I) L’investissement
1) Définition
C’est un flux qui permet éventuellement d’accroitre le stock de capital. Il ne s’agit pas d’un apport net puisque certains biens nouveaux ne
feront que se substituer aux anciens équipements.
Ainsi une partie de l’investissement matériel total (ou FBCF) sert à maintenir à l’identique l’appareil productif. Il s’agit de l’investissement
brut de remplacement que la comptabilité nationale nome CCF (consommation de capital fixe). La variation effective du stock de capital est
l’investissement net.
Investissement total (FBCF) = Investissement net (financés par les bénéfices mis en réserves, le crédit bancaire, l’émission de valeur
mobilières) + investissement de remplacement ou CCF (financés par les amortissements).
Schéma
On distingue :
Investissement de capacité = investissement expansion
Investissement de productivité = Investissement de rationalisation = baisse du coût unitaire.
2) L’évolution de l’investissement
Montée de l’investissement immatériel ou incorporel.
Il recouvre 5 catégories de dépense : publicité, RD, logiciels, brevets, formations.
Il représente 40% de l’investissement total contre 20% en 1980. Les investissements immatériels sont liés aux investissements matériels.
Des fluctuations importantes
Taux d’investissement : FBCF (investissement brut) / VAB
Taux de marge : EBE / VAB
L’investissement des entreprises subit des fluctuations prononcées : l’investissement a un rôle dans le PIB : à long terme l’investissement
accroît la capacité de production ou la productivité du capital employé, permettant ainsi une augmentation de la richesse créée.
On consacre plus ses bénéfices (taux de marge) à l’investissement au détriment des salaires.
3) Le rôle de l’investissement dans la croissance
Corrélation entre PIB et l’investissement
Les taux de croissance et du PIB et de l’investissement sont liés.
En outre, il accroit les capacités de production et la productivité des facteurs et permet ainsi une augmentation des richesses créées.
Pour les libéraux, il faut stimuler l’investissement et donc l’épargne. Il faut donc baisser les PO pesants sur les entreprises. Pour eux il y a
une égalité entre l’épargne et l’investissement : c’est l’investissement qui s’ajoute à l’épargne.
L’investissement sur la demande : le producteur d’investissement
Quand la demande est insuffisante, les PP peuvent
# diminuer les taux d’intérêts.
# baisser les impôts ; mais ce n’est pas en augmentant le pouvoir d’achat des catégories aisées qu’on augmente la demande (mais puisque
la propension marginale à consommer est faible, leur besoin étant satisfait), elles vont épargner. Or pour Keynes, l’épargne est une fuite (il
faudrait baisser la TVA, que tout le monde paie).
# Les keynésiens préconisent des investissements autonomes, non induits de la conjoncture actuelle. Seuls les PP sont capables d’engager
cette démarche contra-cyclique (qui s’oppose au cycle). L’investissement contribue à la croissance par création d’une demande
supplémentaire qui diminue la production de revenu.
Le multiplicateur d’investissement :
C’est un processus économique montrant que la hausse d’une grandeur économique détermine une augmentation de la production
entraine l’augmentation d’une autre grandeur.
Keynes montre qu’une dépense supplémentaire d’investissement dans une économie détermine une augmentation plus importante de la
production. Les richesses nouvellement produites sont ainsi supérieures à la dépense initiale de l’investissement.
4) Le financement de l’investissement.
Pour financer ses investissements, l’entreprise peut d’abord compter sur sa propre épargne (amortissements + Bénéfices mis en réserve).
Elle peut trouver des capitaux auprès des associés de l’entreprise, des actionnaires, et augmenter ainsi son capital (émission d‘actions), son
capital social ; elle peut aussi recourir à des emprunts à moyen et long terme.
Schéma
A partir des années 1980, on passe d’une économie d’endettement à une économie de marché financier : on observe un essor du
financement direct du marché : c’est la marchéisation, au détriment du financement par les banques, l’intermédiation bancaire.
L’entreprise choisit plutôt d’émettre des actions car des dividendes ne sont distribués que si l’entreprise le désire, il n’y a pas d’intérêts à
rembourser. Mais les actions peuvent changer de main : un concurrent peut ramasser des actions en bourse et prendre le contrôle de la
société.