[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Corrections 3
Exercice 6 : [énoncé]
(a) Par l’absurde supposons Xet Ycolinéaires. Il existe alors une colonne X0réelle telle
que
X=αX0et Y=βX0avec (α, β),(0,0)
On a alors Z=(α+iβ)X0et la relation AZ =λZdonne
(α+iβ)AX0=λ(α+iβ)X0
Puisque α+iβ,0, on peut simplifier et affirmer AX0=λX0. Or X0est une colonne
réelle donc, en conjuguant, AX0=¯
λX0puis λ∈Rce qui est exclu.
(b) On écrit λ=a+ib avec a,b∈R. La relation AZ =λZdonne en identifiant parties
réelles et imaginaires
AX =aX −bY et AY =aY +bX
On en déduit que Vect(X,Y) est stable par A.
(c) Le polynôme caractéristique de fest
(X+1)(X−2)(X2−2X+2)
Les valeurs propres de Asont −1,2 et 1 ±iavec
E−1(A)=Vect t(0,0,1,0),E2(A)=Vect t(1,1,0,1)et E1+i(A)=Vect t(i,−1,0,1)
Soit Pun plan stable par f. Le polynôme caractéristique de l’endomorphisme u
induit par fsur ce plan divise le polynôme caractéristique de ftout en étant réel et
de degré 2. Ce polynôme caractéristique ne peut qu’être
(X+1)(X−2) ou X2−2X+2
Dans le premier cas, 1 et 2 sont valeurs propres de uet les vecteurs propres associés
sont ceux de f. Le plan Pest alors
Vect {(0,0,1,0),(1,1,0,1)}
Dans le second cas, pour tout x∈P, on a par le théorème de Cayley Hamilton
u2(x)−2u(x)+2x=0E
et donc la colonne Xdes coordonnées de xvérifie
X∈ker(A2−2A+2I4)
Après calculs, on obtient
X∈Vect(t(1,0,0,0),t(0,−1,0,1))
Ainsi le plan est inclus dans le plan
Vect {(1,0,0,0),(0,−1,0,1)}
ce qui suffit à le déterminer.
Exercice 7 : [énoncé]
Cas K=C
uannule un polynôme scindé simple, l’endomorphisme uest donc diagonalisable. Tout
sous-espace vectoriel possédant une base de vecteurs propres est stable et inversement.
Cas K=R
Par le lemme de décomposition des noyaux, on a
E=ker(u−Id) ⊕ker(u2+u+Id)
Si Fest un sous-espace vectoriel stable alors posons
F1=F∩ker(u−Id)
et
F2=F∩ker(u2+u+Id)
Montrons F=F1⊕F2.
Tout x∈Fpeut s’écrire x=a+bavec a∈ker(u−Id) et b∈ker(u2+u+Id).
Puisque u(x)=a+u(b)∈Fet u2(x)=a+u2(b)∈F, on a a=1
3x+u(x)+u2(x)∈F
puis b=x−a∈F.
Ainsi a∈F1,b∈F2et on a donc F⊂F1+F2.
Il est alors immédiat qu’on peut alors conclure F=F1⊕F2.
Puisque F2⊂ker(u2+u+Id), pour x∈F2non nul (x,u(x)) est libre et Vect(x,u(x)) est
stable par u. Cela permet d’établir que F2est la somme directe de sous-espaces vectoriels
de la forme Vect(x,u(x)) avec x,0, x∈ker(u2+u+Id). Quant à F1, il n’y a pas de
condition à souligner puisque tout sous-espace vectoriel de ker(u−Id) est stable par u.
Exercice 8 : [énoncé]
Si Fadmet une base de vecteurs propres, il est immédiat d’établir qu’il est stable par u.
Inversement, si Fest stable alors uFest diagonalisable et donc il existe une base de F
formée de vecteurs propres de u.
Exercice 9 : [énoncé]
Sp f={2,4,6},E2(A)=Vect e1,E4(A)=Vect e2et E6(A)=Vect e3avec e1=(0,1,1),
e2=(1,0,1), e3=(1,1,0).
Si Vest un sous-espace vectoriel stable alors fVest diagonalisable et donc possède une
base de vecteurs propres de f. Ainsi V={0}, Vect(ei) avec i∈{1,2,3}, Vect(ej,ek) avec
j,k∈{1,2,3}ou V=R3.
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