Soins IDE auprès d`un patient alcoolodépendant

Equipe de Liaison et de Soutien en Addictologie, A-L Bailly, 07 janvier2011
Tél : 3 99 61
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Soins IDE auprès d'un patient
alcoolodépendant
La maladie d’alcool est une maladie chronique qui cessite une prise en charge
médico-psycho-sociale.
I. Repérage :
La dépendance physique à l'alcool se caractérise par l'apparition d'un
syndrome de sevrage en l'absence de traitement adapté et de prise alcoolique :
Le syndrome de sevrage associe de façon variable plusieurs types de
manifestations.
Dans la grande majorité des cas :
troubles subjectifs : anxiété, agitation, irritabilité, insomnie, cauchemars ;
troubles neurovégétatifs : sueurs, tremblements, tachycardie, hypertension
artérielle ;
troubles digestifs : anorexie, nausées, vomissements.
Dans les heures qui suivent, ce tableau peut se compliquer :
de signes confusionnels ;
d’hallucinations ;
de delirium ;
de convulsions ;
d’hyperthermie.
Le syndrome est résolutif, spontanément ou sous traitement, en 2 à 5 jours.
L’apparition plus tardive ou la persistance de ces troubles au-delà de ce délai doit
faire évoquer d’autres addictions associées, en particulier aux benzodiazépines.
Si la dépendance à l’alcool est avérée il est important de savoir : le moment de la
journée auquel la consommation débute, la quantité, la fréquence, le contexte
de la consommation et si l’arrêt de celle ci est envisagé.
Equipe de Liaison et de Soutien en Addictologie, A-L Bailly, 07 janvier2011
Tél : 3 99 61
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II. Conduite à tenir :
Devant l'apparition de symptômes de sevrage il est nécessaire de mettre en
place un traitement de sevrage :
- les benzodiazépines (BZD) : sont les médicaments de première intention du
traitement préventif du syndrome de sevrage. La durée du traitement par BZD,
prescrites à doses dégressives, ne doit pas excéder 7 jours sauf complication. Les
benzodiazépines à demi vie longue sont privilégiées (diazépam= valium, oxazépam
= seresta).
- L’hydratation : les apports hydriques doivent être suffisants (1,5L à 2L) mais
sans hyperhydratation. Les perfusions sont à éviter chez le malade conscient.
- Vitaminothérapie (Vitamines B1 B6, nicobion) : permet de corriger les
carences qui peuvent entrainer des neuropathies (polynévrites, Syndrome de Gayet-
Wernicke, Syndrome de korsakoff)
- Acamprosate (Aotal) : protecteur neuronal qui diminue l'appétence à l'alcool.
(NB : Interactions médicamenteuses : le sevrage favorise l’accumulation des
médicaments et incite à en adapter les doses).
Surveillance des symptômes de sevrage
Rassurer la personne et instaurer un climat de confiance
Ne pas culpabiliser le malade
Avoir une attitude empathique et ne pas juger.
Faire preuve d’une écoute active
Renforcer l’estime de soi et faire participer le patient à sa prise en charge.
Conseiller et orienter la personne si elle le désire.
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