Peu de fumeurs bénéficient de l`aide dont ils ont besoin Services de

Offrir une aide à
ceux qui veulent
renoncer au tabac
La
Convention-cadre de l’OMS pour
la lutte antitabac
dispose que :
Article 14
Chaque Partie [] prend
des mesures efficaces pour
promouvoir le sevrage tabagique
et le traitement adéquat de la
dépendance à légard du tabac.
[] chaque Partie sefforce de
concevoir et mettre en œuvre des
programmes efcaces visant à
promouvoir le sevrage tabagique
[] [et] d’inclure le diagnostic et
le traitement de la dépendance à
l’égard du tabac et les services de
conseil sur le sevrage tabagique
dans les programmes, plans et
stratégies nationaux de santé et
d’éducation […]
Plus d’un milliard dadultes dans le monde – cest-à-dire un
sur quatre – sont victimes de l’épidémie de tabagisme. Pour
le tabac, comme pour toutes les autres substances addictives,
le sevrage est difficile. Cependant, la plupart des fumeurs
souhaitent s’arrêter de fumer lorsqu’ils sont informés des risques
pour la santé liés au tabac.
Les politiques de lutte antitabac créent des conditions propices
au sevrage. Laide au sevrage et la prise de médicaments
peuvent accroître les chances de succès des fumeurs.
Cependant, peu de fumeurs bénéficient actuellement de l’aide
et du soutien dont ils ont besoin pour vaincre leur dépendance.
Le traitement incombe aux
systèmes de soins
Le traitement de la dépendance à l’égard du tabac incombe
avant tout au système de soins de chaque pays.
Les pays doivent mettre en place des programmes offrant des
interventions peu onéreuses pour aider les gens à renoncer au
tabac.
Les analyses de coûts effectuées ont montré que les bénéfices
que rapportent les programmes de sevrage tabagique
permettent de faire des économies ou au moins n’entraînent pas
dépenses supplémentaires.
Cependant, peu de fumeurs bénéficient actuellement de l’aide
et du soutien dont ils ont besoin pour vaincre leur dépendance.
Il existe trois formes principales
de traitement
Il existe plusieurs méthodes de sevrage mais les programmes
doivent proposer :
l’intégration dans les soins de santé primaires et les soins de
routine de conseils pour le sevrage tabagique ;
un numéro de téléphone gratuit et facile à mémoriser pour
l’aide au sevrage ;
l’accès à des médicaments gratuits ou abordables pour l’aide
au sevrage.
Ces méthodes sont plus efficaces lorsqu’elles sont adaptées à la
situation et à la culture locales, ainsi qu’aux préférences et aux
besoins de chacun.
Tous les professionnels de la
santé peuvent donner des
conseils efficaces pour le
sevrage tabagique
Des conseils clairs, fermes et personnalisés sur les risques
du tabagisme et l’importance d’y renoncer, donnés par un
professionnel de la santé quel qu’il soit, sont généralement bien
acceptés et augmentent les taux d’arrêt du tabac.
Donner des conseils pendant quelques minutes (1 à 3) ne coûte
pas bien cher lorsqu’on le fait pendant la prestation dautres soins.
Les systèmes de soins devraient
encourager tous les professionnels de
la santé à demander systématiquement
à tous les patients s’ils consomment du
tabac et à leur donner des conseils pour
s’arrêter.
Il faut encourager tous les agents de santé à donner des
conseils.
Peu de fumeurs bénéficient de l’aide dont ils ont besoin
Services de sevrage et aide au
sevrage
Tous les professionnels de la santé devraient proposer une aide
au sevrage aux fumeurs ou les orienter, si possible, vers un
service de sevrage.
Laide au sevrage suppose :
de mettre en avant les bienfaits de l’arrêt du tabac ;
d’évaluer le degré de dépendance à la nicotine ;
d’aider le fumeur à fixer une date à laquelle il s’arrêtera de
fumer ;
d’indiquer au fumeur que le mieux est de ne plus fumer du
tout ;
de prescrire des médicaments efficaces, s’ils sont
disponibles ;
d’assurer un suivi.
Tous les professionnels de la santé doivent apprendre à donner
des conseils succincts et à proposer une aide pour le sevrage
tabagique.
EN 2008, DANS 98 PAYS, LES FUMEURS DEVAIENT PAYER LES
TRAITEMENTS DE LA DÉPENDANCE À L’ÉGARD DU TABAC.
DANS 23 PAYS, AUCUN TRAITEMENT N’ÉTAIT DISPONIBLE.
Revenu élevé
Revenu moyen
Revenu faible
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Proportion de pays (le nombre de pays est indiqué à l’intérieur des barres)
1516 113 3
8554 30
1428
7
Numéro de téléphone
national pour l’aide au
sevrage et couverture des
coûts de certains services de
sevrage et de traitements de
substitution de la nicotine
(TSN).
Certains services d’aide au
sevrage et/ou TSN, les coûts
de l’un des deux au moins
étant couverts.
Certains services d’aide au
sevrage et/ou TSN, les coûts
d’aucun des deux n’étant
couverts.
Aucun service
Données non notifiées
Données de 2008. Source :
Rapport de l’OMS sur L’épidémie mondiale de tabagisme, 2009. Mise en place d’espaces non-fumeurs
. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2009.
Monitor Surveiller la consommation
de tabac et les politiques de
prévention
Protect Protéger la population contre la
fumée du tabac
Offer Offrir une aide à ceux qui
veulent renoncer au tabac
Warn Mettre en garde contre les
dangers du tabagisme
Enforce Faire respecter l’interdiction de
la publicité en faveur du tabac, de
la promotion et du parrainage
Raise Augmenter les taxes sur le tabac
La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est
le principal instrument de lutte antitabac juridiquement
contraignant pour ses Parties et qui propose une orientation
globale de la politique antitabac à tous les niveaux. L’OMS a
introduit le Programme MPOWER pour aider les pays à mettre
en œuvre des mesures efficaces pour réduire la demande de
tabac, conformément à la Convention-cadre.
D’autres documents sur ce sujet
sont disponibles à l’adresse
www.who.int/tobacco/mpower/publications
Cette publication a pu voir le jour grâce à la contribution
et à l’assistance technique de l’Union internationale contre
la Tuberculose et les Maladies respiratoires (L’Union), avec
l’aide financière de Bloomberg Philanthropies et le soutien
de la World Lung Foundation.
Offer : Offrir une aide
à ceux qui veulent
renoncer au tabac
Les professionnels de la santé
ne devraient pas fumer
Les médecins et les autres professionnels de la santé aident plus
efficacement les patients à arrêter de fumer s’ils ne fument pas
eux-mêmes et peuvent donc donner lexemple. Ils sont encore
plus efficaces s’ils sont visiblement impliqués dans des activités
locales et nationales de lutte antitabac.
Dans certains pays, une forte proportion de médecins – en
particulier ceux de sexe masculin – fument. Les médecins qui
fument non seulement donnent un exemple désastreux à leurs
patients mais en outre ils compromettent les messages et les
politiques antitabac.
Les services téléphoniques
d’aide au sevrage sont efficaces
Les conseils pour le sevrage tabagique peuvent aussi être
donnés par téléphone. Ce type de service devrait :
être gratuit ;
fournir des informations similaires à celles données lors d’un
entretien en face-à-face ;
être assuré par des téléopérateurs et ne pas consister
seulement en des messages enregistrés ;
être accessible à des heures qui conviennent au public.
Si possible, on fournira aussi des documents supplémentaires
sur le sevrage tabagique et des informations sur des services de
sevrage plus poussés.
Ces services téléphoniques sont surtout utiles dans les pays où
le téléphone est accessible partout et où les gens sont habitués
à demander des renseignements par ce biais.
Pour créer ce type de service, il faut rémunérer et former le
personnel chargé de répondre aux appels afin qu’il sache
donner des conseils appropriés ou des informations sur les
autres services disponibles.
Laide au sevrage par téléphone
doit faire l’objet d’un suivi
Laide au sevrage par téléphone est plus efficace si le personnel
prend l’initiative de rappeler les gens pour vérifier qu’ils ont fait
des progrès et pour les encourager à :
renoncer au tabac ;
ne pas rechuter ;
réessayer d’arrêter en cas de rechute.
Si ces appels de suivi se reproduisent à intervalles réguliers,
il est très probable que les gens seront décidés à renoncer au
tabac à long terme.
Les nouvelles techniques de communication, comme les SMS et
les réseaux sociaux sur Internet, peuvent aussi être efficaces.
Les médicaments daide au
sevrage sont efficaces
Les médicaments d’aide au sevrage peuvent multiplier par
deux ou par trois les chances d’arrêt.
Les taux d’abandon du tabac atteignent
leur maximum lorsque l’aide au sevrage
est accompagnée de médicaments.
Les médicaments sont également efficaces lorsqu’ils sont
utilisés seuls.
Les médicaments soumis à prescription médicale doivent être
délivrés par le biais du système de san. Au moins une forme
de traitement de substitution de la nicotine (TSN) devrait être
disponible dans les pharmacies, sans ordonnance.
Il existe deux grands types de médicaments d’aide au se-
vrage :
les TSN (sous forme de patch, de comprimé, de chewing-
gum, d’inhalateur et de spray nasal) ; et
les médicaments délivrés seulement sur ordonnance tels que
le bupropion et la varénicline, indiqués pour des traitements
de courte durée.
Deux formes de TSN figurent sur la liste
modèle OMS des médicaments essentiels.
Les programmes de sevrage
tabagique sont politiquement
réalistes
Les programmes de sevrage tabagique se heurtent rarement à des
obstacles politiques. Ils favorisent le soutien des politiques antitabac,
qui sont une étape importante pour parvenir à une société sans
tabac.
Les programmes de sevrage permettent aux gouvernements d’aider
ceux qui sont directement touchés par l’épidémie de tabagisme et
d’imposer de nouvelles restrictions sur le tabac.
La plupart des pays, même ceux qui disposent de peu de ressources
pour subventionner les médicaments, peuvent avoir recours à des
modes d’aide au sevrage moins coûteux.
Les programmes de sevrage peuvent aussi atténuer l’opposition aux
autres politiques antitabac.
Les gouvernements peuvent utiliser les
recettes fiscales tirées du tabac – qui
proviennent des fumeurs eux-mêmes
– pour subventionner les services de
sevrage tabagique.
Les services de sevrage
tabagique sont rentables
Les services cliniques de sevrage tabagique sont beaucoup plus
rentables que la plupart des autres interventions du système de
soins. Ils sont encore plus efcaces lorsqu’ils s’accompagnent
d’autres mesures du Programme MPOWER.
Si les services de sevrage ont un impact sur la population plus
limité que les autres mesures prévues dans le Programme
MPOWER (par exemple l’augmentation des taxes, l’interdiction
de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du
parrainage, la publicité antitabac et la création despaces non
fumeurs), ils ont des bienfaits non négligeables sur la santé.
Chez les personnes qui s’arrêtent de fumer, quel que soit
leur âge, les risques de contracter une maladie liée au tabac
diminue considérablement au bout de quelques années.
Publicité pour un numéro de téléphone d’aide au sevrage
sur un paquet de cigarettes (Australie).
© jswhitley. com/L’Union/2010
Journée mondiale sans tabac : mesure de la fonction respiratoire à
Mexico pour encourager les gens à s’arrêter de fumer.
© Jonathan Romo/L’Union/2009
Chewing-gums à la nicotine.
© Nick Garrad/2008
Conseils pour le sevrage tabagique dans un hôpital de Beijing
(Chine).
© Dr. Xiao Dan/2009
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