4Université de Nice – Sophia Antipolis
Indépendance: Deux évènements sont indépendants si
P(Aet B) = P(A)P(B)
Des évènements A1, . . . , ANsont indépendants si pour tout J= 1,...,N:
∀1≤i1< i2< . . . < iJ≤N P (Ai1et ... et AiJ) = P(Ai1)···P(AiJ)
Des variables aléatoires X1,...,XNsont indépendantes si pour tout choix d’interval-
les B1,...,BNdans Rles évènements X1∈B1,...,XN∈BNsont indépendants.
Références: n’importe quel livre de Théorie des Probabilités de niveau deuxième cycle expose ces notions
qui ont été universellement adoptées.
Attention à la terminologie: une variable aléatoire n’est donc pas une “variable” au sens où sont
habituellement employés x, y, z . . ., c’est une fonction, et d’ailleurs pas du tout aléatoire (au sens
de “incertaine”, “mal définie”, etc...). Cette axiomatisation des notions probabilistes intuitives
fut proposée par Kolmogorov dans un ouvrage célèbre paru en 1933. Elle faisait suite à des
travaux par de nombreux auteurs depuis la fin du XIXème siècle et s’appuie en particulier sur la
théorie de l’intégration de Lebesgue (1904).
[1] On lance un tétraèdre, les couleurs des faces étant bleu, rouge, vert, et blanc. Soient A
l’évènement “la face cachée est bleue ou blanche”, B“la face cachée est rouge ou blanche”, C
“la face cachée est verte ou blanche”. Montrer que les évènements A, B, C sont deux-à-deux
indépendants mais ne sont pas indépendants dans leur ensemble.
[2] Soient Xet Ydeux variables aléatoires indépendantes. Soient g:R→Ret h:R→Rdeux
fonctions boréliennes. Montrer que g(X)et h(Y)sont indépendantes.
Théorie de l’intégration de Lebesgue
On associe à toute fonction h(x)(mesurable) positive son intégrale notée RXh(x)dµ(x)ou Rh dµ
ou même µ(h). C’est un élément de [0,∞](la valeur +∞est possible) que l’on obtient de la
manière suivante: si hest une fonction étagée, combinaison linéaire finie P1≤j≤nαj·1Aj(x)de
fonctions indicatrices de parties mesurables alors µ(h) := P1≤j≤nαjµ(Aj).(La fonction indicatrice
1Ad’un sous-ensemble A⊂ X est définie par 1A(x) = 1 si x∈A,1A(x) = 0 sinon.) En général lorsque
h≥0,µ(h)vaut supk≤h, k ´etag´ee µ(k).
Lorsque hn’est plus nécessairement à valeurs positives elle est dite intégrable si R|h|dµ < ∞. On
pose alors par définition Rh dµ =Rh+dµ −Rh−dµ (avec h+:= max(h, 0) et h−=−min(h, 0)).
C’est un nombre réel (les valeurs ±∞ étant exclues puisque Rh+dµ < ∞et Rh−dµ < ∞).