Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Moulins Allier Auvergne www.cncs.fr / 04 70 20 76 20 Conception : Atalante-Paris /Les Fausses confidences /Costume d’après Renato Bianchi /Comédie-Française /1996. © CNCS / Photo Pascal François. Cahier Bibliographique 2 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 3 La Maison Molière Si l’acte de fondation de la Comédie-Française date de mars 1804, et fut officialisé par Napoléon depuis Moscou par le décret du 15 octobre 1812, sa création se situe sous le règne du Roi-Soleil. Depuis plus de trois siècles, la Comédie-Française est l’institution la plus emblématique du théâtre français. Son histoire, ses statuts, son mode de fonctionnement, sa mission artistique constituent une structure unique en France. Adulée ou vilipendée, victime de ses paradoxes et de ses contradictions, divisée entre le maintien d’une hypothétique traditionnelle et la nécessité d’un renouveau, cette vénérable Maison reste une référence ou un repère, que l’on se compte ou non parmi ses spectateurs. En 1680, Louis XIV, épris de spectacles mais aussi désireux de renforcer les liens entre la culture et l’État, enjoint aux deux dernières troupes parisiennes de comédiens français – celle de l’hôtel de Bourgogne ayant pour chef La Thorillière et celle de l’hôtel Guénégaud, composée des comédiens de Molière, de se réunir. En 1687, les comédiens doivent quitter l’Hôtel Guénégaud. Ils s’installent deux ans plus tard au 14 de la rue des Fossés-Saint-Germain (aujourd’hui rue de l’Ancienne- Comédie), dans une salle conçue par l’architecte François d’Orbay, qu’ils quitteront en 1770, pour se produire provisoirement à la salle des Machines du palais des Tuileries. En 1782, la troupe inaugure son nouveau théâtre faubourg Saint-Germain, construit par les architectes Peyre et Wailly (l’actuel Odéon) avec une salle dite « à l’italienne » d’une capacité de 1 913 spectateurs. Après avoir traversé les remous de la Révolution et connu de nombreux périls, la Comédie-Française s’installe en 1790 rue Richelieu, dans le bâtiment construit par l’architecte Victor Louis, qu’elle utilise toujours aujourd’hui. Plusieurs fois transformée, de 1840 à 1893, pour s’adapter aux évolutions techniques et améliorer les conditions d’accueil des spectateurs, la « Salle Les Précieuses ridicules de Molière / Costume d’après Bercut porté par Thierry Hancisse / ComédieFrançaise / 1993. © CNCS / Pascal François. 4 L’art du costume à la Comédie-Française Richelieu » sera reconstruite après l’incendie du 8 mars 1900 par l’architecte Julien Gadet. Tout en restant fidèle aux conceptions de Victor Louis, Gadet améliore la sécurité du bâtiment et le confort du public, notamment avec une réduction du nombre de spectateurs. Une tendance qui s’accentuera dans le temps pour se stabiliser aujourd’hui à 892 places. Avec ses tons rouge et or, ses éléments décoratifs, sa coupole, les atlantes des loges d’avantscène, la salle affiche une monumentalité et une configuration qui revendiquent leur filiation marquée avec un certain type de théâtre. La disposition du parterre et baignoires, de la corbeille, des balcons et galeries, et la dichotomie marquée entre la salle et la scène s’inspirent de l’ordre italien. L’espace scénique bénéficie depuis 1994 d’un équipement de haute technicité, avec une machinerie hydraulique aux commandes informatisées, qui lui permet de répondre au mieux – compte tenu du volume et des contraintes du bâtiment – à son mode de fonctionnement. En 1850, un nouveau décret place la Comédie-Française sous la direction d’un administrateur nommé par l’État, et, en 1946, deux décrets successifs fixent l’or- ganisation de l’institution, précisant les rôles de l’administrateur général, des comités d’administration et de lecture, puis du régime financier. Des statuts maintenus pour l’essentiel à travers les années, mais qui ont été modernisés à plusieurs reprises, notamment en 1975 sous l’administration de Pierre Dux puis, sous celle de Jean-Pierre Miquel en 1995 qui obtient pour la ComédieFrançaise un statut d’établissement public à caractère industriel et commercial – à l’exemple des autres théâtres nationaux – placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Une option qui, sans toucher à la spécificité du théâtre, permet de s’adapter à des activités qui créent des recettes commerciales en complément du financement accordé par l’État (environ 70 à 80 % du budget). Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Une troupe permanente Autre caractéristique de cette Maison, sa troupe permanente composée de pensionnaires, recrutés par l’administrateur général pour un contrat à durée indéterminée, avec une période d’essai de deux ans, et de sociétaires cooptés par leurs pairs parmi les pensionnaires. Au fil du temps, certains de ses membres ont contribué à forger le prestige de la ComédieFrançaise. Parmi ceux-ci, on peut citer François Joseph Talma, Sarah Bernhardt, Rachel, Mounet-Sully, Jean-Louis Barrault, Béatrix Dussane, ou encore, dans la seconde moitié du XXème siècle, Jacques Charon et Robert Hirsch. La ComédieFrançaise doit répondre à l’alternance des œuvres présentées, propre à son fonctionnement. Ce mode de programmation, unique dans le théâtre français, dicte des règles strictes tant aux comédiens qu’aux techniciens : il n’est pas rare de voir cinq spectacles présentés alternativement, durant la même semaine, Salle Richelieu. Six personnages en quête d’auteur / Costume porté par Nathalie Nerval / ComédieFrançaise / 1978. © CNCS / Pascal François. Le Dindon / Comédie de Georges Feydeau / Costumes et décors de Suzanne Lalique/ 1951. © CNCS / Pascal François. C’est avec cette organisation structurelle, que les administrateurs – nommés par le président de la République – doivent répondre aujourd’hui à sa voca- 5 6 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 tion fondée sur la diffusion du répertoire, qui va des classiques aux grands auteurs français et étrangers du XXème siècle. La longue liste de plus de trois mille titres qui composent ce dernier aborde tous les genres et toutes les époques. Progressivement, une place a été faite à la dramaturgie contemporaine. Ainsi, ces dernières années, « l’entrée au répertoire » a été accordée à des auteurs aussi différents que Marguerite Duras, Marie N’Diaye, Thomas Bernhard, Valère Novarina ou BernardMarie Koltès. Ce désir d’ouverture s’est accompagné de programmations diversifiées (redécouvertes d’auteurs anciens, formes légères ou brèves) qui ont nécessité de nouveaux espaces de représentation. C’est pourquoi la Comédie-Française s’est engagée dans la conquête de lieux complémentaires. suffisante pour engager une nouvelle dynamique et inscrire dans le IIIe millénaire la Comédie-Française au rang des institutions théâtrales phares en Europe ? En 1993, elle obtient l’attribution du théâtre du Vieux-Colombier entièrement rénové (330 places), puis, en 1996, la réalisation du StudioThéâtre (136 places) au cœur du Carrousel du Louvre. Deux atouts supplémentaires pour élargir son répertoire et sa programmation. La nomination surprise, le 4 août 2006, de Muriel Mayette (sociétaire depuis 1998) comme administrateur général (pour une durée de cinq ans) de cette institution passe par une redéfinition annoncée des orientations. Avec une volonté « de remettre la Troupe et ses artisans au cœur de la Maison », de veiller à son rayonnement avec des ouvertures en direction du public, « de redonner du souffle aux tournées européennes et internationales », ou encore d’effectuer une remise en cause. « Car la Comédie-Française est à la fois unique et multiple, et cette particularité lui impose une vocation propre : du fait même du poids de sa tradition et de sa mission patrimoniale, elle peut aussi se transformer en un laboratoire ». La concrétisation de ces objectifs sera-t-elle Le Jeu de l’amour et du hasard / Comédie de Marivaux / Costumes et décors de Claude Verlinde / 1988. © CNCS / Pascal François. La société des Comédiens-Français, constituée en 1680, comprend aujourd’hui plus de 500 noms. Sous sa forme chronologique, elle déroule, depuis les premiers comédiens réunis dans la « troupe unique du roi » Louis XIV, compagnons de Molière ou membres de la troupe rivale de l’Hôtel de Bourgogne, une succession étonnante de personnalités. Actuellement, la troupe compte 20 pensionnaires, ainsi que 37 sociétaires et 24 sociétaires honoraires. Pensionnaire Acteur engagé par l’Administrateur général. Il fait partie de la troupe de la Comédie-Française. Après au moins un an de présence, il pourra être proposé au sociétariat par le Comité d’administration. Sociétaire Membre de la troupe de la Comédie-Française, appartenant à la société des Comédiens-Français. Les sociétaires sont choisis parmi les pensionnaires ayant au moins une année d’engagement, après accord du Comité d’administration et des sociétaires réunis en assemblée générale. Le pensionnaire est nommé sociétaire par arrêté du ministre de la Culture, sur proposition de l’Administrateur général. Sociétaire honoraire À sa retraite, un sociétaire ayant vingt ans d’ancienneté à la ComédieFrançaise peut être nommé, sur proposition de l’Administrateur général et après avis du Comité d’administration, sociétaire 7 8 L’art du costume à la Comédie-Française honoraire. Cette qualité symbolise la reconnaissance de la ComédieFrançaise pour sa carrière artistique et lui permet de jouer occasionnellement dans la troupe. Le Doyen Le Doyen est le (ou la) sociétaire le plus ancien en exercice depuis son accession au sociétariat. Il est chargé de veiller au maintien des principes et usages sur lesquels est fondée la société des ComédiensFrançais. Il anime l’ensemble de la troupe, et assure l’intérim de la direction du théâtre en cas d’empêchement de l’Administrateur général. Le répertoire En 1680, le monopole accordé par le roi, aux seuls Comédiens-Français, de jouer les pièces en langue française à Paris et dans ses faubourgs crée un fonds de répertoire qui rassemble toute la littérature dramatique existante. Puis le répertoire s’enrichit au jour le jour avec les nouvelles pièces jouées à la Comédie-Française. Aujourd’hui, il est constitué de l’ensemble des pièces jouées par les Comédiens-Français sur leur scène principale, c’est-à-dire la Salle Richelieu. Toute œuvre, de quelque époque qu’elle soit, peut être inscrite au répertoire de la ComédieFrançaise par le comité de lecture, sur proposition de l’Administrateur général. Elle n’entre ensuite au répertoire que lorsqu’elle est jouée à la Salle Richelieu. Les pièces jouées par les ComédiensFrançais en dehors de cette salle, notamment au Théâtre du Vieux-Colombier et au Studio-Théâtre ne sont pas concernées. Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Biographies Bell, Marie (1900-1985) Née le 23 décembre 1900, à Bègles, Marie-Jeanne-Lucie BellonDowney – future Marie Bell – ne semblait d’abord devoir s’intéresser qu’à la danse. Petit rat au Grand Théâtre de Bordeaux, c’est en Angleterre qu’elle fait, à treize ans, ses vrais débuts. C’est là aussi qu’elle rencontre son oracle en la personne de Colonna Romano, tragédienne de la Comédie-Française, qui lui conseille de se présenter au Conservatoire. Elle le fait, est reçue, et obtient en 1921 un premier prix ainsi qu’un engagement dans la maison de Molière où elle y restera trente-deux ans. Richard III de Shakespeare / Costumes d’après Abdelkader Farrah porté par Michel Aumont / 1972. © CNCS / Pascal François. Trente-deux ans pendant lesquels elle aborde tous les grands rôles, de Célimène, qu’elle reprend juste après Cécile Sorel, à la Prouhèze du Soulier de satin qu’elle crée sous la houlette de Jean-Louis Barrault en 1943, avec Madeleine Renaud dans le rôle de Dona Musique, en passant par la Blanche des Corbeaux de Becque (qui lui ouvrit les portes du sociétariat dès 1928) ou la Roxane du Cyrano de Bergerac de Rostand, qui faisait alors son entrée dans le répertoire. 9 10 L’art du costume à la Comédie-Française Durant ces trente-deux ans, Marie Bell s’affirme comme la tragédienne par excellence, racée, vibrante, sensuelle, jouant d’une emphase savamment modulée qui lui permet d’incarner Iphigénie, Esther, Hermione, Agrippine et Phèdre, rôle fétiche qu’elle joua dans le monde entier avant de l’immortaliser pour la télévision en 1968 sous la direction de Pierre Jourdan. Mais, pendant ces trente-deux ans, Marie Bell, a cherché également un second souffle au cinéma. Femme soumise ou fatale, voix grave et rauque, elle tourne, à partir de 1924 (Paris de René Hervil), dans une trentaine de films dont L’Homme à l’Hispano de Jean Epstein, Le Roman d’un jeune homme pauvre d’Abel Gance, Le Grand Jeu de Feyder, Carnet de bal de Julien Duvivier, sans oublier Sandra de Visconti, ou encore, ultime apparition, Les Volets clos de Jean-Claude Brialy, en 1975. Tout en poursuivant sa carrière à la Comédie- Française et malgré la tradition, elle prend, en 1934, la tête du théâtre des Ambassadeurs. Ce bonheur de l’aventure, elle le retrouve quelque vingt-cinq ans plus tard, lorsqu’elle quitte la Comédie-Française et rachète le théâtre du Gymnase – qui porte son nom aujourd’hui – pour y présenter des auteurs maudits ( Jean Genet avec Le Balcon, mis en scène par Peter Brook en 1960 où elle interprète le rôle de Madame Irma), débutants (Françoise Sagan avec Le Cheval évanoui en 1965, puis Des violons parfois...), ou déjà reconnus (Félicien Marceau avec La Bonne Soupe en 1958 et Madame Princesse en 1967), avant de se retourner vers des auteurs franchement « boulevardiers ». Altière et sculpturale, Marie Bell est restée toute sa vie la grande dame du théâtre français. Elle fut aussi l’ultime représentante d’une manière de jouer qui se confondait avec une manière d’être, une sorte de grande prêtresse dans la lignée de Sarah Bernhardt. Elle fut la dernière grande tragédienne. Dans ce mot tout est ainsi résumé : son talent, son aura, la légende vivante qu’elle est devenue, et que pressentait Visconti lorsqu’il pensait à lui confier, dans un film qu’il n’a jamais tourné, La Recherche du temps perdu, le rôle de la Berma. In Universalis, 2011. Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Bernhardt, Sarah (1844–1923) Tragédienne française. Sortie du Conservatoire en 1862, après une année terne à la Comédie-Française, elle joue au théâtre du Gymnase, puis entre à l’Odéon en 1866 : son éclatant triomphe dans le rôle de la reine de Ruy Blas lui vaut d’être rappelée à la Comédie-Française, en 1872. Là, avec Mounet-Sully comme partenaire, elle connaît d’immenses succès dans les grands rôles du répertoire classique et romantique : Phèdre en 1874, Hernani en 1877, et Ruy Blas en 1879. Après une démission retentissante, elle crée sa propre compagnie, avec laquelle elle parcourra le monde entier : nombreuses tournées pleines d’éclat dont elle revient millionnaire. A Paris, elle dirige successivement les théâtres de la Porte Saint-Martin, de la Renaissance et fonde celui qui portera son nom en 1898. Outre le rôle de Phèdre qu’elle reprendra jusqu’en 1914, ses plus grands rôles seront la Dame aux Camélias, Théodora (de Sardou), Hamlet, la Samaritaine (de Rostand) et surtout l’Aiglon qui connut deux cent cinquante représentations consécutives ! Elle crée le rôle de Lorenzaccio dans une pièce réputé injouable jusqu’alors. Mais elle ignore presque complètement la dramaturgie nouvelle : de Becque à Bernstein en passant par le naturalisme. Amputée d’une jambe en 1915, elle crée encore Athalie en 1920. Elle sut cultiver, par les excentricités de sa vie privée, une popularité inouïe, due surtout à la qualité cristalline de sa « voix d’or », à la pureté musicale de sa diction (confinant à la monotonie), auxquelles elle joignait la beauté languide des attitudes et un luxe prodigieux des costumes. In Corvin, Michel. Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde. – Bordas, 2008. Lucrèce Borgia / Pour Thibault de Montalembert dans le rôle de Maffio Orsini / Costume de Boris Zaborov / 1994. © CNCS / Pascal François. 11 12 L’art du costume à la Comédie-Française Clairon Claire Joseph Léris (dite Hippolyte, dite de Latude, dite Mlle) (Condé-sur-l’Escaut 1723 – Paris 1803). Tragédienne française. D’origine pauvre et illégitime, la Clairon débute à la Comédie-Italienne en 1736, joue en province, débute à l’Opéra en 1743 et entre la même année à la ComédieFrançaise avec un succès éclatant. Elle crée de nombreux rôles dans le système de déclamation classique, qu’elle réforme en 1755, dans le sens d’une diction plus simple et d’une référence historique pour le costume ; réforme en partie inspirée par ses liaisons avec les philosophes. En 1761, elle essaie d’imposer aux pouvoirs publics la réhabilitation des comédiens ; en 1765, elle mène une grève de la Comédie-Française : après quelques jours de prison, elle quitte le théâtre à quarante-trois ans et n’y reviendra plus. Elle forme Larive, Mlle Raucourt. Elle écrit des Mémoires (1798) qui prônent un travail intellectuel du comédien, tant sur le contexte historique des actions que sur la préparation des rôles et le détail de l’interprétation, qu’elle prétend noter. Elle est le précurseur de la mise en scène et du jeu naturalistes. M. de Rougement Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 LeKain (pseudonyme d’Henri Louis Cain) (Paris 1729-1778) Tragédien français. Le plus grand acteur tragique du XVIIIème siècle, Lekain, fils d’orfèvre, succède à son père mort en 1746, mais se consacre surtout au théâtre amateur. Voltaire le voit en 1750, l’emmène chez lui, le forme, et le présente à la Comédie-Française où il débute la même année. Trapu, laid et manquant de coffre, Lekain s’impose par son énergie, et s’accorde plus naturellement avec la Dumesnil qu’avec la Lairon. Acteur qui réfléchit sur son art, Lekain agit pour la suppression des banquettes sur la scène en 1759. Il tient registre des distributions et des questions de régie à la Comédie ; un demisiècle avant l’apparition du metteur en scène, il étudie les décors, le costume, les groupes de figurants. Favorable à la création d’une école de déclamation, il s’intéresse aux textes, récrit des pièces anciennes, travaille la diction – la sienne s’appuie sur les pauses – des tragédies modernes les plus mélodramatiques. Il n’a pas vu Lecouvreur, et Talma ne l’a pas vu, mais il est avec Garrick un pont entre les deux. M. de Rougement In Corvin, Michel. Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde. – Bordas, 2008. In Corvin, Michel. Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde. – Bordas. 2008. Jacques ou La Soumission / Pour Florence Viala dans le rôle de Roberte / Costume de Renato Bianchi / 1997. © CNCS / Pascal François. 13 14 L’art du costume à la Comédie-Française Fantasio / Pour Cécile Brune dans le rôle de Fantasio / Costume de Christian Lacroix / 2008. © CNCS / Pascal François.. Molière (Poquelin, Jean-Baptiste, dit) (Paris 1622- id. 1673) Auteur dramatique français. Fils d’un tapissier, il va chez les jésuites au collège de Clermont puis fait des études de droit, avant de se tourner vers le théâtre. Il crée avec une famille de comédiens, les Béjart, l’Illustre Théâtre en 1643, mais ne remporte pas de succès. Il dirige alors pendant quinze ans, entre 1643 et 1658, une troupe ambulante qui interprète ses premières comédies, inspirées de la farce italienne (l’Etourdi, 1655 ; le Dépit amoureux, 1656). A partir de 1659, installé à Paris, protégé de Louis XIV, il donne pour les divertissements de la Cour ou pour le public parisien de nombreuses pièces en vers ou en prose : comédies-ballets, comédies pastorales, comédies héroïques, comédies de caractères. Acteur et directeur de troupe, il crée véritablement la mise en scène et dirige avec précision le jeu des acteurs. Il joue, en tant qu’auteur sur toute la gamme des effets comiques, de la farce la plus bouffonne jusqu’à la psychologie la plus élaborée. Les pièces où, s’attaquant à un vice de l’esprit ou de la société, il campe des personnages qui forment des types, et sont de véritables chefs-d’œuvre. Ses principales comédies sont les Précieuses ridicules, l’Ecole des femmes, Dom Juan, le Misanthrope, le Médecin malgré lui, l’Avare, le Tartuffe, Monsieur de Pourceaugnac, le Bourgeois gentilhomme, les Fourberies de Scapin, les Femmes savantes, ou encore le Malade imaginaire. Molière meurt quelques heures après la quatrième représentation de cette pièce. In Petit Larousse illustré, 2008. Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Rachel (Félix, Elizabeth Rachel, dite) (1821-1858) Tragédienne française. Fille d’un colporteur juif, Rachel passe une partie de sa jeunesse en Alsace, où elle suit les cours du musicien AlexandreEtienne Choron et de Saint-Aulaire, puis prend quelques cours d’art dramatique au Conservatoire. Pour subvenir aux besoins de sa famille, elle débute en janvier 1837 au théâtre du Gymnase, à Paris. C’est à ce moment qu’elle adopte son nom de scène Rachel. Dès ses premières apparitions sur la scène de la Comédie-Française, à 17ans, elle soulève l’enthousiasme du public. Le théâtre classique reprend vie grâce à son talent et à sa modernité. Rachel est une des figures les plus admirées de son siècle, elle incarne un type nouveau d’actrice et de femme. Elle crée l’image de la vedette, de la star, de la diva, celle dont on tolère presque tout, parce qu’elle est la tragédie, et que sans elle, le théâtre français se meurt. Elle ne vit que pour son art, elle « n’existe que par le théâtre, que pour le théâtre ; il lui faut pour vivre le feu de la rampe, un souffleur, de beaux vers à réciter, de violentes passions à exprimer, un ministre à séduire, un directeur de théâtre à dominer, à inquiéter ; il lui faut surtout le bruit et l’ivresse des applaudissements ». In Rachel : une vie pour le théâtre, 2004. 15 16 L’art du costume à la Comédie-Française Renaud, Madeleine (1900-1994) L’année même de la disparition de Jean-Louis Barrault est morte Madeleine Renaud, la comédienne qui a formé avec lui le couple de théâtre le plus célèbre. Lui était la fougue et l’esprit d’aventure, elle le charme et la solidité. Bien que d’apparence fragile, elle a tout autant que lui du ressort, du courage, et accepte les aléas d’une carrière fertile en retournement dont elle sait profiter pour diversifier et approfondir son talent. Son premier prix de comédie (dans le rôle d’Agnès) en 1921, au concours de sortie du Conservatoire, vaut à Madeleine Renaud un engagement de pensionnaire à la Comédie-Française. Elle s’y fait remarquer dans des rôles d’ingénue et de jeune première : Cécile, Ninon, Rosette (Musset), Mariane, Angélique (Molière), Fanchette, Rosine (Beaumarchais). Dans les années 1930, elle est une vedette du cinéma parlant et tourne des films de Jean Choux (Jean de la lune, 1931), Julien Duvivier (Maria Chapdelaine, 1934), et surtout Jean Grémillon (L’Étrange Monsieur Victor, 1938 ; Remorques, 1941 ; Lumière d’été, 1943 ; Le ciel est à vous, 1944). Elle accède alors à l’emploi de jeune coquette, qu’elle assume aussi au théâtre : Jacqueline (Musset), Suzanne (Beaumarchais). Sociétaire depuis 1928, une brillante carrière l’attend à la Comédie-Française ; mais sa rencontre en 1936 avec Jean-Louis Barrault, sur le tournage d’Hélène où ils sont partenaires, en décide autrement. Divorcée d’avec Charles Granval, dont elle a un fils, Jean-Pierre, elle épouse en 1940 Jean-Louis Barrault qui entre par amour pour elle à la Comédie-Française. Il y met en scène Le Soulier de satin (1943), où elle est Dona Musique, rôle auquel la destinaient sa diction parfaite et sa voix d’une grande pureté qui restera fraîche et jeune jusque dans la vieillesse. En 1946, les plus grands comédiens de la Comédie-Française quittent celle-ci pour former au théâtre Marigny, autour des Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Renaud-Barrault, une nouvelle compagnie, la plus brillante de Paris. Madeleine y triomphe dans Marivaux (Araminte) comme dans Feydeau (Amélie), où elle fait montre d’un talent comique insoupçonné. En 1956, le bail du théâtre Marigny n’est pas renouvelé, et l’aventure commence : grandes tournées internationales, consécration de la Compagnie avec son installation en 1959 à l’Odéon, dont elle fait le Théâtre de France (Les Paravents, 1966). À la suite de l’occupation, par les contestataires de 1968, de leur théâtre, dont ils sont évincés sans ménagement par Malraux, s’ouvre pour les Renaud-Barrault une période difficile. La Compagnie est en Jacques ou La Soumission / Pour Florence Viala dans le rôle de Roberte / Costume de Renato Bianchi / 1997. © CNCS / Pascal François. sommeil. Tandis que Jean-Louis joue à l’Élysée-Montmartre, Madeleine interprète L’Amante anglaise de Marguerite Duras, à la salle Gémier de Chaillot, ainsi que la première œuvre de Witkiewicz créée en France, La Mère (1970), au théâtre Récamier. Elle, que les plus grands metteurs en scène ont dirigée (Baty, Dullin, Dux, Barrault, Blin), a accepté de l’être par Claude Régy, encore peu connu. De même, elle accepte, l’âge venant, des rôles de mère ou de femme très âgée : Harold et Maude (1978) et Oh les beaux jours (1963), sans cesse repris, qui fait d’elle l’inoubliable Winnie. « Avec l’âge, quand on l’a accepté, on perd toute pudeur, et une comédienne ne doit pas en avoir [...]. La seule chose importante est de trouver de l’amour dans ses rôles. » Elle a été l’âme du théâtre du Rond-Point où, à partir de 1981, la Compagnie se retrouve chez elle après la halte au Théâtre d’Orsay. Elle l’a maintenu vivant autant que le lui a permis le grand âge, jouant et rejouant Beckett et Marguerite Duras, qui écrivit pour elle Savannah Bay (1983). Son art était fait d’intelligence, de sensibilité et d’extrême simplicité. Une grande dame de la scène. In Universalis, 2011 17 18 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Talma, François-Joseph (Paris 1763-1826) Tragédien français, Talma marque l’histoire de l’acteur par son génie mais surtout parce qu’il est le prototype de l’acteur engagé. Ce fils de dentiste parisien apprend le métier à Londres et l’exerce à Paris, tout en jouant en société. Puis il entre dans la première promotion de l’Ecole royale de déclamation, et débute à la Comédie-Française en 1787 dans le Mahomet de Voltaire. En 1789, il joue son premier grand rôle théâtral, Charles IX, dans la pièce de Chénier, et inaugure son rôle public dans la querelle qui entoure ses représentations. En 1791, il entraîne une partie des comédiens français aux Variétés, qui deviennent en 1793 le théâtre de la République, et jouent la plupart des grandes pièces révolutionnaires. Après Thermidor, il devient un familier de Bonaparte ; l’Empereur le fait jouer à Erfurt devant un « parterre de rois » : il est symbole de la grandeur française. Malgré des difficultés dues à son passé, il reste sous la Restauration la vedette de la Comédie-Française, et son enterrement sera suivi par cent mille personnes. Comme tragédien, Talma est un grand artiste : il réforme le costume et soigne la mise en scène, conseillé par le peintre David, menant à terme toutes les réformes esquissées au XVIIIème siècle ; il s’intéresse aux textes, collabore avec Ducis et d’autres pour leur mise au point. Formé en partie en Angleterre, il coule dans l’esthétique néoclassique un réalisme et une énergie sombre déjà romantique : « Il avait, écrit Chateaubriand, l’inspiration funeste, le dérangement de génie de la Révolution à travers laquelle il avait passé. » A ce grand acteur, il aura manqué un répertoire. Mlle Sallé, (Marie Sallé, dite) (1707-1756) Fille d’un bateleur, élève de Mlle Prévost, Marie Sallé paraît, enfant, aux foires de Saint-Laurent et de Saint-Germain. Sa carrière se partage entre Paris, où elle est engagée à l’Opéra en 1727, et Londres, où elle danse au cours de trois saisons. C’est à Londres qu’elle sera la créatrice des ballets : Pygmalion en 1734, Bacchus et Ariadne en 1734 et Alcina en 1735, puisqu’à Paris, étant la rivale de Camargo, personne ne lui laisse avancer ses idées. Au cours de la première représentation de Pygmalion de Haendel, Marie Sallé fait un véritable scandale, elle y apparaît vêtue d’une simple robe de mousseline tournée en draperie et ajustée à la manière d’une tunique grecque, abandonnant la lourde robe à paniers et la perruque habituelle. Elle est la première à tenter d’exprimer des sentiments vraisemblables par des gestes et une mimique sensibles. Jean-Georges Noverre, qui suivra les chemins de la réforme tracée par elle, écrit : « Je fus enchanté de sa danse ; elle ne possédait ni le brillant, ni les difficultés qui règnent dans celle de nos jours, mais elle remplaçait ce clinquant par des grâces simples et touchantes ; exempte d’afféterie, sa physionomie était noble, expressive et spirituelle. Sa danse voluptueuse était écrite avec autant de finesse que de légèreté, ce n’était point par bonds et par gambades qu’elle allait au cœur. » Hernani / Pour Gustave Worms dans le rôle de Don Carlos / Costume de Alfred Albert / 1877. ©CNCS / Pascal François. M. de Rougement In Corvin, Michel. Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde. – Bordas, 2008 In Universalis, 2011 19 20 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Monographies Vous trouverez ci-dessous une sélection de documents, sur la ComédieFrançaise et plus généralement sur le théâtre et le costume de théâtre. Ouvrage d’art dramatique Angelini, Claude. Les comédiens français en images.- Encre, 1979. AD 500 ANG Claude Angelini est un photographe à la Comédie-Française. Il saisit les séquences de spectacle des plus intenses, au plus dramatiques en passant par les plus comiques. On retrouve dans cette œuvre un étonnant défilé de photos de comédiens de théâtre, tels que Jacques Charon, Paule Nœlle, Jean Piat, Isabelle Adjani et bien d’autres. Baecque, Antoine de. L’odéon : un théâtre dans l’Histoire : 1782-2010.- Gallimard, 2010. AD 200 BAE L’histoire du théâtre de l’Odéon témoigne des évolutions et des événements de la société française, de sa vie théâtrale ou de sa politique culturelle. Cet ouvrage regroupe des archives et des images, et monte l’un avec l’autre un récit nourri de documents, ourlé de spectacles et de portraits, sous diverses formes (gravures, peintures, photographies, maquettes, manuscrits, documents d’archives, documents de presse…). Bernard-Duquenet, Nicole. Les Comédiens de Molière : (1920-2002).- Séguier, 2003. AD 300 BER La vie de la Comédie-Française, depuis ses origines, s’organise autour de la troupe. Les acteurs qui la composent forment la matière vive du théâtre, et sa raison d’être. L’ouvrage de Claude Larquié et Nicole Bernard-Duquenet tente de résoudre l’énigme de cette continuité, au travers d’entretiens réalisés auprès d’une centaine de comédiens, qui ont appartenu ou appartiennent encore à la troupe. Cette enquête s’articule autour de trois grands thèmes : la formation de l’acteur, l’exercice de son métier dans le cadre particulier de la Comédie-Française, et son regard sur l’institution. Loin d’être racoleur et anecdotique, ce parcours se révèle intrigant, passionnant, montre la complexité de la vie quotidienne au Français, et puis celle, personnelle des acteurs. Notamment dans un chapitre sur les relations des comédiens avec la presse… Le Roi s’amuse / Pour Danièle Davyl dans le rôle de Madame de Coislin / Costume de Théophile Thomas / 1882. © CNCS / Pascal François. 21 22 L’art du costume à la Comédie-Française Blanc, André. Histoire de la ComédieFrançaise : de Molière à Talma. - Perrin, 2007. AD 220 BLA Fondée en 1680, la Comédie-Française est l’une des institutions les plus anciennes de la France. En raconter l’histoire, c’est faire la biographie d’un être collectif, formé des comédiens, mais aussi des musiciens, des danseurs, des administrateurs et des multiples employés du théâtre, depuis les comptables et les décorateurs jusqu’aux garçons de salle. Cette société, à la fois indépendante et soumise à l’autorité royale, a connu réussites et échecs, difficultés financières, tensions avec les auteurs ou le pouvoir, sans compter les déchirements internes. De grandes figures s’en détachent : des acteurs – Baron, Lekain, Molé, Préville, Talma ; des actrices – la Champmeslé, Adrienne Lecouvreur, Mlle Clairon et Raucourt. Jusqu’à la Révolution, la troupe est restée homogène, unie par la passion du théâtre. Bonnassies, Jules. Les spectacles forains et la Comédie-Française.- E. Dentu, 1875. AD 220 BON Les spectacles populaires ne furent longtemps que des marionnettes, des animaux savants, géants, faiseurs de tours d’équilibre et descendeurs de corde. La première troupe d’acteurs forains apparaît à la foire Saint-Germain, vers 1595, sans recevoir un très bon accueil. Au fil du temps, des liens vont se créer entre spectacles forains et Comédie-Française. Les Fausses Confidences / Pour Andrzej Seweryn dans le rôle du Comte / Costume de Renato Bianchi / 1996. © CNCS / Pascal François. Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Bourdin, Philippe. Costumes, décors et accessoires : dans le théâtre de la Révolution et de l’Empire.- Presse Universitaires Blaise-Pascal, 2010. - AD 430 BOU La concurrence entre les entrepreneurs de spectacles parisiens, les attentes du public, les possibilités techniques des salles les plus récentes favorisent une exigence de pittoresque, dont le théâtre de la Révolution et de l’Empire fait son miel pour séduire l’imagination du spectateur. Celle-ci est également sollicitée par un usage nouveau des symboles et des emblèmes empruntés aux grandes cérémonies républicaines à des fins d’édification morale ou de détournement parodique. Les critiques voient dans cette valorisation du spectaculaire le symptôme d’une dégénérescence du goût contemporain et d’une absence d’ambition intellectuelle du théâtre nouveau, mais la tragédie néo-classique leur oppose une exigence esthétique et morale réaffirmée, fondée sur la recherche de la véracité des costumes et des décors. Cahiers des régisseurs et publications commerciales témoignent de cet intérêt nouveau pour la « mise en scène ». Cardinne-Petit, Robert. Les secrets de la Comédie Française : 19361945 avec 7 croquis de Salvat et 15 hors-texte.- Nouvelles éditions latines, 1958. - AD 220 CAR Robert Cardinne-Petit succéda à Jean Valmy-Vaysse en tant que Secrétaire Général à la Comédie-Française. Il raconte en ces pages ce qu’il a vu et entendu, durant les années de « l’expérience Bourdet » et de l’occupation, en se limitant à l’essentiel, dans l’intérêt de l’histoire de ce théâtre. 23 24 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Casarès, Maria. Résidente privilégiée.- Fayard, 1980 AD 500 CAS Dès sa sortie du Conservatoire en 1942 où elle fut l’élève de Béatrix Dussane, Maria Casarès s’imposa comme l’une des grandes comédiennes de sa génération grâce à son interprétation des pièces de Camus (Le Malentendu en 1944, L’État de siège en 1948, Les Justes en 1951), de Pichette (Les Épiphanies en 1947) ou de Sartre (Le Diable et le Bon Dieu en 1951). Après un bref passage à la Comédie-Française (1952-1954), elle obtint la consécration au TNP, auprès de Jean Vilar. Elle fit également une carrière importante au cinéma où elle tourna sous la direction de Marcel Carné (Les Enfants du paradis, 1945), de Robert Bresson (Les Dames du bois de Boulogne, 1945) et de Jean Cocteau (Orphée, 1950 et Le Testament d’Orphée, 1960). Le Cantique des cantiques / Pour Marcel Bozonnet / Costume de JeanPatrick Godry / 1996. © CNCS / Pascal François. Christout, Marie-Françoise. Molière mon ami... .- Bibliothèque Nationale, 1993. - AD 500 MOL Christout, Marie-Françoise. Théâtre du Vieux Colombier : 19131993. Editions Norma, 1993. - AD 220 CHA Ce catalogue accompagne l’exposition de la Bibliothèque Nationale qui a rendu hommage à Molière. Homme de théâtre qui vécut par et pour sa passion, il fût une des personnalités littéraires qui décrivirent avec le plus de talent les travers de leurs contemporains. Comédien, directeur de troupe, auteur, il fût aussi un metteur en scène méticuleux qui apprit à ses comédiens les vertus du naturel et de la simplicité. Il crée en 1643 sa propre troupe « L’Illustre Théâtre » qui deviendra « La Comédie-Française ». Ce théâtre a été fondé en 1913 par Jacques Copeau en réaction contre le théâtre de « boulevard ». Il souhaite retourner aux sources du théâtre, former les comédiens à un jeu nouveau, révéler au public des auteurs contemporains et avoir une nouvelle approche du métier de comédien, d’auteur, de metteur en scène, et de directeur. Quatre ans plus tard, Copeau part s’installer à New-York. A l’occasion de la réouverture du Vieux-Colombier, en 1920, il met en place un nouveau dispositif architectural, où la salle et la scène ne font qu’un, inspiré de celui utilisé à New-York. En 1924, Copeau quitte ce théâtre et Jean Tedesco y introduit le cinéma d’avant-garde. Au fil des siècles, le théâtre évolue, mais en 1975 il est menacé de disparaître. Il sera finalement classé monument historique en 1978, et ré-ouvert en 1993, avec l’entrée de la Comédie-Française. 25 26 L’art du costume à la Comédie-Française Daniels, Barry. Les Décors de théâtre à l’époque romantique.Bibliothèque Nationale de France, Ad 420 DAN Pour ceux qui aiment à ne pas se contenter des images, et au-delà, creuser les méandres et mécanismes de l’élaboration des décors, cet ouvragesérudit offre une matière riche et émouvante. Entre 1799 et 1848, la scénographie – on disait alors la décoration – tributaire des nouveautés esthétiques qui font évoluer l’histoire du théâtre, tant sur le plan littéraire que sur celui de la pratique, fait d’énormes progrès, se diversifie, allant du néo-classicisme au réalisme, en passant par les flamboyances du romantsime. Afin de construire cette histoire scénique du XIXème siècle dans sa première moitié, l’universitaire américain Barry Daniels, a travaillé à partir des deux cent vingt-huit maquettes et esquisses, recueillant parallèlement les mémoires des peintres et machinistes, conservées dans la collection de la Bibliothèque-Musée de la Comédie-Française… Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 comme postulat liminaire le premier de tous les paradoxes : « La maison de Molière n’a jamais été la sienne, puisque créée par Louis XIV sept ans après la mort de celui dont elle revendique l’inspiration fondatrice… ». Fazio, Mara. François-Joseph Talma, le théâtre et l’histoire de la Restauration à la Révolution.- Ed du CNRS, 2011. - AD 500 TAL Deslot, Bruno. Les sociétaires de la Comédie-Française au XIXème siècle (1815-1812).- L’Harmattan, 2001. - AD 300 DES Cet ouvrage se propose de mettre en lumière les sociétaires de la Comédie-Française, de 1815 à 1852, période bouleversée par les révolutions et les changements politiques. Son intérêt est de mettre l’accent sur la prééminence d’un groupe d’acteurs qui fait autorité sur une Maison dont la gestion se trouve en partie et pour un temps, sous leur responsabilité. Devaux, Patrick. La Comédie-Française.- Presses universitaires de France, 1993. - AD 220 DEV De la « préhistoire » à l époque contemporaine, le Que Sais-je sur la Comédie-Française, est à ce jour le meilleur travail documentaire et historique sur la maison de Molière. Patrick Devaux, l’auteur, prend Philiberte / Comédie d’Émile Augier. © CNCS / Pascal François. Ce livre est le résultat d’un défi : raconter l’histoire évanescente d’un acteur en la fondant sur une reconstruction historique rigoureusement scientifique. Il est également né de l’amour pour le contexte et pour l’Histoire. François-Joseph Talma, protégé de Napoléon, a connu le succès avec la Révolution, et a été un libéral militant et un franc-maçon pendant la Restauration. Il a grandi dans le climat des Lumières et est mort à l’époque romantique : ce fut un acteur tragique dont l’extraordinaire renommée, ininterrompue de 1789 à sa mort en 1826, a coïncidé avec l’une des périodes les plus significatives et denses de transformation de l’histoire européenne moderne, c’est-à-dire l’Ancien Régime, la Révolution, le Directoire, le Consulat, l’Empire et la Restauration. En ces temps-là où la politique et la vérité faisaient directement concurrence au théâtre, Talma comprend que la tragédie pouvait devenir une arme de lutte politique, si elle montrait qu’il existait une homologie entre l’univers de l’art et celui de la vie.Grâce à la capacité qu’il avait pour s’adapter aux événements, pour les traduire en représentations symboliques, le théâtre - et le Théâtre-Français en particulier – est devenu alors un élément essentiel de la société qui fournissait un service quotidien comme le fait aujourd’hui la télévision. 27 Le Mariage forcé / Costume pour le rôle de Dorimène pour Florence Viala / Costume de Renato Bianchi / 1999. © CNCS / Pascal François. 30 L’art du costume à la Comédie-Française Médée / Costume pour le rôle du Garde d’Égée / Costume de Désiré Chaineux / 1903. © CNCS / Pascal François. Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Frantz, Pierre. Le Siècle des théâtres : salles et scènes en France, 1748-1807.- BHVP, 1999. AD 220 FRA Pendant la seconde moitié du XVIIIème siècle, plus d’une centaine de théâtres se construisent en France, certains dans des villes comptant moins de dix mille habitants. Il s’agit d’une véritable révolution, à laquelle Voltaire avait appelé en 1748 après l’échec de sa Sémiramis, qu’il attribuait aux carences de la salle de la Comédie-Française et à la présence, encore traditionnelle, de spectateurs sur la scène. Dès 1748, Soufflot et Cochin furent envoyés en Italie par l’Académie d’architecture pour examiner les théâtres italiens. Très vite s’instaure un débat passionné entre architectes, urbanistes, philosophes pour définir ce qui deviendra le modèle français, tenant compte du goût nouveau et des préoccupations intellectuelles, sociales, économiques, et esthétiques. Garans, Louis. Sarah Bernhardt : itinéraire d’une divine.- Ed. Palantines, 2005. - AD 500 BER Frank, André. Jean-Louis Barrault.- Seghers, 1957. - AD 500 BAR Jean-Louis Barrault était à la poursuite d’une réalisation parfaite de ses personnages. Il connaissait le devoir principal d’un acteur, et était capable d’aller au-delà de l’imagination et de réaliser la seule vérité. Ce livre, par ses mots et images, est un témoignage de son œuvre. Sarah Bernhardt rentre dans le métier du théâtre par la grande porte, c’est-à-dire la Comédie-Française., puis la quitte pour exprimer sa liberté. Au fil des pièces et des théâtres, elle devient la Divine, une star internationale qui côtoie les plus grands esprits de son époque : Victor Hugo, Gustave Doré, Alexandre Dumas, Sacha Guitry… Elle reçoit la légion d’honneur en1914, et son talent est reconnu par tous. De Paris à New York, Sarah Bernhardt a écrit un formidable destin tour à tour dramatique et comique, à l’instar du théâtre qu’elle aimait tant… Girard, Emile. Confidences d’un huissier de la Comédie-Française : 1910-1952.- Denoël, 1953. - AD 300 GIR Emile Girard raconte les souvenirs de son travail en tant qu’huissier à la Comédie-Française. On trouve ici histoires drôles, anecdotes, 31 32 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 manuscrits de théâtre, archives confrontées aux œuvres d’art, portraits de comédiens, présents sur la toile, vivant encore dans le marbre, signés Mignard, de Troy, Van Loo, Delacroix, etc., les milliers de maquettes et esquisses de décors, de costumes, prolongées dans leur réalisation par les accessoires de scène, les costumes exécutés dans les ateliers de la Comédie-Française où se préservent les secrets d’une perfection artisanale adaptée aux exigences du théâtre. etc., ce livre n’étant pas rédigé comme un ouvrage strictement historique. Emile Girard nous conte ce qu’il a vu et entendu, durant les quarante-deux ans de son activité, en donnant âme à la Comédie-Française et aux personnages qui l’ont composé et la composent. Giret, Noëlle. Edwige Feuillère : métamorphoses d’une comédienne. Bibliothèque Nationale de France, 2003. AD 500 FEU Ces cahiers ont été publiés à l’occasion de l’exposition « Edwige Feuillère. Métamorphoses d’une comédienne », présentée par la Bibliothèque Nationale de France site Richelieu, dans la Crypte, du 8 octobre au 23 novembre 2003. Guibert, Noëlle. Les Trésors de la Comédie-Française : la Comédie-Française au-delà du rideau.- LVMH, 1994. - AD 220 GUI Découvrir la Comédie-Française au travers de son patrimoine, voilà qui a rarement été donné de voir, surtout dans l’enceinte même de son théâtre. Dépositaire d’un répertoire dramatique de quelque trois mille titres, sur lequel elle ne prétend plus exercer de monopole, elle est plus riche encore de Collections qui illustrent son histoire, dans une exceptionnelle diversité, assurant depuis trois siècles la continuité de l’exploitation théâtrale, suivie par les centaines de registres journaliers, les correspondances des comédiens avec les auteurs, les éditions précieuses, Athalie / Costume pour le rôle de Mathan porté par Jean Marchat / Costume de Jean Carzou / 1955. © CNCS / Pascal François. Guibert, Noëlle. Portrait (s) de Sarah Bernhardt.- Bibliothèque Nationale de France, 1999. AD 500 BER Une mythologie incertaine entoure aujourd’hui la personnalité de Sarah Bernhardt. Célèbre actrice du XIXème siècle égarée dans le XXème siècle, cette femme audacieuse et téméraire, scandaleuse aussi, incarna magistralement le somptueux théâtre d’Hugo, Dumas, Sardou, Rostand. Mais elle fut aussi une extravagante voyageuse, partout attendue et désirée, qui s’attira les surnoms les plus insolites, et fit la une des journaux satiriques qui se repaissaient de ses excentricités. Jaubert, Jacques. Mademoiselle Clairon : comédienne du roi.Fayard, 2003. - AD CLA Claire Leris, qui deviendra Mademoiselle Clairon, s’initie à la scène, à la danse, au chant. A vingt ans, elle débute à la Comédie-Française dans Phèdre. Sa voix profonde envoûte tout de suite le parterre. Elle approfondit ses personnages, simplifie le costume et revient à une diction naturelle ; mais elle est emprisonnée et quitte la Comédie-Française en pleine gloire. Elle s’exile alors en Allemagne, et reviendra en France, sous la Révolution. 33 34 L’art du costume à la Comédie-Française Jouvet, Louis. Témoignages sur le théâtre.- Ed. Champs, 1952. AD 300 JOU Louis Jouvet débute sa carrière au Théâtre du Vieux Colombier. En 1924, il reprend la direction de La Comédie des Champs-Elysées. Le Siegfried de Giraudoux couronne sa carrière d’acteur et de metteur en scène. Il continue ensuite à l’Athénée où il réalise Don Juan, Le Tartuffe et La Folle de Chaillot. Cet ouvrage réunit des textes de dates diverses et le lecteur suit avec émotion la recherche anxieuse que le plus passionné et le plus lucide des grands hommes de théâtre mena pour chacune des œuvres qu’il interpréta. Miquel, Jean-Pierre. La Ruche : mythes et réalités de la ComédieFrançaise.- Actes Sud, 2002. - AD MIQ Administrateur général de la Comédie-Française de 1993 à 2001, JeanPierre Miquel, homme de théâtre, metteur en scène issu du théâtre universitaire, écrit La Ruche en hommage à cette maison qu’il a fait vivre pendant huit ans. Il dresse un portrait tendre, acerbe parfois, de cette institution célèbre et finalement mal connue. Il voit en elle un microcosme de notre société. Quant au poste qu’il a occupé, la définition qu’il en donne se passe de commentaires : « L’Etat a trouvé une solution en 1850, en créant la fonction d’administrateur de l’institution, fusible et bouc émissaire idéal pour toutes les tracasseries qu’engendre inévitablement cette maison… ». Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 35 Monval, Jean. La Comédie Française.- Ed. Henri Laurens, 1931. - AD 220 MON La Comédie-Française est le plus ancien et le plus illustre théâtre de France, aussi bien par la variété et la richesse de son répertoire, que par la suite ininterrompue de ses traditions. Jean Monval présente ici un historique de cette institution et en donne une description. Son ouvrage est renforcé par de nombreuses photographies d’artistes. Pasquier, Jean-Erick. La Comédie-Française en coulisses.Ed. Plume, 1993. - AD 220 CAS Récompensé par deux World Press Photo Awards (dont un pour les photographies de ce livre), représenté par l’agence Rapho, Jean- Renaud et Armide / Costume pour le rôle de Renaud Erick Pasquier, a pendant près d’un porté par Maurice Escandé / Costume de Christian an, vécu et capté le quotidien de Bérard / 1943. © CNCS / Pascal François. la Comédie-Française. Comédiens, costumiers, maquilleurs, artisans, etc., il les a tous côtoyés, et réunis dans cet « album de famille » qui révèle la face d’un univers vibrant de passion, recréant pour cet ouvrage un spectacle totalement inédit. Pérol, Henri. Cécile Sorel en toute simplicité.- Ed. France Empire, 1979 - AD 500 SOR Montre sacré du théâtre et personnalité étincelante de la vie parisienne durant un bon demisiècle, Cécile Sorel était, certes, un être hors du commun, mais l’image abusive qu’en donnèrent les échotiers et les chansonniers n’était pas du tout conforme à son caractère véritable – simple et naturel, quoi qu’on en ait dit ! 36 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Prost, Brigitte. Le répertoire classique sur la scène contemporaine : les jeux de l’écart.- Presses Universitaires de Rennes, 2010. - AD 420 PRO et l’Empire, la Restauration et le Gouvernement de juillet, les temps modernes) chacune richement illustrée par les artistes de son temps. Cet ouvrage examine les grandes orientations esthétiques de la mise en scène des pièces de Corneille, Molière et Racine en France, depuis les années 1960. Il permet de mesurer comment, depuis ces dernières décennies, les metteurs en scène modifient les traditions d’interprétations des pièces classiques et les renouvellent en faisant du plateau le lieu des commentaires du texte ou de la société. Ce livre montre également comment ces metteurs en scène jouent avec les conventions de représentation, déconstruisent la fiction ou encore redécouvrent ou réinventent la langue du XVIIème siècle. Les sources sont diverses et variées (presse, photographies, captations audiovisuelles, maquettes de décor, propos tenus par les créateurs eux-mêmes, interviews…). Thiérard, France. Chère Comédie-Française.- Hachette Littératures, 2003. - AD 220 THI Amphitryon / Costume pour le rôle d’Alcmène porté par Florence Viala / Costume de Boris Zaborov / 2002. © CNCS / Pascal François. Sur le ton de la confidence, ce texte regroupe mille et une histoires, drôles ou émouvantes, sur la vie quotidienne de ce théâtre depuis 1947. Des témoignages inédits des sociétaires, mais aussi les petits secrets des costumiers ou des machinistes dévoilent l’envers du décor du premier théâtre de France. Ce livre a pour but d’amener le lecteur derrière le rideau pour qu’il découvre l’intimité du théâtre. Touchard, Pierre-Aimé. Six années de Comédie Française : mémoires d’un administrateur.Ed. du Seuil, 1953. - AD 220 TOU L’auteur raconte les six années qu’il a passées à la Comédie-Française en tant qu’administrateur de 1947 à 1953. Il expose les faits et les gens tels qu’il les a perçus, et tels qu’il s’en souvient. Valmy-Baysse, Jean. D’un palier de la Comédie Française.- Hachette, 1950. AD 300 VAL Valmy-Baisse, Jean. Naissance et vie de la Comédie-Française : histoire anecdotique et critique du théâtre français, 1402-1945.- Librairie Floury, 1945. - AD 220 VAL Pougin, Arthur. Acteurs et actrices d’autrefois : histoire anecdotique des théâtres à Paris depuis trois cent ans.- F. Juven et Cie, [s.d.]. AD 220 POU Cette œuvre est un rappel de la physionomie de tous les grands artistes (comédiens, danseurs, chanteurs, mimes) qui ont illustré la scène française. Ce récit est divisé en époques (l’Ancien Régime, la Révolution L’auteur retrace l’histoire du théâtre français, depuis le théâtre françois. Il évoque les différentes étapes de la vie de la Comédie-Française : les Comédiens du Roy, la bataille des Trois troupes, la Comédie-Française de Louis XIV, celle des gentilshommes de la Chambre, la Maison de Molière, la Comédie de Napoléon, celle des Comédiens et enfin celle des administrateurs. 37 38 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Van Tieghem, Philippe. Les grands acteurs contemporains.- Presses universitaires de France, 1960. - AD 500 VAN Les acteurs contemporains s’intéressent de plus en plus à leur texte et à l’esprit des pièces qu’ils jouent, beaucoup d’entre eux font d’ailleurs eux-mêmes la mise en scène ; ils ne recherchent plus seulement la gloire isolée. On retrouve dans cet ouvrage de grandes figures de la scène française, tels que Jacques Charon, Paule Nœlle, Louis Seigner Isabelle Adjani et bien d’autres. Villien, Bruno. Talma : l’acteur favori de Napoléon Ier.- Pygmalion / Gérard Watelet, 2001. - AD 500 TAL François-Joseph Talma fut l’un des acteurs les plus prodigieux et les plus adulés de tous les temps. Napoléon 1er l’admira si fort qu’il désira en faire son ami, et presque son confident, en l’entretenant de sa passion pour l’Histoire et la tragédie. Chef de file des révolutionnaires de la ComédieFrançaise, Talma fut idolâtré par ses contemporains. Pour Chateaubriand, il allia le beau, idéal de l’antiquité, à la modernité, portant le jeu dramatique à une intensité et à une simplicité exemplaires. Collectif. Comédie-Française : trois théâtres dans la ville : salle Richelieu, Théâtre du Vieux-Colombier, Studiothéâtre.- Norma Editions, 1997. AD 220 COM Frédégonde / Costume pour le rôle de Frédégonde porté par Adeline Dudlay / Costume de Charles Bianchini / 1897. © CNCS / Pascal François. Depuis que le Théâtre du VieuxColombier puis le Studio-Théâtre ont rejoint la salle Richelieu, en 1993 et 1996, la Comédie-Française aborde d’autres répertoires et touche d’autres publics. Elle assure l’héritage du passé tout en préparant le théâtre de l’avenir… 39 40 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 La Trilogie de la villégiature / Costume pour le rôle de Filippo porté par Pierre Dux / Costume d’Ezio Frigerio / 1978. © CNCS / Pascal François. Collectif. La Comédie-Française : 1680-1980.- Bibliothèque Nationale, 1980. - AD 220 COM Rédigé à l’occasion du trois centième anniversaire de la ComédieFrançaise et de l’exposition à la Bibliothèque Nationale, cet ouvrage retrace l’évolution de ce théâtre, en évoquant différentes périodes de son histoire. Collectif. Rachel : une vie pour le théâtre, 1821-1858.- Adam Biro, 2004. - AD 500 BOY Dès ses premières apparitions sur la scène de la Comédie-Française, à l’âge de 17 ans, Rachel soulève l’enthousiasme du public. Le théâtre classique, alors supplanté par le théâtre romantique, reprend vie grâce au talent et à la modernité d’une jeune débutante. Citoyenne française, issue d’une famille de colporteurs juifs alsaciens, Rachel est emblématique de la deuxième génération – née après l’Emancipation- participant à la vie sociale, économique, politique et culturelle française en ce début de XIXème siècle. Collectif. Voir des étoiles : le théâtre de Victor Hugo mis en scène.- Ed. Paris Musées, 2002. - AD 420 HUG Collectif. De la scène au tableau.- Skira, 2009. [Accompagné du Connaissance des Arts dédié] - AD 300 SCE Ce catalogue, qui accompagne l’exposition internationale de Marseille, Rovereto et Toronto, se propose de réarticuler à la tradition moderne le retour à l’antique des années 1750-1800. Il met en évidence un XIXème siècle dévoré par la passion du théâtre, dont les bornes s’étendraient de la redécouverte de Pompéi jusqu’à la dématérialisation de l’espace scénique voulue par Appia et Craig. Non seulement David, Delaroche, Delacroix ou Gustave Moreau ont dessiné des costumes de théâtre et travaillé avec des dramaturges, mais encore leurs peintures exposent les tensions propres à l’univers de la scénographie, aussi bien en matière de dramaturgie de l’image, que de perspective et de plantation des décors. Cet ouvrage est le premier qui soit entièrement consacré au théâtre de Victor Hugo et à ses mises en scène. Il réunit autour des manuscrits une foisonnante documentation sur leur contexte historique et artistique. Il évoque quelque soixante-quatre spectacles rendant compte des créations et des grandes reprises jusqu’aujourd’hui, à travers six cent cinquante œuvres et quatre cents reproductions (maquettes, costumes et photographies, correspondances, articles de presse, peintures et sculptures, dessins de l’auteur). Avec de nombreux textes d’éminents spécialistes et des extraits d’entretiens audiovisuels de Jean-Claude Carrière avec des metteurs en scène, présentés dans l’exposition, il offre au lecteur le bilan le plus complet et le plus actuel du théâtre de Victor Hugo. 41 42 L’art du costume à la Comédie-Française Passot, Sébastien. Don Juan : un mythe en costume : de Molière à Mozart, entre tradition et modernisme.- Ecole du Louvre, 2008. T 430 PAS Ouvrage sur le textile Jullien, Adolphe. Histoire du costume au théâtre : depuis les origines du théâtre en France jusqu’à nos jours.- G. Charpentier, 1880. T 220 JUL Réserve Don Juan, l’opéra des opéras selon Richard Wagner. Un héros mythique, au nom connu de tous, aux mésaventures intemporelles, à la destinée funeste et inévitable. Et pourtant, Don Juan continue de surprendre, d’émerveiller, de choquer. On ne compte pas les innombrables représentations de la pièce de Molière ou de l’opéra de Mozart. Et pourtant le libertin prend à chaque fois un visage nouveau sans que les metteurs en scène ne s’en lassent. Le costume de théâtre est chargé d’une connotation forte, celle d’un véritable code vestimentaire, c’est un signe immédiatement déchiffrable, qui ne doit pas prendre une valeur détachée de l’acteur, du personnage qu’il montre. Longtemps, il n’a représenté que le goût d’un acteur ou sa richesse. Au XVIIIème siècle, les acteurs veulent un costume plus vraisemblable et plus simple que les robes de cour à queue et à paniers, ou les cuirasses et chapeaux à plumes. Le théâtre moderne s’intéresse plus aux matériaux, aux matières du costume qu’à l’aspect « haute couture ». Durant toute son histoire, le costume de théâtre a connu et connaît encore ses périodes de sagesse et de folie. Quèguiner, Anne. Les Costumes à la Comédie-Française (1665-1847) : du secret au visible : étude d’un cas particulier Dom Juan et le Festin de Pierre.- Université Paris 8, 2006. T 430 QUE Le Dréau, Gaëlle. De la scène au musée : vers une sacralisation du costume de scène.Université de Saint-Etienne, 2009. - T 430 LED Qu’est-ce qu’un costume de théâtre ? Que signifie le terme au XVIIème siècle ? Comment le vêtement de scène est-il alors utilisé par les comédiens ? Que raconte-t-il aux spectateurs ? Afin de parvenir à des éléments de réponse, cette étude prend pour objet les représentations de Dom Juan (Molière) et du Festin de Pierre (Thomas Corneille), à la Comédie-Française, de leur création (16651677) à leur découverte (1841-1847). Le Dréau, Gaëlle. L’évolution des costumes de théâtre au XXème siècle.- Université de SaintEtienne, 2007. - T 430 LED L’auteur s’interroge ici sur la possibilité pour les costumes de scène d’être vecteurs d’une identité culturelle qui traduirait l’évolution des représentations sociales. Elle aborde le rôle et la fonction du costume de scène et sa mise en scène au XXème siècle, puis elle rapproche la haute couture à la création de costumes de scène et s’intéresse à la conservation de ces costumes. Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 La Comtesse d’Escarbagnas / Costume pour un rôle de danseuse porté par Mlle Cerny / 1910. © Pascal François / CNCS. Après avoir présenté, puis décrit, l’ensemble des ouvrages relatifs au costume, ce livre propose une méthode d’analyse fondée sur des registres inédits. Il expose ensuite les usages et les coutumes du costume pour la fin du XVIIème siècle jusqu’au XIXème siècle. Il étudie enfin les évolutions vestimentaires des personnages des deux pièces. Cette étude 43 44 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 tend à définir la place des costumes au sein d’une troupe, leur lisibilité et la signification à l’intérieur d’une pièce, et plus globalement, elle permet d’inscrire les costumes dans l’historiographie théâtrale. Verdier, Anne. Histoire et poétique de l’habit de théâtre en France au XVIIème siècle.- Ed. Lampsaque, 2006. - T 430 VER S’il est clair, de nos jours, que le costume de théâtre fait signe et pose des questions au spectateur, il est important de faire le point sur la manière dont, au XVIIème siècle, au moment où le théâtre moderne s’établit, cet objet théâtral se constitue. Grâce à cet ouvrage, nous pouvons établir que le costume de théâtre était déjà un enjeu, qu’il avait ses tailleurs comme il avait ses clients, qu’il était commenté, utilisé, débattu et littérarisé dans les textes de théâtre, et qu’il a évolué très nettement vers ce qu’il convient d’appeler une spécificité théâtrale. Utilisant des sources historiques et une méthode capable de croiser les disciplines littéraires et esthétiques, l’auteur mène son enquête et parcourt les questions posées par «l’habit de théâtre», en allant du point de vue de la société à la scène et de la scène au texte, pour comprendre en quoi consiste l’efficacité spectaculaire de cet habit, si proche et pourtant si différente de l’efficacité du paraître quotidien dans la société de l’Ancien Régime. Un va-et-vient entre l’histoire et la littérature, entre l’histoire du théâtre et l’histoire des usages, permet de saisir qu’une esthétique naît en ce siècle et qui se fonde sur un jeu entre le vêtement de cour, le vêtement de ville et le vêtement de scène. L’habit de théâtre brille, fascine, captive les regards, et «construit» les corps des acteurs. Il est infiniment visible et produit du sens, des sens, à l’intérieur d’une poétique spécifique. Collectif. Le costume de théâtre, n°52, Centre National de Documentation pédagogique, 1994. - T 410 COS De nos jours le théâtre s’exprime de plus en plus à travers sa matérialité. Si le costume nous dit le personnage, les costumes nous disent aussi ce qui se passe entre les personnages, l’époque, la saison, le moment, le lieu et bien d’autres éléments. Léo Burckart / Costume pour le rôle de Diana porté par Catherine Sauval / Costume de Patrice Cauchetier / 1996. © CNCS / Pascal François. 45 46 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Documentaires La Comédie-Française ou l’Amour joué / Frédérick Wiseman.Idéale audience - La Sept Arte, 1996. 3h30 min - AD COM Sans commentaire ni intention didactique, Frederick Wiseman a filmé pendant trois mois les multiples activités de la maison de Molière. Découvrant sans hiérarchie le devant et le derrière de la scène, il incite le spectateur à trouver son information et son plaisir et à mieux connaître ce monde à part qu’est la Comédie-Française. Athalie / Costume pour le rôle de Joad porté par Mounet-Sully / Costume de Syphax / 1892. © CNCS / Pascal François. leur de la Comédie-Française. Nous nous proposons de découvrir son travail et celui de ses collaborateurs, le temps de deux spectacles. Avec eux nous partageons le merveilleux qui émane de la Comédie-Française, lieu de tradition et de modernité. Maria Casarès, histoires d’actrice / de Jacques Malaterre.- CNC – Images de la Culture, 1992. 54 min AD CAS Pour retracer 50 ans de carrière, ce portrait mêle photographies, extraits de films et de pièces de théâtre à la parole généreuse de la comédienne. A travers son histoire intimement liée à ce que l’époque produisit de plus exigeant, risqué novateur et talentueux, l’actrice aujourd’hui disparue dévoile son attachante personnalité. Molière (1622-1673) / Jean-Louis Cros.- CNDP ; La Cinquième, 1995. - 13 min. - AD MOL Le conservatoire, corps et âmes / Jean-Pierre Larcher.- Images de la Culture, 2005. 53 min - AD CON Chaque année, 30 élèves sont reçus au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris pour une période de trois ans. L’enseignement est confié à une trentaine de professionnels. Jean-Pierre Larcher suit cinq d’entre eux (Muriel Mayette, Mario Gonzales, François Liu, Andrzej Seweryn, Alain Zaepffel) pour tenter de comprendre comment se forment les comédiens de demain. Travail et questionnement pédagogiques sont saisis avec justesse. Les étoffes des songes ou l’art du costume à la Comédie-Française / un film de Marc-André Batigne & Pascale Granel.- Yenta Production ; Images plus, 1997. 75 min - T ETO Renato Bianchi est unanimement reconnu comme un des plus grands réalisateurs européens de costumes. Il est depuis dix-huit ans chef-tail- Ce film résume les principales étapes de la vie et de l’oeuvre de Molière en quatre dates, la cinquième étant celle de sa mort. Ces dates servent de repères pour fixer l’ascension parallèle de Molière au théâtre et de Louis XIV sur la scène politique. Inspiré au départ de sa carrière, par les modèles italiens de la comédie, Molière confirme une vocation précoce. Après les années d’apprentissage et les tournées en province, c’est l’installation à Paris, puis la consécration à Versailles pour divertir le jeune roi. A mesure que son art se confirme et que le ton comique cède le pas à la critique sociale et morale de ses contemporains, Molière voit le nombre de ses ennemis se multiplier, mais le roi qu’il fait toujours rire, lui conserve sa protection. En raison de ses difficultés matérielles et malgré une santé chancelante, il monte une dernière fois sur scène pour incarner Le Malade imaginaire et mourir le soir du 17 février 1673. 47 48 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Spectacles Renaud Barrault : les bâtisseurs de théâtre / Jacques Tréfouël.- Images de la Culture / Nestor productions, 1998. 58 min AD REN Images d’archives et compagnons de route témoignent de l’histoire du couple, d’abord improbable, que formèrent une pensionnaire de la Comédie-Française et un anarchiste bohème et aventureux : soixante ans d’amour, mais aussi de talent et d’inlassable énergie mise au service du théâtre. L’aventure se terminera en 1994, à huit mois d’intervalle, comme si jusque dans la mort, il s’agissait de quitter ensemble la scène. Molière / écrit et réalisé par Ariane Mnouchkine.- avec Philippe Caubère, Joséphine Derenne, Brigitte Catillon [et al.].- Bel air Classiques, 2004. 244 min - AD MOL Athalie / Costume pour le rôle de Joad porté par Mounet-Sully / Costume de Syphax / 1892. © CNCS / Pascal François. Réalisé avec 120 comédiens, 600 participants, 1300 costumes, 220 décors et deux années de travail ce film raconte l’aventure de Molière et de son siècle. Comment un petit garçon né en 1622 d’un père tapissier et d’une tendre mère qu’il perdra trop tôt, deviendra-t-il cet acteur prodigieux. Cet auteur universel que nous connaissons tous si bien et si mal ? De son enfance à sa mort, nous allons suivre Molière et ses compagnons de route, de joie, de misère et de gloire, partager ses premières tentatives théâtrales, ses échecs, ses succès, ses combats et ses lâchetés. Epopée familière et grandiose où se heurtent dévots et libertins, paysans affamés et courtisans emperruqués, c’est aussi la vie d’un honnête homme qui mène jusqu’à l’épuisement une lutte incessante pour exercer son art en ce siècle de répression et d’hypocrisie violentes. La collection Molière par la ComédieFrançaise réunit dix-huit pièces de Molière dans les mises en scène les plus récentes, interprétées par les Comédiens-Français et filmées par de grands réalisateurs de télévision et de cinéma entre 1997 et 2003. Le Cncs en possède douze : L’Avare, Le Bourgeois gentilhomme, L’Ecole des femmes, L’école des maris, Les Femmes savantes, Les Fourberies de Scapin, Georges Dandin, L’impromptu de Versailles, Le Mariage forcé, Le Misanthrope, Les Précieuses ridicules, Tartuffe. 49 50 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Presse Lieux de ressources Maria Callas : ses récitals 1954 – 1969. - n°44, [1981] Connaissances des arts : Collectif. Comédie-Française, hors-série n°97.Société Française de Promotion Artistique, 1996. - AD 300 COM Ce hors-série a été publié à l’occasion de l’ouverture de la troisième salle de la Comédie-Française, le Studio-Théâtre. Il revient sur l’histoire de la Comédie-Française, sur son architecture, puis évoque les décors et costumes, et la troupe. Les Cahiers de la Comédie-Française, Collection été 1992 à hiver 2001 (lacunaire) La Comédie-Française.- Les Nouveaux cahiers de la Comédie-Française, hors-série, 2010. Dans ce Nouveau Cahier hors série en couleur, la Comédie-Française nous est présentée, à travers sa troupe, son fonctionnement, et ses nombreux métiers. Décrite comme une véritable ruche au service de l’art, elle résume parfaitement sa devise « Simul et singulis », c’est-à-dire « ensemble et chacun en particulier ». Les Cahiers de la Maison Jean-Vilar - Collection juillet 2003 à septembre 2007 (lacunaire) Les Cahiers Renaud-Barrault - N°1 à n°115 lacunaire Comédie-Française - Janvier 1972-octobre Ondine / Costume pour le rôle d’un chevalier porté par JeanLouis Sauvaire / Costume de Chloé Obolensky / 1974. © CNCS / Pascal François. Bibliothèque-Musée de la Comédie-Française www.comedie-francaise.fr La bibliothèque-musée est le service dédié à la mémoire de la ComédieFrançaise, à son histoire et à celle de la troupe depuis plus de trois siècles. Elle a la responsabilité du patrimoine archivistique et muséal de ce théâtre. Ses missions principales sont la conservation, l’enrichissement, la mise à disposition et la valorisation des collections qui lui sont confiées. Elle entretient des liens étroits avec le monde de la recherche, les universitaires et plus généralement les historiens du théâtre. Son équipe participe aussi à la vie quotidienne du théâtre en fournissant aux comédiens, au personnel et aux artistes invités la documentation dont ils ont besoin pour la préparation des spectacles. La bibliothèque accueille un public spécialisé de chercheurs et d’étudiants. Les iconographes, les journalistes, les spécialistes de théâtre sont également admis sous réserve de justifier de leur recherche. Consultation sur place et uniquement sur rendez-vous au 01 44 58 13 16 ou 13 17 98 Galerie de Beaujolais 75001 Paris 51 52 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Bibliothèque Nationale de France www.bnf.fr - Département des Arts du Spectacle Le département des arts du spectacle de la BNF préserve et enrichit la mémoire de toutes les formes des arts du spectacle (théâtre, cirque, mime, danse …). Il s’attache à conserver tous types de documents produits avant, pendant et après la représentation : textes dramatiques, manuscrits, maquettes, décors, costumes et objets, photographies, documents audiovisuels, affiches, dessins et gravures, programmes et coupures de presse, etc., ainsi que des livres et des revues. Toutes les expressions du spectacle vivant sont représentées dans les collections : théâtre, cirque, danse, marionnettes, spectacles de rue, etc., ainsi que le cinéma, la télévision et la radio. En outre, le département conserve de très nombreux fonds d’archives et collections de personnalités et d’institutions (salles de spectacle, festivals, compagnies …). Centre national du Théâtre www.cnt.asso.fr Depuis sa création, le Centre national du Théâtre met à la disposition du public un fonds documentaire centré sur tous les aspects d’actualité du théâtre contemporain : ouvrages de référence, guides professionnels, périodiques spécialisés, etc., et sur la variété de son écriture à travers une vaste proposition de textes dramatiques français ou étrangers traduits. Tous ces documents sont consultables sur place et gratuitement. Vous pouvez effectuer une recherche et voir les dernières acquisitions du pôle documentation. Attentif à vos soucis documentaires, le pôle documentation réalise vos recherches sur simple demande. Il peut aussi accompagner vos rencontres, débats ou séminaires en vous proposant une bibliographie sur le sujet que vous traitez. Le pôle documentation propose également un accompagnement à l’archivage pour les lieux de création et de diffusion. 01 53 79 37 29 [email protected] 58 rue de Richelieu 75002 Paris - Maison Jean-Vilar Rattachée au département des Arts du spectacle, la Maison Jean-Vilar conserve : -le fonds Jean Vilar : archives personnelles de Jean Vilar et éléments relatifs aux spectacles qu’ils a créés au Festival d’Avignon et au Théâtre national populaire : textes du répertoire, correspondance, dossiers de presse, photographies, affiches, programmes, enregistrements sonores et vidéos des spectacles, costumes et maquettes de costumes réalisées par les peintres qui ont travaillé pour Vilar, notamment Léon Gischia, Mario Prassinos et Edouard Pignon, - un fonds général de 30 000 livres et revues sur le théâtre et les spectacles : opéra, danse, cirque, mime, marionnettes, music-hall, variétés, cinéma - un ensemble unique de documents sur le Festival d’Avignon depuis l’origine : archives, programmes, affiches, presse, documents audiovisuels, photographies - des informations sur la vie culturelle régionale La salle de lecture est ouverte à toute personne sans condition d’accès. 04 90 86 59 64 [email protected] 8 rue de Mons, Montée Paul Puaux 84000 Avignon 01 44 61 84 85 [email protected] 137 rue Legendre 75017 Paris Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique www.cnsad.fr La bibliothèque est principalement destinée au prêt aux élèves du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (CNSAD). Une caution de 40 euros leur est demandée. De plus, trois postes informatiques sont également à leur disposition. Les enseignants, les comédiens, les chercheurs et les anciens élèves sont également autorisés à emprunter des ouvrages. Une caution de 60 euros leur est demandée. Le fonds est constitué de 23 500 ouvrages. On peut également y consulter une trentaine de périodiques, des cassettes vidéo et des DVD. Une revue de presse quotidienne consacrée à l’actualité théâtrale est consultable sur place. 01 42 46 12 91 [email protected] 2 bis rue du Conservatoire 75009 Paris 53 54 L’art du costume à la Comédie-Française Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011 Théâtre National de l’Odéon www.theatre-odeon.fr La médiathèque Jean-Louis Barrault - centre de documentation du Théâtre national de l’Odéon - est dédiée à la mémoire de l’Odéon, à son histoire architecturale et artistique. A ce titre, elle conserve des photographies de spectacles, des captations vidéo, des revues de presse, des programmes et affiches et toutes autres archives liées aux spectacles, et ce de manière systématique depuis 1983, date de création du Théâtre de l’Europe. Outre les archives du théâtre, la médiathèque met à disposition, en libre accès, environ 8000 ouvrages imprimés consacrés au théâtre. Une bonne part de ces ouvrages provient de la vente publique de la bibliothèque de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, en 1995. La médiathèque développe également un fonds consacré à l’histoire du théâtre européen, ses auteurs et metteurs en scène. Elle est ouverte aux chercheurs, aux étudiants, aux metteurs en scène, et plus généralement à toute personne ayant une recherche précise à effectuer concernant l’histoire de l’Odéon. Elle oriente également les chercheurs dans l’histoire complexe des archives du théâtre, et au sein de ses différents lieux de conservation. Théâtre National de Strasbourg www.tns.fr Le centre de documentation du TNS possède les archives du Centre dramatique de l’Est (1946-1968) devenu Théâtre National de Strasbourg en 1968 (affiches, programmes de saisons et de spectacles, photographies, dossiers de presse, revues de presse, captations vidéos de spectacles, correspondances….) ainsi qu’une importante collections de textes dramatiques et d’ouvrages concernant le théâtre, de périodiques et de cassettes vidéos (5790 ouvrages, des périodiques, 570 vidéos…) Il est ouvert aux salariés des divers services du Théâtre, aux comédiens de la troupe de ce théâtre, à l’équipe pédagogique ainsi qu’aux personnes extérieures comme les artistes de compagnies accueillies, les professionnels (artistes, chercheurs, enseignants, étudiants) ou toute personne qui recherche des informations sur le spectacle vivant ou l’histoire du TNS. Pour ces derniers, les documents sont consultables sur place uniquement, sur rendez-vous. La médiathèque est accessible uniquement sur rendez-vous, du lundi au vendredi, de 10h à 18h. Certains renseignements peuvent aussi être obtenus par téléphone ou courrier électronique. 01 44 85 40 12 [email protected] 2 rue Corneille 75006 Paris Le centre de documentation est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 18h. 03 88 24 88 25 [email protected] 1 avenue Marseillaise 67005 Strasbourg 55 Centre national du costume de scène et de la scénographie Quartier Villars, Route de Montilly 03000 Moulins Tél : 04 70 20 76 20 www.cncs.fr