Cas clinique et rôle des glandes endocrines

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Cas clinique et rôle des glandes endocrines :
1er cas :
Mr X (27 ans) et Mme Y (36 ans) sont tous deux dans une salle d’attente du cabinet d’un
endocrinologue. Il discute de leurs symptômes qui sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Individu
Caractéristiques
Taille
poids
Fréquence cardiaque au
repos
Sexualité
Température corporelle
Aspect anormal
Mr X
Mme Y
1.86m
75 kg
92 Batt/min
1.57m
82 kg
58 Batt/min
Troubles de l’érection
37.6°C
Présence d’un goitre au
niveau du cou
Absence de règle
36.6°C
Chute des cheveux, ongles
cassants, peau sèche,
rétention d’eau
Etat physique
Grande fatigue
Grande fatigue
Préconisation du médecin
Ablation de la thyroïde
Traitement à base de
lévothyrox
Tableau comparant les caractéristiques de Mr X et Mme Y.
Expliquez à Mr X et Mme Y l’origine de leurs symptômes et la préconisation du médecin.
2éme cas :
a- Mme X, 58 ans, consulte un médecin. Elle a une altération de son champ visuel
(hémianopsie bitemporale), elle a une déformation vertébrale ostéoarthritique, elle
souffre d’hirsutisme. Ses mains et ses pieds ont augmenté de volume. Son visage a
changé (voir évolution à partir des photos ci-dessous) :
Photo de Mme X montrant son évolution faciale en fonction de l’âge (58 ans, 35 ans et 20
ans).
b- L’enfant de Mr G a 17 ans et mesure 1.30m. Il est souvent en hypothermie et
hypoglycémie. Son pénis est de très petite taille (micro pénis). Un traitement à base de
GH (hormone de croissance) aurait pu rétablir sa taille s’il avait été donné plus jeune.
Le traitement en GH actuellement rétablit les autres symptômes.
c- L’enfant de Mme Y a 14 ans et mesure 1.22m. Il souffre de nanisme. L’injection de
GH est sans effet sur sa croissance. Sa concentration plasmatique en GH est très
élevée mais sa concentration plasmatique en IGF est très faible.
d- Edouard Beaupré, né au Canada le 9 janvier 1881, mesurait à 20ans 2.50m et pesait
160kg. Il était infertile et souffrait de faiblesse musculaire. Une tumeur hypophysaire
avait été diagnostiquée dès sa naissance.
Comparez ces trois cas et mettez en évidence les caractéristiques de l’hormone de croissance
GH.
3éme cas :
Mr X consulte le médecin. Il souffre des symptômes suivants :





Asthénie dès le réveil s’accentuant au cours de la journée, amaigrissement
Hypotension artérielle avec hypotension orthostatique (un choc hypovolémique vrai
n’est pas rencontré comme dans l’insuffisance surrénalienne étant donné la normalité
de l’aldostérone, le système rénine-angiotensine n’étant pas altéré),
Il n’existe pas de mélanodermie contrairement à l’insuffisance surrénale mais au
contraire une dépigmentation des zones normalement pigmentées (aréoles mammaires,
organes génitaux, cicatrices).
Les épisodes d’hypoglycémie sont rares, survenant lors d’épisodes de jeûne.
La diminution des androgènes surrénaliens contribue à la dépilation axillo-pubienne
De survenue progressive, et beaucoup moins sévères que dans l’insuffisance surrénalienne,
ces signes peuvent passer inaperçus et ne se démasquer que lors d’épisodes de stress.
Mr X est hospitalisé. Des tests dynamiques lui sont pratiqués :
L’association d’un taux d’ACTH normal ou bas avec une absence de réponse du cortisol au
test au Synacthène ordinaire est évocatrice (les surrénales longtemps mises au repos ne
répondent plus). L’aldostérone plasmatique est normale car elle reste stimulée par la rénine.
La certitude est apportée par les tests de stimulation de la sécrétion corticotrope :


test à la métopirone : la métopirone bloque la 11-hydroxylase, dernière étape
précèdent la synthèse de cortisol. La chute du cortisol plasmatique qui s’ensuit
entraîne une augmentation de l’ACTH hypophysaire. Celle-ci stimule la
steroidogénèse surrénalienne et on observe une accumulation du précurseur du
cortisol, le 11-desoxycortisol (composé S). En cas de déficit en ACTH le composé S
ne s’élèvera donc pas lors de ce test. Chez Mr X, il y a déficit en ACTH.
test à la CRH : il mesure l’effet d’une injection de CRH sur les taux plasmatiques
d’ACTH et de cortisol. Peu utilisé pour ce diagnostic.
Hypoglycémie insulinique : l’hypoglycémie stimule la production de CRH et donc d’ACTH et
de cortisol. Dans le cas de Mr X, il y a une faible production en ACTH.
Expliquez l’origine de la pathologie et les rôles de l’hormone mis en évidence.
caractéristiques
Hormones
hypophysaires
TSH
Organes cibles
Thyroïde
Hormones
stimulées
T3 et T4
Fonctions
Stimule la sécrétion
et le développement
de la thyroïde.
FSH
Ovaire et testicule
Œstrogène
Stimule la
croissance du
follicule ovarien et
la spermatogénèse.
LH
Ovaire ou testicule Œstrogène,
Induit l’ovulation
progestérone,
et la
testostérone
transformation du
follicule en corps
jaune, active les
cellules de Leydig
et accroit la
sécrétion de
testostérone.
GH
Cartilage de
Contrôle la
conjugaison
croissance
corporelle,
intervient au
niveau de
l’hypoglycémie, du
métabolisme
protidique,
glucidique et
lipidique, et
potentialise l’effet
d’autres hormones.
ACTH
Corticosurrénale
Cortisol,
Stimule la sécrétion
aldostérone,
et le développement
androgènes
du cortex
surrénaliens
surrénalien.
PRL
Glandes
Stimule la lactation
mammaires
des glandes
mammaires,
permet le maintien
du corps jaune.
MSH
Cellules
Activité
pigmentaires
mélanotrope.
Tableau comparant les caractéristiques des hormones adénohypophysaires.
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