Théorème de Gauss I Les coordonnées sphériques z k O M r y e N e x On considère un point M repéré par ses coordonnées sphériques (r , , ) : r OM (k , OM ) : colatitude. (i , ON ) : longitude. (N est la projection de Msur xOy ) z M Parallèle er e e r cte O y Méridien cte x Base locale : (er , e , e ) ( e est le même vecteur que dans la base cylindrique) OM er OM e tangent au méridien (vers le sud) e dirigé suivant un parallèle, vers l’est. Remarque : Les vecteurs k , er , e , e sont coplanaires : k er e e 2 er cos .k sin .e e cos .e sin .k On a OM rer Pour un déplacement élémentaire : d OM dr.er r.der der k ( sin .d ) e (cos .d ) sin .de (k . sin e cos )d sin .d.e d .e sin .d.e Donc d OM dr.er r.d .e r. sin .d .e Gradient d’un champ scalaire en coordonnées sphériques : grad M F F r 1 F r F 1 r sin z d d - Périmètre d’un méridien (½ cercle) : R Longueur de la portion de chacun des méridiens : Rd (longueur de la corde) - Périmètre d’un parallèle : 2 R sin Longueur du parallèle interceptée par le méridien : R sin .d (pour le parallèle du bas : R sin( d ).d R sin .d ) Donc dS R sin .d.Rd R 2 sin .d.d Volume élémentaire en coordonnées sphériques : dV dr dS R 2 sin .dr.d .d Exemple : Aire de la sphère de centre O et de rayon R : S dS S 0 2 0 R 2 sin .d .d 2R 2 sin .d 4R 2 0 II Flux d’un champ de vecteurs A) Définition 1) Flux élémentaire Surface infinitésimale d’aire dS : n On oriente arbitrairement le contenu sur lequel s’appuie dS . On définit le vecteur normal n de cet élément de surface : n est unitaire, perpendiculaire à la surface, de sens vérifiant la « règle de la main droite ». Vecteur élément de surface : dS ou dS ( M ) dS .n Flux élémentaire du champ E à travers dS : d E ( M ) dS E n.dS 2) Flux à travers une surface Pour une surface ouverte (qui s’appuie sur un contour fermé) : dS M n orienté Découpage de S en surfaces infinitésimales dS .n . d E ( M ) dS ( M ) S ( E) E(M ) dS ( M ) E(M ) dS ( M ) n( M ) S S Pour une surface fermée : Cette surface définit un volume intérieur et un volume extérieur. Le vecteur normale est choisit sortant. n O S ( E) E(M ) dS ( M ) S B) Théorème de Gauss On considère une surface S fermée, délimitant un volume V intérieur qui contient une charge QV ou Qint : n S Q Alors S ( E ) V (S est appelée une surface de Gauss) 0 Dans les situations de symétrie, le théorème de Gauss permet ainsi un calcul plus simple de E . III Plan infini uniformément chargé A) Présentation P k O j i On considère un plan P infini ayant une densité surfacique de charge uniforme 0 . P (O, i , j ) Un point M de l’espace est repéré par ses coordonnées cartésiennes x, y, z dans le repère (O, i , j , k ) . E B) Calcul de (M ) 1) Symétries Soit M ( x, y, z ) un point de l’espace. Les plans ( M , i , k ) et ( M , j , k ) sont des plans de symétrie. Donc E est colinéaire à k . Donc E ( M ) E z ( x, y, z )k E z Invariance par translation de direction i . Donc 0 x E z 0 De même, y Donc E ( M ) E z ( z )k , et E z (z) est impair. 2) Surface de Gauss Ssup Slat S P Sinf S sup : surface supérieure horizontale d’aire S dans le plan de constante z 0 S lat : surface latérale du cylindre parallèle à k S inf : surface horizontale d’aire S dans le plan de côte z . S tot S inf S lat S sup est une surface fermée. S ( E) d d d d S Sinf Slat Ssup En un point P de S inf : n( P ) k d E ( P) dS .(k ) E z ( z P )k dS (k ) Or, Ez ( z P ) Ez ( z) Ez ( z) Donc d E z ( z)dS Donc Sinf ( E ) E z ( z ) dS E z ( z ) S S inf De même, Ssu p ( E ) E z ( z ) S Pour S lat : nk d E ( P) dS .n E z ( z P )k dS .n 0 Donc Slat ( E ) 0 Donc S ( E) 2E z ( z)S Qint QV P 0 S Donc, d’après le théorème de Gauss : S 2E z ( z)S 0 0 Donc E z ( z ) 0 . 2 0 0 2 k si z 0 Ainsi, E ( M ) 0 0 k si z 0 2 0 On a une discontinuité du champ en 0, E C) Condensateur plan e Deux plaques parallèles d’aire S et distantes de e. 0 0 Plaque supérieure : densité surfacique 0 , charge q .S Plaque inférieure : densité surfacique 0 , charge q Modélisation : On néglige les effets de bord ; les plaques sont modélisées par des plans infinis. k 2 0 k 2 0 k 2 0 k 2 0 k 2 0 e k 2 0 Ainsi, à l’extérieur des deux plaques, E ( M ) 0 , et entre les deux E ( M ) k. 0 E0 + E E0 Le champ E à l’intérieur est uniforme et dirigé de la charge positive vers la charge négative. E (M ) grad M V Vx Donc k Vy 0 Vz .z cte à l’intérieur. Et de plus V cte à l’extérieur (la même, par continuité) Donc V ne dépend que de z et V ( z ) V (z ) e/2 e/2 z q q U On a : U q / C Et U Vq V q V ( 2e ) V ( 2e ) Donc C 0 S / e IV Analogie électrostatique – gravitation .e .S .e q 0 0S ( 0 S / e) m2 q2 M2 m1 q1 M 1 Electrique F12 Gravitationnelle Force qm q1q 2 u 2 12 40 M 1 M 2 1 40 G Gm1m2 F12 u12 M 1 M 22 Gm1 F12 m2 u m G 12 2 1 (M 2 ) 2 M 1M 2 Gm q G ( M ) u r (on peut ainsi définir m en O 2 E q en O ( M ) ur OM 2 40 OM les distributions de masse…) Potentiel E grad V G grad . : potentiel gravitationnel. q Gm (charge ponctuelle q en O) V (M ) (M ) (masse ponctuelle m en O) 40 r r Energie potentielle E p m (M ) E p qV (M ) Théorème de Gauss Q S (E) v S (G) M v (4G) F12 q 2 E1 ( M 2 ) 0 Application : Champ gravitationnel G (M ) créé par la Terre, considérée comme une boule de centre O et de rayon RT 6400km . On suppose la masse volumique 0 uniforme. 4 Masse : M T 0 RT3 6,0.10 24 kg 3 G M O 1) Symétries Symétrie sphérique : ne dépend que de r (dans les coordonnées sphériques) d G ( M ) grad e r G r ( r )e r dr 2) Théorème de Gauss On considère comme surface de Gauss une sphère de centre O et de rayon r. M O n dS r Elément infinitésimal de surface dS autour de M S (O, r ) : dS dS ( M ) n( M ) dS.er ( M ) d G ( M ) dS Gr (r ).er dS .er Gr (r )dS Donc S (O ,r ) Gr (r )dS Gr (r ) dS Gr (r )4 .r 2 S (O ,r ) Masse intérieure à S (O, r ) : RT r r RT RT r r RT Si r RT : 4 M int RT3 0 M T 3 Si r RT : M int 4 3 r3 .r 0 M T 3 3 RT Théorème de Gauss : S (G) 4GM int r3 1 cas : r RT ; 4 .r Gr (r ) 4GM T 3 RT GM T r GM G (r ) 3 T OM . D’où Gr (r ) , soit 3 RT RT 2 ème 2 cas : r RT ; 4 .r Gr (r ) 4GM T GM GM Donc Gr (r ) 2 T , soit G(r ) 2 T er r r Ainsi, la Terre crée à l’extérieur un champ gravitationnel identique à celui d’une masse ponctuelle M T en O. 2 er Gr r r 2 RT r ( signifie « proportionnel à ») 3) Potentiel gravitationnel d G grad Gr dr 2 GM T r k1 si 0 r RT (r ) 3 2 R T Donc (r ) GM T k si r R 2 T r Donc, par continuité : GM T RT2 GM T k1 k2 3 2 RT RT On choisit de plus lim 0 , donc k 2 0 . Ainsi, k1 r 3 GM T 1 GM T r 2 ( r ) si 0 r RT 3 2 R 2 R T T Donc (r ) GM T si r R T r 3 GM T . 2 RT 4) Analogie électrique Boule de rayon R et de densité volumique de charge 0 uniforme. 4 Q R 3 0 . 3 M O R 0 OM Q.r e 0 si 0 r R E (M ) 3 r 3 0 40 R E ( M ) Q e si r R r 40 r 2 3 Q 1 Q.r 2 V ( r ) si 0 r R 2 40 R 2 40 R 3 Et V (r ) Q si r R 40 r