Chapitre 1 – Logique et calcul algébrique
Remarques
•Le «non» est prioritaire sur les autres connecteurs (ce qui permet d’éviter l’accumulation de pa-
renthèses). Ainsi, «non A ou B» signifie «(non A) ou B» et pas «non (A ou B)»
•On voit que «Aou B» est toujours vrai, sauf dans le cas où Aet Bsont tous les deux faux. La
proposition «0 = 1 ou 2 + 2 = 4», par exemple, est vraie. On dit que le «ou» mathématique est
inclusif, ce qui n’est pas systématiquement le cas dans le langage courant.
•Il faut faire très attention à bien distinguer A⇒Bde «A, donc B». La proposition «0>1⇒
17 = 24» est vraie, tout comme «0>1⇒17 ,24». En effet, A⇒Bsignifie «si Aest vrai, alors
Baussi» et ne dit donc rien du cas où Aest faux. En revanche, «Adonc B» signifie «je sais que A
est vrai, j’en déduis que Baussi». Pour éviter les confusions, une règle simple à retenir : le symbole
⇒ne sera presque jamais utilisé en dehors de définitions données dans le cours.
•On a le même type de problème pour l’équivalence : quand on écrit A⇔B, on dit seulement que
Aet Bsont soit tous les deux vrais, soit tous les deux faux. Le symbole ⇔ne sera utilisé que
pour résoudre certains types d’équations très simples (et pour énoncer de manière succincte des
définitions et théorèmes).
•Il ne faut pas confondre une implication A⇒Bet sa réciproque B⇒A. Ainsi, l’implication «ABC
équilatéral ⇒AB =AC» est vraie, mais sa réciproque «AB =AC ⇒ABC équilatéral» est fausse
(puisque rien n’oblige AB à être égal à BC). Dire que «A⇒B» et «B⇒A» sont tous les deux
vrais, c’est précisément dire que «A⇔B» est vrai.
Exercice 1.3
On peut en fait définir le «et» à partir du «ou» et du «non». En effet, dire que «Aet B» est
vrai, c’est dire que Aet Bsont tous les deux vrais, autrement dit que «non A» et «non B» sont
tous les deux faux, c’est-à-dire que «(non A) ou (non B)» est faux. Finalement, «Aet B» est
synonyme de «non((non A) ou (non B))». Définir de même (c’est plus simple) :
1. ⇒à partir de «non» et de «ou» ;
2. ⇔à partir de «et» et de ⇒;
3. ⇔à partir de «non», de «et» et de «ou» (sans utiliser les questions précédentes).
Proposition 1.5
Soit Eun ensemble et P(x)une propriété dépendant d’un élément xde E.
•La proposition «non (∀x∈E, P (x))» est équivalente à «∃x∈E, non P(x)».
•La proposition «non (∃x∈E, P (x))» est équivalente à «∀x∈E, non P(x)».
Remarques
•On dit souvent que la négation échange les quantificateurs existentiels et universels.
•Cette propriété est évidente, dès lors qu’on a bien compris que le «contraire» (c’est-à-dire la
négation) de «tous les chats sont domestiques» n’est pas «aucun chat n’est domestique» mais
bien «il y a au moins un chat qui n’est pas domestique».
•Quand il y a plusieurs quantificateurs, on applique plusieurs fois de suite la règle : en partant
par exemple de «non ∀x∈R,∃y∈R, y2=x», on obtient «∃x∈R, non∃y∈R, y2=x» puis
«∃x∈R,∀y∈R,non y2=x», c’est-à-dire «∃x∈R,∀y∈R, y2,x».
Exercice 1.4
On considère un entier naturel n.
1. ´
Traduire «formellement» (c’est-à-dire à l’aide de quantificateurs et éventuellement de connec-
teurs logiques) la proposition «nest pair».
2. En déduire une traduction formelle de «nest impair». Pouvez-vous trouver une formulation
plus simple (en tout cas plus «pratique») de «nest impair» ?
Lycée du Parc – 851 4