sera tout aussi injuste. Par ailleurs la banque va exiger que chacun des indivisaires s'engage 
pour la totalité du prêt. Ils seront débiteurs solidairement.
En cas de séparation ou de décès d’un des concubins, un contentieux peut naître, car celui qui 
a financé   la  plus  grande  part  du  bien,   ou  un   de ses  héritiers,   pourra souhaiter  récupérer 
l’intégralité des fonds investis. Il devra alors démontrer avoir consenti un prêt à son concubin 
afin de lui permettre d’acquérir sa part. Il est donc préférable de faire constater ce prêt par 
écrit (par exemple, dans une reconnaissance de dette notariée). A défaut, le paiement pourra 
être considéré comme une donation irrévocable.
L’administration fiscale pourrait, par ailleurs, y voir une donation déguisée et demander le 
paiement des droits à hauteur de 60 % des sommes transmises (et d’éventuelles pénalités). 
Une solution plus simple : la "convention d'indivision"
Si l'on veut améliorer cette situation d'indivision et lui donner une plus grande stabilité il est 
possible de conclure une «convention d'indivision», pour une durée de cinq ans maximum. 
Elle est renouvelable si les indivisaires le souhaitent. Cette convention interdit, sauf motifs 
légitimes,   de   demander   le   partage.   En   l'absence   d'une   convention   d'indivision,   chaque 
indivisaire peut obliger l'autre à vendre et à partager le prix. (Article 815 du Code civil :« Nul 
ne peut être contraint   à  demeurer  dans   l'indivision.  »). Par  ailleurs   en   cas  de  décès   d'un 
indivisaire, ce sont les héritiers qui prennent sa place dans l'indivision. Aussi, afin de protéger 
le survivant face à des héritiers hostiles un testament peut être envisagé. Toutefois avant de 
faire ce testament sa conséquence civile et la facture fiscale seront à évaluer aussi précisément 
que possible. N'oubliez pas qu'entre concubins le taux des droits de succession est de 60 % et 
que le pacte civil de solidarité ne les réduit qu'à 40 et 50 % !
Dans  ce  contexte,   un contrat  d'assurance-vie  conclu   par  le  défunt   au  profit   du survivant 
l'aidera payer la note.
Une autre solution : la société civile (la SCI) 
Si l'on veut donner une plus grande stabilité à l'achat et à la place de l'achat en indivision, il 
est possible de constituer une société civile. Cette solution évite certains inconvénients de 
l'indivision   tel   que   le   droit   de   demander   le   partage.   Elle   permet   aussi   d'associer   plus 
facilement d'autres personnes dans l'opération d'achat. Ce seront, par exemple les parents qui, 
pour  aider   leur  enfant   à  acheter,  vont   faire   partie  de  la   société   civile  et  y  apporter   leur 
contribution.   La  société   est   dirigée  par  un  ou  plusieurs  gérants   et   les  décisions   les   plus 
importantes sont prises par la collectivité des associé. Rapide et facile à constituer, la société 
civile   n'est   pas   le   remède   miracle   à   tous   les   problèmes   mal   peut   être   intéressante  dans 
certaines situations. Des clauses d'agrément bien étudiées peuvent protéger les associés contre 
l'arrivée de nouveaux venus qui seraient indésirables.
Achat d’un bien en union libre – 23/05/2011