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EXPEDITEUR : Professeur SLAIMI Ahmed, Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion d’Annaba / ALGERIE, Directeur du Laboratoire
de Recherche en Management des Organisations « LARMO », Président du
Comité Scientifique du Département de Gestion, Directeur de la Revue
scientifique « Perspectives ».
Tél./ Fax : 213-38-83-60-95 / 213-38-83-28-07 / 213-38-83-37-32/
213-38-87-17-12 / 213-38-87-11-09 / 213-38-87-11-09
Tél. (domicile) : 213-38-51-22-05 (M. SLAIMI).
E-mail : slaim[email protected]
DESTINATAIRE : M. Le Président du comité scientifique du colloque international
« Intégration régionales et stratégies de développement», organisé par le Réseau RINOS et le
Centre Etudes Internationales et Mondialisation / Université du Québec-Montréal.
ABSTRACT
THEME DE COMMUNICATION
MUTATION STRUCTURELLE ET HOMOLOGIE ORGANISATIONNELLE,
CONDITIONS DE SUCCES
D’UN PARTENARIAT EURO-MAGHREBIN EQUILIBRE
Dans le cadre de la première partie, l’objet de cette intervention est placé sous une double
optique : comment permettre à une voie associative dans un cadre régional de dépasser les
écueils des relations banalisées de rapport de forces, entre l’Union Européenne et les pays du
Maghreb, et de contribuer à un renforcement des solidarités pour générer un espace aussi
homogène que possible.
L’adhésion à la zone de libre échange Euro-Méditerranéenne ne peut -être considérée comme
une fin en soi. La vision est celle d’un développement durable dont la coopération entre des
nations de niveau de développement différent est le lien déterminant.
Or, plus rapide est la rédemption économique, plus importante est l’intégration
maghrébine, et plus forte sera la zone Euro-Méditerranéenne. Celle-ci ne saurait se
fonder sur une coopération entre des nations de plus en plus nanties et des pays qui
s’éloignent du progrès.
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Dans l’Europe des quinze, le revenu moyen par tête d’habitant est de 22.757 $ US en
2000, pour une population de 375 millions d’habitants, contre 2300 $ US per capita pour les
dix Pays Tiers Méditerranéens (P.T.M).
La seconde partie, au delà de l’aspect structurel et macro-économique, visera à cerner les
conditions sectorielles et micro-économiques d’intégration des pays du Maghreb à l’Union
Européenne en vue de l’érection d’une zone de libre échange Euro-Méditerranéenne.
Comme on le constate, l’économie de marché mondialisée à laquelle s’initient les pays du
Maghreb dans le cadre régional Euro-Méditerranéen, a connu, tout au long du siècle
dernier, des transformations, voire des mutations profondes, qu’on ne peut ignorer (étapes
obligatoires à assimiler en rythme accéléré), car forcés de s’y adapter (norme ISO 9000,
ISO 14000, création de site web, recours au commerce électronique, etc.), sous peine
d’être sanctionnés par un marché impitoyable, devenu le champ d’une véritable guerre
économique à l’échelle régionale (Accords d’Association à l’Union Européenne en Avril
1995 pour la Tunisie, en Novembre 1995 pour le Maroc et le 22/04/2002 pour l’Algérie,
prélude de l’établissement d’une zone de libre échange Euro-diterranéenne en 2010)
et à l’échelle mondiale (intégration totale du Maghreb dans un futur proche à l’O.M.C).
Si l'on s'intéresse à la qualité de la coopération commerciale et financière entre l’Union
Européenne et les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), on s'apercevra que les faits
économiques (d'un point de vue statistique) relatent un déséquilibre, voire même un recul,
au regard des objectifs et ambitions affichés par les différents accords bilatéraux.
Ainsi, si les trois pays Nord-Africains réalisent, en 2000, ensemble 69,1% de leurs
exportations et 59,6% de leurs importations avec l’Union Européenne, néanmoins
le niveau de protection douanière reste élevé soit 35%, 43% et 40%, respectivement au
Maroc, Tunisie et Algérie. De même, si 60% à 70% des investissements directs étrangers
(IDE) au Maghreb sont d’origine européenne, leur volume, de 1995 à 2000, demeure
insuffisant, soit 12,3 Milliards de $ pour le Maroc, 2,7 Milliards de $ pour la Tunisie et
seulement 637 Millions de $ pour l’Algérie (hors secteur hydrocarbures). L’infléchissement
des ces IDE au Maghreb s’est confirmé entre 2002-2004 en affichant un volume inférieur à
6 Milliards de $.
On s'efforcera, par conséquent, de présenter que la logique réelle qui sous-tend les
relations Euro-Maghrébines traduit une coopération biaisée qui prête beaucoup plus à une
politique d'assistance économique qu'à une volonté d'impulser une dynamique de
co-développement.
Autrement dit, il est à constater la persistance du Maghreb comme débouché industriel du
marché européen et inversement les pays d’Afrique du Nord tendraient à fournir l’Union
Européenne les matières premières (minerais, pétrole, gaz), produits agricoles et
produits manufacturés à faible valeur ajoutée.
Pourtant l’Européanocentrisme économique affiché ne peut que desservir les objectifs à
moyen et long terme de l’U.E, pour la création d’une zone de libre échange Euro-
Méditerranéenne, face à la mise en place concurrente des zones régionales américaine (Alena)
et asiatique (Asean).
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La proximité géographique, des richesses naturelles (pétrole, gaz, minerais, etc.), des
infrastructures certes à améliorer mais honorables, des ressources humaines abondantes
et compétentes dans certains domaines, un taux de change attractif, un brassage
civilisationnel et culturel réel constituent à tout le moins les éléments majeurs qui militent
pour une coopération Euro-Maghrébine mutuellement avantageuse.
Cependant, les relations U.E./Maghreb doivent dépasser le stade primaire de « l’échange
inégal » Nord-Sud pour concourir à établir un système de co-développement des Pays
Sud-Méditerranéens, notamment par transfert de technologie d’ordre technique et
social, tremplin éventuel d’une compétitivité renforcée de l’économie européenne à l’échelle
mondiale.
C’est cette dernière approche que nous tenterons de promouvoir dans la deuxième partie de la
présente contribution, particulièrement en évoquant les conditions d’une osmose
organisationnelle pour parvenir à instaurer un partenariat Euro-Maghrébin efficient.
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