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PHYSIQUE TS : FICHE COURS 8 3/4 CHUTE VERTICALE DANS UN FLUIDE
Exploitation de la courbe v = f(t)
La courbe v = f(t) :
fait apparaître un temps caractéristique
τ
qui est obtenu graphiquement par la méthode classique utilisant la
tangente à l’origine et l’asymptote ( attention, les variations v(t) ne sont pas en général en exponentielle croissante ) :
ce temps caractéristique donne un ordre de grandeur de la durée du régime transitoire ;
permet de connaître les variations de l’accélération de l’objet au cours du temps : l’accélération a(t),
coefficient directeur de la tangente à la courbe v = f(t) au point d’abscisse t, est maximale à la date t = 0, puis
décroît progressivement jusqu’à s’annuler ( la vitesse limite est alors atteinte ) ;
permet de calculer l’accélération initiale a(0) ( régime initial ) : a(0) = vlim/
τ
Interprétation qualitative des variations temporelles de la vitesse de chute v
Au départ ( régime initial ) seuls existent le poids et la poussée d’Archimède ( en
général de valeur plus petite que celle du poids ) car la vitesse initiale est nulle
( la force de frottement fluide initiale est nulle ): les forces ne se compensent
pas et l’objet se met en mouvement ( principe d’inertie ) vers le bas : en effet,
d’après la deuxième loi de Newton, a(0) est vertical orienté vers le bas, et le
mouvement ne pouvant être qu’accéléré au départ ( la vitesse, nulle au départ ne
pouvant qu’augmenter ), le vecteur vitesse juste après l’instant t = 0 est de même
sens que a, c’est à dire vers le bas.
La vitesse augmentant, la valeur de la force de frottement fluide augmente,
venant ajouter à la poussée d’Archimède ( quasiment constante ) son effet
d’opposition au poids ( également quasiment constant ).
La somme des forces extérieures voit donc sa valeur diminuer progressivement et il en est de même de la valeur du
vecteur accélération. ( deuxième loi de Newton ).
Lorsque la force de frottement fluide et la poussée d’Archimède compensent le poids, le vecteur vitesse reste
constant ( vitesse limite atteinte ) d’après le principe d’inertie ( la deuxième loi de Newton permet également de
retrouver cette propriété, car le vecteur accélération est alors nul tout le temps ce qui implique que le vecteur vitesse
reste constant ).
3. Modélisation du mouvement de chute verticale dans un fluide
Hypothèse : la chute a lieu dans un champ de pesanteur uniforme g.
Equation différentielle du mouvement
C’est l’occasion de préciser les étapes à suivre pour la résolution d’un problème de Mécanique utilisant la
deuxième loi de Newton.
Choix du système d’étude : ici l’objet en état de chute.
Choix du référentiel galilée
n d’étude : ici le référentiel terrestre.
Inventaire et schématisation des forces extérieures : le poids P= mg, la poussée
d’Archimède A
F= - mf g, ( poids et poussée d’Archimède sont constants pendant la
chute car le champ de pesanteur est uniforme ) et force de frottement fluide
f= - K vn u où u est un vecteur unitaire vertical orienté vers le bas.
Application de la deuxième loi de Newton : m a= mg - mf g - K. vn u
Choix d’un repère d’espace pour projeter la deuxième loi de Newton : ici les forces étant colinéaires, un
repère de dimension 1 ( O, u ) suffit, qui nous donne un axe Oy vertical orienté vers le bas. On obtient alors
l’équation différentielle du mouvement: n
Y
K.v - g
f
m - m
ty
v
m )(
d
d= que l’on peut alors écrire sous la forme :
n
Y
A.v - B
ty
v=
d
d
f
v
v augmente
f augmente
cste ≈P
cste
A≈F
f
A
F
x O
u