•
une vraie pérennité à l’entreprise.
Une démarche qui repose aussi sur
un contrôle des coûts le plus rigoureux
possible. «Produire 150 films chaque
année nous permet de regrouper les
tournages et de réaliser ainsi des éco-
nomies d’échelle importantes, tout
en maintenant un niveau de qualité
élevé. Et la puissance de notre cen-
trale d’achats espace, Media Operator
[300 M€ de CA, 60.000 spots diffusés
par an], permet de saisir les meilleures
opportunités, en abaissant le coût du
contact de 50% par rapport au mar-
ché». Pour Georges-Henri Bousquet,
l’approche de Business correspond aux
attentes des marques cherchant de plus
en plus d’efficacité dans un contexte
économique difficile : «Réduire ou
reporter les investissements publici-
taires est assez tentant. Le compte
de résultat s’améliore instantanément.
Pourtant, l’entreprise ne doit pas igno-
rer que la construction de marque se
fait dans le temps par la répétition du
contact. Notre mécanique publicitaire
va chercher de l’impact très rapide-
ment et s’intègre dans les stratégies
“ROIstes” qui prévalent aujourd’hui».
Alors que le monde des médias connaît
des mutations profondes, la segmenta-
tion des audiences permet de construire
des approches beaucoup plus pointues
et précises.
Révolution Internet
Pour Éric Bousquet, «produire
pour la télévision, c’est disposer d’une
matière qui peut être déclinée sur tous
les médias, en presse écrite ou en
radio». Et Internet
ne fait pas exception.
«La croissance du
média Web est portée
par la vidéo, notam-
ment avec les plates-
formes d’échanges
de vidéos comme
YouTube et la télévi-
sion de rattrapage. La consommation
de programmes et de vidéos se frag-
mente alors que la durée d’écoute de
la télévision classique n’a jamais été
aussi haute. Diffuser les campagnes
sur la Toile est une évidence pour
augmenter la répétition. Aujourd’hui,
nous intégrons systématiquement le
mix TV/Internet dans toutes nos recom-
mandations», insiste Georges-Henri
Bousquet. Cet ex-ingénieur en infor-
matique le constate : «Sur Internet, en
termes de création, les utilisateurs plé-
biscitent les formats courts, voire très
courts, comme en témoigne le succès de
l’application Vine. Un certain nombre
de marques développent aujourd’hui
des formats vidéo extrêmement courts
et en boucle. Ils s’inspirent de nos
fondamentaux
sur les médias
digitaux». Ce que
le fondateur de
Business résume
ainsi : «Quel que
soit le média, les
grandes lois de
la publicité sont
universelles et les basiques ne changent
pas. Internet est un enrichissement du
métier “traditionnel” de publicitaire,
un élément de plus pour améliorer la
construction d’une prise de parole.
Mais le cœur du réacteur de la commu-
nication reste la télévision. C’est réso-
lument le média le plus efficace pour
améliorer l’activité et développer les
ventes». Une efficacité que Business
entend bien mettre au service du plus
grand nombre de PME.
Pascal Rosier
«le spectateur est
globalement publiphobe
mais il ne faut pas abuser
de son temps».
Georges-Henri Bousquet
our une agence spécialisée dans
l’audiovisuel, l’explosion des
plates-formes vidéos est une
révolution, comme le souligne Georges-
Henri Bousquet : «Pour les consommateurs,
YouTube est devenu un moyen extrêmement
simple d’aller chercher des contenus
audiovisuels. Les usages sont massifs mais
très différents de la télévision, les gens
picorent des contenus courts qu’ils partagent
sur les réseaux sociaux». Pour autant, il est
encore trop tôt pour en mesurer l’impact
sur la pub : «Les investissements restent
modestes. C’est normal, les audiences des
programmes sur YouTube demeurent faibles
comparées à la télévision».
P
YouTube, le média
en boîte
ntrepreneur
dans l’âme, Éric
Bousquet vient de
donner une «petite sœur»
à Business, en s’associant
avec Herbert Michaelis,
ancien patron de la
publicité du magazine Notre
Temps (Bayard Presse)
pour lancer To Be Senior,
une agence de publicité
dédiée au marché des plus
de 55 ans. «Herbert est,
au sens propre, “un fils
de pub” puisque son père
était le Bébé Cadum de
la célèbre publicité. Plus
sérieusement, c’est avant
tout l’un des meilleurs
connaisseurs de ce marché
en fort devenir, puisque
les seniors représentent
37% de la population
française et 50% de la
consommation. Et nous
avons tous les deux l’âge
pour faire partie de cette
cible». En s’appuyant sur
le savoir-faire du groupe
Business, To Be Senior
ambitionne de répondre aux
différentes problématiques
pour l’ensemble des
annonceurs du marché avec
une approche marketing et
média appropriée à chaque
segment de cette cible
hétéroclite.
E
To Be Senior, le nouveau challenge
d’Éric Bousquet
>> Herbert Michaelis et Éric Bousquet viennent de
fonder To Be Senior.
47
Entreprendre