[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Enoncés Réduction et sous-espaces stables Exercice 1 [ 00805 ] [Correction] Soient f, g endomorphisme d’un K-espace vectoriel E de dimension finie. On suppose que f est diagonalisable. Montrer : f ◦ g = g ◦ f ⇐⇒ chaque sous-espace propre de f est stable par g Exercice 2 [ 00807 ] [Correction] Soit u un endomorphisme d’un C-espace vectoriel E de dimension finie vérifiant : « Tout sous-espace vectoriel stable par u admet un supplémentaire stable » Montrer que l’endomorphisme u est diagonalisable. Exercice 3 [ 02675 ] [Correction] Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie. Déterminer les f ∈ L(E) tels que tout sous-espace vectoriel de E stable par f possède un supplémentaire stable. 1 Exercice 6 [ 03745 ] [Correction] Soient f une endomorphisme de Rn et A sa matrice dans la base canonique de Rn . On suppose que λ est une valeur propre non réelle de A et que Z ∈ Cn est un vecteur propre associé. On note X et Y les vecteurs de Rn dont les composantes sont respectivement les parties réelles et imaginaires des composantes de Z. (a) Montrer que X et Y sont non colinéaires. (b) Montrer que Vect(X, Y) est stable par f . (c) On suppose que la matrice de f est donnée par 1 1 0 0 −1 2 0 1 A = 0 0 −1 0 1 0 0 1 Déterminer tous les plans stables par f . Énoncé fourni par le concours CENTRALE-SUPELEC (CC)-BY-NC-SA Exercice 7 [ 02726 ] [Correction] Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E) tel que u3 = Id Exercice 4 [ 00761 ] [Correction] Soient E un K-espace vectoriel muni d’une base B, f ∈ L(E) et H un hyperplan. (a) Déterminer la dimension du sous-espace vectoriel {u ∈ E ∗ | u(H) = {0}}. (b) Montrer que si H a pour équation u(x) = 0 alors H est stable par f si, et seulement si, u ◦ f est colinéaire à u. (c) Soient A et L les matrices dans B de f et u. Montrer que H est stable par f si, et seulement si, t L est vecteur propre de t A (d) Déterminer les plans stables par 3 A = −1 1 −2 1 −2 −4 1 −2 Exercice 5 [ 03464 ] [Correction] Soit u un endomorphisme d’un R-espace vectoriel E de dimension finie non nulle Montrer qu’il existe une droite vectorielle ou un plan vectoriel stable par u. Décrire les sous-espaces stables de u. Même question avec E un R-espace vectoriel. Exercice 8 [ 00855 ] [Correction] Soit u un endomorphisme diagonalisable d’un K-espace vectoriel E de dimension finie. Montrer qu’un sous-espace vectoriel F non nul est stable par u si, et seulement si, il possède une base de vecteurs propres de u. Exercice 9 [ 00856 ] [Correction] Soit f l’endomorphisme de R3 dont la matrice est 5 1 −1 2 4 −2 1 −1 3 dans la base canonique. Déterminer les sous-espaces vectoriels stables par f . Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Corrections Corrections 2 complétant cette base à l’aide de vecteur bien choisis dans une base diagonalisant f , les vecteurs complétant engendrent un supplémentaire de F stable par f . Inversement, si f ∈ L(E) vérifie la propriété proposée alors le sous-espace vectoriel F = ⊕ Eλ ( f ) étant stable par f , celui-ci admet un supplémentaire stable. Or f ne Exercice 1 : [énoncé] ( =⇒ ) Supposons f et g commutent. λ∈Sp f ∀x ∈ ker( f − λ. Id), ( f − λ Id)(g(x)) = g( f (x) − λx) = 0 donc ker( f − λ Id) est stable par g. ( ⇐= ) Supposons que chaque sous-espace propre soit stable par g. P Puisque E = ⊕ Eλ ( f ), pour tout x ∈ E, on peut écrire x = λ∈Sp( f ) xλ avec xλ ∈ Eλ et λ∈Sp( f ) alors (g ◦ f )(x) = X λg(xλ ) = ( f ◦ g)(x) λ∈Sp( f ) donc f ◦ g = g ◦ f . Exercice 2 : [énoncé] Rappelons que tout endomorphisme d’un C-espace vectoriel possède au moins un valeur propre. 1ère démarche : Soit λ une valeur propre de u. Eλ (u) est stable par u et donc possède un supplémentaire F stable par u. Si F = {0E } alors u est diagonalisé. Sinon, la restriction de u à F possède au moins une valeur propre µ qui est bien entendu valeur propre de u. L’espace Eλ (u) ⊕ Eµ (u) est stable par u et donc possède un supplémentaire G stable par u. Si G = {0E } alors u est diagonalisé. Sinon, on itère le processus. 2ème démarche : Le sous-espace vectoriel F = ⊕ Eλ (u) est stable par u, il admet donc λ∈Sp u un supplémentaire stable G, si G , {0E } alors uG admet un vecteur propre qui sera aussi vecteur propre de u donc élément de F. C’est contradictoire donc G = {0E } puis E = ⊕ Eλ (u) λ∈Sp u On peut conclure : u diagonalisable. possède pas de vecteurs propres sur ce dernier et celui ne peut donc qu’être {0} car ici le corps de base est C. Par suite F = E et donc f est diagonalisable. Exercice 4 : [énoncé] (a) Si e < H alors la valeur de u(e) détermine entièrement un élément u de {u ∈ E ∗ | u(H) = {0}}. Cela permet de mette en place un isomorphisme entre {u ∈ E ∗ | u(H) = {0}} et K. La dimension cherchée vaut 1. (b) Si H est stable par f alors pour tout x ∈ H, u( f (x)) = 0 donc u ◦ f ∈ {v ∈ E ∗ | v(H) = {0}} or u est un élément non nul de cette droite vectorielle donc u ◦ f est colinéaire à u. La réciproque est immédiate. (c) MatB (u) = L , 0 (car u définit une équation d’hyperplan), MatB (u ◦ f ) = LA donc u ◦ f = λu ⇐⇒ LA = λL ⇐⇒ t At L = λt L avec t L colonne non nulle. (d) Sp(t A) = {1, 2, −1}. Une base de vecteurs propres est formée des vecteurs de composantes (−1, −1, 1), (0, 1, 1) et (−1, 0, 1). Les plans stables par f sont ceux d’équations x + y − z = 0, y + z = 0 et x − z = 0. Exercice 5 : [énoncé] Si l’endomorphisme u possède une valeur propre alors la droite vectorielle engendrée par un vecteur propre associé est évidemment stable par u. Sinon, la matrice réelle A représentant u dans une base n’a que des valeurs propres complexes non réelles. Parmi celles-ci considérons en une que nous notons λ. Il existe alors une colonne complexe Z non nulle telle que AZ = λZ. En écrivant λ = α + iβ et Z = X + iY avec α, β, X, Y réels, l’équation précédente donne AX = αX − βY et AY = βX + αY Considérons ensuite les vecteurs x et y de E représentés par les colonnes réelles X et Y. Les relations précédentes donnent u(x), u(y) ∈ Vect(x, y) Exercice 3 : [énoncé] Les endomorphismes recherchés sont les endomorphismes diagonalisables. En effet, si f est diagonalisable et si F est un sous-espace vectoriel stable par f alors puisque fF est diagonalisable, il existe une base de F formée de vecteurs propres de f . En et donc le sous-espace vectoriel Vect(x, y) est stable par u. Or celui-ci n’est pas nul car Z , 0 et est donc de dimension 1 ou 2 (et en fait 2 car l’absence de valeurs propres réelles dans le cas présent signifie l’absence de droite vectorielle stable). Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Corrections Exercice 6 : [énoncé] 3 Ainsi le plan est inclus dans le plan (a) Par l’absurde supposons X et Y colinéaires. Il existe alors une colonne X0 réelle telle que X = αX0 et Y = βX0 avec (α, β) , (0, 0) On a alors Z = (α + iβ)X0 et la relation AZ = λZ donne (α + iβ)AX0 = λ(α + iβ)X0 Puisque α + iβ , 0, on peut simplifier et affirmer AX0 = λX0 . Or X0 est une colonne réelle donc, en conjuguant, AX0 = λ̄X0 puis λ ∈ R ce qui est exclu. (b) On écrit λ = a + ib avec a, b ∈ R. La relation AZ = λZ donne en identifiant parties réelles et imaginaires AX = aX − bY et AY = aY + bX Vect {(1, 0, 0, 0), (0, −1, 0, 1)} ce qui suffit à le déterminer. Exercice 7 : [énoncé] Cas K = C u annule un polynôme scindé simple, l’endomorphisme u est donc diagonalisable. Tout sous-espace vectoriel possédant une base de vecteurs propres est stable et inversement. Cas K = R Par le lemme de décomposition des noyaux, on a E = ker(u − Id) ⊕ ker(u2 + u + Id) Si F est un sous-espace vectoriel stable alors posons On en déduit que Vect(X, Y) est stable par A. F1 = F ∩ ker(u − Id) (c) Le polynôme caractéristique de f est (X + 1)(X − 2)(X 2 − 2X + 2) Les valeurs propres de A sont −1, 2 et 1 ± i avec E−1 (A) = Vect t (0, 0, 1, 0) , E2 (A) = Vect t (1, 1, 0, 1) et E1+i (A) = Vect t (i, −1, 0, 1) Soit P un plan stable par f . Le polynôme caractéristique de l’endomorphisme u induit par f sur ce plan divise le polynôme caractéristique de f tout en étant réel et de degré 2. Ce polynôme caractéristique ne peut qu’être (X + 1)(X − 2) ou X 2 − 2X + 2 Dans le premier cas, 1 et 2 sont valeurs propres de u et les vecteurs propres associés sont ceux de f . Le plan P est alors Vect {(0, 0, 1, 0), (1, 1, 0, 1)} Dans le second cas, pour tout x ∈ P, on a par le théorème de Cayley Hamilton et F2 = F ∩ ker(u2 + u + Id) Montrons F = F1 ⊕ F2 . 2 Tout x ∈ F peut s’écrire x = a + b avec a ∈ ker(u − Id) et b ∈ ker(u + u + Id). 1 Puisque u(x) = a + u(b) ∈ F et u2 (x) = a + u2 (b) ∈ F, on a a = 3 x + u(x) + u2 (x) ∈ F puis b = x − a ∈ F. Ainsi a ∈ F1 , b ∈ F2 et on a donc F ⊂ F1 + F2 . Il est alors immédiat qu’on peut alors conclure F = F1 ⊕ F2 . Puisque F2 ⊂ ker(u2 + u + Id), pour x ∈ F2 non nul (x, u(x)) est libre et Vect(x, u(x)) est stable par u. Cela permet d’établir que F2 est la somme directe de sous-espaces vectoriels de la forme Vect(x, u(x)) avec x , 0, x ∈ ker(u2 + u + Id). Quant à F1 , il n’y a pas de condition à souligner puisque tout sous-espace vectoriel de ker(u − Id) est stable par u. Exercice 8 : [énoncé] Si F admet une base de vecteurs propres, il est immédiat d’établir qu’il est stable par u. Inversement, si F est stable alors uF est diagonalisable et donc il existe une base de F formée de vecteurs propres de u. u2 (x) − 2u(x) + 2x = 0E et donc la colonne X des coordonnées de x vérifie X ∈ ker(A2 − 2A + 2I4 ) Après calculs, on obtient X ∈ Vect(t (1, 0, 0, 0), t (0, −1, 0, 1)) Exercice 9 : [énoncé] Sp f = {2, 4, 6}, E2 (A) = Vect e1 , E4 (A) = Vect e2 et E6 (A) = Vect e3 avec e1 = (0, 1, 1), e2 = (1, 0, 1), e3 = (1, 1, 0). Si V est un sous-espace vectoriel stable alors fV est diagonalisable et donc possède une base de vecteurs propres de f . Ainsi V = {0}, Vect(ei ) avec i ∈ {1, 2, 3}, Vect(e j , ek ) avec j , k ∈ {1, 2, 3} ou V = R3 . Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD