Chute verticale d'un solide I-Chute verticale dans un fluide. 1.Forces exercées sur le solide. Un solide S en mouvement de chute verticale à proximité de la terre est soumis à trois forces : a- Forces exercée par la Terre : force de pesanteur. Un objet situé au voisinage de la Terre subit la force de gravitation F qui P On dit que la Terre crée un champ de pesanteur g . (fig 8p208) Un objet de masse m placé dans le champ de pesanteur g subit une force : P mg Remarque : Le champ de pesanteur est supposé uniforme ( g est le même peut s’identifier à la force de pesanteur : le poids en tout point) dans une zone pas trop étendue au voisinage de la Terre (en réalité, l’intensité de la pesanteur g diminue avec l’altitude g G.M T ) d2 b- Force exercée par le fluide : poussée d’Archimède. Un corps totalement ou partiellement immergé dans un fluide subit une force de valeur égale au poids du fluide déplacé appelée poussée d’Archimède. verticale de bas en haut, : la poussée d’Archimède (N). .V.g Avec : : la masse volumique du fluide (kg.m-3). 3 V : le volume de la partie immergé du solide (m ). g : la valeur du champ de pesanteur. c- Force de frottement exercée par le fluide. Soit un solide de vitesse v . Le fluide exerce sur ce solide une force de frottement, deux cas possibles : -Pour une chute verticale dans un fluide, f h.v cas ou la vitesse ne dépasse pas quelques cm.s -1. On parle alors d’écoulement laminaire du fluide autour de l’objet ( figure 10 p 208) et de force de frottement -1 laminaire, h est le coefficient de frottement fluide laminaire (en kg.s ). f .v.v -Pour des vitesses plus grandes, de quelques m.s -1 la force de frottement est de la forme le fluide s’écoule de façon turbulente, est le coefficient fluide turbulent (en kg.m-1) 2-Modélisation du mouvement. (voir activité) a-Equation différentielle. Soit une bille de volume V, de masse m et de vitesse initiale v 0 en chute verticale dans un liquide de masse volumique . O La bille est soumise aux trois forces précédentes (voir schéma ci-contre). Dans le référentiel terrestre supposé Galiléen, appliquons la deuxième loi de Newton. F ext maG P f maG Suivant l’axe 0z : f Pz z f z maGz mg - .V.g - h.v = m.aG dv dt dv h .V .v = (1 + ).g m dt m -g(.V - m) - h.v = m. Soit l’équation différentielle : aG P z b-Etude expérimentale (voir activité). La courbe v = f(t) a l’allure suivante. Elle possède deux régimes successifs : (transitoire et permanent) c-Détermination de la vitesse limite. Lorsque v atteint la vitesse limite, v = vlim = cste Remarque : dv h .V =0 ).g .vlim = (1 m dt m vlim (m .V ) g h m est le temps caractéristique de la chute. On peut le déterminer graphiquement à l’aide de la h construction de la tangente à l’origine, ou avec le temps correspondant à l’ordonnée de 0,63.vlim d-Résolution de l’équation différentielle par la méthode d’Euler (voir activité) Cette équation est de la forme : Si t est petit, on peut écrire dv .V h ).g et B = Bv A avec A = (1 dt m m v Bv A v = (A – Bv). t vi+1 – vi = (A – Bvi). t t On à donc : vi+1 = (A – Bvi). t + vi et ai = A – Bvi Si l’on connaît la vitesse v0 à l’instant t = 0 s, on peut alors calculer v1 et a1 puis v2 et a2 … Il est ainsi possible de calculer la vitesse vi à chaque instant. La courbe v = f(t) se rapproche de la courbe expérimentale si t est petit et t 10 . II-Chute libre. 1-Définition. Un solide est dit en chute libre s’il est soumis uniquement à son poids. - Le fait qu’il n’existe pas de force de frottement impose que cette chute soit réalisée dans le vide. - Si la force de frottement du fluide et la poussée d’Archimède sont négligeables devant le poids, on peut considérer le solide comme étant en chute libre. 2-Modélisation du mouvement. a-Equation différentielle du mouvement. Système étudié : le solide. Référentiel terrestre supposé Galiléen. Bilan des forces : le poids P du solide. O Application de la deuxième loi de Newton : F ext maG P m.aG mg m.aG aG g Le vecteur accélération du centre d’inertie d’un solide en chute libre est égale au champ de pesanteur g . La projection sur l’axe Oz donne : aG = g Ou encore : dv g dt aG P l’équation différentielle du mouvement z b-Résolution de l’équation différentielle. Conditions initiales : à l’instant t = 0 s , z(0) = z0 Expression de la vitesse : v est la primitive de A et v(0) = v0. dv dv d’où g v = g.t + c dt dt t = 0 , v(0) = v0 v0 = gx0 + c c = v0 v = g.t + v0 -Si la vitesse initiale est nulle (v0 = 0 ) alors l’expression devient : Expression de la position : z est la primitive de v = g.t dz dz d’où v dt dt dz 1 g.t v0 z .g.t 2 v0 t c ' dt 2 1 ' 2 ' A t = 0 z(0) = z0 z 0 .g 0 v0 0 c c z 0 2 On en déduit : 1 z .g.t 2 v0 t z 0 2 -Si le solide est lâché du point 0 (z0 = 0), si la vitesse initiale est nulle (v0 = 0) alors l’expression de la position du mobile devient : 1 z .g.t 2 2