est encore vraie si φ:Rn×R→Ret Zest un vecteur aléatoire à valeurs dans Rnindépendant
de la variable aléatoire X.
II) Soient X, Z1, Z2, . . . , Zn, . . . des variables aléatoires indépendantes à valeurs dans [0,1].
On suppose que la suite (Zn)n≥1est i.i.d. et de loi uniforme et pour tout entier n≥1, on
pose
Yn=1[Zn≤X].
1. Prouver que pour toute suite finie (u1, . . . , un)∈ {0,1}n, on a
P(Y1=u1, . . . , Yn=un|X) = Xs(1 −X)n−sp.s.
où s=u1+· · · un.
2. Démontrer que E(Yn|X) = P(Yn= 1|X)(n≥1).
3. On pose Sn=Y1+· · · +Yn. Pour tout n≥1trouver la valeur de E(Sn|X)et prouver
que E((Sn−nX)2|X) = nX(1 −X)p.s.
4. En déduire que limn→+∞
Sn
n=Xdans L2et en probabilité.
Exercice III
Soit (Nt)t≥0un processus de Poisson d’intensité λ > 0représentant les désintégrations ra-
dioactives enregistrées par un compteur Geiger, Ntétant le nombre de désintégrations qui se
produisent pendant le temps t. On suppose N0= 0. Pour t > 0, on note Ftla tribu engendrée
par les variables aléatoires (Ns)s≤t.
1) On pose Xt=Nt−λt. Pour tout t > 0et tout h > 0, calculer E(Nt+h−Nt|Ft)et en
déduire que
∀t > 0,∀h > 0,E(Xt+h|Ft) = Xt(p.s.)
(on dit que le processus (Xt)t≥0est une Ft-martingale à temps continu).
2) On suppose que le compteur Geiger a des ratés ; chaque atome qui se décompose n’est
enregistré par le compteur qu’avec la probabilité p(0< p < 1). Soit Ytle nombre de
désintégrations qui sont détectées par le compteur jusqu’au temps t. On peut modéliser ce
comportement de la façon suivante :
Soit (χn)n≥1une suite de variables de Bernoulli indépendantes de même paramètre pet
indépendantes du processus (Nt)t≥0. La variable χnvaut 1si le nième atome qui se désintégre
est détecté et 0sinon. On écrira donc
Yt=1[Nt>0]
Nt
X
k=1
χk
1. Déterminer pour tout t≥0fixé, la loi de probabilité de Yt.
2. Déterminer la loi de probabilité du nombre de désintégrations non détectées Nt−Yt
pendant le temps t.
3. Démontrer que (Yt)t≥0est un processus de Poisson dont on précisera l’intensité.
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