ie
de
Signes
journal santé édité par
l’institut pasteur de lille
33
Février
2014
V
Notre dossier :
Infections, les recherches
méconnues de l’Institut
Pasteur de Lille
Ça bouge dans l’assiette
Mange-t-on trop de protéines ?
Kid campus
Voyage au cœur de la grippe
Fondation reconnue d’utilité publique
Signes de vie
n° 32 - Novembre 2013
2
SOMMAIRE
Edité par l’Institut Pasteur de Lille - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :Eric Diers
RESPONSABLE DE LA POLITIQUE RÉDACTIONNELLE :Marie-José Hermant
RÉDACTRICE :Emmanuelle Deleplace
CONCEPTION GRAPHIQUE :Carole Leclercq
CRÉDIT PHOTOS :©James Thew-Fotolia.com p1, ©Julien Tromeur-Fotolia.com p.2, ©Photothèque Institut Pasteur de Lille p3, 4, 10, 11, 12, 14, 15, 16, 17, 19,
©Inserm p.3, ©Sam Bellet p.3, ©Natalia Klenova-Fotolia.com p6, ©z10e-Fotolia.com p6, ©Dmytro Sukharevskyy-Fotolia.com p7,
©fotoliaxrender-Fotolia.com p8, ©Sam Bellet p.10, ©Cosmin Manci-Fotolia.com, ©CHRU p.13, ©Sam Bellet p.16, ©ag visuell- Fotolia.com p.18, ©Adfinitas p.20
COMMISSION PARITAIRE :en cours - ISSN :1288-2690 - PÉRIODICITÉ :trimestriel sur abonnement
IMPRESSION :db PRINT - 53, rue de la Lys - 59431 Halluin cedex
L’actu au microscope
3Un vaccin nasal contre la coqueluche
En bref
4Gouvernance :
un éminent scientique
à la tête de l’Institut Pasteur de Lille
4Publications :
• une conférence par mois
dans votre boite mail
• un guide pour bien vieillir
4Grippe : un vaccin encore utile
5Conférences :
• une semaine pour comprendre
son cerveau
• un trimestre de 5 à 7
5Prévention :
un mois pour prendre soin de son côlon
5Boissons light :
une fausse bonne idée
Ça bouge dans
l’assiette
6Mange-t-on trop de protéines ?
Dossier
8Infection et immuni :
les recherches méconnues
de l’Institut Pasteur de Lille
• Que la peste soit avec nous
• A l’attaque du coronavirus
Haemophilus inuenzae sous inuence
• Fish-parasites, des recommandations
dans nos assiettes
Itinéraire d’un chercheur
16 Philippe Amouyel :
toujours en mouvement
Kid campus
La science expliquée aux
enfants
18 Voyage au cœur de la grippe
Signes de vie
n° 33 - Février 2014
3
L’actu au microscope
Mis au point à l’Institut
Pasteur de Lille, un vaccin
nasal contre la coqueluche a
été testé avec succès sur
l’homme. Ce vaccin présente
l’avantage de pouvoir être
administré plus tôt que les
vaccins injectables et dêtre
moins cher à produire.
La coqueluche, maladie oubliée
ou presque. Et pourtant cette
pathologie touche plusieurs
dizaines de millions d’enfants et tue
environ 300 000 personnes par an
dans le monde. Et sa recrudescence
devient même inquiétante depuis
2010 dans certains pays dévelop-
pés comme les Etats-Unis, l’Austra-
lie, l’Angleterre, les Pays Bas ou la
France.
Le candidat vaccin développé par
l’équipe du Dr Camille Loch (Centre
d’Infection et d’Immunité de Lille -
Inserm -CNRS - Institut Pasteur de
Lille - Université de Lille Nord de
France) est une souche de Borde-
tella pertussis, l’agent de la coque-
luche, génétiquement atténuée qui
est formulé dans une goutte nasale
totalement indolore.
« Ce type de vaccin présente le double
avantage d’être moins cher à pro-
duire que les vaccins injectables (dits
de deuxième génération), inabor-
dables pour les pays en voie de déve-
loppement, et de pouvoir être admi-
nistrés dès le plus jeune âge. Car
même dans les pays occidentaux
la couverture vaccinale est excellente,
les nourrissons ne peuvent êtres ac-
tuellement immunisés avant l’âge de
2 à 6 mois » explique le Dr Locht.
An de mettre au point la formule
du spray et de tester ce candidat
vaccin, Camille Locht a piloté un
consortium de recherche européen
appelé CHILD-INNOVAC. Le vaccin
a été mis au point à Lille, produit
par une entreprise de biotechnolo-
gie en Belgique et les essais
cliniques ont été réalisés en Suède.
Au total, 10 partenaires européens
ont travaillé sur ce programme qui
a également testé la possibilité de
combiner en un seul et unique vac-
cin nasal la protection contre plu-
sieurs pathogènes. Les chercheurs
ont apporla preuve du concept
de l’ecacité d’un vaccin combi-
nant une protection contre la co-
queluche et le virus respiratoire
syncytial (responsable des bron-
chiolites).
Le vaccin ne présente aucun eet
secondaire, même à forte dose. De
plus, chez tous les sujets chez qui
le vaccin avait pris, des réponses
immunitaires ont été déclenchées.
La prochaine étape consistera à
administrer des volumes plus éle-
vés pour tenter d’augmenter le taux
de prise du vaccin au niveau de la
muqueuse nasale et d’améliorer la
stabilité du vaccin dans le temps,
dans l’objectif d’un prochain déve-
loppement industriel. n
Les résultats de cette étude
ont été publiés le 8 janvier
dans la revue PLOS ONE.
Un vaccin nasal
contre la
coqueluche Dr Camille Locht
Signes de vie
n° 33 - Février 2014
4
En bref
Patrick Berche prendra, le 1er juillet 2014,
la direction de l’Institut Pasteur de Lille. Si le
Pr Berche n’est pas encore très connu en « terre
lilloise », ce médecin originaire de Béthune, fait
partie des acteurs incontournables du monde
des virus, bactéries, et autres parasites.
Médecin et biologiste, Il a commencé sa carrière
dans les années 70 à l’hôpital Necker enfants
malades, quil na jamais quitté. Très vite, il sest
orienté vers la recherche et plus particulièrement
dans la génétique des bactéries. Il a accompli de
nombreuses missions internationales et humanitaires et a notamment mis
sur pied et pilo bénévolement, de 1992 à 2000, un projet humanitaire de
lutte contre les diarrhées infantiles et le choléra en Amérique du Sud.
Expert en microbiologie, il a participé et participe encore à de nombreuses
commissions scientiques (Inserm, Institut national de veille sanitaire,
Conseil scientique de défense…). Il est également, depuis 2006, membre
correspondant de lAcadémie nationale de médecine.
Depuis 2004, il est le doyen de la facul de médecine Paris-Descartes.
Fonction quil abandonnera au 1er juillet 2014 pour se consacrer entièrement
à l’Institut Pasteur de Lille. Il reprendra la direction générale sucdant ainsi
au Professeur Philippe Amouyel, qui dirigea l’Institut de 2002 à 2012. Dans
l’attente de son arrie à temps plein, Patrick Berche assure depuis le
1er janvier 2014 la direction scientique de l’institut lillois. n
Unéminent scientifique à la
tête de l’institut Pasteur de Lille
Gouvernance
Une conférence
par mois dans votre
boite mail
Publications
Grace à un partenariat avec le site
internet Passeport santé, vous
pouvez désormais retrouver le
contenu des conférences 5 à 7 direc-
tement dans votre boite mail en vous
abonnant à la lettre d’information
scientique de l’Institut Pasteur de Lille.
Pour 19 € par an, 12 conférences vous
seront livrées directement dans votre
boite mail tous les 1er du mois. Une
nouvelle façon de découvrir ou de pro-
longer nos conférences grand public. n
Abonnement uniquement en ligne sur le site
passeportsante.net, rubrique livres médicaux
Unguide pour
bien vieillir
« Vieillir… et alors ? », cest le titre du
guide édité par l’Institut national de
prévention et d’éducation pour la
santé, destiaux futurs et jeunes retrai-
tés. Riche en informations pratiques, en
conseils, en messages de prévention, en
« paroles » de professionnels de santé
mais aussi en témoignages de jeunes
retraités, il s’appuie sur une vision globale
et positive de la san. Ce document
conçu en partenariat avec les régimes
de retraite propose aux jeunes seniors
d’adopter des comportements protec-
teurs, pour une avancée sereine en âge.
Plein de conseils pratiques pour bien
nourrir le corps et l’esprit, prendre soin de
soi et s’épanouir. n
Guide gratuit à disposition dans les lieux d’accueil
des séniors ou sur internet www.inpes.sante.fr
Un vaccin encore utile
Grippe
Le ministère de la Santé et l’Assurance maladie ont ci de prolonger
jusque n février la campagne de vaccination contre la grippe. L’hiver
ayant pris du retard, la grippe a suivi mais les données de surveillance épidé-
miologique recueillies entre octobre 2013 et janvier 2014 montrent que
l’activité grippale s’accentue de manre progressive en France métropolitaine.
Alors que lépidémie ne fait quebuter n janvier, ps de 100 cas graves de
grippe ont été admis en service de réanimation depuis lebut de la saison :
il s’agit de sujets présentant pour la plupart des facteurs de risque et n’ayant
pas été vaccis. En conséquence les bons de prise en charge pour les publics
prioritaires pourront être utilisés jusqu’au 28vrier. n
Pour en savoir plus sur la grippe, retrouvez en page 18 notre rubrique Kid campus
Signes de vie
n° 33 - Février 2014
5
En 2014, mars sera encore bleu, l’occasion de rappeler l’importance du
dépistage du cancer colorectal. Ce cancer, rare avant 50 ans, se développe
lentement, sur les parois du côlon et du rectum, le plus souvent à partir de
petites lésions dénommées polypes. Il reste totalement indolore pendant de
nombreuses années. D’où l’importance d’un dépistage précoce. 4 hommes sur
100 et 3 femmes sur 100 développent un cancer colorectal au cours de leur vie.
Il s’agit du 3ecancer le plus fréquent et de la 2e cause de décès par cancer en
France. Le dépistage peut permettre de diminuer la mortalité par cancer
colorectal de 15 à 20 %, mais aussi de préserver au mieux la qualité de vie
des patients. L’Institut Pasteur de Lille est un des acteurs du dépistage puisquil
est chargé de la lecture des tests pour 9 départements, du Nord-Pas-de-Calais
à la région parisienne. Le test devrait évoluer en n d’année mais en attendant,
dans la course contre le cancer, le dépistage ne s’arrête pas. n
Si vous avez entre 50 et 74 ans, et que vous n’avez pas reçu d’invitation à retirer le test, parlez-en à votre
médecin traitant ou contactez votre association départementale : pour le Nord, l’ADCN tél. 03 20 06 38 12
et pour le Pas-de-Calais, Opaline 62, tél. 03 21 19 04 10
Conférences
Une semaine
pour comprendre
son cerveau
Du 13 au 16 mars, à l’occasion de la
semaine du cerveau, les chercheurs
vous invitent à partager leur enthou-
siasme pour "comprendre ce qui nous
sert à comprendre" autour du thème
cerveau, nutrition et sport. L’Inserm
et l’Institut Pasteur de Lille s’asso-
cient autour de deux manifestations
à l’Institut Pasteur de Lille :
Jeudi 13 mars de 18h à 20 h30 :
Maigrir c'est dans la tête ? Projection
du lm «Mince alorsuivi d’un débat
avec des chercheurs et des nutrition-
nistes.
Vendredi 14 mars de 18h à 20h30 :
Le sport et la nutrition peuvent-ils
devenir des addictions ?
Conférence-débat avec des cher-
cheurs, un médecin nutritionniste et
un animateur médico-sportif.
Entrée gratuite, inscription préalable obligatoire.
Renseignements et inscriptions sur le site internet :
pasteur-lille.fr ou par téléphone 03 20 87 72 42
Untrimestre de 5 à 7
Un mardi par mois à 17h00 l’Institut
Pasteur de Lille organise une confé-
rence santé à destination du grand
public :
11 mars 2014 : "L'imagerie biomé-
dicale dans tous ses états" par le
Dr Frank Lafont et le Pr Damien Huglo
15 avril 2014 : "La recherche sur le
paludisme et ses enjeux" par le
Dr Sylviane Pied
13 mai 2014 : " Le lait dans lalimen-
tation " par le Dr Jean-Michel Lecerf
Ces conférences sont gratuites mais l’inscription
préalable est obligatoire sur le site internet
www.pasteur-lille.fr/5a7 ou par téléphone au
03 20 87 77 91
Unmois pour prendre soin
de son côlon
Prévention
Une fausse bonne idée
Boissons light
Une étude américaine vient de
révéler que les consommateurs
de boissons à l'aspartame mange-
raient davantage que la moyenne.
Les chercheurs ont étudié des don-
nées nationales recueillies de 1999 à
2010 sur les apports caloriques quoti-
diens de près de 24.000 Américains,
représentatifs de l'ensemble de la
société américaine.
Premier constat : la consommation de
boissons allégées passe du simple au
double entre les personnes minces
(11 %) et les individus obèses (22 %).
Deuxième constat : le fait de boire,
ou non, allégé n'a pas de répercussion sur les apports caloriques totaux
(boissons et aliments solides) des personnes en surpoids. La consommation de
boissons light inciterait les consommateurs à s'autoriser un surplus de nourri-
ture. Les chercheurs proposent une explication neurologique : à la sensation de
bien-être du goût sucré ne s’ajoute pas, avec l’aspartame, celle liée à l'élévation
du taux de glucose dans le sang, ce qui pourrait expliquer l'envie de consommer
du vrai sucre pour retrouver ce plaisir. n
1 / 20 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !