constant, mais beaucoup plus faible (entre 16 et 18 % sur la même décennie… environ
deux fois moins)
Conclusion : L’investissement des entreprises dépend en partie de leurs profits (ici : leurs taux
de marges), mais pas en totalité (il existe d’autres facteurs expliquant l’investissement…)
3) Cette phrase confirme la conclusion de la réponse à la question 2. Elle fait référence à
la théorie de la « Demande effective », de John Maynard KEYNES, selon laquelle les
entrepreneurs, pour investir, c'est-à-dire prendre un risque à long terme, doivent être
plus ou moins assurés d’un retour sur investissement. Ils doivent anticiper
(macroéconomiquement) une demande conséquente, des débouchés à leurs surcroît de
production. Cette demande (anticipée ou « effective ») concerne aussi bien les biens
de consommation (future consommation finale des ménages) que les biens de
production (futur investissement des entreprises). Les deux déterminant l’offre future
et, donc, le niveau des investissements actuels.
A cet égard, le rôle de l’Etat Providence (garantissant entre autres, par la
redistribution, des revenus aux populations les plus modestes) est, selon KEYNES,
essentiel pour créer un climat de confiance favorable à la consommation présente et
future des ménages. Et, donc, favorable à l’investissement des entreprises
4) Deux avantages identifiables à la hausse de rentabilité des entreprises (liés aux deux
définition de la rentabilité : rentabilité économique et rentabilité financière) :
Taux de Rent. économique : [EBE / (Capit. Propres + Capit. Empruntés)] x 100
Au niveau microéconomique, une hausse de ce taux signifie :
- Soit une hausse de EBE (hausse des profits)
- Soit une baisse de Capit. Propres + Capit. Empruntés (en général, davantage dûe à
un remboursement de dette qu’à une dévalorisation du capital de l’entreprise)
Dans les deux cas, la part des charges financières (dettes) de l’entreprises par rapport à la
part de VA qui lui revient (EBE) a tendance à baisser.
Avantage : le poids des dettes baisse, ce qui facilite l’autofinancement
Taux de Rent. Financière : [ENE / Capit. Propres] x 100
Une hausse de ce taux signifie une hausse de la profitabilité des entreprises
(Puisque Profitablité = Tx de Rent. Financière - Tx d’intérêt réel)
C’est à dire un « effet levier » de l’investissement
Les entreprises sont incitées à emprunter et à investir. Leur capacité croissante à
rembourser leurs dettes leur donne la confiance des banques. Elles obtiennent d’autres
financements externes à des conditions avantageuses (taux d’intérêts nominaux et réels
bas… ce qui entretient leur profitabilité…)
5) La mise en perspective de ces deux documents vérifie partiellement la théorie de
« l’effet accélérateur », selon laquelle, sous certaines conditions (coefficient de capital
constant, régulation du marché par les quantités plutôt que par les prix…), lorsque le
taux d’utilisation des facteurs de production est proche de 100 %, une hausse de la
demande peut avoir pour conséquence une hausse plus que proportionnelle de
l’investissement. Ainsi, autour des années 1986-1989, la reprise légère reprise du taux
d’investissement (de 17 à 19 % d’après le doc. 1) peut s’expliquer par le fait que les