journée. Ces patients sont évalués conjointement et individuellement par
un neurologue, un neuropsychologue, un physiothérapeute, ainsi qu’un
diététiste. Une neuroimagerie est aussi réalisée.
Notre première neuropsychologue, Margaret Crossley, a reconnu que
plusieurs évaluations neuropsychologiques fréquemment utilisées
n’étaient pas nécessairement appropriées dans le cas des résidents des
prairies, tout particulièrement ceux qui vivent dans des réserves. Par
exemple, elle a adapté le test de rappel indicé de Buschke pour qu’il
illustre une prairie au lieu d’utiliser des objets urbains, comme des
autobus, et des objets étrangers, comme des éléphants. Le test présente des
objets présents dans les prairies, comme des canots, des paniers et des
chevreuils.
À la fin de la journée en clinique, tous les professionnels concernés
participent à une rencontre interdisciplinaire. Le médecin de famille peut
participer à la discussion par téléphone. On organise ensuite une rencontre
avec le patient et sa famille pour discuter du diagnostic et du traitement.
Le suivi est réalisé par le neurologue de la clinique, au moyen de la
plateforme de télésanté. Les patients demeurent dans leur collectivité, et
sont évalués par vidéoconférence.
Des 500 premiers patients vus, 44 % étaient atteints de la maladie
d’Alzheimer, 15 % avaient de légers déficits cognitifs, 14 % étaient dans
un état normal, 10 % étaient atteints de démence frontotemporale, 5 %
étaient atteints de démence du corps de Lewy, 5 % étaient atteints de
démence vasculaire, et 3 % étaient atteints d’un ensemble de démence
vasculaire et de maladie d’Alzheimer. Ce sont les diagnostics les plus
fréquemment présentés jusqu’à maintenant.
Dans le cas de nos 363 premiers patients, le trajet aller-retour moyen pour
les soins de télésanté était de 71 km. Le trajet aller-retour moyen entre la
résidence et Saskatoon étant de 529 km, la personne n’avait plus à
parcourir 458 km par visite. L’ensemble des familles et des patients ont
déclaré qu’ils auraient à nouveau recours à la télésanté. Selon 97 %
d’entre eux, ils recommanderaient la télésanté à une autre personne.