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Les céréales pour petits-déjeuners enrichies en fer sont devenues, dans les
années 90, la principale source de fer dans les régimes alimentaires des jeunes
enfants au Royaume-Uni, remplaçant la viande qui en était la principale source dans
les années 50. Les denrées alimentaires enrichies en vitamines et minéraux ou
fortifiées avec de telles substances peuvent donc contribuer de manière significative
aux apports d'éléments nutritifs.
Que prévoit la proposition de règlement?
La proposition de règlement contient des règles communautaires harmonisées
concernant l'adjonction de vitamines et de minéraux. Elle établit une liste des
vitamines et minéraux pouvant être ajoutés aux denrées alimentaires et définit les
critères applicables à la fixation de teneurs minimales et maximales pour l'adjonction
de ces nutriments aux denrées alimentaires, sur la base d'avis scientifiques.
L'étiquetage de toutes les denrées alimentaires contenant des nutriments ajoutés
devra renseigner les consommateurs sur la valeur nutritionnelle de ces aliments.
La proposition de règlement ne s'applique pas aux aliments destinés à répondre à
des besoins nutritionnels particuliers. Parmi ceux-ci figurent par exemple les
aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge, les aliments visant à
favoriser la perte de poids et les aliments destinés à des fins médicales spéciales. Ils
sont visés par des réglementations communautaires distinctes2. Des dispositions
législatives communautaires3 portent également sur les compléments alimentaires,
tels que les pilules de vitamines, qui sont clairement vendus en tant que source
concentrée de nutriments.
Qu'en est-il de l'ajout d'autres substances aux denrées alimentaires?
Au cours des dernières années, on a observé une tendance à l'adjonction de
substances, telles que des extraits végétaux, des acides aminés et autres, aux
denrées alimentaires. Souvent, ces substances sont naturellement présentes dans
les aliments mais, parfois, elles leur sont ajoutées à des concentrations élevées.
Leur adjonction va généralement de pair avec l'allégation selon laquelle la substance
et le produit peuvent avoir un effet bénéfique pour la santé du consommateur.
On dispose actuellement de très peu de données scientifiques indiquant si
l'absorption de ces substances en grande quantité présente ou non un danger. La
proposition de règlement met en place une procédure faisant intervenir l'Autorité
européenne de sécurité des aliments (AESA) qui, pour la première fois, autorisera
l'examen de ces substances afin d'évaluer tout risque éventuel pour la santé
humaine. L'AESA est un organisme indépendant qui conseille la Commission
européenne sur les questions de sécurité alimentaire.
La proposition de règlement aura-t-elle une incidence sur la
fortification obligatoire dans certains États membres?
Non. S'il est fréquent que les fabricants ajoutent volontairement des nutriments aux
denrées alimentaires, l'adjonction à certains aliments de vitamines ou minéraux
déterminés (comme l'ajout d'iode au sel en vue de prévenir les maladies par carence
en iode) est obligatoire dans certains États membres. Le règlement communautaire
n'aura pas d'incidence sur l'adjonction obligatoire d'éléments nutritifs.
2Les aliments diététiques destinés à répondre à des besoins nutritionnels particuliers
sont visés par la directive 89/398/CEE du Conseil, qui a été modifiée par les directives
96/84/CE et 1999/41/CE.
3Les compléments alimentaires sont visés par la directive 2002/46/CE.