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populaires à l’égard du manque d’emplois et de la mauvaise gouvernance. Le Printemps
Arabe impose la nécessité de dynamiser et intensifier immédiatement les efforts d’intégration
régionale. A cet égard, le soutien de la communauté internationale est primordial, tel que ce
fut énoncé dans l’Initiative de Deauville
.
I. Un bref rappel de la situation économique du Maghreb
L’intégration économique maghrébine constitue plus que jamais un thème d’actualité, dès lors
que le Grand Maghreb, longtemps confiné au stade de simple projet politique en gestation, est
devenue enfin, une réalité juridique, et institutionnelle, avec la naissance le 17 février 1989 de
l’Union du Maghreb Arabe (UMA). C’est un évènement historique que celui de l’émergence
pour la première fois d’un cadre institutionnel unitaire pour l’édification maghrébine. La sous-
région comprend cinq pays : l’Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie.
L’Algérie et le Maroc sont démographiquement les plus grands pays de la région. Le Maghreb
représente environ un quart de la population du monde Arabe (91 millions d’habitants en
2013) et un son produit intérieur brut est évalué à 378 milliards USD.
Les pays du Maghreb varient énormément en termes de ressources. L’Algérie et la Libye sont
riches en ressources naturelles ; les trois autres pays ne le sont pas autant. Les principales
ressources naturelles de la sous-région sont le pétrole et le gaz, les minéraux métalliques et
non métalliques et les produits de la pêche.
I.1. Des avantages de l’intégration économique
Il a été démontré dans la littérature économique et les études empiriques qu’en termes
globaux, les avantages de l’intégration dans l’économie mondiale
sont supérieurs à leurs
coûts. La coopération régionale et l’intégration dans l’économie mondiale peuvent être
En mai 2011, à Deauville, en France, le G8 a lancé un partenariat stratégique avec les pays du monde arabe en
pleine mutation politique et économique. Ce partenariat appelle les pays partenaires (Egypte, Jordanie, Libye,
Maroc et Tunisie) à formuler des programmes des réformes économiques et de gouvernance qui permettraient
d'améliorer la compétitivité nationale et promouvoir le commerce et l'IDE. En retour, les partenaires de
Deauville (qui comprennent, en plus des Pays du G8, le Koweït, le Qatar, l'Arabie saoudite, la Turquie, les
Émirats arabes unis, et les neuf institutions financières internationales et régionales) se sont engagés à soutenir
les pays partenaires à atteindre leurs objectifs de transformation économique et politique à travers trois piliers
stratégiques: la gouvernance, les finances et le commerce.
On a regardé avec intérêt la thèse de doctorat de Mohamed Ben Abdallah, « L’intégration économique du
Maghreb entre le possible et la réalité (Analyse de la situation économique et sociale du Maghreb entre
1992 et 1998) ». Doctor of Business Administration, Business School Lausanne, Switzerland, 2001.
Pour une analyse plus à jour on peut regarder le mémoire de Magister de F. Tamani, « Intégration économique
régionale au Maghreb : enjeux, contraintes et perspectives », Université de Tizi-Ouzou, 2012. A lire
également, Mohamed Mokeddem, « Intégration économique régionale au Maghreb : enjeux &
perspectives ».
« Europe and the Mediterranean Economy » (L’Europe et l’économie méditerranéenne), édité par Joan
Costa-Font, Routledge, 2013, Part1 and Part 2.