Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique PCSI 1 (O.Granier) Lycée Clemenceau Potentiels et champs électrostatiques Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique INTRODUCTION Électrostatique Électromagnétisme (Équations de Maxwell, fin XIXème siècle) Magnétostatique Phénomènes d’induction Ondes électromagnétiques L’électrostatique est l’étude des interactions entre particules chargées immobiles (dans le référentiel du laboratoire). Les notions importantes abordées sont les notions de champs et de potentiels. Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique I – CHARGES ELECTRIQUES ET LOI DE COULOMB 1 – Charges électriques : Il existe deux sortes de charges électriques, appelées, par convention, positives et négatives. Deux charges de même signe se repoussent Deux charges de signe contraire s’attirent Toutes les charges rencontrées dans la nature (à l’état libre, contrairement aux quarks emprisonnés dans les particules microscopiques) sont des multiples de la charge élémentaire de l’électron (la charge est quantifiée) : Q = ne (n ∈ Z , e = 1,6.10 −19 C ) Principe général de conservation de la charge électrique (réactions chimiques ou réactions nucléaires). Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 2 – Loi de Coulomb : La force d’interaction entre deux charges ponctuelles placées dans le vide est donnée par la loi de Coulomb (1785) : r f1→2 q1 q 2 > 0 M1 (q1) r f 2→1 r u1→ 2 r f = M2 (q2) r=M1M2 q1q2 r u1→2 2 4πε 0 r 1 r r r f = f1→2 = − f 2→1 ε0 : permittivité du vide (1/4πε πε0 = 9.109 USI) Cette loi est également valable dans l’air (εεr = 1,00058). Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 3 – Répartitions continues de charges : La charge élémentaire e étant très faible, la quantification de la charge ne se remarque pas à l’échelle macroscopique. On va pouvoir décrire la charge d’un corps chargé par une variable continue (analogue de la masse volumique pour un solide, par exemple). Soit un corps chargé en volume : Corps (C) (Q,V) On note Q sa charge électrique totale et V son volume total. On peut définir une densité volumique de charge moyenne (équivalente de la masse volumique moyenne d’un solide) : ρ moy = Q V Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Volume dττ M Charge dq On considère un volume dττ (autour de M), petit vis-à-vis du volume occupé par tout le corps chargé, mais grand par rapport à la taille d’une molécule (échelle mésoscopique) On note dq la charge de ce volume élémentaire. La densité volumique de charges électriques au point M est définie par : dq ρ (M ) = dτ ( ρ en C.m −3 ) La charge totale portée par le corps est alors : dq = ρ ( M )dτ soit Q= ∫∫∫ ρ ( M ) dτ (V ) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Expression du volume élémentaire dττ : • Coordonnées cartésiennes : • Coordonnées cylindriques : • Coordonnées sphériques : dτ = dx dy dz dτ = (dr )(rdθ )(dz ) = r dr dθ dz dτ = (dr ) (rdθ ) (r sin θ dϕ ) = r 2 sin θ dr dθ dϕ Exemple : exercice n°1 Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Soit un corps chargé en surface : On note Q sa charge électrique totale et S sa surface totale. On peut définir une densité de charge surfacique moyenne (équivalente de la masse surfacique moyenne d’une feuille de papier d’aluminium, par exemple) : σ= M Surface dS Charge dq Surface chargée (S,Q) Q S On note dq la charge portée par la surface élémentaire dS. La densité surfacique de charges électriques au point M est définie par : dq σ (M ) = dS ( ρ en C.m − 2 ) La charge totale portée par le corps est alors : dq = σ ( M )dS soit Q= ∫∫ σ ( M )dS (S ) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Soit un corps chargé de manière linéique : On note Q sa charge électrique totale et L sa longueur totale. On peut définir une densité de charge linéique moyenne (équivalente de la masse linéique moyenne d’un fil de fer, par exemple) : λmoy = Longueur dL M Charge dq Fil chargé (L,Q) Q L On note dq la charge portée par la longueur élémentaire dL. La densité linéique de charges électriques au point M est définie par : dq λ (M ) = dL ( ρ en C.m −1 ) La charge totale portée par le corps est alors : dq = λ ( M )dL soit Q= ∫ λ ( M )dL ( L) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique II – LE CHAMP ELECTROSTATIQUE 1 – Cas d’une charge ponctuelle : On considère une charge ponctuelle q immobile placée à l’origine O d’un repère galiléen. Soit q’ une charge test placée en un point M qui peut varier dans l’espace. La charge test q’ est soumise à la force de Coulomb : z r f (M ) = M(q’) r = OM r f (M ) = qq' r u r Le champ électrique créé par la 4πε 0 r 2 charge q placée en O au point M est, 1 par définition : r ur x O(q) qq' r u 2 r 4πε 0 r 1 y r r f (M ) E (M ) = q' Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Soit : r E (M ) = q r u 2 r 4πε 0 r 1 Ce champ est défini partout (sauf en O), même en l’absence de charge test. Charge positive en O « Lignes » de champs divergentes Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Une introduction à la notion de champ (doc pdf) Charge négative en O « Lignes » de champs convergentes Lignes de champs : c’est une ligne de l’espace telle qu’en tout point M de cette ligne, la tangente et le champ E en ce point sont parallèles. Cette ligne est orientée dans le sens du champ. Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 2 – Cas d’un ensemble de charges ponctuelles : On considère un ensemble (Oi,qi) de charges ponctuelles : (O2,q2) r E (M ) (O1,q1) r u r ,i ri = Oi M (Oi,qi) M r Ei (M ) (On,qn) r E (M ) = n ∑ i =1 r Ei ( M ) = n ∑ i =1 qi r u 2 r ,i 4πε 0 ri 1 (Principe de superposition) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Deux charges ponctuelles (+ q et – q) (Dipôle électrostatique) + q - q Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Trois charges ponctuelles (+ 2q, – q et - q) (Quadripôle électrostatique) - q + 2q - q Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Quatre charges ponctuelles identiques (+ q) au sommet d’un carré Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 3 – Cas de répartitions continues de charges : a - Répartition volumique : r = PM Volume dττ P r E (M ) r u P→M Charge dq Le champ élémentaire créé par la charge élémentaire dq centrée autour de P au point M vaut : Volume total V r dE P ( M ) = M r dE P (M ) dq r 1 ρ ( P)dτ r u = u P→M 2 P→M 2 4πε 0 PM 4πε 0 r 1 Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique r = PM Volume dττ P M r dE P (M ) r E (M ) r u P→M Charge dq Le principe de superposition permet d’en déduire le champ global créé par tout le corps chargé au point M : Volume total V r E (M ) = r E (M ) = 1 4πε 0 ∫∫∫ (V ) ρ ( P ) dτ r r 2 u P→M ∑ r dE P ( M ) Intégrale vectorielle, soit 3 intégrales triples scalaires ! Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 3 – Cas de répartitions continues de charges : b - Répartition surfacique : r = PM Surface dS M r dE P (M ) r E (M ) P Charge dq Surface totale S Le champ élémentaire créé par la charge élémentaire dq centrée autour de P au point M vaut : r dE P ( M ) = dq r 1 σ ( P)dS r u = u P→M 2 P→M 2 4πε 0 PM 4πε 0 r 1 Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique M r = PM Surface dS r dE P (M ) r E (M ) P Charge dq Le principe de superposition permet d’en déduire le champ global créé par tout le corps chargé au point M : Surface totale S r E (M ) = r E (M ) = 1 4πε 0 ∫∫ (S ) σ ( P)dS r r 2 u P→M ∑ r dE P ( M ) Intégrale vectorielle, soit 3 intégrales doubles scalaires ! Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 3 – Cas de répartitions continues de charges : c - Répartition linéique : M r dE P (M ) Longueur dL P r = PM Charge dq r E (M ) Fil chargé (L,Q) Le champ élémentaire créé par la charge élémentaire dq centrée autour de P au point M vaut : r dE P ( M ) = dq r 1 λ ( P)dL r u = u P→M 2 P→M 2 4πε 0 PM 4πε 0 r 1 Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique M Longueur dL P r E (M ) r = PM Charge dq r dE P (M ) Fil chargé (L,Q) Le principe de superposition permet d’en déduire le champ global créé par tout le corps chargé au point M : r E (M ) = 1 4πε 0 ∫ ( L) λ ( P)dL r r 2 u P→M Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 4 – Exemples de calculs directs de champs électrostatiques : a – Champ créé par un segment uniformément chargé : (ex n°2) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 4 – Exemples de calculs directs de champs électrostatiques : b – Champ créé par disque uniformément chargé : (ex n°3) c – Champ créé par une sphère chargée en surface : (ex n°4) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique II – LE POTENTIEL ELECTROSTATIQUE 1 – Cas de charges ponctuelles : On considère une charge ponctuelle q immobile placée à l’origine O d’un repère galiléen. Soit q’ une charge test placée en un point M qui peut varier dans l’espace. z L’énergie potentielle de la particule « test » vaut (voir cours de mécanique) : M(q’) r = OM r f (M ) = qq' r ur 4πε 0 r 2 1 O(q) 1 qq' 4πε 0 r Elle est reliée à la force coulombienne par (voir cours de mécanique) : r ur x E p (r ) = y r dE p r f (M ) = − ur dr Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique On définit le potentiel électrostatique U(r) par : U (r ) = E p (r ) U (r ) = soit q' 1 q 4πε 0 r On a la même relation entre la force et le champ et entre l’énergie potentielle et le potentiel, à savoir : E p ( r ) = q 'U ( r ) et r r f = q' E r dE p r u r , on déduit que : Comme f ( M ) = − dr Soit encore : r dU r E (M ) = − ur dr r r E ( M ).dr = −dU Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique On considère maintenant un ensemble (Oi,qi) de charges ponctuelles. (O2,q2) (Oi,qi) r E (M ) (O1,q1) r u r ,i ri = Oi M M r Ei (M ) (On,qn) Le principe de superposition permet d’en déduire le potentiel créé par l’ensemble des charges ponctuelles : n U (M ) = n ∑ U ( M ) =∑ i i =1 i =1 qi 4πε 0 ri 1 Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique On peut écrire la relation entre le champ et le potentiel créé par la charge ponctuelle (i) : r r Ei ( M ).dr = −dU i Par conséquent, en sommant : n ∑ i =1 D’où : r r ( Ei ( M ).dr ) = − n ∑ dU i =1 i soit n r r n Ei ( M ) .dr = −d Ui i =1 i =1 ∑ ∑ r r E ( M ).dr = − dU On obtient ainsi pour le champ global une relation similaire à celle valable pour chaque champ Ei. Nous verrons que cette propriété caractérise un champ de gradient. Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 2 – Cas de distributions continues : a - Répartition volumique : M r = PM Volume dττ P r u P→M Charge dq Le potentiel élémentaire créé par la charge élémentaire dq centrée autour de P au point M vaut : 1 ρ ( P)dτ dq dU P ( M ) = = 4πε 0 PM 4πε 0 r Volume total V 1 Le potentiel total s’en déduit (« simple intégrale » scalaire) : U (M ) = 1 4πε 0 ∫∫∫ (V ) ρ ( P)dτ r Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 2 – Cas de répartitions continues de charges : b - Répartition surfacique : M r = PM Surface dS P Charge dq Le potentiel élémentaire créé par la charge élémentaire dq centrée autour de P au point M vaut : Surface totale S dU P ( M ) = dq 1 σ ( P)dS = 4πε 0 PM 4πε 0 r 1 Le potentiel total s’en déduit (« simple intégrale » scalaire) : U (M ) = 1 4πε 0 ∫∫ (S ) σ ( P)dS r Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 2 – Cas de répartitions continues de charges : c - Répartition linéique : M Longueur dL P Charge dq Fil chargé (L,Q) D’où : r = PM Le potentiel élémentaire créé par la charge élémentaire dq centrée autour de P au point M vaut : 1 λ ( P)dL dq dU P ( M ) = = 4πε 0 PM 4πε 0 r 1 U (M ) = 1 4πε 0 ∫ ( L) λ ( P)dL r Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 3 – Relation intrinsèque entre le champ et le potentiel : La relation démontrée dans le cas d’une répartition discrète de charges ponctuelles reste valable dans le cas d’une distribution continue : r r E ( M ).dr = − dU Cette relation caractérise un champ de gradient. On se place en coordonnées cartésiennes : r r r r * E (M ) = E xu x + E y u y + E z u z r r r r * dr = dx u x + dy u y + dz u z ∂U ∂U ∂U * dU = dx + dy + dz ∂x ∂y ∂z Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique r r E ( M ).dr On calcule le produit scalaire : r r E ( M ).dr = E x dx + E y dy + E z dz Par identification avec – dU : ∂U ∂U ∂U E x dx + E y dy + E z dz = − dx + dy + dz ∂y ∂z ∂x Il vient : ∂U Ex = − ∂x Soit : ∂U ; Ey = − ∂y ∂U ; Ez = − ∂z r E = − grad U Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Expressions de l’opérateur gradient en : Coordonnées polaires (r,θ ,θ) ,θ : ∂U Er = − ∂r ; 1 ∂U Eθ = − r ∂θ Coordonnées cylindriques (r,θ ,θ,z) : ,θ ∂U Er = − ∂r ; 1 ∂U Eθ = − r ∂θ ; ∂U Ez = − ∂z ; 1 ∂U Eϕ = − r sin θ ∂ϕ Coordonnées sphériques (r,θ,ϕ) ,θ,ϕ) : ∂U Er = − ∂r ; 1 ∂U Eθ = − r ∂θ Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 4 – Exemples de calculs de potentiels : Exemple : exercice n°3 On calcule directement le potentiel puis on en déduit le champ par la relation : r E = − grad U Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique III – LES SYMETRIES DU CHAMP ELECTROSTATIQUE 1 – Distribution de charges possédant un plan de symétrie : On considère la répartition volumique suivante de charges : (V) P Le corps chargé possède une forme géométrique symétrique par rapport au plan (Π Π+) et, par ailleurs : PS ρ ( PS ) = ρ ( P) Plan de symétrie Π+ Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique (V) r dE P ( M ) Plan de symétrie Π+ M MS r u P→M P PS dττ dττ r u PS → M S r dE PS ( M S ) M est un point quelconque de l’espace et MS son symétrique par rapport au plan (Π Π+) : M S = sym + (M ) Π r dE P ( M ) = 1 ρ ( P)dτ r 4πε 0 PM 2 u P→M r ; dE PS ( M S ) = 1 ρ ( PS )dτ r 4πε 0 PS M S 2 u PS → M S Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique r dE P ( M ) (V) Plan de symétrie Π+ M r E (M ) Avec : Il vient MS r u P→M P dττ PS dττ r u PS → M S r dE PS ( M S ) r E (M S ) r r ; u PS → M S = SymΠ + (u P → M ) ρ ( P) = ρ ( PS ) ; PM = PS M S r r : dE PS ( M S ) = SymΠ + (dE P ( M )) Par intégration, on déduit : r r E ( M S ) = SymΠ + ( E ( M )) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique (V) Si M appartient au plan (Π Π+), M et MS sont confondus. Par conséquent : M P PS dττ dττ r E (M ) r r E ( M ) = SymΠ + ( E ( M )) + M ∈ (Π ) ⇒ soit r E ( M ) ∈ (Π + ) r E ( M ) ∈ (Π + ) Plan de symétrie Π+ Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Exemple : disque circulaire chargé uniformément en surface r E (z ) Tous les plans contenant l’axe (Oz) sont des plans de symétrie (Π Π+) pour la répartition de charges. Par conséquent, pour un point M(z) de l’axe (Oz) : r r E( z) = E( z) u z Le plan (Oxy) est un plan de symétrie (Π Π+) pour la répartition de charges. (Ici, les points P et PS sont confondus). soit M(z) r uz σ O y x Par conséquent : r r E (− z ) = sym(Oxy ) ( E ( z )) z r E (− z ) = − E ( z ) MS(-z) r E (− z ) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Exemple : sphère chargée uniformément en volume M(r,θ θ,ϕ ϕ) O ρ = cste r r E ( M ) = E (r ) u r r Symétrie sphérique Exemple : cylindre infini chargé uniformément en volume ∞ Symétrie cylindrique M(r,θ θ,z) r ∞ r r E ( M ) = E (r ) u r ρ = cste Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 2 – Distribution de charges possédant un plan d’anti-symétrie : On considère désormais la répartition volumique suivante : (V) P Le corps chargé possède une forme géométrique symétrique par rapport au plan (Π Π-) et, par ailleurs : PS ρ ( PS ) = − ρ ( P) Plan d’anti-symétrie Π- Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique (V) r dE P (M ) Plan d’anti-symétrie Π- M MS r u P→M P PS dττ dττ r u PS → M S r dE PS ( M S ) M est un point quelconque de l’espace et MS son symétrique par rapport au plan (Π Π-) : M S = sym − (M ) Π r dE P ( M ) = 1 ρ ( P)dτ r 4πε 0 PM 2 u P→M r ; dE PS ( M S ) = 1 ρ ( PS )dτ r 4πε 0 PS M S 2 u PS → M S Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique r dE P (M ) r E (M S ) Plan d’anti-symétrie Π(V) M r E (M ) Avec : Il vient MS r u P→M P PS dττ dττ r u PS → M S r dE PS ( M S ) r r ; u PS → M S = SymΠ + (u P → M ) ρ ( P) = − ρ ( PS ) ; PM = PS M S r r : dE PS ( M S ) = − SymΠ − ( dE P ( M )) Par intégration, on déduit : r r E ( M S ) = − SymΠ − ( E ( M )) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique (V) Si M appartient au plan (Π Π-), M et MS sont confondus. Par conséquent : P PS dττ dττ r r E ( M ) = − SymΠ − ( E ( M )) − M r E (M ) M ∈ (Π ) ⇒ soit r E ( M ) ⊥ (Π − ) r E ( M ) ⊥ (Π − ) Plan d’anti-symétrie Π- Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Exemple : deux hémisphères chargés + ρ et - ρ Le plan (Oxz) est un plan (Π Π-). z En tout point de ce plan : +ρ r r E (M ) = E (M ) u y +ρ +ρ +ρ −ρ O −ρ −ρ −ρ y M x r r E (M ) = E (M ) u y Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 4 – Topographie du champ électrostatique ; lignes de champs et lignes équipotentielles : Lignes de champs : c’est une ligne de l’espace telle qu’en tout point M de cette ligne, la tangente et le champ E en ce point sont parallèles. Cette ligne est orientée dans le sens du champ. r Le long d’une ligne de champ, un déplacement dr est parallèle au champ : r dr Ligne de champ M r E (M ) r r E ( M ) // dr r r r E ( M ) ∧ dr = 0 Surfaces équipotentielles : on appelle surface équipotentielle une surface (Σ Σ) sur laquelle le potentiel électrostatique est une constante U0 : U (M ) = U 0 pour M ∈ (Σ) Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Propriétés des lignes de champs : * En tout point M d’un domaine où existe une champ électrostatique, la ligne de champ et la surface équipotentielle passant par ce point sont perpendiculaires : r E (M ) Surface équipotentielle (Σ Σ0) Soit un déplacement équipotentielle (Σ Σ0) : r dr sur la surface r r E ( M ).dr = −dU = 0 (U = cste = U 0 ) M r dr Par conséquent : r r r E ( M ) ⊥ dr soit E ( M ) ⊥ (Σ 0 ) en M Ligne de champ Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Propriétés des lignes de champs : * Les lignes de champs sont orientées selon les potentiels décroissants : r dr r dr Ligne de champ M Soit un déplacement sur la ligne de champ dans le sens positif (donné par le sens du champ) : r E (M ) r r E ( M ).dr = E ( M ).dr = −dU Or, E(M).dr > 0, par conséquent : dU < 0 Une animation java qui permet de tracer des lignes de champs. Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Cartes de champs électrostatiques : On représente dans le plan de la figure (P) les lignes de champs par des courbes fléchées en traits pleins et les sections par le plan (P) des surfaces équipotentielles par des pointillés (lignes équipotentielles). Quelques remarques générales : • Au voisinage d’une charge ponctuelle, la carte de champ correspond à celle d’une seule charge ponctuelle isolée. • Les lignes de champs sont toutes issues d’une charge positive et se dirigent soit vers l’infini soit vers une charge négative. • Aucune ligne de champ n’est une ligne fermée. • Les lignes de champs ne se coupent jamais (sinon le champ aurait 2 directions différentes en un même point). • Le nombre de lignes qui partent d’une charge ou qui se dirigent vers elle est proportionnel à la grandeur de la charge. Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Ensemble neutre de quatre charges Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique Exercice : dessiner les lignes du champ créé par deux charges ponctuelles + 2q et – q (avec q > 0). Symétrie : les lignes de champs sont symétriques par rapport à la droite joignant les deux charges. Champ au voisinage immédiat : au voisinage immédiat d’une charge, les lignes de champs sont radiales et de symétrie sphérique. Champ en un point éloigné : très loin des deux charges, la carte de champ doit correspondre à celle d’une charge unique + q ; les lignes de champs sont donc radiales et divergentes très loin des charges. Nombre de lignes : les lignes partant de + 2q sont deux fois plus nombreuses que celles qui arrivent en – q. Olivier GRANIER Lycée Clemenceau PCSI 1 - Physique 2q - q Olivier GRANIER