L`art du costume à la Comédie-Française

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Exposition
du 11 juin au
31 décembre
2011
Moulins Allier Auvergne
www.cncs.fr / 04 70 20 76 20
Conception : Atalante-Paris /Les Fausses confidences /Costume d’après Renato Bianchi /Comédie-Française /1996.
© CNCS / Photo Pascal François.
Cahier Bibliographique
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
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La Maison Molière
Si l’acte de fondation de la Comédie-Française date
de mars 1804, et fut officialisé par Napoléon depuis
Moscou par le décret du 15 octobre 1812, sa création
se situe sous le règne du Roi-Soleil.
Depuis plus de trois siècles, la Comédie-Française est l’institution la plus emblématique du théâtre français. Son histoire,
ses statuts, son mode de fonctionnement, sa mission artistique constituent une structure unique en France.
Adulée ou vilipendée, victime de ses paradoxes et de ses
contradictions, divisée entre le maintien d’une hypothétique
traditionnelle et la nécessité d’un renouveau, cette vénérable
Maison reste une référence ou un repère, que l’on se compte
ou non parmi ses spectateurs.
En 1680, Louis XIV, épris de spectacles mais
aussi désireux de renforcer les liens entre la
culture et l’État, enjoint aux deux dernières
troupes parisiennes de comédiens français –
celle de l’hôtel de Bourgogne ayant pour chef La
Thorillière et celle de l’hôtel Guénégaud, composée des comédiens de Molière, de se réunir.
En 1687, les comédiens doivent quitter l’Hôtel Guénégaud. Ils s’installent deux ans plus
tard au 14 de la rue des Fossés-Saint-Germain
(aujourd’hui rue de l’Ancienne- Comédie), dans
une salle conçue par l’architecte François d’Orbay, qu’ils quitteront en 1770, pour se produire
provisoirement à la salle des Machines du palais
des Tuileries.
En 1782, la troupe inaugure son nouveau
théâtre faubourg Saint-Germain, construit par
les architectes Peyre et Wailly (l’actuel Odéon)
avec une salle dite « à l’italienne » d’une capacité de 1 913 spectateurs. Après avoir traversé
les remous de la Révolution et connu de nombreux périls, la Comédie-Française s’installe en
1790 rue Richelieu, dans le bâtiment construit
par l’architecte Victor Louis, qu’elle utilise toujours aujourd’hui.
Plusieurs fois transformée, de 1840 à 1893, pour
s’adapter aux évolutions techniques et améliorer
les conditions d’accueil des spectateurs, la « Salle
Les Précieuses ridicules de Molière /
Costume d’après Bercut porté
par Thierry Hancisse / ComédieFrançaise / 1993.
© CNCS / Pascal François.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Richelieu » sera reconstruite après
l’incendie du 8 mars 1900 par
l’architecte Julien Gadet. Tout en
restant fidèle aux conceptions de
Victor Louis, Gadet améliore la
sécurité du bâtiment et le confort
du public, notamment avec une
réduction du nombre de spectateurs. Une tendance qui s’accentuera dans le temps pour se stabiliser aujourd’hui à 892 places.
Avec ses tons rouge et or, ses
éléments décoratifs, sa coupole,
les atlantes des loges d’avantscène, la salle affiche une monumentalité et une configuration
qui revendiquent leur filiation
marquée avec un certain type
de théâtre. La disposition du
parterre et baignoires, de la corbeille, des balcons et galeries, et
la dichotomie marquée entre la
salle et la scène s’inspirent de
l’ordre italien. L’espace scénique
bénéficie depuis 1994 d’un équipement de haute technicité, avec
une machinerie hydraulique aux
commandes informatisées, qui lui
permet de répondre au mieux –
compte tenu du volume et des
contraintes du bâtiment – à son
mode de fonctionnement.
En 1850, un nouveau décret
place la Comédie-Française sous
la direction d’un administrateur
nommé par l’État, et, en 1946,
deux décrets successifs fixent l’or-
ganisation de l’institution, précisant les rôles de l’administrateur
général, des comités d’administration et de lecture, puis du régime
financier. Des statuts maintenus pour l’essentiel à travers les
années, mais qui ont été modernisés à plusieurs reprises, notamment en 1975 sous l’administration de Pierre Dux puis, sous celle
de Jean-Pierre Miquel en 1995
qui obtient pour la ComédieFrançaise un statut d’établissement public à caractère industriel et commercial – à l’exemple
des autres théâtres nationaux –
placé sous la tutelle du ministère
de la Culture. Une option qui,
sans toucher à la spécificité du
théâtre, permet de s’adapter à des
activités qui créent des recettes
commerciales en complément du
financement accordé par l’État
(environ 70 à 80 % du budget).
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Une troupe permanente
Autre caractéristique de cette Maison, sa troupe
permanente composée de pensionnaires, recrutés
par l’administrateur général pour un contrat à durée
indéterminée, avec une période d’essai de deux
ans, et de sociétaires cooptés par leurs pairs parmi
les pensionnaires.
Au fil du temps, certains de ses
membres ont contribué à forger le prestige de la ComédieFrançaise. Parmi ceux-ci, on
peut citer François Joseph
Talma, Sarah Bernhardt, Rachel,
Mounet-Sully, Jean-Louis
Barrault, Béatrix Dussane, ou
encore, dans la seconde moitié
du XXème siècle, Jacques Charon
et Robert Hirsch. La ComédieFrançaise doit répondre à l’alternance des œuvres présentées,
propre à son fonctionnement.
Ce mode de programmation,
unique dans le théâtre français,
dicte des règles strictes tant aux
comédiens qu’aux techniciens :
il n’est pas rare de voir cinq
spectacles présentés alternativement, durant la même semaine,
Salle Richelieu.
Six personnages en quête d’auteur / Costume
porté par Nathalie Nerval / ComédieFrançaise / 1978.
© CNCS / Pascal François.
Le Dindon / Comédie de Georges Feydeau /
Costumes et décors de Suzanne Lalique/ 1951.
© CNCS / Pascal François.
C’est avec cette organisation
structurelle, que les administrateurs – nommés par le président de la République – doivent
répondre aujourd’hui à sa voca-
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
tion fondée sur la diffusion du répertoire, qui va des classiques aux
grands auteurs français et étrangers du XXème siècle. La longue liste
de plus de trois mille titres qui composent ce dernier aborde tous les
genres et toutes les époques. Progressivement, une place a été faite à la
dramaturgie contemporaine. Ainsi, ces dernières années, « l’entrée au
répertoire » a été accordée à des auteurs aussi différents que Marguerite
Duras, Marie N’Diaye, Thomas Bernhard, Valère Novarina ou BernardMarie Koltès. Ce désir d’ouverture s’est accompagné de programmations diversifiées (redécouvertes d’auteurs anciens, formes légères ou
brèves) qui ont nécessité de nouveaux espaces de représentation. C’est
pourquoi la Comédie-Française s’est engagée dans la conquête de lieux
complémentaires.
suffisante pour engager une nouvelle dynamique et inscrire dans le
IIIe millénaire la Comédie-Française au rang des institutions théâtrales
phares en Europe ?
En 1993, elle obtient l’attribution du théâtre du Vieux-Colombier entièrement rénové (330 places), puis, en 1996, la réalisation du StudioThéâtre (136 places) au cœur du Carrousel du Louvre. Deux atouts
supplémentaires pour élargir son répertoire et sa programmation.
La nomination surprise, le 4 août 2006, de Muriel Mayette (sociétaire
depuis 1998) comme administrateur général (pour une durée de cinq
ans) de cette institution passe par une redéfinition annoncée des orientations. Avec une volonté « de remettre la Troupe et ses artisans au cœur
de la Maison », de veiller à son rayonnement avec des ouvertures en
direction du public, « de redonner du souffle aux tournées européennes
et internationales », ou encore d’effectuer une remise en cause.
« Car la Comédie-Française est à la fois unique et multiple, et cette
particularité lui impose une vocation propre : du fait même du poids
de sa tradition et de sa mission patrimoniale, elle peut aussi se transformer en un laboratoire ». La concrétisation de ces objectifs sera-t-elle
Le Jeu de l’amour et du hasard /
Comédie de Marivaux / Costumes
et décors de Claude Verlinde /
1988. © CNCS / Pascal François.
La société des Comédiens-Français, constituée en 1680, comprend
aujourd’hui plus de 500 noms. Sous sa forme chronologique, elle
déroule, depuis les premiers comédiens réunis dans la « troupe unique
du roi » Louis XIV, compagnons de Molière ou membres de la troupe
rivale de l’Hôtel de Bourgogne, une succession étonnante de personnalités. Actuellement, la troupe compte 20 pensionnaires, ainsi que 37
sociétaires et 24 sociétaires honoraires.
Pensionnaire
Acteur engagé par l’Administrateur général. Il fait partie de la troupe
de la Comédie-Française. Après au moins un an de présence, il pourra
être proposé au sociétariat par le Comité d’administration.
Sociétaire
Membre de la troupe de la Comédie-Française, appartenant à la société
des Comédiens-Français. Les sociétaires sont choisis parmi les pensionnaires ayant au moins une année d’engagement, après accord du
Comité d’administration et des sociétaires réunis en assemblée générale. Le pensionnaire est nommé sociétaire par arrêté du ministre de
la Culture, sur proposition de l’Administrateur général.
Sociétaire honoraire
À sa retraite, un sociétaire ayant vingt ans d’ancienneté à la ComédieFrançaise peut être nommé, sur proposition de l’Administrateur général
et après avis du Comité d’administration, sociétaire
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L’art du costume à la Comédie-Française
honoraire. Cette qualité symbolise la reconnaissance de la ComédieFrançaise pour sa carrière artistique et lui permet de jouer occasionnellement dans la troupe.
Le Doyen
Le Doyen est le (ou la) sociétaire le plus ancien en exercice depuis
son accession au sociétariat. Il est chargé de veiller au maintien des
principes et usages sur lesquels est fondée la société des ComédiensFrançais. Il anime l’ensemble de la troupe, et assure l’intérim de la
direction du théâtre en cas d’empêchement de l’Administrateur général.
Le répertoire
En 1680, le monopole accordé par le roi, aux seuls Comédiens-Français,
de jouer les pièces en langue française à Paris et dans ses faubourgs crée
un fonds de répertoire qui rassemble toute la littérature dramatique
existante. Puis le répertoire s’enrichit au jour le jour avec les nouvelles
pièces jouées à la Comédie-Française.
Aujourd’hui, il est constitué de l’ensemble des pièces jouées par les
Comédiens-Français sur leur scène principale,
c’est-à-dire la Salle Richelieu.
Toute œuvre, de quelque époque qu’elle soit,
peut être inscrite au répertoire de la ComédieFrançaise par le comité de lecture, sur proposition
de l’Administrateur général. Elle n’entre ensuite
au répertoire que lorsqu’elle est jouée à la Salle
Richelieu. Les pièces jouées par les ComédiensFrançais en dehors de cette salle, notamment au
Théâtre du Vieux-Colombier et au Studio-Théâtre
ne sont pas concernées.
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Biographies
Bell, Marie (1900-1985)
Née le 23 décembre 1900, à Bègles, Marie-Jeanne-Lucie BellonDowney – future Marie Bell – ne semblait d’abord devoir s’intéresser qu’à la danse. Petit rat au Grand Théâtre de Bordeaux, c’est en
Angleterre qu’elle fait, à treize ans, ses vrais débuts. C’est là aussi
qu’elle rencontre son oracle en la personne de Colonna Romano,
tragédienne de la Comédie-Française, qui lui conseille de se présenter
au Conservatoire. Elle le fait, est reçue, et obtient en 1921 un premier
prix ainsi qu’un engagement dans la maison de Molière où elle y restera trente-deux ans.
Richard III de Shakespeare / Costumes
d’après Abdelkader Farrah porté par
Michel Aumont / 1972.
© CNCS / Pascal François.
Trente-deux ans pendant lesquels elle aborde tous les grands rôles, de
Célimène, qu’elle reprend juste après Cécile Sorel, à la Prouhèze du
Soulier de satin qu’elle crée sous la houlette de Jean-Louis Barrault en
1943, avec Madeleine Renaud dans le rôle de Dona Musique, en passant par la Blanche des Corbeaux de Becque (qui lui ouvrit les portes du
sociétariat dès 1928) ou la Roxane du Cyrano de Bergerac de Rostand,
qui faisait alors son entrée dans le répertoire.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Durant ces trente-deux ans, Marie Bell s’affirme comme la tragédienne
par excellence, racée, vibrante, sensuelle, jouant d’une emphase savamment modulée qui lui permet d’incarner Iphigénie, Esther, Hermione,
Agrippine et Phèdre, rôle fétiche qu’elle joua dans le monde entier
avant de l’immortaliser pour la télévision en 1968 sous la direction de
Pierre Jourdan. Mais, pendant ces trente-deux ans, Marie Bell, a cherché
également un second souffle au cinéma. Femme soumise ou fatale, voix
grave et rauque, elle tourne, à partir de 1924 (Paris de René Hervil),
dans une trentaine de films dont L’Homme à l’Hispano de Jean Epstein,
Le Roman d’un jeune homme pauvre d’Abel Gance, Le Grand Jeu de Feyder,
Carnet de bal de Julien Duvivier, sans oublier Sandra de Visconti, ou
encore, ultime apparition, Les Volets clos de Jean-Claude Brialy, en 1975.
Tout en poursuivant sa carrière à la Comédie- Française et malgré la
tradition, elle prend, en 1934, la tête du théâtre des Ambassadeurs.
Ce bonheur de l’aventure, elle le retrouve quelque vingt-cinq ans plus
tard, lorsqu’elle quitte la Comédie-Française et rachète le théâtre du
Gymnase – qui porte son nom aujourd’hui – pour y présenter des
auteurs maudits ( Jean Genet avec Le Balcon, mis en scène par Peter
Brook en 1960 où elle interprète le rôle de Madame
Irma), débutants (Françoise Sagan avec Le Cheval évanoui en 1965, puis Des violons parfois...), ou déjà reconnus (Félicien Marceau avec La Bonne Soupe en 1958 et
Madame Princesse en 1967), avant de se retourner vers
des auteurs franchement « boulevardiers ».
Altière et sculpturale, Marie Bell est restée toute sa vie la
grande dame du théâtre français. Elle fut aussi l’ultime
représentante d’une manière de jouer qui se confondait
avec une manière d’être, une sorte de grande prêtresse
dans la lignée de Sarah Bernhardt. Elle fut la dernière
grande tragédienne. Dans ce mot tout est ainsi résumé :
son talent, son aura, la légende vivante qu’elle est devenue, et que pressentait Visconti lorsqu’il pensait à lui
confier, dans un film qu’il n’a jamais tourné, La Recherche
du temps perdu, le rôle de la Berma.
In Universalis, 2011.
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Bernhardt, Sarah (1844–1923)
Tragédienne française. Sortie du Conservatoire en 1862,
après une année terne à la Comédie-Française, elle joue
au théâtre du Gymnase, puis entre à l’Odéon en 1866 :
son éclatant triomphe dans le rôle de la reine de Ruy Blas
lui vaut d’être rappelée à la Comédie-Française, en 1872.
Là, avec Mounet-Sully comme partenaire, elle connaît
d’immenses succès dans les grands rôles du répertoire
classique et romantique : Phèdre en 1874, Hernani en 1877,
et Ruy Blas en 1879.
Après une démission retentissante, elle crée sa propre
compagnie, avec laquelle elle parcourra le monde entier :
nombreuses tournées pleines d’éclat dont elle revient millionnaire. A Paris, elle dirige successivement les théâtres
de la Porte Saint-Martin, de la Renaissance et fonde celui
qui portera son nom en 1898.
Outre le rôle de Phèdre qu’elle reprendra jusqu’en 1914,
ses plus grands rôles seront la Dame aux Camélias,
Théodora (de Sardou), Hamlet, la Samaritaine (de
Rostand) et surtout l’Aiglon qui connut deux cent cinquante représentations consécutives ! Elle crée le rôle de
Lorenzaccio dans une pièce réputé injouable jusqu’alors.
Mais elle ignore presque complètement la dramaturgie
nouvelle : de Becque à Bernstein en passant par le naturalisme. Amputée d’une jambe en 1915, elle crée encore
Athalie en 1920. Elle sut cultiver, par les excentricités de sa
vie privée, une popularité inouïe, due surtout à la qualité
cristalline de sa « voix d’or », à la pureté musicale de sa
diction (confinant à la monotonie), auxquelles elle joignait
la beauté languide des attitudes et un luxe prodigieux des
costumes.
In Corvin, Michel. Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers
le monde. – Bordas, 2008.
Lucrèce Borgia / Pour Thibault de Montalembert
dans le rôle de Maffio Orsini / Costume de Boris
Zaborov / 1994. © CNCS / Pascal François.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Clairon Claire Joseph Léris (dite
Hippolyte, dite de Latude, dite Mlle)
(Condé-sur-l’Escaut 1723 – Paris 1803).
Tragédienne française. D’origine
pauvre et illégitime, la Clairon débute
à la Comédie-Italienne en 1736, joue
en province, débute à l’Opéra en 1743
et entre la même année à la ComédieFrançaise avec un succès éclatant. Elle
crée de nombreux rôles dans le système de déclamation classique, qu’elle
réforme en 1755, dans le sens d’une
diction plus simple et d’une référence
historique pour le costume ; réforme en
partie inspirée par ses liaisons avec les
philosophes.
En 1761, elle essaie d’imposer aux pouvoirs publics la réhabilitation des comédiens ; en 1765, elle mène une grève de
la Comédie-Française : après quelques
jours de prison, elle quitte le théâtre à
quarante-trois ans et n’y reviendra plus.
Elle forme Larive, Mlle Raucourt.
Elle écrit des Mémoires (1798) qui
prônent un travail intellectuel du comédien, tant sur le contexte historique des
actions que sur la préparation des rôles
et le détail de l’interprétation, qu’elle
prétend noter. Elle est le précurseur de
la mise en scène et du jeu naturalistes.
M. de Rougement
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
LeKain (pseudonyme d’Henri Louis
Cain) (Paris 1729-1778)
Tragédien français. Le plus grand acteur
tragique du XVIIIème siècle, Lekain, fils
d’orfèvre, succède à son père mort en
1746, mais se consacre surtout au théâtre
amateur. Voltaire le voit en 1750, l’emmène chez lui, le forme, et le présente
à la Comédie-Française où il débute la
même année. Trapu, laid et manquant
de coffre, Lekain s’impose par son énergie, et s’accorde plus naturellement avec
la Dumesnil qu’avec la Lairon.
Acteur qui réfléchit sur son art, Lekain
agit pour la suppression des banquettes
sur la scène en 1759. Il tient registre des
distributions et des questions de régie à
la Comédie ; un demisiècle avant l’apparition du metteur en scène, il étudie
les décors, le costume, les groupes de
figurants. Favorable à la création d’une
école de déclamation, il s’intéresse aux
textes, récrit des pièces anciennes, travaille la diction – la sienne s’appuie sur
les pauses – des tragédies modernes
les plus mélodramatiques. Il n’a pas
vu Lecouvreur, et Talma ne l’a pas vu,
mais il est avec Garrick un pont entre
les deux.
M. de Rougement
In Corvin, Michel. Dictionnaire encyclopédique
du théâtre à travers le monde. – Bordas, 2008.
In Corvin, Michel. Dictionnaire encyclopédique
du théâtre à travers le monde. – Bordas. 2008.
Jacques ou La Soumission / Pour Florence Viala dans
le rôle de Roberte / Costume de Renato Bianchi /
1997. © CNCS / Pascal François.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Fantasio / Pour
Cécile Brune dans
le rôle de Fantasio /
Costume de
Christian Lacroix /
2008. © CNCS /
Pascal François..
Molière (Poquelin, Jean-Baptiste, dit) (Paris 1622- id. 1673)
Auteur dramatique français. Fils d’un tapissier, il va chez les jésuites
au collège de Clermont puis fait des études de droit, avant de se tourner vers le théâtre. Il crée avec une famille de comédiens, les Béjart,
l’Illustre Théâtre en 1643, mais ne remporte pas de succès. Il dirige
alors pendant quinze ans, entre 1643 et 1658, une troupe ambulante
qui interprète ses premières comédies, inspirées de la farce italienne
(l’Etourdi, 1655 ; le Dépit amoureux, 1656). A partir de 1659, installé à
Paris, protégé de Louis XIV, il donne pour les divertissements de la
Cour ou pour le public parisien de nombreuses pièces en vers ou en
prose : comédies-ballets, comédies pastorales, comédies héroïques,
comédies de caractères. Acteur et directeur de troupe, il crée véritablement la mise en scène et dirige avec précision le jeu des acteurs. Il joue,
en tant qu’auteur sur toute la gamme des effets comiques, de la farce la
plus bouffonne jusqu’à la psychologie la plus élaborée. Les pièces où,
s’attaquant à un vice de l’esprit ou de la société, il campe des personnages qui forment des types, et sont de véritables chefs-d’œuvre. Ses
principales comédies sont les Précieuses ridicules, l’Ecole des femmes, Dom
Juan, le Misanthrope, le Médecin malgré lui, l’Avare, le Tartuffe, Monsieur de
Pourceaugnac, le Bourgeois gentilhomme, les Fourberies de Scapin, les Femmes
savantes, ou encore le Malade imaginaire. Molière meurt quelques heures
après la quatrième représentation de cette pièce.
In Petit Larousse illustré, 2008.
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Rachel (Félix, Elizabeth Rachel, dite) (1821-1858)
Tragédienne française. Fille d’un colporteur juif, Rachel passe une partie
de sa jeunesse en Alsace, où elle suit les cours du musicien AlexandreEtienne Choron et de Saint-Aulaire, puis prend quelques cours d’art
dramatique au Conservatoire. Pour subvenir aux besoins de sa famille,
elle débute en janvier 1837 au théâtre du Gymnase, à Paris. C’est à ce
moment qu’elle adopte son nom de scène Rachel. Dès ses premières
apparitions sur la scène de la Comédie-Française, à 17ans, elle soulève
l’enthousiasme du public. Le théâtre classique reprend vie grâce à son
talent et à sa modernité. Rachel est une des figures les plus admirées
de son siècle, elle incarne un type nouveau d’actrice et de femme. Elle
crée l’image de la vedette, de la star, de la diva, celle dont on tolère
presque tout, parce qu’elle est la tragédie, et que sans elle, le théâtre
français se meurt. Elle ne vit que pour son art, elle « n’existe que par
le théâtre, que pour le théâtre ; il lui faut pour vivre le feu de la rampe,
un souffleur, de beaux vers à réciter, de violentes passions à exprimer,
un ministre à séduire, un directeur de théâtre à dominer, à inquiéter ;
il lui faut surtout le bruit et l’ivresse des applaudissements ».
In Rachel : une vie pour le théâtre, 2004.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Renaud, Madeleine (1900-1994)
L’année même de la disparition
de Jean-Louis Barrault est morte
Madeleine Renaud, la comédienne qui a formé avec lui le
couple de théâtre le plus célèbre.
Lui était la fougue et l’esprit
d’aventure, elle le charme et la
solidité. Bien que d’apparence
fragile, elle a tout autant que lui
du ressort, du courage, et accepte
les aléas d’une carrière fertile en
retournement dont elle sait profiter pour diversifier et approfondir
son talent. Son premier prix de
comédie (dans le rôle d’Agnès)
en 1921, au concours de sortie du
Conservatoire, vaut à Madeleine
Renaud un engagement de pensionnaire à la Comédie-Française.
Elle s’y fait remarquer dans des
rôles d’ingénue et de jeune première : Cécile, Ninon, Rosette
(Musset), Mariane, Angélique
(Molière), Fanchette, Rosine
(Beaumarchais). Dans les années
1930, elle est une vedette du
cinéma parlant et tourne des
films de Jean Choux (Jean de
la lune, 1931), Julien Duvivier
(Maria Chapdelaine, 1934), et surtout Jean Grémillon (L’Étrange
Monsieur Victor, 1938 ; Remorques,
1941 ; Lumière d’été, 1943 ; Le ciel
est à vous, 1944). Elle accède alors
à l’emploi de jeune coquette,
qu’elle assume aussi au théâtre :
Jacqueline (Musset), Suzanne
(Beaumarchais). Sociétaire depuis
1928, une brillante carrière l’attend à la Comédie-Française ;
mais sa rencontre en 1936 avec
Jean-Louis Barrault, sur le tournage d’Hélène où ils sont partenaires, en décide autrement.
Divorcée d’avec Charles Granval,
dont elle a un fils, Jean-Pierre,
elle épouse en 1940 Jean-Louis
Barrault qui entre par amour pour
elle à la Comédie-Française. Il y
met en scène Le Soulier de satin
(1943), où elle est Dona Musique,
rôle auquel la destinaient sa diction parfaite et sa voix d’une
grande pureté qui restera fraîche
et jeune jusque dans la vieillesse.
En 1946, les plus grands comédiens de la Comédie-Française
quittent celle-ci pour former
au théâtre Marigny, autour des
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Renaud-Barrault, une nouvelle
compagnie, la plus brillante de
Paris. Madeleine y triomphe dans
Marivaux (Araminte) comme
dans Feydeau (Amélie), où elle
fait montre d’un talent comique
insoupçonné.
En 1956, le bail du théâtre
Marigny n’est pas renouvelé, et
l’aventure commence : grandes
tournées internationales, consécration de la Compagnie avec son
installation en 1959 à l’Odéon,
dont elle fait le Théâtre de France
(Les Paravents, 1966). À la suite
de l’occupation, par les contestataires de 1968, de leur théâtre,
dont ils sont évincés sans ménagement par Malraux, s’ouvre pour
les Renaud-Barrault une période
difficile. La Compagnie est en
Jacques ou La Soumission / Pour Florence
Viala dans le rôle de Roberte / Costume
de Renato Bianchi / 1997. © CNCS /
Pascal François.
sommeil. Tandis que Jean-Louis
joue à l’Élysée-Montmartre,
Madeleine interprète L’Amante
anglaise de Marguerite Duras,
à la salle Gémier de Chaillot,
ainsi que la première œuvre de
Witkiewicz créée en France, La
Mère (1970), au théâtre Récamier.
Elle, que les plus grands metteurs
en scène ont dirigée (Baty, Dullin,
Dux, Barrault, Blin), a accepté
de l’être par Claude Régy,
encore peu connu. De même,
elle accepte, l’âge venant, des
rôles de mère ou de femme très
âgée : Harold et Maude (1978) et Oh
les beaux jours (1963), sans cesse
repris, qui fait d’elle l’inoubliable
Winnie. « Avec l’âge, quand on l’a
accepté, on perd toute pudeur, et
une comédienne ne doit pas en
avoir [...]. La seule chose importante est de trouver de l’amour
dans ses rôles. » Elle a été l’âme
du théâtre du Rond-Point où, à
partir de 1981, la Compagnie se
retrouve chez elle après la halte
au Théâtre d’Orsay. Elle l’a maintenu vivant autant que le lui a
permis le grand âge, jouant et
rejouant Beckett et Marguerite
Duras, qui écrivit pour elle
Savannah Bay (1983). Son art était
fait d’intelligence, de sensibilité et
d’extrême simplicité. Une grande
dame de la scène.
In Universalis, 2011
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Talma, François-Joseph (Paris 1763-1826)
Tragédien français, Talma marque l’histoire de l’acteur par son génie
mais surtout parce qu’il est le prototype de l’acteur engagé. Ce fils de
dentiste parisien apprend le métier à Londres et l’exerce à Paris, tout en
jouant en société. Puis il entre dans la première promotion de l’Ecole
royale de déclamation, et débute à la Comédie-Française en 1787 dans
le Mahomet de Voltaire. En 1789, il joue son premier grand rôle théâtral,
Charles IX, dans la pièce de Chénier, et inaugure son rôle public dans
la querelle qui entoure ses représentations. En 1791, il entraîne une
partie des comédiens français aux Variétés, qui deviennent en 1793 le
théâtre de la République, et jouent la plupart des grandes pièces révolutionnaires. Après Thermidor, il devient un familier de Bonaparte ;
l’Empereur le fait jouer à Erfurt devant un « parterre de rois » : il est
symbole de la grandeur française.
Malgré des difficultés dues à son passé, il reste sous la Restauration
la vedette de la Comédie-Française, et son enterrement sera suivi par
cent mille personnes.
Comme tragédien, Talma est un grand artiste : il réforme le costume
et soigne la mise en scène, conseillé par le peintre David, menant à
terme toutes les réformes esquissées au XVIIIème siècle ; il s’intéresse
aux textes, collabore avec Ducis et d’autres pour leur mise au point.
Formé en partie en Angleterre, il coule dans l’esthétique néoclassique
un réalisme et une énergie sombre déjà romantique : « Il avait, écrit
Chateaubriand, l’inspiration funeste, le dérangement de génie de la
Révolution à travers laquelle il avait passé. » A ce grand acteur, il aura
manqué un répertoire.
Mlle Sallé, (Marie Sallé, dite) (1707-1756)
Fille d’un bateleur, élève de Mlle Prévost, Marie Sallé paraît, enfant,
aux foires de Saint-Laurent et de Saint-Germain. Sa carrière se partage
entre Paris, où elle est engagée à l’Opéra en 1727, et Londres, où elle
danse au cours de trois saisons. C’est à Londres qu’elle sera la créatrice
des ballets : Pygmalion en 1734, Bacchus et Ariadne en 1734 et Alcina en
1735, puisqu’à Paris, étant la rivale de Camargo, personne ne lui laisse
avancer ses idées.
Au cours de la première représentation de Pygmalion de Haendel, Marie
Sallé fait un véritable scandale, elle y apparaît vêtue d’une simple robe
de mousseline tournée en draperie et ajustée à la manière d’une tunique
grecque, abandonnant la lourde robe à paniers et la perruque habituelle.
Elle est la première à tenter d’exprimer des sentiments vraisemblables
par des gestes et une mimique sensibles.
Jean-Georges Noverre, qui suivra les chemins de la réforme tracée par
elle, écrit : « Je fus enchanté de sa danse ; elle ne possédait ni le brillant,
ni les difficultés qui règnent dans celle de nos jours, mais elle remplaçait
ce clinquant par des grâces simples et touchantes ; exempte d’afféterie,
sa physionomie était noble, expressive et spirituelle. Sa danse voluptueuse était écrite avec autant de finesse que de légèreté, ce n’était point
par bonds et par gambades qu’elle allait au cœur. »
Hernani / Pour Gustave
Worms dans le rôle de
Don Carlos / Costume de
Alfred Albert / 1877.
©CNCS / Pascal François.
M. de Rougement
In Corvin, Michel. Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde. –
Bordas, 2008
In Universalis, 2011
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Monographies
Vous trouverez ci-dessous une sélection de documents, sur la ComédieFrançaise et plus généralement sur le théâtre et le costume de théâtre.
Ouvrage d’art dramatique
Angelini, Claude. Les comédiens français en images.- Encre, 1979.
AD 500 ANG
Claude Angelini est un photographe à la Comédie-Française. Il saisit
les séquences de spectacle des plus intenses, au plus dramatiques en
passant par les plus comiques. On retrouve dans cette œuvre un étonnant défilé de photos de comédiens de théâtre, tels que Jacques Charon,
Paule Nœlle, Jean Piat, Isabelle Adjani et bien d’autres.
Baecque, Antoine de. L’odéon : un théâtre
dans l’Histoire : 1782-2010.- Gallimard, 2010.
AD 200 BAE
L’histoire du théâtre de l’Odéon témoigne des
évolutions et des événements de la société française, de sa vie théâtrale ou de sa politique culturelle. Cet ouvrage regroupe des archives et des
images, et monte l’un avec l’autre un récit nourri
de documents, ourlé de spectacles et de portraits,
sous diverses formes (gravures, peintures, photographies, maquettes, manuscrits, documents
d’archives, documents de presse…).
Bernard-Duquenet, Nicole. Les Comédiens
de Molière : (1920-2002).- Séguier, 2003.
AD 300 BER
La vie de la Comédie-Française, depuis ses origines, s’organise autour de la troupe. Les acteurs
qui la composent forment la matière vive du
théâtre, et sa raison d’être. L’ouvrage de Claude
Larquié et Nicole Bernard-Duquenet tente de
résoudre l’énigme de cette continuité, au travers
d’entretiens réalisés auprès d’une centaine de
comédiens, qui ont appartenu ou appartiennent
encore à la troupe. Cette enquête s’articule autour
de trois grands thèmes : la formation de l’acteur,
l’exercice de son métier dans le cadre particulier
de la Comédie-Française, et son regard sur l’institution. Loin d’être racoleur et anecdotique, ce
parcours se révèle intrigant, passionnant, montre
la complexité de la vie quotidienne au Français,
et puis celle, personnelle des acteurs. Notamment
dans un chapitre sur les relations des comédiens
avec la presse…
Le Roi s’amuse / Pour Danièle Davyl dans le rôle de Madame de Coislin / Costume de Théophile
Thomas / 1882. © CNCS / Pascal François.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Blanc, André. Histoire de la ComédieFrançaise : de Molière à Talma. - Perrin, 2007.
AD 220 BLA
Fondée en 1680, la Comédie-Française est
l’une des institutions les plus anciennes de
la France. En raconter l’histoire, c’est faire
la biographie d’un être collectif, formé des
comédiens, mais aussi des musiciens, des
danseurs, des administrateurs et des multiples
employés du théâtre, depuis les comptables
et les décorateurs jusqu’aux garçons de salle.
Cette société, à la fois indépendante et soumise à l’autorité royale, a connu réussites et
échecs, difficultés financières, tensions avec
les auteurs ou le pouvoir, sans compter les
déchirements internes. De grandes figures
s’en détachent : des acteurs – Baron, Lekain,
Molé, Préville, Talma ; des actrices – la
Champmeslé, Adrienne Lecouvreur, Mlle
Clairon et Raucourt. Jusqu’à la Révolution,
la troupe est restée homogène, unie par la
passion du théâtre.
Bonnassies, Jules. Les spectacles
forains et la Comédie-Française.- E. Dentu,
1875. AD 220 BON
Les spectacles populaires ne furent longtemps que des marionnettes, des animaux
savants, géants, faiseurs de tours d’équilibre et descendeurs de corde. La première
troupe d’acteurs forains apparaît à la foire
Saint-Germain, vers 1595, sans recevoir
un très bon accueil. Au fil du temps, des
liens vont se créer entre spectacles forains
et Comédie-Française.
Les Fausses Confidences / Pour Andrzej Seweryn dans
le rôle du Comte / Costume de Renato Bianchi / 1996.
© CNCS / Pascal François.
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Bourdin, Philippe.
Costumes, décors et accessoires : dans
le théâtre de la Révolution et de
l’Empire.- Presse Universitaires
Blaise-Pascal, 2010. - AD 430 BOU
La concurrence entre les entrepreneurs de spectacles parisiens,
les attentes du public, les possibilités techniques des salles les plus
récentes favorisent une exigence
de pittoresque, dont le théâtre de
la Révolution et de l’Empire fait
son miel pour séduire l’imagination du spectateur. Celle-ci est
également sollicitée par un usage
nouveau des symboles et des
emblèmes empruntés aux grandes
cérémonies républicaines à des
fins d’édification morale ou de détournement parodique. Les critiques
voient dans cette valorisation du spectaculaire le symptôme d’une
dégénérescence du goût contemporain et d’une absence d’ambition
intellectuelle du théâtre nouveau, mais la tragédie néo-classique leur
oppose une exigence esthétique et morale réaffirmée, fondée sur la
recherche de la véracité des costumes et des décors. Cahiers des régisseurs et publications commerciales témoignent de cet intérêt nouveau
pour la « mise en scène ».
Cardinne-Petit, Robert. Les secrets de la Comédie Française : 19361945 avec 7 croquis de Salvat et 15 hors-texte.- Nouvelles éditions
latines, 1958. - AD 220 CAR
Robert Cardinne-Petit succéda à Jean Valmy-Vaysse en tant que
Secrétaire Général à la Comédie-Française. Il raconte en ces pages ce
qu’il a vu et entendu, durant les années de « l’expérience Bourdet » et
de l’occupation, en se limitant à l’essentiel, dans l’intérêt de l’histoire
de ce théâtre.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Casarès, Maria. Résidente
privilégiée.- Fayard, 1980
AD 500 CAS
Dès sa sortie du Conservatoire en
1942 où elle fut l’élève de Béatrix
Dussane, Maria Casarès s’imposa
comme l’une des grandes comédiennes de sa génération grâce à
son interprétation des pièces de
Camus (Le Malentendu en 1944,
L’État de siège en 1948, Les Justes en
1951), de Pichette (Les Épiphanies
en 1947) ou de Sartre (Le Diable et
le Bon Dieu en 1951). Après un bref
passage à la Comédie-Française
(1952-1954), elle obtint la consécration au TNP, auprès de Jean
Vilar. Elle fit également une carrière importante au cinéma où elle
tourna sous la direction de Marcel Carné (Les Enfants du paradis, 1945),
de Robert Bresson (Les Dames du bois de Boulogne, 1945) et de Jean
Cocteau (Orphée, 1950 et Le Testament d’Orphée, 1960).
Le Cantique des cantiques / Pour
Marcel Bozonnet / Costume de JeanPatrick Godry / 1996. © CNCS /
Pascal François.
Christout, Marie-Françoise. Molière mon ami... .- Bibliothèque
Nationale, 1993. - AD 500 MOL
Christout, Marie-Françoise. Théâtre du Vieux Colombier : 19131993. Editions Norma, 1993. - AD 220 CHA
Ce catalogue accompagne l’exposition de la Bibliothèque Nationale
qui a rendu hommage à Molière. Homme de théâtre qui vécut par et
pour sa passion, il fût une des personnalités littéraires qui décrivirent
avec le plus de talent les travers de leurs contemporains. Comédien,
directeur de troupe, auteur, il fût aussi un metteur en scène méticuleux
qui apprit à ses comédiens les vertus du naturel et de la simplicité. Il
crée en 1643 sa propre troupe « L’Illustre Théâtre » qui deviendra « La
Comédie-Française ».
Ce théâtre a été fondé en 1913 par Jacques Copeau en réaction contre
le théâtre de « boulevard ». Il souhaite retourner aux sources du théâtre,
former les comédiens à un jeu nouveau, révéler au public des auteurs
contemporains et avoir une nouvelle approche du métier de comédien,
d’auteur, de metteur en scène, et de directeur. Quatre ans plus tard,
Copeau part s’installer à New-York. A l’occasion de la réouverture
du Vieux-Colombier, en 1920, il met en place un nouveau dispositif
architectural, où la salle et la scène ne font qu’un, inspiré de celui utilisé à New-York. En 1924, Copeau quitte ce théâtre et Jean Tedesco y
introduit le cinéma d’avant-garde. Au fil des siècles, le théâtre évolue,
mais en 1975 il est menacé de disparaître. Il sera finalement classé
monument historique en 1978, et ré-ouvert en 1993, avec l’entrée de
la Comédie-Française.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Daniels, Barry. Les Décors de théâtre à l’époque romantique.Bibliothèque Nationale de France, Ad 420 DAN
Pour ceux qui aiment à ne pas se contenter des images, et au-delà,
creuser les méandres et mécanismes de l’élaboration des décors, cet
ouvragesérudit offre une matière riche et émouvante. Entre 1799 et
1848, la scénographie – on disait alors la décoration – tributaire des
nouveautés esthétiques qui font évoluer l’histoire du théâtre, tant sur
le plan littéraire que sur celui
de la pratique, fait d’énormes
progrès, se diversifie, allant
du néo-classicisme au réalisme, en passant par les
flamboyances du romantsime. Afin de construire cette
histoire scénique du XIXème
siècle dans sa première moitié, l’universitaire américain
Barry Daniels, a travaillé à
partir des deux cent vingt-huit maquettes et esquisses, recueillant parallèlement les mémoires des peintres et machinistes, conservées dans la
collection de la Bibliothèque-Musée de la Comédie-Française…
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
comme postulat liminaire le premier de tous les paradoxes : « La
maison de Molière n’a jamais été la sienne, puisque créée par Louis
XIV sept ans après la mort de celui dont elle revendique l’inspiration
fondatrice… ».
Fazio, Mara. François-Joseph Talma,
le théâtre et l’histoire de la Restauration à la
Révolution.- Ed du CNRS, 2011. - AD 500 TAL
Deslot, Bruno. Les sociétaires de la Comédie-Française au XIXème
siècle (1815-1812).- L’Harmattan, 2001. - AD 300 DES
Cet ouvrage se propose de mettre en lumière les sociétaires de la
Comédie-Française, de 1815 à 1852, période bouleversée par les révolutions et les changements politiques. Son intérêt est de mettre l’accent
sur la prééminence d’un groupe d’acteurs qui fait autorité sur une
Maison dont la gestion se trouve en partie et pour un temps, sous leur
responsabilité.
Devaux, Patrick. La Comédie-Française.- Presses universitaires de
France, 1993. - AD 220 DEV
De la « préhistoire » à l époque contemporaine, le Que Sais-je sur la
Comédie-Française, est à ce jour le meilleur travail documentaire et
historique sur la maison de Molière. Patrick Devaux, l’auteur, prend
Philiberte / Comédie
d’Émile Augier.
© CNCS / Pascal François.
Ce livre est le résultat d’un défi : raconter
l’histoire évanescente d’un acteur en la fondant sur une reconstruction historique rigoureusement scientifique. Il est également né de
l’amour pour le contexte et pour l’Histoire.
François-Joseph Talma, protégé de Napoléon,
a connu le succès avec la Révolution, et a été
un libéral militant et un franc-maçon pendant
la Restauration.
Il a grandi dans le climat des Lumières et est
mort à l’époque romantique : ce fut un acteur
tragique dont l’extraordinaire renommée,
ininterrompue de 1789 à sa mort en 1826, a
coïncidé avec l’une des périodes les plus significatives et denses de transformation de l’histoire européenne moderne, c’est-à-dire l’Ancien Régime, la Révolution, le Directoire, le
Consulat, l’Empire et la Restauration. En ces
temps-là où la politique et la vérité faisaient
directement concurrence au théâtre, Talma
comprend que la tragédie pouvait devenir
une arme de lutte politique, si elle montrait
qu’il existait une homologie entre l’univers de
l’art et celui de la vie.Grâce à la capacité qu’il
avait pour s’adapter aux événements, pour
les traduire en représentations symboliques,
le théâtre - et le Théâtre-Français en particulier – est devenu alors un élément essentiel de
la société qui fournissait un service quotidien
comme le fait aujourd’hui la télévision.
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Le Mariage forcé / Costume pour le rôle de Dorimène pour Florence Viala / Costume de Renato Bianchi / 1999.
© CNCS / Pascal François.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Médée / Costume pour
le rôle du Garde d’Égée /
Costume de Désiré
Chaineux / 1903.
© CNCS / Pascal François.
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Frantz, Pierre. Le Siècle des théâtres : salles et
scènes en France, 1748-1807.- BHVP, 1999.
AD 220 FRA
Pendant la seconde moitié du XVIIIème siècle,
plus d’une centaine de théâtres se construisent en
France, certains dans des villes comptant moins de
dix mille habitants. Il s’agit d’une véritable révolution, à laquelle Voltaire avait appelé en 1748
après l’échec de sa Sémiramis, qu’il attribuait aux
carences de la salle de la Comédie-Française et à
la présence, encore traditionnelle, de spectateurs
sur la scène. Dès 1748, Soufflot et Cochin furent
envoyés en Italie par l’Académie d’architecture
pour examiner les théâtres italiens. Très vite s’instaure un débat passionné entre architectes, urbanistes, philosophes pour définir ce qui deviendra le
modèle français, tenant compte du goût nouveau
et des préoccupations intellectuelles, sociales, économiques, et esthétiques.
Garans, Louis. Sarah Bernhardt : itinéraire
d’une divine.- Ed. Palantines, 2005. - AD 500 BER
Frank, André. Jean-Louis Barrault.- Seghers, 1957. - AD 500 BAR
Jean-Louis Barrault était à la poursuite d’une réalisation parfaite de
ses personnages. Il connaissait le devoir principal d’un acteur, et était
capable d’aller au-delà de l’imagination et de réaliser la seule vérité. Ce
livre, par ses mots et images, est un témoignage de son œuvre.
Sarah Bernhardt rentre dans le métier du théâtre
par la grande porte, c’est-à-dire la Comédie-Française., puis la quitte
pour exprimer sa liberté. Au fil des pièces et des théâtres, elle devient
la Divine, une star internationale qui côtoie les plus grands esprits
de son époque : Victor Hugo, Gustave Doré, Alexandre Dumas,
Sacha Guitry… Elle reçoit la légion d’honneur en1914, et son talent
est reconnu par tous. De Paris à New York, Sarah Bernhardt a écrit
un formidable destin tour à tour dramatique et comique, à l’instar du
théâtre qu’elle aimait tant…
Girard, Emile. Confidences d’un huissier de la Comédie-Française :
1910-1952.- Denoël, 1953. - AD 300 GIR
Emile Girard raconte les souvenirs de son travail en tant qu’huissier
à la Comédie-Française. On trouve ici histoires drôles, anecdotes,
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
manuscrits de théâtre, archives
confrontées aux œuvres d’art,
portraits de comédiens, présents
sur la toile, vivant encore dans le
marbre, signés Mignard, de Troy,
Van Loo, Delacroix, etc., les milliers de maquettes et esquisses
de décors, de costumes, prolongées dans leur réalisation par les
accessoires de scène, les costumes
exécutés dans les ateliers de la
Comédie-Française où se préservent les secrets d’une perfection
artisanale adaptée aux exigences
du théâtre.
etc., ce livre n’étant pas rédigé comme
un ouvrage strictement historique.
Emile Girard nous conte ce qu’il a vu
et entendu, durant les quarante-deux
ans de son activité, en donnant âme à la
Comédie-Française et aux personnages
qui l’ont composé et la composent.
Giret, Noëlle. Edwige Feuillère :
métamorphoses d’une comédienne.
Bibliothèque Nationale de France, 2003.
AD 500 FEU
Ces cahiers ont été publiés à l’occasion de l’exposition « Edwige Feuillère.
Métamorphoses d’une comédienne »,
présentée par la Bibliothèque Nationale
de France site Richelieu, dans la Crypte,
du 8 octobre au 23 novembre 2003.
Guibert, Noëlle. Les Trésors de la
Comédie-Française : la Comédie-Française
au-delà du rideau.- LVMH, 1994. - AD
220 GUI
Découvrir la Comédie-Française au travers de son patrimoine, voilà qui a rarement été donné de voir, surtout dans l’enceinte même de son théâtre. Dépositaire
d’un répertoire dramatique de quelque
trois mille titres, sur lequel elle ne prétend
plus exercer de monopole, elle est plus
riche encore de Collections qui illustrent
son histoire, dans une exceptionnelle
diversité, assurant depuis trois siècles la
continuité de l’exploitation théâtrale, suivie par les centaines de registres journaliers, les correspondances des comédiens
avec les auteurs, les éditions précieuses,
Athalie / Costume pour le rôle de Mathan
porté par Jean Marchat / Costume de Jean
Carzou / 1955. © CNCS / Pascal François.
Guibert, Noëlle. Portrait (s)
de Sarah Bernhardt.- Bibliothèque
Nationale de France, 1999.
AD 500 BER
Une mythologie incertaine entoure aujourd’hui la personnalité de Sarah
Bernhardt. Célèbre actrice du XIXème siècle égarée dans le XXème siècle,
cette femme audacieuse et téméraire, scandaleuse aussi, incarna magistralement le somptueux théâtre d’Hugo, Dumas, Sardou, Rostand. Mais
elle fut aussi une extravagante voyageuse, partout attendue et désirée,
qui s’attira les surnoms les plus insolites, et fit la une des journaux satiriques qui se repaissaient de ses excentricités.
Jaubert, Jacques. Mademoiselle Clairon : comédienne du roi.Fayard, 2003. - AD CLA
Claire Leris, qui deviendra Mademoiselle Clairon, s’initie à la scène, à
la danse, au chant. A vingt ans, elle débute à la Comédie-Française dans
Phèdre. Sa voix profonde envoûte tout de suite le parterre. Elle approfondit ses personnages, simplifie le costume et revient à une diction
naturelle ; mais elle est emprisonnée et quitte la Comédie-Française en
pleine gloire. Elle s’exile alors en Allemagne, et reviendra en France,
sous la Révolution.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Jouvet, Louis. Témoignages
sur le théâtre.- Ed. Champs, 1952. AD 300 JOU
Louis Jouvet débute sa carrière au
Théâtre du Vieux Colombier. En
1924, il reprend la direction de La
Comédie des Champs-Elysées. Le
Siegfried de Giraudoux couronne
sa carrière d’acteur et de metteur
en scène. Il continue ensuite à
l’Athénée où il réalise Don Juan,
Le Tartuffe et La Folle de Chaillot.
Cet ouvrage réunit des textes
de dates diverses et le lecteur
suit avec émotion la recherche
anxieuse que le plus passionné et
le plus lucide des grands hommes
de théâtre mena pour chacune des
œuvres qu’il interpréta.
Miquel, Jean-Pierre. La Ruche : mythes et réalités de la ComédieFrançaise.- Actes Sud, 2002. - AD MIQ
Administrateur général de la Comédie-Française de 1993 à 2001, JeanPierre Miquel, homme de théâtre, metteur en scène issu du théâtre
universitaire, écrit La Ruche en hommage à cette maison qu’il a fait
vivre pendant huit ans. Il dresse un portrait tendre, acerbe parfois, de
cette institution célèbre et finalement mal connue. Il voit en elle un
microcosme de notre société. Quant au poste qu’il a occupé, la définition qu’il en donne se passe de commentaires : « L’Etat a trouvé une
solution en 1850, en créant la fonction d’administrateur de l’institution,
fusible et bouc émissaire idéal pour toutes les tracasseries qu’engendre
inévitablement cette maison… ».
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
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Monval, Jean. La Comédie
Française.- Ed. Henri Laurens,
1931. - AD 220 MON
La Comédie-Française est le plus
ancien et le plus illustre théâtre de
France, aussi bien par la variété
et la richesse de son répertoire,
que par la suite ininterrompue de
ses traditions. Jean Monval présente ici un historique de cette
institution et en donne une description. Son ouvrage est renforcé
par de nombreuses photographies
d’artistes.
Pasquier, Jean-Erick.
La Comédie-Française en coulisses.Ed. Plume, 1993. - AD 220 CAS
Récompensé par deux World Press
Photo Awards (dont un pour les
photographies de ce livre), représenté par l’agence Rapho, Jean- Renaud et Armide / Costume pour le rôle de Renaud
Erick Pasquier, a pendant près d’un porté par Maurice Escandé / Costume de Christian
an, vécu et capté le quotidien de Bérard / 1943. © CNCS / Pascal François.
la Comédie-Française. Comédiens,
costumiers, maquilleurs, artisans, etc., il les a tous côtoyés, et réunis
dans cet « album de famille » qui révèle la face d’un univers vibrant
de passion, recréant pour cet ouvrage un spectacle totalement inédit.
Pérol, Henri. Cécile Sorel en toute simplicité.- Ed. France Empire,
1979 - AD 500 SOR
Montre sacré du théâtre et personnalité étincelante de la vie parisienne
durant un bon demisiècle, Cécile Sorel était, certes, un être hors du
commun, mais l’image abusive qu’en donnèrent les échotiers et les
chansonniers n’était pas du tout conforme à son caractère véritable –
simple et naturel, quoi qu’on en ait dit !
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Prost, Brigitte. Le répertoire classique sur la scène contemporaine : les
jeux de l’écart.- Presses Universitaires de Rennes, 2010. - AD 420 PRO
et l’Empire, la Restauration et le Gouvernement de juillet, les temps
modernes) chacune richement illustrée par les artistes de son temps.
Cet ouvrage examine les grandes orientations esthétiques de la mise
en scène des pièces de Corneille, Molière et Racine en France, depuis
les années 1960. Il permet de mesurer comment, depuis ces dernières
décennies, les metteurs en scène modifient les traditions d’interprétations des pièces classiques et les renouvellent en faisant du plateau le
lieu des commentaires du texte ou de la société. Ce livre montre également comment ces metteurs en scène jouent avec les conventions
de représentation, déconstruisent la fiction ou encore redécouvrent
ou réinventent la langue du XVIIème siècle. Les sources sont diverses
et variées (presse, photographies, captations audiovisuelles, maquettes
de décor, propos tenus par les créateurs eux-mêmes, interviews…).
Thiérard, France. Chère Comédie-Française.- Hachette
Littératures, 2003. - AD 220 THI
Amphitryon / Costume
pour le rôle d’Alcmène
porté par Florence
Viala / Costume de Boris
Zaborov / 2002.
© CNCS / Pascal
François.
Sur le ton de la confidence, ce texte regroupe mille et une histoires,
drôles ou émouvantes, sur la vie quotidienne de ce théâtre depuis 1947.
Des témoignages inédits des sociétaires, mais aussi les petits secrets des
costumiers ou des machinistes dévoilent l’envers du décor du premier
théâtre de France. Ce livre a pour but d’amener le lecteur derrière le
rideau pour qu’il découvre l’intimité du théâtre.
Touchard, Pierre-Aimé. Six années de
Comédie Française : mémoires d’un administrateur.Ed. du Seuil, 1953. - AD 220 TOU
L’auteur raconte les six années qu’il a passées à
la Comédie-Française en tant qu’administrateur
de 1947 à 1953. Il expose les faits et les gens tels
qu’il les a perçus, et tels qu’il s’en souvient.
Valmy-Baysse, Jean. D’un palier de la
Comédie Française.- Hachette, 1950.
AD 300 VAL
Valmy-Baisse, Jean. Naissance et vie de la
Comédie-Française : histoire anecdotique et critique
du théâtre français, 1402-1945.- Librairie Floury,
1945. - AD 220 VAL
Pougin, Arthur. Acteurs et actrices d’autrefois : histoire anecdotique
des théâtres à Paris depuis trois cent ans.- F. Juven et Cie, [s.d.].
AD 220 POU
Cette œuvre est un rappel de la physionomie de tous les grands artistes
(comédiens, danseurs, chanteurs, mimes) qui ont illustré la scène française. Ce récit est divisé en époques (l’Ancien Régime, la Révolution
L’auteur retrace l’histoire du théâtre français,
depuis le théâtre françois. Il évoque les différentes
étapes de la vie de la Comédie-Française : les Comédiens du Roy, la
bataille des Trois troupes, la Comédie-Française de Louis XIV, celle
des gentilshommes de la Chambre, la Maison de Molière, la Comédie
de Napoléon, celle des Comédiens et enfin celle des administrateurs.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Van Tieghem, Philippe. Les grands acteurs contemporains.- Presses
universitaires de France, 1960. - AD 500 VAN
Les acteurs contemporains s’intéressent de plus en plus à leur texte et
à l’esprit des pièces qu’ils jouent, beaucoup d’entre eux font d’ailleurs
eux-mêmes la mise en scène ; ils ne recherchent plus seulement la
gloire isolée. On retrouve dans cet ouvrage de grandes figures de la
scène française, tels que Jacques Charon, Paule Nœlle, Louis Seigner
Isabelle Adjani et bien d’autres.
Villien, Bruno. Talma : l’acteur favori de Napoléon Ier.- Pygmalion /
Gérard Watelet, 2001. - AD 500 TAL
François-Joseph Talma fut l’un des acteurs les plus prodigieux et les plus
adulés de tous les temps. Napoléon 1er l’admira si fort qu’il désira en
faire son ami, et presque son confident, en l’entretenant de sa passion
pour l’Histoire et la tragédie. Chef de
file des révolutionnaires de la ComédieFrançaise, Talma fut idolâtré par ses
contemporains. Pour Chateaubriand,
il allia le beau, idéal de l’antiquité, à
la modernité, portant le jeu dramatique à une intensité et à une simplicité
exemplaires.
Collectif. Comédie-Française : trois
théâtres dans la ville : salle Richelieu,
Théâtre du Vieux-Colombier, Studiothéâtre.- Norma Editions, 1997.
AD 220 COM
Frédégonde / Costume pour le rôle de
Frédégonde porté par Adeline Dudlay /
Costume de Charles Bianchini / 1897.
© CNCS / Pascal François.
Depuis que le Théâtre du VieuxColombier puis le Studio-Théâtre ont
rejoint la salle Richelieu, en 1993 et
1996, la Comédie-Française aborde
d’autres répertoires et touche d’autres
publics. Elle assure l’héritage du
passé tout en préparant le théâtre de
l’avenir…
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
La Trilogie de la villégiature / Costume pour le rôle de Filippo porté par Pierre Dux /
Costume d’Ezio Frigerio / 1978. © CNCS / Pascal François.
Collectif. La Comédie-Française : 1680-1980.- Bibliothèque
Nationale, 1980. - AD 220 COM
Rédigé à l’occasion du trois centième anniversaire de la ComédieFrançaise et de l’exposition à la Bibliothèque Nationale, cet ouvrage
retrace l’évolution de ce théâtre, en évoquant différentes périodes de
son histoire.
Collectif. Rachel : une vie pour le théâtre, 1821-1858.- Adam Biro,
2004. - AD 500 BOY
Dès ses premières apparitions sur la scène de la Comédie-Française,
à l’âge de 17 ans, Rachel soulève l’enthousiasme du public. Le théâtre
classique, alors supplanté par le théâtre romantique, reprend vie grâce
au talent et à la modernité d’une jeune débutante. Citoyenne française,
issue d’une famille de colporteurs juifs alsaciens, Rachel est emblématique de la deuxième génération – née après l’Emancipation- participant à la vie sociale, économique, politique et culturelle française en
ce début de XIXème siècle.
Collectif. Voir des étoiles : le théâtre de Victor Hugo mis en scène.- Ed.
Paris Musées, 2002. - AD 420 HUG
Collectif. De la scène au tableau.- Skira, 2009. [Accompagné du
Connaissance des Arts dédié] - AD 300 SCE
Ce catalogue, qui accompagne l’exposition internationale de Marseille,
Rovereto et Toronto, se propose de réarticuler à la tradition moderne le
retour à l’antique des années 1750-1800. Il met en évidence un XIXème siècle
dévoré par la passion du théâtre, dont les bornes s’étendraient de la redécouverte de Pompéi jusqu’à la dématérialisation de l’espace scénique voulue par Appia et Craig. Non seulement David, Delaroche, Delacroix ou
Gustave Moreau ont dessiné des costumes de théâtre et travaillé avec des
dramaturges, mais encore leurs peintures exposent les tensions propres
à l’univers de la scénographie, aussi bien en matière de dramaturgie de
l’image, que de perspective et de plantation des décors.
Cet ouvrage est le premier qui soit entièrement consacré au théâtre de
Victor Hugo et à ses mises en scène. Il réunit autour des manuscrits
une foisonnante documentation sur leur contexte historique et artistique. Il évoque quelque soixante-quatre spectacles rendant compte des
créations et des grandes reprises jusqu’aujourd’hui, à travers six cent
cinquante œuvres et quatre cents reproductions (maquettes, costumes
et photographies, correspondances, articles de presse, peintures et
sculptures, dessins de l’auteur).
Avec de nombreux textes d’éminents spécialistes et des extraits d’entretiens audiovisuels de Jean-Claude Carrière avec des metteurs en scène,
présentés dans l’exposition, il offre au lecteur le bilan le plus complet
et le plus actuel du théâtre de Victor Hugo.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Passot, Sébastien. Don Juan : un mythe
en costume : de Molière à Mozart, entre tradition et modernisme.- Ecole du Louvre, 2008.
T 430 PAS
Ouvrage sur le textile
Jullien, Adolphe. Histoire du costume au
théâtre : depuis les origines du théâtre en France
jusqu’à nos jours.- G. Charpentier, 1880.
T 220 JUL Réserve
Don Juan, l’opéra des opéras selon Richard
Wagner. Un héros mythique, au nom connu
de tous, aux mésaventures intemporelles, à
la destinée funeste et inévitable. Et pourtant,
Don Juan continue de surprendre, d’émerveiller, de choquer. On ne compte pas les
innombrables représentations de la pièce de
Molière ou de l’opéra de Mozart. Et pourtant le libertin prend à chaque fois un visage
nouveau sans que les metteurs en scène ne
s’en lassent.
Le costume de théâtre est chargé d’une connotation forte, celle d’un véritable code vestimentaire, c’est un signe immédiatement déchiffrable, qui ne doit pas prendre une valeur
détachée de l’acteur, du personnage qu’il
montre. Longtemps, il n’a représenté que le
goût d’un acteur ou sa richesse. Au XVIIIème
siècle, les acteurs veulent un costume plus vraisemblable et plus simple que les robes de cour à
queue et à paniers, ou les cuirasses et chapeaux
à plumes. Le théâtre moderne s’intéresse plus
aux matériaux, aux matières du costume qu’à
l’aspect « haute couture ». Durant toute son histoire, le costume de théâtre a connu et connaît
encore ses périodes de sagesse et de folie.
Quèguiner, Anne. Les Costumes à la
Comédie-Française (1665-1847) : du secret au
visible : étude d’un cas particulier Dom Juan et
le Festin de Pierre.- Université Paris 8, 2006.
T 430 QUE
Le Dréau, Gaëlle. De la scène au musée :
vers une sacralisation du costume de scène.Université de Saint-Etienne, 2009. - T 430 LED
Qu’est-ce qu’un costume de théâtre ? Que
signifie le terme au XVIIème siècle ? Comment
le vêtement de scène est-il alors utilisé par
les comédiens ? Que raconte-t-il aux spectateurs ? Afin de parvenir à des éléments de
réponse, cette étude prend pour objet les
représentations de Dom Juan (Molière) et
du Festin de Pierre (Thomas Corneille), à la
Comédie-Française, de leur création (16651677) à leur découverte (1841-1847).
Le Dréau, Gaëlle. L’évolution des costumes
de théâtre au XXème siècle.- Université de SaintEtienne, 2007. - T 430 LED
L’auteur s’interroge ici sur la possibilité pour
les costumes de scène d’être vecteurs d’une
identité culturelle qui traduirait l’évolution des
représentations sociales. Elle aborde le rôle et
la fonction du costume de scène et sa mise en
scène au XXème siècle, puis elle rapproche la
haute couture à la création de costumes de scène
et s’intéresse à la conservation de ces costumes.
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
La Comtesse d’Escarbagnas / Costume
pour un rôle de danseuse porté par Mlle
Cerny / 1910. © Pascal François / CNCS.
Après avoir présenté, puis décrit, l’ensemble des ouvrages relatifs
au costume, ce livre propose une méthode d’analyse fondée sur des
registres inédits. Il expose ensuite les usages et les coutumes du costume
pour la fin du XVIIème siècle jusqu’au XIXème siècle. Il étudie enfin les
évolutions vestimentaires des personnages des deux pièces. Cette étude
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
tend à définir la place des costumes au sein d’une troupe, leur lisibilité
et la signification à l’intérieur d’une pièce, et plus globalement, elle
permet d’inscrire les costumes dans l’historiographie théâtrale.
Verdier, Anne. Histoire et poétique de l’habit de théâtre en France au
XVIIème siècle.- Ed. Lampsaque, 2006. - T 430 VER
S’il est clair, de nos jours, que le costume de théâtre fait signe et pose des
questions au spectateur, il est important de faire le point sur la manière
dont, au XVIIème siècle, au moment où le théâtre moderne s’établit, cet
objet théâtral se constitue. Grâce à cet ouvrage, nous pouvons établir
que le costume de théâtre était déjà un enjeu, qu’il avait ses tailleurs
comme il avait ses clients, qu’il était commenté, utilisé, débattu et littérarisé dans les textes de théâtre, et qu’il a évolué très nettement vers
ce qu’il convient d’appeler une spécificité théâtrale.
Utilisant des sources historiques et une méthode capable de croiser les
disciplines littéraires et esthétiques, l’auteur mène son enquête et parcourt les questions posées par «l’habit de théâtre», en allant du point
de vue de la société à la scène et de la scène au texte, pour comprendre
en quoi consiste l’efficacité spectaculaire de cet habit, si proche et pourtant si différente de l’efficacité du paraître quotidien dans la société de
l’Ancien Régime.
Un va-et-vient entre l’histoire et la littérature, entre l’histoire du théâtre
et l’histoire des usages, permet de saisir qu’une esthétique naît en ce
siècle et qui se fonde sur un jeu entre le vêtement de cour, le vêtement
de ville et le vêtement de scène. L’habit de théâtre brille, fascine, captive
les regards, et «construit» les corps des acteurs. Il est infiniment visible
et produit du sens, des sens, à l’intérieur d’une poétique spécifique.
Collectif. Le costume de théâtre, n°52, Centre National de
Documentation pédagogique, 1994. - T 410 COS
De nos jours le théâtre s’exprime de plus en plus à travers sa matérialité.
Si le costume nous dit le personnage, les costumes nous disent aussi ce
qui se passe entre les personnages, l’époque, la saison, le moment, le
lieu et bien d’autres éléments.
Léo Burckart / Costume pour le rôle de Diana
porté par Catherine Sauval / Costume de Patrice
Cauchetier / 1996. © CNCS / Pascal François.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Documentaires
La Comédie-Française ou l’Amour joué / Frédérick Wiseman.Idéale audience - La Sept Arte, 1996. 3h30 min - AD COM
Sans commentaire ni intention didactique, Frederick Wiseman a filmé
pendant trois mois les multiples activités de la maison de Molière.
Découvrant sans hiérarchie le devant et le derrière de la scène, il
incite le spectateur à trouver son information et son plaisir et à mieux
connaître ce monde à part qu’est la Comédie-Française.
Athalie / Costume pour
le rôle de Joad porté par
Mounet-Sully / Costume
de Syphax / 1892.
© CNCS / Pascal François.
leur de la Comédie-Française. Nous nous proposons de
découvrir son travail et celui de ses collaborateurs, le
temps de deux spectacles. Avec eux nous partageons le
merveilleux qui émane de la Comédie-Française, lieu
de tradition et de modernité.
Maria Casarès, histoires d’actrice / de Jacques
Malaterre.- CNC – Images de la Culture, 1992. 54 min
AD CAS
Pour retracer 50 ans de carrière, ce portrait mêle photographies, extraits de films et de pièces de théâtre à
la parole généreuse de la comédienne. A travers son
histoire intimement liée à ce que l’époque produisit de plus exigeant, risqué novateur et talentueux,
l’actrice aujourd’hui disparue dévoile son attachante
personnalité.
Molière (1622-1673) / Jean-Louis Cros.- CNDP ; La
Cinquième, 1995. - 13 min. - AD MOL
Le conservatoire, corps et âmes / Jean-Pierre Larcher.- Images de la
Culture, 2005. 53 min - AD CON
Chaque année, 30 élèves sont reçus au Conservatoire national supérieur
d’art dramatique de Paris pour une période de trois ans. L’enseignement
est confié à une trentaine de professionnels. Jean-Pierre Larcher suit
cinq d’entre eux (Muriel Mayette, Mario Gonzales, François Liu,
Andrzej Seweryn, Alain Zaepffel) pour tenter de comprendre comment se forment les comédiens de demain. Travail et questionnement
pédagogiques sont saisis avec justesse.
Les étoffes des songes ou l’art du costume à la Comédie-Française / un
film de Marc-André Batigne & Pascale Granel.- Yenta Production ;
Images plus, 1997. 75 min - T ETO
Renato Bianchi est unanimement reconnu comme un des plus grands
réalisateurs européens de costumes. Il est depuis dix-huit ans chef-tail-
Ce film résume les principales étapes de la vie et de
l’oeuvre de Molière en quatre dates, la cinquième étant
celle de sa mort. Ces dates servent de repères pour fixer
l’ascension parallèle de Molière au théâtre et de Louis
XIV sur la scène politique. Inspiré au départ de sa carrière, par les modèles italiens de la comédie, Molière
confirme une vocation précoce. Après les années d’apprentissage et les tournées en province, c’est l’installation à Paris, puis la consécration à Versailles pour
divertir le jeune roi. A mesure que son art se confirme
et que le ton comique cède le pas à la critique sociale et
morale de ses contemporains, Molière voit le nombre
de ses ennemis se multiplier, mais le roi qu’il fait
toujours rire, lui conserve sa protection. En raison de ses
difficultés matérielles et malgré une santé chancelante,
il monte une dernière fois sur scène pour incarner Le
Malade imaginaire et mourir le soir du 17 février 1673.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Spectacles
Renaud Barrault : les
bâtisseurs de théâtre / Jacques
Tréfouël.- Images de la Culture /
Nestor productions, 1998. 58 min
AD REN
Images d’archives et compagnons
de route témoignent de l’histoire
du couple, d’abord improbable,
que formèrent une pensionnaire
de la Comédie-Française et un
anarchiste bohème et aventureux
: soixante ans d’amour, mais aussi
de talent et d’inlassable énergie mise au service du théâtre.
L’aventure se terminera en 1994,
à huit mois d’intervalle, comme
si jusque dans la mort, il s’agissait
de quitter ensemble la scène.
Molière / écrit et réalisé par Ariane Mnouchkine.- avec Philippe
Caubère, Joséphine Derenne, Brigitte Catillon [et al.].- Bel air
Classiques, 2004. 244 min - AD MOL
Athalie / Costume pour le rôle de Joad
porté par Mounet-Sully / Costume de
Syphax / 1892. © CNCS / Pascal François.
Réalisé avec 120 comédiens, 600 participants, 1300 costumes, 220
décors et deux années de travail ce film raconte l’aventure de Molière
et de son siècle. Comment un petit garçon né en 1622 d’un père tapissier et d’une tendre mère qu’il perdra trop
tôt, deviendra-t-il cet acteur prodigieux. Cet
auteur universel que nous connaissons tous
si bien et si mal ? De son enfance à sa mort,
nous allons suivre Molière et ses compagnons
de route, de joie, de misère et de gloire, partager ses premières tentatives théâtrales, ses
échecs, ses succès, ses combats et ses lâchetés.
Epopée familière et grandiose où se heurtent
dévots et libertins, paysans affamés et courtisans emperruqués, c’est aussi la vie d’un honnête homme qui mène jusqu’à l’épuisement
une lutte incessante pour exercer son art en ce
siècle de répression et d’hypocrisie violentes.
La collection Molière par la ComédieFrançaise réunit dix-huit pièces de Molière
dans les mises en scène les plus récentes, interprétées par les Comédiens-Français et filmées
par de grands réalisateurs de télévision et de
cinéma entre 1997 et 2003. Le Cncs en possède douze :
L’Avare, Le Bourgeois gentilhomme, L’Ecole
des femmes, L’école des maris, Les Femmes
savantes, Les Fourberies de Scapin, Georges
Dandin, L’impromptu de Versailles, Le
Mariage forcé, Le Misanthrope, Les Précieuses
ridicules, Tartuffe.
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Presse
Lieux de ressources
Maria Callas : ses récitals 1954 – 1969. - n°44, [1981]
Connaissances des arts : Collectif. Comédie-Française, hors-série n°97.Société Française de Promotion Artistique, 1996. - AD 300 COM
Ce hors-série a été publié à l’occasion de l’ouverture de la troisième
salle de la Comédie-Française, le Studio-Théâtre. Il revient sur l’histoire
de la Comédie-Française, sur son architecture, puis évoque les décors
et costumes, et la troupe.
Les Cahiers de la Comédie-Française, Collection été 1992 à hiver 2001
(lacunaire)
La Comédie-Française.- Les Nouveaux cahiers de la Comédie-Française,
hors-série, 2010. Dans ce Nouveau Cahier hors série en couleur, la
Comédie-Française nous est présentée, à travers sa troupe, son fonctionnement, et ses nombreux métiers. Décrite comme une véritable
ruche au service de l’art, elle résume parfaitement sa devise « Simul et
singulis », c’est-à-dire « ensemble et chacun en particulier ».
Les Cahiers de la Maison Jean-Vilar - Collection juillet 2003 à septembre
2007 (lacunaire)
Les Cahiers Renaud-Barrault - N°1 à n°115 lacunaire
Comédie-Française - Janvier 1972-octobre
Ondine / Costume pour le rôle
d’un chevalier porté par JeanLouis Sauvaire / Costume de
Chloé Obolensky / 1974.
© CNCS / Pascal François.
Bibliothèque-Musée de la Comédie-Française
www.comedie-francaise.fr
La bibliothèque-musée est le service dédié à la mémoire de la ComédieFrançaise, à son histoire et à celle de la troupe depuis plus de trois
siècles. Elle a la responsabilité du patrimoine archivistique et muséal
de ce théâtre.
Ses missions principales sont la conservation, l’enrichissement, la mise
à disposition et la valorisation des collections qui lui sont confiées. Elle
entretient des liens étroits avec le monde de la recherche, les universitaires et plus généralement les historiens du théâtre.
Son équipe participe aussi à la vie quotidienne du théâtre en fournissant
aux comédiens, au personnel et aux artistes invités la documentation
dont ils ont besoin pour la préparation des spectacles.
La bibliothèque accueille un public spécialisé de chercheurs et d’étudiants. Les iconographes, les journalistes, les spécialistes de théâtre sont
également admis sous réserve de justifier de leur recherche.
Consultation sur place et uniquement sur rendez-vous au
01 44 58 13 16 ou 13 17
98 Galerie de Beaujolais
75001 Paris
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Bibliothèque Nationale de France
www.bnf.fr
- Département des Arts du Spectacle
Le département des arts du spectacle de la BNF préserve et enrichit
la mémoire de toutes les formes des arts du spectacle (théâtre, cirque,
mime, danse …). Il s’attache à conserver tous types de documents produits avant, pendant et après la représentation : textes dramatiques,
manuscrits, maquettes, décors, costumes et objets, photographies,
documents audiovisuels, affiches, dessins et gravures, programmes et
coupures de presse, etc., ainsi que des livres et des revues. Toutes les
expressions du spectacle vivant sont représentées dans les collections :
théâtre, cirque, danse, marionnettes, spectacles de rue, etc., ainsi que
le cinéma, la télévision et la radio. En outre, le département conserve
de très nombreux fonds d’archives et collections de personnalités et
d’institutions (salles de spectacle, festivals, compagnies …).
Centre national du Théâtre
www.cnt.asso.fr
Depuis sa création, le Centre national du Théâtre met à la disposition
du public un fonds documentaire centré sur tous les aspects d’actualité
du théâtre contemporain : ouvrages de référence, guides professionnels, périodiques spécialisés, etc., et sur la variété de son écriture à
travers une vaste proposition de textes dramatiques français ou étrangers traduits.
Tous ces documents sont consultables sur place et gratuitement. Vous
pouvez effectuer une recherche et voir les dernières acquisitions du
pôle documentation.
Attentif à vos soucis documentaires, le pôle documentation réalise vos
recherches sur simple demande. Il peut aussi accompagner vos rencontres, débats ou séminaires en vous proposant une bibliographie sur
le sujet que vous traitez. Le pôle documentation propose également un
accompagnement à l’archivage pour les lieux de création et de diffusion.
01 53 79 37 29
[email protected]
58 rue de Richelieu
75002 Paris
- Maison Jean-Vilar
Rattachée au département des Arts du spectacle, la Maison Jean-Vilar
conserve :
-le fonds Jean Vilar : archives personnelles de Jean Vilar et éléments
relatifs aux spectacles qu’ils a créés au Festival d’Avignon et au Théâtre
national populaire : textes du répertoire, correspondance, dossiers de
presse, photographies, affiches, programmes, enregistrements sonores
et vidéos des spectacles, costumes et maquettes de costumes réalisées
par les peintres qui ont travaillé pour Vilar, notamment Léon Gischia,
Mario Prassinos et Edouard Pignon,
- un fonds général de 30 000 livres et revues sur le théâtre et les spectacles : opéra, danse, cirque, mime, marionnettes, music-hall, variétés,
cinéma
- un ensemble unique de documents sur le Festival d’Avignon depuis
l’origine : archives, programmes, affiches, presse, documents audiovisuels, photographies
- des informations sur la vie culturelle régionale
La salle de lecture est ouverte à toute personne sans condition d’accès.
04 90 86 59 64
[email protected]
8 rue de Mons, Montée Paul Puaux
84000 Avignon
01 44 61 84 85
[email protected]
137 rue Legendre
75017 Paris
Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
www.cnsad.fr
La bibliothèque est principalement destinée au prêt aux élèves du
Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (CNSAD). Une
caution de 40 euros leur est demandée. De plus, trois postes informatiques sont également à leur disposition. Les enseignants, les comédiens, les chercheurs et les anciens élèves sont également autorisés à
emprunter des ouvrages. Une caution de 60 euros leur est demandée.
Le fonds est constitué de 23 500 ouvrages. On peut également y consulter une trentaine de périodiques, des cassettes vidéo et des DVD. Une
revue de presse quotidienne consacrée à l’actualité théâtrale est consultable sur place.
01 42 46 12 91
[email protected]
2 bis rue du Conservatoire
75009 Paris
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L’art du costume à la Comédie-Française
Exposition du 11 juin au 31 décembre 2011
Théâtre National de l’Odéon
www.theatre-odeon.fr
La médiathèque Jean-Louis Barrault - centre de documentation du
Théâtre national de l’Odéon - est dédiée à la mémoire de l’Odéon, à
son histoire architecturale et artistique.
A ce titre, elle conserve des photographies de spectacles, des captations
vidéo, des revues de presse, des programmes et affiches et toutes autres
archives liées aux spectacles, et ce de manière systématique depuis
1983, date de création du Théâtre de l’Europe.
Outre les archives du théâtre, la médiathèque met à disposition, en
libre accès, environ 8000 ouvrages imprimés consacrés au théâtre.
Une bonne part de ces ouvrages provient de la vente publique de la
bibliothèque de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, en 1995.
La médiathèque développe également un fonds consacré à l’histoire du
théâtre européen, ses auteurs et metteurs en scène. Elle est ouverte aux
chercheurs, aux étudiants, aux metteurs en scène, et plus généralement
à toute personne ayant une recherche précise à effectuer concernant
l’histoire de l’Odéon.
Elle oriente également les chercheurs dans l’histoire complexe des
archives du théâtre, et au sein de ses différents lieux de conservation.
Théâtre National de Strasbourg
www.tns.fr
Le centre de documentation du TNS possède les archives du Centre
dramatique de l’Est (1946-1968) devenu Théâtre National de Strasbourg
en 1968 (affiches, programmes de saisons et de spectacles, photographies, dossiers de presse, revues de presse, captations vidéos de spectacles, correspondances….) ainsi qu’une importante collections de
textes dramatiques et d’ouvrages concernant le théâtre, de périodiques
et de cassettes vidéos (5790 ouvrages, des périodiques, 570 vidéos…)
Il est ouvert aux salariés des divers services du Théâtre, aux comédiens de la troupe de ce théâtre, à l’équipe pédagogique ainsi qu’aux
personnes extérieures comme les artistes de compagnies accueillies,
les professionnels (artistes, chercheurs, enseignants, étudiants) ou toute
personne qui recherche des informations sur le spectacle vivant ou
l’histoire du TNS. Pour ces derniers, les documents sont consultables
sur place uniquement, sur rendez-vous.
La médiathèque est accessible
uniquement sur rendez-vous, du
lundi au vendredi, de 10h à 18h.
Certains renseignements peuvent
aussi être obtenus par téléphone
ou courrier électronique.
01 44 85 40 12
[email protected]
2 rue Corneille
75006 Paris
Le centre de documentation est
ouvert du lundi au vendredi de
9h à 13h et de 14h à 18h.
03 88 24 88 25
[email protected]
1 avenue Marseillaise
67005 Strasbourg
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Centre national du costume de scène et de la scénographie
Quartier Villars, Route de Montilly
03000 Moulins
Tél : 04 70 20 76 20
www.cncs.fr
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