Manuel PMSI 2000/FNCLCC/validation du PERNNS du 18 juillet 2000 4
Le Manuel des groupes homogènes de malades (BO 2000/2 bis) précise dans son premier
volume certaines règles de codage et complète les ouvrages précédents. Quelques remarques
générales nous paraissent utiles :
Le cancer ne doit pas être toujours le diagnostic principal. Il ne doit l’être que dans certaines
situations, comme, par exemple :
-lors du séjour où l'on fait le diagnostic de la maladie (biopsie, cytologie, etc.)
-en cas de traitement non itératif, en particulier chirurgical
-en cas d’évolution de la tumeur primitive amenant à modifier la prise en charge au cours du
même séjour (échappement thérapeutique, récidive locale ou rechute).
Lorsque le cancer n’est pas le diagnostic principal, il doit figurer en diagnostic relié ou en
diagnostic associé selon les règles ci-dessous. Ainsi, il est toujours possible, grâce à un
traitement approprié, distinct du groupage, de sélectionner tous les séjours liés au cancer,
même lorsqu’il ne figure pas en diagnostic principal.
Les codes en Z doivent être utilisés en diagnostic principal lorsque c’est nécessaire. Leur
développement dans la CIM 10 permet de décrire correctement nombre de situations
cliniques.
L’objectif du codage n’est pas d’aboutir à un diagnostic principal ou à un GHM dont le libellé
contienne le mot“ cancer ”. Le PMSI n’est pas un système documentaire.
Le choix du diagnostic principal est le point le plus sensible du codage PMSI, puisqu’il
détermine fortement l’orientation vers un groupe homogène de malades (GHM). C’est
pourquoi les précédents manuels traitaient principalement du choix du diagnostic principal, en
particulier dans les situations où le Guide méthodologique n’était pas suffisamment précis.
Le codage des affections aiguës est relativement aisé, car le choix du diagnostic principal se
discute peu. En revanche, le codage des affections cancéreuses, dont la prise en charge s’étale
sur plusieurs séjours, est parfois délicat, car il n’est pas toujours facile de choisir le diagnostic
principal parmi les nombreuses possibilités (tumeur primitive, métastases, complications,
affection iatrogène, rechutes, bilan, etc.). Cette difficulté est responsable de divergences dans
le codage et la description de l’éventail des cas traités ( “ case-mix ”). Elle concerne
particulièrement le cancer, bien que cette difficulté ne lui soit pas spécifique (ex : insuffisance
rénale chronique, insuffisance respiratoire chronique, etc.).
Le Pôle d’Expertise et de Référence National des Nomenclatures de Santé (PERNNS),
conscient des difficultés de description des maladies chroniques telles que le cancer, et fort de
l'expérience acquise dans le codage des maladies liées au VIH, a introduit de nouvelles
rubriques dans le format du RUM à partir du 1er janvier 2000 :
• Diagnostic relié
• Diagnostics associés significatifs
• Diagnostics associés documentaires