EPFL - Automne 2015 M. Troyanov Introduction aux variétés diérentiables Exercices Série 13 10.12.2015 Exercice 13.1. Montrer que les O = R2 \ {(0, x) | x ≤ 0}, c'est-à-dire tout le plan moins coordonnées polaires (r, θ) ∈ (0, ∞) × (−π, π) dénies par ( x = r cos(θ) , y = r sin(θ) , Soit O. forment un système de coordonnées bien déni sur l'axe Calculer les relations entre x (et l'origine). ∂ ∂ ∂ ∂ ∂r , ∂θ et ∂x , ∂y (dans les deux sens). De plus, calculer le Laplacien dans ce système de coordonnées. On rappelle qu'en f coordonnées cartésiennes, le Laplacien d'une fonction vaut ∂2 ∂2 + ∂x2 ∂y 2 i ∂2 + r12 ∂θ 2 f ∆(f ) = Solution : Il faut trouver Exercice 13.2. Soit ∆f = h ω ∈ Ω2 (R3 ) ∂2 ∂r2 + 1 ∂ r ∂r f. la forme diérentielle dénie par ω = xdy ∧ dz + ydz ∧ dx + zdx ∧ dy . (a) Sur le domaine R3 \ {(0, 0, z) ∀z ∈ R}, calculer l'expression de ω en coordonnées sphériques. On rappelle que les coordonnées sphériques sont données par (x, y, z) = (r sin(θ) cos(φ), r sin(θ) sin(φ), r cos(θ)) . (b) Calculer dω en coordonnées cartésiennes et en coordonnées sphériques, et montrer que les deux résultats sont les mêmes. (c) Soit ω̃ ω à la sphère de rayon 1. Calculer sa représentation (1, θ, φ). Remarquons que ces coordonnées ne sont bien dénies 2 suivant U = S \ {(0, 0, 1), (0, 0, −1)}. la restriction de sphériques sphère (d) Montrer que hint : ω̃ locale en coordonnées que sur l'ouvert de la ne s'annule jamais sur la sphère. Pour calculer la restriction de ω à Sn, se rappeler que cette restriction est donnée par ω̃ ≡ i? (ω) , où i : S 2 → R3 est l'inclusion. Exercice 13.3. de degré 1 sur Soient M. c : [a, b] → M une courbe lisse dans une variété M et α une forme diérentielle On pose Z Z α= c ∗ Z c α= [a,b] b αc(t) (c0 (t))dt a l'intégrale curviligne de α le long de c. (a) Supposons que la forme α soit exacte (donc il existe f ∈ C ∞ (M ) telle que α = df ). Que vaut R cα? (b) En particulier, que peut-on dire de l'intégrale curviligne d'une forme exacte le long d'une courbe fermée (c'est-à-dire telle que c(a) = c(b)) ? (c) En déduire que la forme diérentielle α= n'est pas exacte sur R2 \ {0} xdy − ydx x2 + y 2 (on a vu à la série 12 que cette forme est fermée) Exercice 13.4. (Les équations de Maxwell) On considère l'espace de LorentzMinkowski, qui n'est rien d'autre que t R4 muni de coordonnées x, y, z, t où la coordonnée temporelle. Les champs électrique dénis sur R3 x, y, z représentent les coordonnées spatiales et E et magnétique B sont des champs de vecteurs qui dépendent du temps et les équations de Maxwell dans le vide s'écrivent ∂B ∂t ∂E rot(B) = ∂t rot(E) =− div(B) =0 div(E) = 0. Le but de cet exercice est de reformuler ces équations dans le langage des formes diérentielles. On dénit l'opérateur de Hodge lorentzien ∗(dx ∧ dt) = dy ∧ dz, ∗ : Ω2 (R4 ) → Ω2 (R4 ) par ∗(dy ∧ dt) = dz ∧ dx, ∗(dz ∧ dt) = dx ∧ dy, et ∗(dy ∧ dz) = −dx ∧ dt, ∗(dz ∧ dx) = −dy ∧ dt, 2-forme F ∈ Ω2 (R4 ) Maintenant on introduit le ∗(dx ∧ dy) = −dz ∧ dt, : F = Ex dx ∧ dt + Ey dy ∧ dt + Ez dz ∧ dt + Bx dy ∧ dz + By dz ∧ dx + Bz dx ∧ dy. Ce tenseur s'appelle le champ électromagnétique. Montrer que les équations de Maxwell (dans le vide) s'écrivent dF = 0, d?F =0 Exercice 13.5. (Lemme de Poincaré dans Rn ) Rn . Soit ω∈ Ωk (Rn ). Alors α= n−1 X ω se décompose comme (x1 , . . . , xn−1 , xn = t) ω = α + dt ∧ β avec Soient des coordonnées sur ai1 ,...,ik (x, t)dxi1 ∧ . . . ∧ dxik =: aI (x, t)dxI ∈ Ωk (Rn ) i1 ,...,ik =1 β= n−1 X bj1 ,...,jk−1 (x, t)dxj1 ∧ . . . ∧ dxjk−1 =: bJ (x, t)dxJ ∈ Ωk−1 (Rn ), j1 ,...,jk−1 avec dites I = {i1 , . . . , ik } ⊂ {1, . . . , n − 1} de type I et les formes contenant (a) Montrer que dω = et dt J = {j1 , . . . , jk−1 } ⊂ {1, . . . , n − 1}. sont dites d0 α + d00 α − dt ∧ d0 β , où est la partie de type II de ω est fermée, sont les parties de type I de c'est-à-dire que d0 β = est exacte. d0 β dα α et et β sont dβ , et d00 β dβ . (b) On suppose maintenant que (c) Montrer le de type II. d0 α et Les formes lemme de Poincaré dans Rn dω = 0. Montrer alors que ∂aI (x, t)dxI . ∂t : Soit ω ∈ Ωk (Rn ) une k -forme fermée. Alors ω ∈ Ωk (Rn ) (d) Montrer que ce lemme reste vrai si l'on considère une boule ouverte B à la place de n générale, montrer que le lemme reste vrai si on remplace R par un domaine Remarque : Le "vrai" lemme de Poincaré s'énonce de la façon suivante : Soit p étoilé. Alors HDR (U ) de U. =0 pour p≥ p 1, où HDR (U ) est le Un corollaire immédiat de ce lemme est que toute Rn . De façon diéomorphe U ⊂ Rn à Rn . un domaine p-ème groupe de cohomologie de De Rahm k -forme fermée sur une variété est localement exacte. Il est possible, quoiqu'assez dicile de montrer que tout domaine étoilé est diéomorphe à Rn .