Pas de bénéfices exceptionnels,
mais un rétablissement de la rentabilité
es derniers temps, certains milieux, syndicaux et
politiques, stigmatisent les bénéfices importants
réalisés par quelques entreprises. Selon leur discours,
ces bénéfices manqueraient d'éthique, seraient
'injustes'.
Les bénéfices récemment publiés dans les médias sont
souvent l'apanage d'un nombre limité de grandes
entreprises actives au niveau international. Il est un
fait que leurs résultats sont en augmentation. Mais ils
sont généralement consolidés à l'échelle d'un groupe
international. Autrement dit, les bénéfices ont é
réalisés à la fois sur le sol national et à l'étranger. On
ne peut donc pas en déduire que les entreprises en
Belgique puissent afficher une rentabilité
exceptionnelle.
La FEB a analysé les résultats des entreprises en
Belgique dans une perspective macro-économique à
long terme. Leur rentabilité, hors amortissements, s'est
détériorée de manière presque systématique depuis la
fin des années 80. Elle n'est revenue au niveau moyen
des 20 dernières années que récemment. On ne peut
dès lors pas parler de bénéfices 'exceptionnels'. De
plus, la rentabilité des entreprises en Belgique est
inférieure à celle observée en moyenne dans les pays
voisins.
Ces bénéfices profitent à tous. Une part importante
des bénéfices sert à rétribuer les actionnaires pour leur
investissement. Parmi ceux-ci, il y a d'ailleurs de
nombreux petits actionnaires qui sont également des
travailleurs, ainsi que des fonds qui placent ainsi
l'argent destiné aux pensions des travailleurs.
La FEB se réjouit du rétablissement de la rentabilité
des entreprises au cours des dernières années. Il s'agit
d'un facteur encourageant pour l'investissement et,
par conséquent, pour l'emploi dans
notre pays. Notre économie a besoin d'une amé-
lioration durable de la rentabilité des entreprises.
Actuellement, les cycles ont une durée trop courte.
Après une croissance économique très faible de 1,5%
l'an passé, la FEB prévoit une accélération de celle-ci
à 2,2%. La majorité des secteurs observent une
évolution positive de leur activité. L’amélioration de
l'environnement économique devrait se traduire par
une embellie sur le plan des investissements et de
l'emploi. Selon les résultats de l'enquête auprès des
secteurs, la situation n'a plus été aussi favorable depuis
le premier semestre 2000. Néanmoins, certains d'entre
eux se plaignent de la difficulté d'embaucher du per-
sonnel approprié. Ce phénomène apparaît dans toutes
les parties du pays, mais il est trop souvent glissé sous
le tapis. Ce bon climat conjoncturel n'est pas sans lien
avec le retournement cyclique observé chez nos
principaux partenaires commerciaux.
Mais il n'y a pas lieu d'être euphorique. Un certain
nombre de risques pèsent sur notre activité et
menacent de mettre rapidement un nouveau frein à la
croissance. Au premier rang desquels, le handicap
compétitif, qui continue de croître. Nos coûts salariaux
continuent d'augmenter plus vite que ceux de nos
principaux partenaires commerciaux, raison pour
laquelle il faut poursuivre une politique de modération
salariale. A cela s'ajoutent les effets négatifs de
l'appréciation de l'euro vis-à-vis du dollar américain.
Enfin, l'évolution des prix énergétiques pèsera
également sur les perspectives de croissance au cours
du semestre à venir.
RUDI THOMAES, ADMINISTRATEUR
DÉLÉGUÉ
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