STRESS ET COPING

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STRESS ET COPING
Aspie Days
Julie Dachez – 18.02.2017
Agents stresseurs
-  Stress : expérience universelle
-  Personnes autistes particulièrement exposées
-  Perception subjective
Stratégies de coping
COPING : Façon dont l’individu fait face aux
situations de stress (« stratégies d’adaptation »)
Exigences de la
situation stressante
Ressources – limitées –
de l’individu
Stratégies de coping
COPING : Façon dont l’individu fait face aux
situations de stress (« stratégies d’adaptation »)
- Tournées vers la résolution de problème
- Tournées vers la gestion des émotions
- Tournées vers le soutien social
- Tournées vers la restructuration cognitive
Efficacité des stratégies de coping
Dépend :
du contexte
des caractéristiques de l’individu
Stratégies de coping
- Etude qualitative
- 31 participants âgés de 15 à 53 ans
- 17 femmes et 14 hommes
- Seulement 3 diagnostiqués dans l’enfance
Stratégies de coping
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8 stratégies de coping identifiées :
Intérêts spécifiques
Le militantisme
Le diagnostic
Recherche de soutien auprès d’amis atypiques
Recherche de soutien auprès d’animaux
Se normaliser
L’intellectualisation dont l’attribution causale
L’humour
Stratégies de coping
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Intérêts spécifiques
Actuellement, sont vus comme un « symptôme ».
Font partie des critères qui permettent de poser le
diagnostic.
Sont perçus négativement, car envahissants dans la vie
de la personne.
Stratégies de coping
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Intérêts spécifiques
MAIS AUSSI…
Une source de plaisir
Une façon créative d’occuper son temps et une source de
validation personnelle
Peuvent être utilisés comme facilitateurs lors d’échanges
avec des pairs
Stratégies de coping
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Intérêts spécifiques
Fabien, 22 ans, diagnostiqué à 20 ans :
"Je démontais des choses qui étaient en fin de vie, et je
les accumulais et ça arrivait parfois que je prenne un
après-midi entier à les nettoyer, à les regarder à les
classer. Chose qui aux yeux des autres pourrait paraître
complètement inutile. Mais moi ça me permettait de
faire un entonnoir pour mon stress, de me calmer."
Stratégies de coping
Emma, 33 ans, diagnostiquée à 31 ans :
"C’était une question de survie, je pense. Pendant que je me
plongeais là-dedans je ne pensais pas à tout le reste. (…)
Ca s’est intensifié en réaction aux difficultés. Etant enfant
j’en avais des passions, mais ça restait mesuré. Et à partir de
l’adolescence c’est là que je me suis de plus en plus
renfermée dans mes intérêts spécifiques. Et là encore
maintenant je vois bien que je le fais en réaction."
Stratégies de coping
François, 36 ans, diagnostiquée à 34 ans :
" Ca donne un peu d’emprise sur le monde extérieur, un
petit peu de maîtrise, un minimum, quoi. (…) Les sciences, ça
donne des repères, c’est des règles générales qui donnent un
cadre qui permet de comprendre un peu mieux les choses
donc c’est rassurant d’une certaine façon. "
Stratégies de coping
Lucie, 23 ans, diagnostiquée à 20 ans :
Au sujet de ses études de psychologie :
"Bah en fait après je me suis dit que bon je pouvais plus
fuir, fallait forcément que j’affronte les gens. Fallait
absolument que je comprenne comment ça marche, ce
truc ! (rires) Donc du coup je m’y suis mise à fond et ça
m’a permis de comprendre des tas de trucs !"
Stratégies de coping
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Intérêts spécifiques : une réaction saine de l’individu
qui irait chercher ailleurs le plaisir qu’il ne trouve
pas dans les relations sociales.
Alors… : Est-ce un symptôme?
Ou bien est-ce notre façon de les
appréhender qui est
symptomatique d’une société
normopathe?
Stratégies de coping
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Le militantisme : actes ou discours militant
Véronique, 51 ans, diagnostiquée à 50 ans :
"Donner, ça me sauve. (...) Il va falloir que j’apprenne à
vivre avec tous les traumatismes que j’ai vécus, et le seul
moyen de me sortir de ça c’est de faire de la résilience.
Et cette résilience elle ne peut être que dans le don de
soi. Sans être une sainte, hein. Mais de donner. "
Stratégies de coping
Aude, 53 ans, diagnostiquée à 53 ans :
"Hum… En fait pour moi l'autisme c’est une façon de
privilégier l’intérieur plus que l’extérieur. Et euh… C’est une
façon d’aller chercher en soi des choses, donc c’est très riche
à l’intérieur, il y a plein de choses à l’intérieur, par contre
c’est très compliqué à l’extérieur. Mais inversement pour les
non autistes, c’est très riche au dehors, et pas à l’intérieur.
Donc pour moi c’est une autre forme d’autisme, mais
inversée. C’est de l’autisme envers soi-même."
Stratégies de coping
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La quête du diagnostic et le diagnostic
Zoe, 38 ans, diagnostiquée à 37 ans :
"Et le fait de comprendre ça a été un énorme
soulagement. Ca a été avant tout un soulagement. Et je
me sens enfin à ma place, enfin normale, depuis que je
sais. C’est quand même dingue ! Mais voilà !"
Stratégies de coping
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Soutien auprès d’amis atypiques
Emma, 33 ans, diagnostiquée à 31 ans :
"A la primaire j’étais copine mais avec tous ceux qui étaient
rejetés par les autres, tous les cas sociaux, tous les
atypiques, les bizarres, les fous. Le garçon qui voulait pas
jouer avec les garçons qui était déjà gay et rejeté par les
autres, c’était mon copain. (...) On se retrouvait
spontanément exclus, donc on se confiait les uns aux autres."
Stratégies de coping
Zoe, 38 ans, diagnostiquée à 37 ans :
"Découvrir les groupes d’adultes Asperger ça m’a fait
l’effet du vilain petit canard qui se retrouve dans un
groupe de cygnes à la fin et qui s’aperçoit que lui aussi
il est un cygne. Alors que jusqu’à présent il a toujours
cru qu’il était un canard raté."
Stratégies de coping
Clément, 23 ans, diagnostiqué à 15 ans :
"Et tous mes amis non aspies, c’est très drôle, sont soit
des personnes beaucoup plus âgées ou alors des enfants
avec qui je m’entends très bien. Lorsqu’on a des
générations relativement similaires, on peut facilement
se comparer aux autres et c’est très malheureux. Il y a
une idée sous-jacente de concurrence, c’est ça qui me
fait fuir implicitement."
Stratégies de coping
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Soutien auprès des animaux
Clément, 23 ans, diagnostiqué à 15 ans :
"Quand un humain sourit, il est pas forcément heureux.
Les signaux sont beaucoup plus simples à décoder
chez les chats que chez les humains. "
Stratégies de coping
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Soutien auprès des animaux
Camille, 46 ans, diagnostiquée à 45 ans :
"Je suis comme les animaux. Brute de décoffrage,
naturelle. Quelque part se sentir mieux avec les
animaux c’est parce que… j’oppose ça aux relations avec
les humains où pour moi c’est très compliqué, c’est
incompréhensible, c’est violent, et c’est pas intéressant.
(...) La communication avec les animaux est au-delà {des
mots}, elle est vraie, elle est en direct. "
Stratégies de coping
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Se « normaliser »
Philippe, 26 ans, diagnostiqué à 25 ans :
"J’essaye de gommer les aspects autistiques quand je suis
dehors. (…) J'essaye de toujours regarder dans les yeux
aussi, de faire attention."
Rémi, 31 ans, diagnostiqué à 29 ans :
"J’ai reformaté complètement mon langage, à faire des
fautes, à dires des gros mots. "
Stratégies de coping
Charlotte, 24 ans, diagnostiquée à 23 ans :
"Je me suis rendue compte que la cour de récré c’était
comme une scène de théâtre, il fallait que je joue une pièce
de théâtre." Elise, 29 ans, diagnostiquée à 23 ans :
"Je suis ce qu’on appelle un monstre de contrôle, dans
certains livres. "
Stratégies de coping
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Intellectualisation
Annie, 32 ans, diagnostiquée à 30 ans :
"L’émotionnel me fige, donc je pars plutôt sur de la réflexion. Je
suis dans la réflexion parce que de toute façon je suis trop
réactive et les émotions me déstabilisent complètement."
Fabien, 22 ans, diagnostiqué à 20 ans :
"Sur le coup je pense que je suis comme tout le monde mais j’arrive
beaucoup à relativiser parce que j’intellectualise.
J’intellectualise tellement que ça m’est arrivé qu’on me dise que
j’étais quelqu’un d’insensible."
Stratégies de coping
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L’humour
Mathilde, 26 ans, diagnostiquée à 24 ans :
"Je réagis beaucoup par l’humour. L’humour est une de
mes façons de réagir ou d’expliquer les choses de
manière générale. Par exemple si la personne me dit « Ah
tu peux parler ? » je vais répondre « Ah oui tu vois je fais
bien semblant, hein ! », ou si elle me dit « Ca se voit pas
», je vais dire « Ah désolée j’ai oublié de mettre mon
antenne !»."
Stratégies de coping
Augustin, 40 ans, diagnostiqué à 39 ans :
"Avec mon frère j’ai vraiment du mal à lui faire saisir les
choses. Je vois bien qu’il envisage l’autisme comme une
maladie. Ca me rend un peu malade, d’ailleurs! (rires)".
… Vers une autre façon de considérer l’autisme…
Merci!
Blog : emoiemoietmoi.over-blog.com
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