I. Les lois d`établissement. A) Extinction. 1) Définitions

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I.
Les lois d’établissement.
A) Extinction.
1) Définitions.
C’est le fait que la RC qui semblait acquise va disparaître.
Etablissement du
Temps durant lequel RC
SC => RC
conditionnement.
pas de renforcement. Oui Non
Se remanifeste.
RC
Non
L’extinction de la réponse s’apparente à l’oubli.
2) Facteurs faisant varier l’extinction.
a. Facilité de l’établissement.
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Une liaison conditionnelle qui a été facile à établir n’est pas très pertinente, l’extinction est rapide.
Si au contraire elle n’est facile qu’au moment du conditionnement, c’est une évidence aux yeux de
l’apprenant et l’extinction sera difficile.
b. Fréquence des renforcements.
Soit le renforcement est continu soit aléatoire ou intermittent.
- Quand le renforcement est continu, le sujet fait le lien, l’association : Réponse-Renforcement. Le sujet
sait que le renforcement arrive avec le stimulus, si le stimulus vient seul, l’extinction sera très rapide.
- Quand le programme de renforcement est intermittent (une fois sur 2 par exemple), le sujet comprend.
L’extinction est moins rapide, même des animaux ont la capacité à apprendre la probabilité, le
programme des fréquences de renforcement. Le sujet apprend une liaison probabilité + renforcement.
c. Effort du sujet.
Même principe que pour la facilité d’établissement, si l’établissement a été coûteux au sujet, l’extinction sera
rapide, en revanche si l’établissement a été facile, l’extinction sera plus difficile.
3) Restauration spontanée.
a. Définition.
On observe après l’extinction de la RC que la RC en question se remanifeste alors qu’elle avait été éteinte.
- La phase de conditionnement, c’est la manifestation de la performance, de la compétence.
- Si la RC s’éteint, la performance ne se manifeste plus, et donc la compétence n’y est plus.
- Il est sûr que la performance est absente, mais peut-être que la compétence y est encore.
- Phase de restauration spontanée : manifestation de la performance, la compétence existe toujours.
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Donc : dans la phase d’extinction il y avait une performance absente et probablement une compétence
existante. Elle ne s’était pas manifestée mais elle existait.
b. Les lois qui la régissent.
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Première loi : celle de la durée. Relative au temps écoulé entre l’extinction et la restauration spontanée.
Quand le temps augmente, la force de la RC restaurée est très grande. C’est explicable par effet de
contexte. Peut-être qu’au moment de l’établissement du conditionnement, y-avait-t-il des variables
parasites ? Alors la restauration spontanée serait issue d’un indice de nouveau présent au moment de la
restauration spontanée.
Deuxième loi : La RC restaurée s’éteint comme la RC mais en moins d’essais et moins de temps.
Troisième loi : si la réponse restaurée était à nouveau conditionné, renforcé, il faudrait moins d’essais
pour avoir un niveau de réponse égal à celui du conditionnement.
B) Généralisation.
1) Définition.
C’est le fait que la liaison conditionnelle ne se limite pas aux stimulus envoyés lors de la procédure
d’établissement. La RC s’étend à des Stimulus qui sont proches du S conditionnel. Par exemple une sonnerie est
proche du Stimulus métronome.
2) Gradient de généralisation.
La proximité des stimulus qui déclenchent la RC permettrait d’avoir une RC plus importante. Plus le Stimulus
conditionnel est proche du Stimulus « nouveau » plus la RC est forte.
A la base on une liaison SC-RC mais qu’est-ce qui a été conditionné réellement : la tonalité, la fréquence, la
durée ou l’intensité du son ? C’est le problème des stimulus conditionnels multi factoriels qui engendreront
sûrement des RC généralisées.
3) Généralisation de l’extinction.
Hypothèse : quand on éteint une liaison conditionnelle les stimulus proches provocants la RC ne sont plus
efficace, ils s’éteignent.
Expérience :
- Phase 1 : on conditionne un sujet avec 4 sons de hauteurs différentes soit 4 conditionnements.
- Phase 2 : On prend l’un des 4 sons, on le présente sans renforcement au sujet. La RC s’éteint.
- Phase 3 : on présente les 3 autres sons : la RC ne se manifeste plus sur les autres sons, il y a eu
généralisation de l’extinction.
4) Mécanisme d’action.
Type biologique : Pavlov, liaison conditionnelle, liaison de stimulus à stimulus mise en œuvre par des liaisons
synaptiques. Généralisation : liaison neuro-synaptique se généralise à la cellule suivante. Généralisation à tout un
réseau de neurones proches les uns des autres. Perte de la liaison synaptique initiale (neutralisée) ne permet plus
de contagion aux cellules alentours. L’émetteur, le début du réseau est vital à la transmission au reste du réseau.
L’effet positif est que les sujets économisent l’énergie.
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C) Discrimination.
1)Définition.
Expérience de Harlow avec les singes devant discriminer les formes géométriques. La discrimination des
stimulus correspond au fait que le sujet soit capable de donner une RC à une unique dimension de stimulus.
C’est donc la capacité d’un sujet à répondre à une dimension particulière et unique, le reste étant neutralisé en
tant que VC. Les effets positifs sont une plus grande finesse et une plus grande pertinence dans les réponses, des
réponses mieux adaptées, on travaille dans la nuance. Les effets négatifs de la discrimination extrême peuvent
être de l’ordre de ce que Pavlov appelait la névrose expérimentale.
2)Névrose expérimentale.
Discrimination de 2 stimulus proches, cas où les RC sont différentes. Pavlov présente au chien un cercle et une
ellipse. Il semble que le chien soit apte à les différencier, Pavlov fait en sorte que l’ellipse se rapproche de plus
en plus du cercle, il veut atteindre un état de confusion des stimulus. Le sujet se s’interroge sur le bon choix, il
ne sait plus finalement, son seul recours est la folie, il aura des comportements désordonnés.
3)Mécanisme d’action.
Hypothèse théorique : la discrimination est probablement due à l’extinction de toutes les RC liée à la présence de
stimulus parasites.
IV.
Applications du conditionnement.
A) Conditionnement classique et traitement des phobies.
1)Modèle théorique.
Les phobies sont liées à un apprentissage, à un conditionnement. Traverser une place est Stimulus neutre, avoir
un accident est un Stimulus inconditionnel, associer les deux conditionne le SN en SC. C’est donc par
généralisation, par association que le phobique procède. Les réponses acquise au cours de cette liaison sont la
phobie.
2)Procédures expérimentales.
a. Désensibilisation.
Il faut faire disparaître les réponses acquises. La désensibilisation consiste à ne présenter que le SC sans montrer
le SI. Il faut que le SC redevienne SN, au bout d’un moment on représente le SI, le sujet se rend compte que la
liaison qu’il a établi n’est pas pertinente. C’est une hypothèse théorique difficilement applicable voire impossible
de réalisation. On utilise ce procédé dans le cadre des thérapies comportementales mais dans l’imaginaire, c’està-dire qu’on demande au patient de se représenter mentalement le SC. But est de démontrer au patient la nonvalidité de la relation établie. Cependant, même en situation de relaxation, certains sujets sont incapables de
penser le problème, la désensibilisation n’est pas très efficace en fin de compte.
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b. Imitation.
On utilise l’imitation dans le cadre d’une thérapie comportementale aussi. Pour démontrer la non-validité de la
liaison SN-SI établie par le patient, le thérapeute va imiter cette liaison, il se met en situation. Le sujet va
généraliser à lui-même. Cette technique présuppose une capacité de généralisation et une relation thérapeutepatient dite de transfert ou d’empathie. C’est encore un modèle théorique qui a ses limites dans la mesure où il
requière la présence de certains facteurs externes.
c. Noyage.
C’est la méthode la plus barbare pour soigner la phobie. Il s’agit de placer le sujet face au SN converti en SC
suite à la liaison conditionnelle. L’intensité de la RC va être conduite à son maximum, le sujet va s’habituer à sa
peur, il va faire avec en fait.
d. Façonnage opérant
Cette méthode s’appuie elle aussi sur l’hypothèse de la phobie par apprentissage ou conditionnement. Elle
consiste à chercher l’ensemble des réponses autres que conditionnelle. On fait l’inventaire de ce qui gêne le plus
le patient, on va déduire de là ce qui gêne le moins. Ensuite on renforce positivement les autres réponses nonconditionnelle et non-gênantes.
3)Les questions soulevées.
a. Les liaisons SN-SI sont-elles toutes équivalentes ?
Pourquoi certaines personnes deviennent-elles phobiques et pas d’autres ? Qu’est-ce qui installe la RC chez
certains sujets et par sur d’autres ? L’ensemble des liaisons conditionnelles potentielles ne sont pas toutes
équivalentes. Tous les stimulus n’ont pas le même pourvoir aversif. Il y a des associations disposées et contrediposées, l’intermédiaire serait des associations non-prédisposées, c’est-à-dire pas vraiment nécessaire. La
phobie est une association non-prédisposée pour un sujet donné.
b. Performance et compétence.
La thérapie comportementale vise la suppression de la RC, il y a donc une chute de la performance mais
comment être certain qu’il n’y aura plus jamais de manifestation, de restauration spontanée, bref comment
s’assurer de la disparition complète de la compétence phobique ?
B) Conditionnement opérant et traitement des comportements
d’automutilation.
Il faut faire l’inventaire des comportements possibles dans une situation donnée. L thérapeute va s’intéresser à
tous les comportements autres qu’ils va essayer de renforcer positivement.
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C) Conditionnement et publicité.
Association produit et stimulation agréable.
D) Conditionnement t modelage du comportement.
Activités éducatives, dressage d’animaux...
E) Conditionnement et méthode d’étude du bébé.
Problème du langage, le bébé ne parle pas. Les procédures du conditionnement ont permit une étude de
l’habituation.
Recherches :
o Le conditionnement classique : réponse réflexe (automatique) qui se déclenche à la présentation
d’un stimulus spécifique, non appris.
o Pavlov appelait le stimulus inconditionnel (SI) excitant naturel.
o Pavlov appelait la réponse inconditionnelle (RI) réflexe absolu.
o Dans un bloc de 10 essais avec SN métronome et SI viande, on ne fait apparaître qu’une seule fois le
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SN.
La répétition est la condition du conditionnement.
Contiguïté temporelle : le SC doit précéder le SI.
Le conditionnement rétrograde n’est pas très efficace.
Le SC doit être en avance par rapport au SI.
Généralisation : si S a été conditionné alors un autre S proche de SC déclenche la réponse, c’est la
généralisation.
Si on répète la situation dans laquelle le stimulus original est renforcé, la réponse conditionnelle ne va
plus apparaître pour le nouveau stimulus c’est la différenciation, présentation du son original après le
son différencié : moins de salive.
Un stimulus déjà conditionné permet le conditionnement d’autre stimulus : conditionnement d’ordre
supérieur.
La névrose expérimentale est la compétition entre inhibition et excitation, pour Pavlov c’est cette lutte
qui crée des états pathologiques. Frustration.
Le conditionnement opérant : Le chat apprend par essai et par erreur et grâce à la loi de l’effet,
Skinner n’a pas l’ambition de faire un apprentissage par compréhension mais seulement un
apprentissage.
D’après Skinner le renforcement est ce qui accroît la probabilité d’émission ou de diminution d’une
réponse.
Il y a les renforcements primaires correspondant aux besoins biologiques tels que manger ou dormie, ils
peuvent être positif (nourriture) ou négatif (électrochocs).
Il y a des renforcements secondaires : ce sont les stimulus dont l’efficacité est due à un apprentissage.
Il y a des renforcements affectifs : cognitifs et sociaux (le hochet d’un enfant par exemple ou sa
maman).
Renforcement intra-cérébraux : stimulation électrique par exemple.
La loi de l’effet a été trouvé par Thorndike.
Les différents types de programmes de renforcement sont les suivants : fixed ratio, variable ratio, fixed
interval, DRL renforcement différentiel des basses cadences de réponses.
Le conditionnement aversif : le conditionnement aversif s’oppose au conditionnement appétitif.
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o La peur conditionnée : expérience de Fowler et Trapold, 1962, les rats et les chocs électrique.
o Conditionnement d’évitement : expérience de Miller, 1948, rats qui sautent de boîte en boîte.
o Points communs entre les 2 types de conditionnement : Répétition, contiguïté temporelle,
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avance du signal, renforcement, extinction, généralisation et différenciation.
Différences : le conditionnement de type 1 s’intéresse plutôt aux réflexe, le conditionnement de
type 2 est la sélection par le renforcement d’une réponse dans le répertoire comportemental.
o Les applications du conditionnement sont diverses : du dressage au test de médicament en passant par la
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pub.
Le conditionnement classique est une liaison SS.
Le conditionnement opérant est une liaison SR.
Gradient de but : la force du comportement augmente en fonction de la proximité du but.
Tolman : le comportement n’est pas une séquence automatisée d’associations établies par
conditionnement mais une réponse globale qui se réfère à une représentation mentale du but et des lieux
qui permettent d’y accéder. Structure-signe ou carte cognitive.
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