Nouvelles perspectives pour le traitement du diabète de type 2
Le diabète se caractérise par un excès chronique de sucre dans le sang (hyperglycémie), ce
qui, à long terme, peut entraîner de graves complications cardiovasculaires. La recherche de
nouvelles cibles permettant de freiner la production hépatique de glucose anormalement
élevée chez les diabétiques dans le but de normaliser leur glycémie, est un enjeu majeur
face à la progression épidémique de la maladie.
L’équipe de Marc Foretz (Unité Inserm U1016) de l’Institut Cochin vient d’identifier un
nouveau mécanisme d’inhibition de la production de glucose dans le foie, impliquant les
protéines kinases SIK, une étude publiée en août dans « Nature Communications » à
contribution égale avec le Dr Kashyap Patel (université britannique de Dundee). Les
chercheurs estiment que l’activation de ces protéines kinases pourrait améliorer
l’hyperglycémie chez les patients diabétiques, et ainsi représenter de nouvelles cibles pour le
traitement du diabète de type 2.
Figure A Après le repas (période postprandiale), les protéines kinases SIK sont activées de
manière constitutive par la protéine LKB1 dans le foie. Les protéines SIK phosphorylent les
coactivateurs transcriptionnels CRTC2/3 qui se retrouvent séquestrés dans le cytoplasme.
Dans ces conditions, la transcription des gènes de la gluconéogenèse est réprimée, et la
production hépatique de glucose est inhibée.
Figure B Au cours d’un jeûne prolongé, l’augmentation des concentrations de glucagon
dans le sang active la protéine kinase PKA via l’AMPc dans le foie. La PKA phosphoryle et
inactive les protéines kinases SIK. Les facteurs CTRC2/3 ne sont alors plus phosphorylés et
sont transloqués dans le noyau pour induire l’expression des gènes de la gluconéogenèse,
conduisant à une augmentation de la production de glucose dans le foie.
http://www.nature.com/ncomms/2014/140804/ncomms5535/abs/ncomms5535.html#supplem
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