Quand on regarde l’anonymat dans les médias, l’anonyme peut se faire un nom. La real Tv représente une
soupape de sécurité sociale, en disant que la célébrité n’est pas réservée aux « Happy Few ». Mais le destin
d’anonyme sorti de l’anonymat est justement d’y retourner.
Le média qui a le plus transformé la réalité est la télévision. Ce médium est le plus en danger. La jeunesse est en
train de vider la télévision avec, par exemple, le podcasting ou la téléchargement. On singularise et autonomise
les pratiques, on se crée notre propre média en téléchargeant des émissions pour les écouter après. > c’est un
recomposition du medium radio.
► Les médiums se « démassifient ».
L’école de Frankfort.
Il existe une forte contradiction entre le discours général et les pratiques.
Le discours général dit que les masses sont passives et otages des médias (en réalité nous ne sommes jamais
passifs devant un média, on fait simplement « comme si »). En pratique ce discours est de moins en moins vrai,
mais nous continuons à subir l’influence d’un groupe de théoriciens des années 1960 : l’école de Frankfort.
Cette école avait un profond dédain, mépris et rejet pour les médias, son idée centrale étant « les médias
(radio-ciné-Tv) ont pour fonction essentielle d’abrutir les masses ». Cette lecture est faite de la juxtaposition
des pensées Marxistes et Freudiennes de l’époque.
Théodore ADORNO, Max WEBER, MARCUSE, HORKHEFINER & Walter BENJAMIN faisaient partie de
cette école. C’est elle qui inventa l’expression « industrie culturelle » pour désigner les médias, qui sera
remplacée par « MassMédia » avant de revenir à « industrie culturelle » dans les années 1990. Cette expression
pose la question : « quel est le statut de la culture quand la technologie rend la culture industrialisable ? »
► Pour eux, industrie de la culture rime avec mort de la culture. On échappera à ce schéma car la Culture devient
progressivement les cultures.
La critique de l’école de Francfort
La critique principale de l’école de Francfort est que les 3 médias (radio, Tv, Ciné) ont une action de
reproduction, source de standardisation et de conformisme. Pour eux, à la différence des époques qui les
précèdent, chaque œuvre observée n’est qu’une reproduction : les médias interviennent comme écran entre l’art
et le spectateur, alors que l’art vit par sa présence.
Pour eux, il y a donc sacralisation de l’œuvre d’art : « l’œuvre d’art est l’unique apparition d’un lointain :
l’AURA ». Walter BENJAMIN. Cette aura est en fait la présence sensible de l’œuvre, qui agit sur le spectateur,
et les médias en destituent l’œuvre et la désacralise.
Selon les partisans de l’école de Francfort, ces industries culturelles abrutissent les gens avec un même message
pour tous.
Ex : la culture des séries Tv. La culture française de la série est très en retard : le monde qui y est représenté est
celui des années 1950. A côté de ça, les Etats-Unis font des séries qui reflètent la réalité, d’où leur succès.
Pierre BOURDIEU, dans « sur la télévision » dit : La TV a ceci de particulier qu’elle transforme tout ce qu’elle
touche en produit télévisuel dérivé. Quand on traite de politique, c'est de la politique « pour télévision » avec des
phrases courtes.
La critique condamne cette tendance de transformation en spectacle, de faire l’évènement, de faire IMAGE :
c’est fabriquer des sensations et des affects. Or il n’y a pas de culture sans représentation.
La mondialisation des émotions
Dominique VOLTO dit que la Tv est un média qui permet de faire société. Quand De Berre critique la société du
spectacle, il oublie que les images sont une horloge sociale, car elles permettent à des individus éloignés de faire
la même chose au même moment (Cf. la grande messe du 20h).
→ C’est pourquoi aujourd’hui la Tv et le cinéma sont des outils de la mondialisation des émotions. Le rôle des
médias est de nous faire ressentir des émotions au même moment.
Ex : la mort de Diana est le moment est le moment où on s’aperçoit que le deuil devient planétaire. Non
seulement les médias sont une horloge sociale, mais aussi émotionnelle qui s’affranchit des barrières classiques.