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4 ESCP III 2003
Suite infinie de tirages dans une urne à contenu variable, suite géométrique,
probabilité conditionnelle, suite récurrente d’ordre deux à coefficients
variables.
Soit a, b deux entiers naturels non nuls et sleur somme.
Une urne contient initialement aboules noires et bboules blanches indiscernables au toucher.
On effectue dans cette urne une suite infinie de tirages au hasard d’une boule selon le protocole suivant :
— Si la boule tirée est blanche, elle est remise dans l’urne ;
— Si la boule tirée est noire, elle est remplacée dans l’urne par une boule blanche prise dans une réserve
annexe.
Avant chaque tirage, l’urne contient donc toujours sboules.
On désigne par (Ω,B,P)un espace probabilisé qui modélise cette expérience et, pour tout entier
naturel nnon nul, on note :
—B
n
l’événement “la n-ième boule tirée est blanche” ;
—X
n
la variable aléatoire désignant le nombre de boules blanches tirées au cours des npremiers
tirages ;
—u
n
l’espérance de la variable aléatoire X
n
, c’est-à-dire u
n
=E(X
n
).
1. Étude d’un ensemble de suites
Soit Al’ensemble des suites (x
n
)
n≥1
de réels qui vérifient :
∀n∈IN
∗
, s x
n+1
= (s−1) x
n
+b+n
(a) Soit αet βdeux réels et (v
n
)
n≥1
la suite définie par :
∀n∈IN
∗
, v
n
=α n +β
Déterminer en fonction de bet de sles valeurs de αet βpour que la suite (v
n
)
n≥1
appartienne
àA.
(b) Soit (x
n
)
n≥1
une suite appartenant à A,(v
n
)
n≥1
la suite déterminée à la question précédente
et (y
n
)
n≥1
la suite définie par :
∀n∈IN
∗
, y
n
=x
n
−v
n
Montrer que la suite (y
n
)
n≥1
est une suite géométrique et expliciter, pour tout entier naturel
nnon nul, y
n
puis x
n
en fonction de x
1
, b, s et n.
2. Expression de la probabilité P(B
n+1
)à l’aide de u
n
(a) Donner, en fonction de bet de s, les valeurs respectives de la probabilité P(B
1
)et du nombre
u
1
.
(b) Calculer la probabilité P(B
2
)et vérifier l’égalité P(B
2
) = b+ 1 −u
1
s.
(c) Soit nun entier naturel vérifiant 1≤n≤a. Montrer que, pour tout entier kde l’intervalle
[[0, n]], la probabilité conditionnelle P
[X
n
=k]
(B
n+1
)est égale à b+n−k
s.
En déduire l’égalité P(B
n+1
) = b+n−u
n
s.
(d) Soit nun entier naturel vérifiant n > a.
Si kest un entier de l’intervalle [[0, n −a−1]], quel est l’événement [X
n
=k]?
Si kest un entier de l’intervalle [[n−a, n]], justifier l’égalité P
[X
n
=k]
(B
n+1
) = b+n−k
s.
Montrer enfin que l’égalité P(B
n+1
) = b+n−u
n
sest encore vérifiée.
3. Calcul des nombres u
n
et P(B
n
)
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Christian Skiada