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Résumé
Les cellules myéloïdes incluant les monocytes, les macrophages et les cellules
dendritiques (DCs, dendritic cells) contribuent à la pathogénèse de l’infection à VIH-1 en
participant à la dissémination du virus, mais également en représentant des réservoirs viraux
potentiels. Leurs fonctions sont exploitées par le VIH-1 afin d’assurer sa propagation à travers
l’organisme. Notamment, une infection à VIH-1 est associée à une altération de la présentation
antigénique et la perte de lymphocytes T CD4+ spécifiques à des antigènes. L’autophagie est
un processus catabolique universel impliqué dans la régulation de la présentation antigénique
subséquente à la neutralisation/destruction du pathogène. Des études récentes suggèrent que le
VIH-1 altère le mécanisme d’autophagie afin d’assurer sa survie.
Le premier volet de ce projet de maîtrise a visé la caractérisation des effets du VIH-1
sur l’autophagie dans les DCs dérivées de monocytes circulants (MDDC, monocyte-derived
dendritic cells) et l’identification des stratégies thérapeutiques pour contrecarrer ces effets. Les
objectifs spécifiques ont été de : (i) caractériser l’expression de marqueurs de maturation sur
des MDDC exposées au VIH-1 in vitro, (ii) quantifier l’expression des protéines liées à la
régulation positive (i.e., ATG5, LC3, p62) et négative (i.e., mTOR) de l’autophagie dans les
MDDC exposées au VIH, (iii) déterminer le rôle de l’autophagie dans la trans infection du
VIH aux lymphocytes T CD4+ et (iv) explorer l’impact de l’autophagie sur la présentation
antigénique par les MDDC infectées à VIH-1 in vitro.
Nos résultats démontrent qu’une exposition des MDDC au VIH-1 in vitro altère
dramatiquement leur maturation et leur habileté à induire la prolifération des cellules T
autologues en réponse à Staphylococcus aureus et Cytomegalovirus (CMV) mais pas la
réponse induite par Staphylococcal enterotoxin B (SEB). Nous démontrons que l’exposition
des MDDC au VIH s’associe à une augmentation de l’expression de la protéine mTOR totale
et de sa forme phosphorylée (phospho-mTOR) et de la protéine p62. Le traitement des MDDC
à la rapamycine diminue l’expression de mTOR et réduit la capacité de trans infection du
VIH-1 par les MDDC, sans toutefois restaurer leur potentiel immunogène. En effet, nous