Radiologie ‒ La communication de résultats d`examens d`imagerie

Radiologie ‒ La communication de résultats
d’examens d’imagerie
Une communicaon ecace constue un élément essenel de l’exercice de la radiologie. Veiller à ce que les résultats
d’examens d’imagerie soient communiqués rapidement permet d’opmiser les soins aux paents.
LES STATISTIQUES ET LEUR IMPORTANCE POUR LES MEMBRES DE L’ACPM*
Une analyse des dossiers de l’ACPM portant sur les problèmes de communicaon en radiologie ayant entraîné un rapport ou un suivi
inadéquats des résultats d’un examen a permis de déterminer que l’aaire a principalement mis en cause un radiologiste et un autre
médecin (dans 49 % des dossiers), ou un radiologiste et un autre membre de l’équipe soignante (dans 15 % des cas).
des dossiers de l’ACPM
associés à un problème
de communicaon en
radiologie ont eu un
résultat médico-légal
défavorable pour le
médecin.
des dossiers ont été
associés à des défaillances
du système qui ont
contribué au mauvais
classement des images ou
des rapports d’imagerie,
ou au fait que les médecins
traitants n’ont pas reçu
de rapport.
des paents ont eu
des résultats cliniques
catastrophiques,
voire fatals.
CONSIDÉREZ CE QUI SUIT...
Un urgentologue évalue une jeune femme ayant depuis deux
jours une douleur à la face postérieure gauche du thorax, et à
l’épaule, qui augmente à l’inspiraon.
Il ne remarque rien d’inquiétant lors de l’examen physique
de la paente, ni dans les résultats de laboratoire ou d’ECG.
Il interprète la radiographie des poumons comme étant
normale. Le médecin esme que la douleur ressene est
d’origine musculosqueleque et il prescrit à la paente
un an-inammatoire avant de lui accorder son congé. Le
lendemain, lorsqu’une radiologiste procède à l’interprétaon
de la radiographie des poumons, elle détecte une anomalie au
médiasn postérieur. Elle consigne dans son rapport que celle-
ci peut être liée à une adénopathie ou encore à une anomalie
de la crosse aorque, et recommande une tomodensitométrie
de suivi. Conformément à la polique du centre hospitalier, la
radiologiste adresse le rapport à la boîte de courrier interne
de l’urgentologue, mais ce dernier ne le reçoit pas.
Quatre mois plus tard, la paente revient à l’urgence,
se plaignant d’une douleur accrue au côté gauche. Une
radiographie des poumons révèle une masse médiasnale
ayant pris une ampleur considérable par rapport à celle de
la première radiographie. La paente reçoit un diagnosc
de lymphome pour lequel elle est traitée avec succès. Elle
intente toutefois une acon en jusce pour le retard dans
l’établissement de son diagnosc.
Les experts consultés dans ce cas étaient d’avis que la
radiologiste aurait dû prendre plus de temps et faire
davantage d’eorts pour communiquer avec le médecin
traitant et faire le suivi d’un résultat important. Il n’était
pas approprié pour elle de se er uniquement à la livraison
du rapport écrit. Sans l’appui des experts, en raison de la
communicaon inadéquate des rapports, l’ACPM et l’hôpital
ont conclu le dossier en réglant avec la paente, par une
transacon partagée au nom de la radiologiste.
*Selon une analyse des dossiers conclus de l’ACPM, portant sur des acons en jusce, des plaintes aux organismes de réglementaon
de la médecine (Collèges), des plaintes intrahospitalières et des enquêtes du coroner, eectuée sur une période de 10 ans.
A1500-001-F © ACPM 2015
Suite
ACTION
POUR DES SOINS PLUS SÉCURITAIRES
FICHE D’INFORMATION DE L’ACPM
EN

PROBLÈMES À PRENDRE EN CONSIDÉRATION
Dans les dossiers de l’ACPM où un radiologiste n’a pas
correctement communiqué les résultats des examens, que
ce soit verbalement ou par écrit, les experts consultés ont
criqué les médecins, entre autres sur les points suivants :
• Le médecin traitant n’a pas été directement informé de
résultats importants, ou le paent ou sa famille n’ont pas
été avisés des résultats lorsqu’il n’a pas été possible de
joindre le médecin
• Les divergences importantes entre le rapport préliminaire
ou le rapport du service des urgences et le rapport nal
n’ont pas été élucidées
• Les résultats pernents n’ont pas été transmis de manière
précise dans le rapport nal
• Des termes ulisés dans le rapport n’étaient pas facilement
compris par d’autres médecins
Dans certains cas, le médecin traitant n’avait pas inclus
dans la demande d’imagerie des renseignements cliniques
pernents qui auraient eu une incidence sur l’interprétaon,
ou n’a pas souligné l’urgence de la demande. Une meilleure
communicaon entre le radiologiste et le médecin traitant
aurait pu être ule dans ces circonstances.
 APPRENEZ-ENDAVANTAGEENACCÉDANT
AUXRESSOURCESSUIVANTES
Arcle
• La déterminaon des risques médico-légaux
pour les radiologistes
RAPPELS POUR RÉDUIRE LES RISQUES
Les radiologistes devraient tenir compte des suggesons
suivantes en maère de geson des risques, qui sont
fondées sur les opinions émises par les experts dans les
dossiers analysés :
1. Évaluer les renseignements cliniques fournis, le diagnosc
provisoire, et s’il est approprié de communiquer avec
le médecin traitant pour obtenir des informaons
supplémentaires.
2. Présenter les résultats clairement et en temps opportun,
et documenter avec susamment de détails. Les résultats
inaendus importants doivent être clairement idenés
dans le rapport.
3. Tel que l’arme l’Associaon canadienne des
radiologistes : « Dans certaines circonstances, cela
peut nécessiter la communicaon directe de résultats
inhabituels, inaendus ou urgents au médecin traitant,
avant la transmission du rapport écrit ociel ».1
4. Si des examens supplémentaires sont nécessaires, étayer
la recommandaon et déterminer qui sera responsable de
les planier.
5. S’assurer qu’un système ou un processus able est établi
pour faciliter le transfert opportun de renseignements sur
le paent aux autres professionnels de la santé parcipant
à ses soins.
6. Les médecins qui reçoivent un rapport faisant état
d’une anomalie, même par erreur, ont l’obligaon d’y
répondre de façon appropriée ou de retransmere le
rapport, même si le paent n’est plus, ou n’a jamais été,
sous leurs soins.
Suite
EN ACTION POUR DES SOINS PLUS SÉCURITAIRES
Radiologie‒Lacommunicaonderésultatsd’examensd’imagerie
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1 Associaon canadienne des radiologistes « Normes de la CAR sur la
communicaon de résultats d’examens d’imagerie diagnosque » 2010.
Consulté le 15 août 2014. hp://www.car.ca/uploads/standards%20
guidelines/20101125_FR_communicaon_resultats.pdf
AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ : Les renseignements publiés dans le présent document sont destinés uniquement à des ns
éducatives. Ils ne constituent pas des conseils professionnels spéciques de nature médicale ou juridique et n’ont pas pour objet
d’établir une « norme de pratique » à l’intention des professionnels des soins de santé canadiens. L’emploi des ressources éducatives
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