Dans la partie plus informative de l’article, l’auteur nous fait un portrait des troubles de
l’alimentation, dans un effort de sensibilisation à la problématique. Nous y apprenons
tout d’abord que contrairement à la croyance populaire, ces troubles se retrouvent dans
une multitude de contextes culturels, ethniques et socioéconomiques. Quant aux
possibilités de guérison, 50 % des personnes souffrantes d’AN et près de 70 % souffrant
de BN se rétabliront dans un processus à long terme. Le reste continuera à souffrir du
trouble ou à faire l’expérience de certains symptômes pour le restant de leur vie, d’où
l’importance de le considérer dans un processus de counseling. Également, l’auteur
dénote que le travail peut avoir un effet positif sur l’individu souffrant du trouble,
notamment en lui donnant la chance de se concentrer sur autre chose que son poids.
Cependant, il souligne également que certains milieux de travail peuvent devenir des
sources de stress et pourraient donc empirer les symptômes. Ces milieux de travail sont
ceux qui donnent beaucoup d’importance à l’apparence physique (mannequinat, danse,
théâtre, etc.). L’auteur invite donc les conseillers à intégrer les questionnements par
rapport au trouble de l’alimentation dans la démarche de choix vocationnel des clients,
afin de sélectionner une carrière cohérente avec leur processus de guérison. En tant que
piste d’intervention, il est également suggéré de changer nos perceptions de la maladie et
considérer comme un choix de carrière non adapté plutôt qu’un trouble mental. Cette
position permettrait de faciliter l’exploration des intérêts et des options s’offrant au client,
tout en diminuant son sentiment de honte face à son trouble. Plusieurs exercices visant
l’élargissement de l’étude introspective sont également recommandés, dans l’objectif que
le client ne se considère pas seulement comme une victime du trouble. L’auteur propose
finalement de faire remarquer au client les qualités utilisées par celui-ci dans sa quête de
minceur (persévérance, détermination, etc.) et de les utiliser en tant que compétences
transférables pour nouvelle carrière, plutôt que sur le trouble alimentaire lui-même.
La question originale étant : « une approche de counseling de carrière spécifique aux
personnes avec des troubles de santé mentale », l’article ici présenté répond bien à celle-
ci. Avant tout, le trouble de l’alimentation est un trouble de santé mentale reconnu par le
DSM-IV, ce qui répond aux exigences de la dernière partie de la question. Ensuite,
l’auteur propose tout au long de l’article des facteurs à considérer, des techniques
d’intervention et même des approches théoriques utiles dans un cadre de counseling de
carrière. Il semble donc évident que l’article répond parfaitement à la question initiale.