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Insuffisance hypophysaire
I. Hypopituitarisme antérieur
- Cette insuffisance hypophysaire peut toucher une ou plusieurs lignées cellulaires de l’hypophyse :
1. Déficit corticotrope
En opposition à l’insuffisance surrénale primaire
- On aura une insuffisance en cortisol sans insuffisance sur l’aldostérone.(en opposition à l’insuffisance
surrénale primaire)
- On aura tous les signes cliniques de l’insuffisance de cortisol, une tendance à l’hyponatrémie et
l’hypotension car le cortisol à un effet aldostérone-like.
- Mais on n’aura pas un tableau aussi prononcé car l’aldostérone continue à réguler et est présente dans des
taux normaux.
- Pas d’atteinte de la zone glomérulée d’où aldostérone normale :
o Moins d’hypotension.
o Moins de troubles hydro-ioniques.
- Le taux d’ACTH est normal ou bas :
o Pâleur et absence d’hyperpigmentation.
Cortisol de 8h <4 mcg/dl : insuffisance glucocorticoides complete Entre 4 et 12 partielle
En regard ACTH non élevée (hypophyse incapable de monter la sécrétion d’ACTH)
2. Déficit gonadotrope
Aménorhée ou oligospanioménorrhée à E2 bas
Baisse de libido, dyséréction, dépilation ou testostérone basse
Trouble de la fertilité dans les 2 sexes
Avec en regard LH et FSH basses ou normales (anormalement normales)
- Peut se manifester par des troubles du cycle chez la femme : l’oligo-spanioménorrhée (peu et rare) puis
aménorrhée.
- Dépilation chez l’homme et surtout troubles de la fonction sexuelle (impuissance et baisse de libido).
- Troubles de la fonction sexuelle et de la fertilité dans les deux sexes.
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- Impubérisme chez l’enfant = retard pubertaire, qui si n’est pas diagnostiquée donnera un impubérisme
complet.
3. Déficit thyréotrope
- On y voit les signes d’hypothyroïdies.
- La seule différence avec l’hypothyroïdie périphérique On n’a pas le myxœdème : donne un aspect bouffi
infiltré, jaunâtre, un syndrome du canal carpien et hypoacousie à cause d’infiltration.
- Ft4 et TSH diminués ou normales ou parfois un peu augmentés.
4. Déficit somatotrope
- Fatigabilité accrue.
- Perte d’énergie.
- Baisse des performances à l’exercice.
- Diminution de la masse maigre, osseuse et musculaire.
- Augmentation de la graisse viscérale.
Biologie :
IgF1 normal. On a donc le dg en dosant l’hormone de croissance et en stimulant le patient par des épreuves
d’effort
5. Déficit de l’axe lactotrope
- Pas de montée de lait, donc pas d’allaitement possible.
6. Pan hypopituitarisme
- Si tous les axes sont atteints, on parle de Pan hypopituitarisme.
- C’est l’Association des différents déficits hormonaux.
- Combine les signes déjà évoqués, avec en particulier :
o une asthénie marquée.
o une peau pâle, sèche, fine.
o des troubles sexuels.
II. Insuffisance post-hypophysaire ou diabète insipide central
Signes cliniques
- Syndrome polyuropolydipsique (boissons >2,5 l/j).(polyuro-polyurique)
- Déshydratation compensée tant que le patient boit à sa soif.
- Possibilité d’un état de choc chez les personnes n’ayant pas accès à l’eau ou diminution du seuil de la soif
(personnes âgées +++).
C’est un syndrome qui complique…
- Les tumeurs de la région sellaire non-adénomateuses.
- Les interventions chirurgicales hypophysaires.
- Les traumatismes crâniens.
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Test de restriction hydrique
Diagnostic différentiel
- Diurèse osmotique : Diabète sucré déséquilibré, hypercalcémie (donc doser glycémie et calcémie).
- Diabète insipide nephrogénique :
o Génétique.
o Acquis (hypokaliémie).
- Potomanie : Syndrome « polydipsopolyurique ».
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