp=p. Il existe donc un ´el´ement z∈ptel que yz =e.
1On dit que l’id´eal non nul pest minimal si pour tout id´eal q⊂p, l’in´egalit´e q6= 0 est ´equivalente `a
q=p. En d’autre termes, il n’existe pas d’id´eaux non nuls strictement contenus dans p.