Activité d’introduction Partie A Dans cette partie, on s’intéresse à la modélisation du choix au hasard d’un réel dans l’intervalle [0; 1]. 1. Quelle différence majeure y a-t-il entre les expériences aléatoires étudiées jusqu’alors et celle que constitue le choix au hasard d’un nombre dans l’intervalle [0; 1] ? 2. Intuitivement, estimer la probabilité que le nombre choisi appartienne à : a) [0; 0,5] ; b) [0,5; 0,75] ; c) [2 × 10−9 ; 5 × 10−9 ]. 3. Dans la suite, on appelle nombre de type T tout réel appartenant à [0; 1] s’écrivant avec un 0 suivi d’au plus 8 décimales après la virgule. Combien existe-t-il de nombres de type T ? 4. On choisit, au hasard, un nombre parmi les nombres de type T . Quelle est la probabilité de choisir le nombre 0,1234567 ? 5. Quelle est la probabilité de choisir un nombre appartenant à : a) [0; 0,5] ? b) [0,5; 0,75] ? c) [2 × 10−9 ; 5 × 10−9 ] ? 6. Le modèle choisi dans les questions précédentes donne-t-il une modélisation de la situation conforme à notre intuition ? 7. Pour améliorer ce modèle, on décide d’augmenter le nombre de décimales utilisées. n désignant un entier supérieur ou égal à 8, on note n le nombre de décimales utilisées. a) Combien y a-t-il de tels nombres ? Quelle est la probabilité de choisir le nombre 0,1234567 ? b) Vers quelle valeur la probabilité de choisir le nombre 0,1234567 tend-elle lorsque n tend vers +∞ ? 8. On simule, à l’aide de la fonction random (ou alea) du tableur, à 10000 reprises, le choix au hasard d’un nombre appartenant à l’intervalle [0; 1]. On obtient l’histogramme ci-dessous (fig. 1, p. 2). a) La fréquence de l’événement « Le nombre choisi appartient à l’intervalle [0; 0,1]. » est égale à 0,1. Expliquer comment retrouver cette information sur le graphique. b) Compléter le tableau ci-dessous à l’aide de l’histogramme. Classes [0; 0,1[ [0,1; 0,2[ [0,2; 0,3[ [0,3; 0,4[ [0,4; 0,5[ [0,5; 0,6[ [0,6; 0,7[ [0,7; 0,8[ [0,8; 0,9[ [0,9; 1] Fréquences c) Calculer la fréquence de l’événement « Le nombre choisi appartient à l’intervalle [0; 0,5]. ». d) Intuitivement, si l’on recommence ces simulations et que l’on augmente le nombre de tirages ainsi que le nombre de classes, à quoi l’histogramme va-t-il ressembler ? 9. Dans cette question, a et b désignent deux réels appartenant à [0; 1] tels que a < b. On note X la variable aléatoire qui, à un tirage, associe le nombre réel obtenu. a) En considérant exacte la conjecture formulée à la question 8d, proposer une modélisation permettant de calculer P (a 6 X 6 b). b) Donner les valeurs respectives de P (X 6 a), P (X > a), P (X < a), P (X = a). Remarque : On dit que X suit la loi uniforme sur [0; 1]. Partie B Dans cette partie, deux personnes choisissent, au hasard et indépendamment l’une de l’autre, un réel appartenant à [0; 1]. 1. On nomme n1 et n2 les nombres choisis et on pose N = n1 + n2 . Dans quel intervalle varie N ? 2. Le choix de n1 et n2 se fait suivant des lois uniformes sur [0; 1] ; on souhaite savoir si leur somme N suit, elle aussi, une loi uniforme. On simule, à l’aide du tableur, à 10000 reprises, le choix au hasard de deux nombres appartenant à l’intervalle [0; 1] ainsi que le calcul de la somme des deux nombres choisis. On obtient l’ histogramme ci-dessous (fig. 2, p. 2). a) À quelle fréquence l’aire d’un carreau du quadrillage correspond-elle ? b) En déduire les fréquences de chacun des événements (N ∈ [0,9; 1]), (0,8 6 N 6 1,2) et (N > 1,5). c) Au vu de l’histogramme obtenu, peut-on conjecturer que N suit une loi uniforme sur [0; 2] ? 3. Soit L une variable aléatoire suivant la loi uniforme sur l’intervalle [0; 2]. Calculer les probabilités P (L ∈ [0,9; 1]), P (0,8 6 L 6 1,2) et P (L > 1,5). Ces résultats viennent-ils confirmer la conjecture émise à la question 2c ? 1.04 0.96 0.88 0.80 0.72 0.64 0.56 0.48 0.40 0.32 0.24 0.16 0.08 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 Figure 1 – Partie A 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,2 1,4 1 Figure 2 – Partie B 1,6 1,8 2