1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
NYOLOL 0,25 % collyre en solution
NYOLOL 0,5 % collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml de NYOLOL 0,25 % contient 3,4 mg de maléate de timolol correspondant à 2,5 mg de
timolol.
1 ml de NYOLOL 0,5 % contient 6,8 mg de maléate de timolol correspondant à 5,0 mg de
timolol.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Collyre en solution
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Réduction de la pression intra-oculaire élevée dans les cas d’hypertension oculaire, telle que celle
constatée chez les patients atteints de glaucome simple et chez certains patients atteints de glaucome
secondaire.
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Le dosage initial usuel est de 1 goutte de NYOLOL 0,25% deux fois par jour dans l’œil affecté. Il est
recommandé de commencer le traitement avec la dose la plus faible possible.
Si la réaction clinique s’avère insuffisante, le dosage peut être augmenté jusqu’à 1 goutte de
NYOLOL 0,5% deux fois par jour dans l’œil affecté.
Lorsque la pression intra-oculaire est normalisée et se maintient à un niveau satisfaisant pendant toute
la journée, il est possible de diminuer le dosage à 1 goutte par jour.
Si nécessaire, il est possible d’administrer de la pilocarpine, d’autres myotiques et/ou de l’épinéfrine
(adrénaline) et/ou des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (tels que l’acétazolamide).
Mode d’administration
Pour éviter que des principes actifs ne soient rincés lorsqu’une médication ophtalmologique
complémentaire est appliquée, un intervalle de 5 minutes entre chaque administration doit être
respecté.
Lorsqu’on utilise l’occlusion nasolacrymale ou que l’on ferme les paupières pendant 2 minutes,
l’absorption systémique est réduite. Cela peut entraîner une diminution des effets indésirables
systémiques et une augmentation de l’activité locale.
Si chez un patient l’administration de NYOLOL est destinée à remplacer celle d’une seule autre
préparation antiglaucomateuse (autre qu’un ß-bloquant ophtalmologique local), celle-ci peut encore
être administrée le premier jour au cours duquel NYOLOL est instillé, mais doit être supprimée le
deuxième jour.
Lorsque chez un patient l’administration de NYOLOL est destinée à relayer celle de plusieurs
substances antiglaucomateuses associées, cette adaptation doit normalement être effectuée à raison
d’un seul médicament à la fois, et sur une période d’au moins une semaine. Ces médicaments
antiglaucomateux peuvent encore être administrés le premier jour au cours duquel NYOLOL est
instillé, mais un des ces médicaments doit être supprimé le deuxième jour. Le médecin peut alors
diminuer ou arrêter l’administration des médicaments restants selon la réaction du patient.
L’utilisation du collyre NYOLOL 0,25% et 0,5% n’a pas fait l’objet d’études chez les enfants.
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4.3 Contre-indications
NYOLOL est contre-indiqué chez les patients souffrant de :
- maladie réactive des voies respiratoires, notamment asthme bronchique ou antécédents d’asthme
bronchique, broncho-pneumopathie chronique obstructive grave ;
- bradycardie sinusale, maladie du sinus, bloc sino-auriculaire, bloc auriculo-ventriculaire du
second ou du troisième degré non contrôlé avec un pacemaker, insuffisance cardiaque franche,
choc cardiogénique ;
- maladie ou syndrome de Raynaud ;
- hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Comme d’autres produits ophtalmiques topiques, timolol est absor systémiquement. En raison de
son composant bêta-adrénergique, timolol, les mêmes types d’effets indésirables cardiovasculaires,
pulmonaires et autres effets indésirables observés avec les tabloquants systémiques peuvent se
produire. L’incidence des effets indésirables systémiques est plus faible après administration
ophtalmique topique qu’après administration systémique. Pour réduire l’absorption systémique, voir
rubrique 4.2 "Posologie et mode d’administration".
Autres bêtabloquants
L’effet sur la pression intraoculaire ou les effets connus du bêtablocage systémique peuvent être
potentialisés lorsque le timolol est administ aux patients qui reçoivent déjà un bêtabloquant
systémique. La réponse de ces patients doit être suivie de près. L’utilisation de deux bloquants
topiques bêta-adrénergiques n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5 "Interactions avec d’autres
médicaments et autres formes d’interactions").
Les patients qui sont déjà traités par des bêtabloquants oraux et qui reçoivent du NYOLOL doivent
être contrôlés quant à un éventuel effet additif sur la pression intra-oculaire et/ou une action
systémique bêtabloquante connue.
Affections cardiaques
Chez les patients présentant des maladies cardiovasculaires (p. ex. coronaropathie, angor de
Prinzmetal et insuffisance cardiaque) et une hypotension, le traitement par bêtabloquants doit faire
l’objet d’une évaluation minutieuse et le traitement par d’autres substances actives doit être envisagé.
Chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires, il faut surveiller l’apparition de signes de
détérioration de ces maladies et d’effets indésirables.
En raison de leur effet négatif sur le temps de conduction, les bêtabloquants ne doivent être
administrés qu’avec prudence aux patients présentant un bloc cardiaque du premier degré.
Une insuffisance cardiaque doit être suffisamment contrôlée avant que la thérapie par le NYOLOL
soit instaurée. Chez les patients dont l’anamnèse indique une maladie cardiaque grave, le médecin
doit être attentif aux symptômes d’insuffisance cardiaque et le pouls doit être contrôlé.
Affections vasculaires
Les patients présentant des troubles circulatoires périphériques graves (c.-à-d. des formes graves de la
maladie de Raynaud ou du syndrome de Raynaud) doivent être traités avec prudence.
Affections respiratoires
Des réactions respiratoires, y compris le décès à un bronchospasme chez des patients
asthmatiques, ont été rapportées après l’administration de certains bêtabloquants ophtalmiques.
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NYOLOL doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints de broncho-pneumopathie
chronique obstructive (BPCO) légère/modérée, et uniquement si le bénéfice potentiel l’emporte sur le
risque potentiel.
Hypoglycémie/diabète
Les bêtabloquants doivent être administrés avec prudence chez les patients sujets à une hypoglycémie
spontanée ou chez les patients atteints de diabète labile, les bêtabloquants pouvant masquer les signes
et les symptômes d’une hypoglycémie aiguë.
Maladies cornéennes
Les bêtabloquants ophtalmiques peuvent induire une sécheresse oculaire. Les patients souffrant de
maladies cornéennes doivent être traités avec prudence.
Anesthésie chirurgicale
Les préparationstabloquantes ophtalmiques peuvent bloquer les effets bêta-agonistes systémiques,
p. ex. de l’adrénaline. Lanesthésiste doit être informé lorsque le patient reçoit du timolol.
Décollement choroïdien
Un décollement choroïdien a été rapporté avec l’administration de traitements diminuant l’humeur
aqueuse (p. ex. le timolol, l’acétazolamide) après des procédures de filtration.
Réactions anaphylactiques
Lorsqu’ils prennent des bêtabloquants, les patients avec antécédents d’atopie ou de réaction
anaphylactique grave à divers allergènes peuvent réagir davantage à une provocation répétée avec ces
allergènes et ne pas répondre à la dose habituelle d’adrénaline utilisée pour traiter les réactions
anaphylactiques.
Comme dans tout autre traitement du glaucome, il est nécessaire d’effectuer un contrôle régulier de la
pression intra-oculaire et de la cornée.
Chez les patients souffrant d’un glaucome aigu, NYOLOL ne doit pas être administré seul mais
accompagné d’un myotique, car NYOLOL n’a que peu ou aucun effet sur le diamètre de la pupille
(dans les cas de glaucome aigu, la réouverture de l’angle de la chambre - par constriction pupillaire à
l’aide d’un myotique - est le but primaire du traitement).
Les bêtabloquants peuvent aussi masquer les signes d’une hyperthyroïdie.
Dans les conditions suivantes, les risques potentiels d’un traitement par NYOLOL doivent être
soupesés par rapport aux bénéfices possibles:
- Bronchite, emphysème chronique ou non-allergique, ou autres affections des fonctions
pulmonaires (l’administration peut provoquer des bronchospasmes et bloquer la
bronchodilatation, causés par la stimulation endogène et exogène de la catécholamine des
récepteurs ß2).
- Insuffisance cérébrovasculaire (en raison d’un effet possible sur le pouls et la pression artérielle).
- Diabète sucré, en particulier le diabète labile (le maléate de timolol peut masquer certains
symptômes annonciateurs d’une hypoglymie aiguë).
- Hyperthyroïdie (le maléate de timolol peut masquer certains symptômes d’hyperthyroïdie; un
arrêt brutal de la thérapie peut accélérer une crise thyroïdienne).
- Myasthénie grave (dans de rares cas, l’administration peut intensifier la fatigue musculaire).
Après l’administration de la goutte, les mesures suivantes sont utiles pour diminuer la résorption
systémique :
- Garder la paupière fermée pendant 2 minutes ;
- Comprimer le canal lacrymal à l’aide du doigt pendant 2 minutes.
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4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction spécifique n’a été réalisée avec le timolol.
Des effets additifs sont possibles, se traduisant par une hypotension et/ou une bradycardie marquée
lorsqu’une solution ophtalmique de bêtabloquant est administrée en même temps que des inhibiteurs
calciques oraux, des bêtabloquants, des antiarythmiques (y compris l’amiodarone), des glycosides
digitaliques, des parasympathomimétiques, de la guanéthidine, des substances qui provoquent une
déplétion de la catécholamine (par ex. la réserpine) ou des anesthésiques.
Un bêtablocage systémique renforcé (p. ex. une diminution de la fréquence cardiaque, une dépression)
a été rapporté pendant un traitement combiné d’inhibiteurs de la CYP2D6 (p. ex. quinidine,
fluoxétine, paroxétine) et de timolol.
Une mydriase sultant de l’utilisation concomitante de bêtabloquants ophtalmiques et d’adrénaline
(épinéphrine) a été occasionnellement rapportée. Quelques cas de mydriase ont été rapportés après un
traitement simultané par NYOLOL et épinéfrine (adrénaline).
4.6 Fécondité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données adéquates pour l’utilisation de timolol chez la femme enceinte. Le timolol
ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si c’est manifestement nécessaire. Jusqu’à présent,
aucune indication de nocivité n’a été mise en évidence chez l’animal. Pour réduire l’absorption
systémique, voir rubrique 4.2 "Posologie et mode d’administration".
Les bêtabloquants provoquent une diminution de l’irrigation sanguine placentaire, ce qui peut
provoquer la mort intra-utérine du fœtus, la naissance d’un enfant immature ou prématuré. Des effets
indésirables (hypoglymie et bradycardie) peuvent aussi se produire chez le fœtus et le nouveau-né.
Le risque de complications cardiaques ou pulmonaires chez le nouveau-né au cours de la période
postnatale est augmenté.
Les études épidémiologiques n’ont pas révélé d’effets malformatifs, mais elles montrent un risque de
retard de croissance intra-utérine lorsque des bêtabloquants sont administrés par voie orale. En outre,
des signes et des symptômes de bêtablocage (p. ex. une bradycardie, une hypotension, une détresse
respiratoire et une hypoglycémie) ont été observés chez le nouveau-né lorsque des bêtabloquants ont
été administrés jusqu’à l’accouchement. Si NYOLOL est administré jusqu’à l’accouchement, le
nouveau-né doit être soigneusement surveillé pendant les premiers jours de vie.
Allaitement
Les bêtabloquants sont excrétés dans le lait maternel. Néanmoins, aux doses thérapeutiques de timolol
dans les gouttes ophtalmiques, il est peu probable que des quantités suffisantes soient présentes dans
le lait maternel pour induire des symptômes cliniques de bêtablocage chez le nourrisson. Pour réduire
l’absorption systémique, voir rubrique 4.2 "Posologie et mode d’administration".
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucune étude relative aux effets de ce médicament sur l’aptitude à conduire un véhicule n’a été
effectuée.
Les patients ayant une vision troublée devraient s’abstenir de conduire un véhicule ou de se servir de
machines.
4.8 Effets indésirables
Comme d’autres produits ophtalmiques topiques, le timolol est absorbé dans la circulation
systémique. Cela peut provoquer des effets indésirables similaires à ceux observés avec les
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bêtabloquants systémiques. L’incidence des effets indésirables systémiques est plus faible après
administration ophtalmique topique qu’après administration systémique. Les effets indésirables
mentionnés comportent des réactions observées au sein de la classe des bêtabloquants ophtalmiques.
Les effets indésirables suivants ont été observés :
Locaux
Symptômes objectifs et subjectifs d’une irritation de l’œil tels que conjonctivite, blépharite, kératite,
blépharoptose, diminution de la sensibilité de la cornée.
Troubles de la vision parmi lesquels modification de la réfraction (due dans quelques cas à l’arrêt du
traitement par les myotiques), diplopie, ptosis, brouillard devant les yeux.
Effets secondaires systémiques dus à une action ß-bloquante systémique
Affections cardiaques et vasculaires
Bradycardie, arythmie, hypotension, syncope, bloc cardiaque, accident cérébrovasculaire, ischémie
cérébrale, décompensation cardiaque, palpitations cardiaques, arrêt cardiaque.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Bronchospasmes (surtout chez les patients souffrant d’une affection bronchospasmique),
insuffisance respiratoire, dyspnée, congestion nasale.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Maux de tête, asthénie, nausées, sensations vertigineuses, dépression.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Des réactions d’hypersensibilité cutanée, telles qu’exanthème local ou généralisé et urticaire, ont été
observées.
Les effets secondaires suivants ont été signalés, mais un lien causal avec le traitement par le
NYOLOL n’a pas été établi : œdème maculaire kystoïde aphaque, bouche sèche, anorexie, dyspepsie,
nausées, diarrhée, sensations vertigineuses, hypertension, impuissance, fibrose rétropéritonéale, effets
centraux (fatigue, confusion, dépression, hallucinations, désorientation, somnolence, angoisse).
D’autres effets indésirables ont été observés avec les bêtabloquants ophtalmiques et peuvent se
produire avec NYOLOL :
Affections du système immunitaire
Réactions allergiques systémiques, notamment angio-œdème, urticaire, rash localisé et généralisé,
prurit, réaction anaphylactique.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Hypoglycémie.
Affections psychiatriques
Insomnie, dépression, cauchemars, perte de mémoire.
Affections du système nerveux
Syncope, accident cérébrovasculaire, ischémie cérébrale, augmentation des signes et symptômes de
myasthénie grave, sensation vertigineuse, paresthésie et céphalée.
Affections oculaires
Signes et symptômes d’irritation oculaire (p. ex. sensation de brûlure, sensation de picotement dans
les yeux, démangeaisons, larmoiement, rougeur), blépharite, kératite, vision trouble et décollement
choroïdien après chirurgie de filtration (voir rubrique 4.4 "Mises en garde spéciales et précautions
d’emploi"), sensibilité cornéenne diminuée, sécheresse oculaire, érosion de la cornée, ptosis, diplopie.
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