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I – Quel argument essentiel utiliser pour soutenir l'idée que la croissance est indispensable au développement ? [3 points]
II – Définir les termes suivants : [5 points]
productivité horaire du travail :
valeur ajoutée :
amortissement :
facteurs de production :
profitabilité :
III Présentez les avantages et inconvénients de chacun des modes de financement de l'investissement (une phrase par
mode de financement). [4 points]
IV – Qu'est-ce que le partage de la valeur ajoutée ? [3 points]
V – Dans quel cas peut-on parler de gains de productivité ? (écrire oui ou non) [1 point]
Production +10 -2 -2 -2 +10 +3
Temps de travail +8 -2 +3 -5 +12 -2
Réponse
VI – En fonction de quels critères l'entrepreneur prend-il la décision d'investir ? [4 points]

I – Quel argument essentiel utiliser pour soutenir l'idée que la croissance est indispensable au développement ? [3 points]
La croissance consiste en l'augmentation sur le long terme de la quantité de biens et services produite dans une économie
donnée : les richesses produites augmentent donc. Lorsque la croissance est plus rapide que l'augmentation de la population, la
richesse moyenne augmente (le PIB par habitant augmente). Ainsi, la croissance donne au pays les moyens matériels de se
développer : cet excès de richesse peut être utilisé dans la santé, dans le logement, dans l'éducation, dans les infrastructures. Mais il
s'agit d'une possibilité, ce n'est pas mécanique : la croissance est indispensable au développement, car elle fournit les richesses
nécessaires, mais elle n'est pas suffisante.
II – Définir les termes suivants : [5 points]
productivité horaire du travail : quantité produite / nombre d'heures de travail nécessaires.
valeur ajoutée : il s'agit d'une mesure de la production d'une entreprise. On la calcule en retranchant les consommations
intermédiaires de la valeur de la production.
Amortissement : ou investissement de remplacement. C'est l'investissement qui vise à compenser la dépréciation du capital fixe due
à son usure ou à son obsolescence.
facteurs de production : il s'agit des éléments nécessaires à la production ; les deux facteurs de production principaux sont le travail
et le capital (le capital fixe et les consommations intermédiaires).
Profitabilité : il s'agit de la différence entre la rentabilité économique et le taux d'intérêt réel.
III – Présentez les avantages et inconvénients de chacun des modes de financement de l'investissement. [4 points]
L'autofinancement a l'avantage d'éviter à l'entreprise de s'endetter, mais il n'est possible que si l'entreprise dégage des profits
importants, et il a un coût d'opportunité (les profits pourraient rapporter en étant placés). Le financement externe indirect (ou
intermédié) a l'avantage d'être accessible à toutes les entreprises, même les petites, mais il a un coût élevé (taux d'intérêt plus élevé),
car il faut rémunérer l'intermédiaire (les banques). Le financement externe direct par émission d'actions a l'avantage d'être très peu
coûteux (l'entreprise ne fait que mettre en vente des actions), mais il implique une dilution du pouvoir dans l'entreprise et une
diminution des dividendes pour les actionnaires ; de plus, il n'est accessible qu'aux entreprises cotées en bourse. Enfin, le financement
externe direct par émission d'obligations a l'avantage d'être moins coûteux que le financement externe direct (taux d'intérêt assez bas)
tout en ne diluant pas le pouvoir dans l'entreprise, cependant il n'est possible que pour les entreprises qui ont accès au marché
financier.
IV – Qu'est-ce que le partage de la valeur ajoutée ? [3 points]
À l'issue de la production, la valeur ajoutée doit être répartie entre les différents agents qui ont participé d'une façon ou d'une autre
à la production, à savoir l'entreprise, les salariés, et l'État. Une partie revient aux salariés : il s'agit des salaires nets et des cotisations
sociales. Une partie revient à l'État, l'impôt sur les sociétés. Le reste revient à l'entreprise : il s'agit de l'Excédent Brut d'Exploitation
(EBE) ou bénéfice.
Ce partage est le résultat d'une lutte entre les agents, qui cherchent chacun à avoir une plus grosse « part du gâteau ». Ce partage
de la valeur ajoutée varie donc selon la période : en 1981, 61% de la valeur ajoutée revenait aux salariés ; en 1999, ce chiffre est
descendu à 56,4% (Insee, Comptes nationaux, avril 2002).
V – Dans quel cas peut-on parler de gains de productivité ?
VI – Les critères de la décision d'investir. [4 points]
La décision d'investir est influencée par différents critères que l'on
nomme « déterminants de l'investissement ». Le premier de ces déterminants (et sans doute le plus important) est la demande
anticipée : l'entreprise n'augmente sa capacité de production que si elle pense que sa production supplémentaire trouvera des
débouchés. Ensuite, il faut que cet investissement, qu'il y ait demande importante ou non, rapporte de l'argent à l'entreprise, qu'il soit
rentable : même si la demande augmente, l'entreprise n'investira pas si le coût du capital est supérieur à ce que cet investissement
apportera comme bénéfice supplémentaire (on mesure ainsi la rentabilité économique de l'investissement, soit EBE supplémentaire / K
supplémentaire).
La profitabilité, troisième déterminant, est une forme de rentabilité. En effet, l'entreprise qui emprunte pour investir comptabilise
dans son calcul le coût du capital en incluant le taux d'intérêt (réel) : si la rentabilité est inférieure au taux d'intérêt réel, l'entreprise
n'investit pas. De plus, l'entreprise qui s'autofinance a intérêt à placer son argent plutôt qu'à investir si la rentabilité est inférieure au
taux d'intérêt.
Enfin, le dernier déterminant qui influe sur la décision d'investir est l'état de la concurrence. Comme le montre le mécanisme de la
destruction créatrice, les entreprises qui ne mettent pas en œuvre le progrès technique ont tendance à disparaître, car elles ont une
productivité plus faible (et leurs coûts de production sont donc plus élevés). Si les concurrents font des investissements de productivité,
l'entreprise doit donc suivre si elle ne veut pas disparaître.
Production +10 -2 -2 -2 +10
Temps de travail +8 -2 +3 -5 +12
Réponse oui non non oui non

I – Quel argument essentiel utiliser pour soutenir l'idée que la croissance est indispensable au développement ? [3 points]
La croissance consiste en l'augmentation sur le long terme de la quantité de biens et services produite dans une économie
donnée : les richesses produites augmentent donc. Lorsque la croissance est plus rapide que l'augmentation de la population, la
richesse moyenne augmente (le PIB par habitant augmente). Ainsi, la croissance donne au pays les moyens matériels de se
développer : cet excès de richesse peut être utilisé dans la santé, dans le logement, dans l'éducation, dans les infrastructures. Mais il
s'agit d'une possibilité, ce n'est pas mécanique : la croissance est indispensable au développement, car elle fournit les richesses
nécessaires, mais elle n'est pas suffisante.
II – Définir les termes suivants : [5 points]
productivité horaire du travail : quantité produite / nombre d'heures de travail nécessaires.
valeur ajoutée : il s'agit d'une mesure de la production d'une entreprise. On la calcule en retranchant les consommations
intermédiaires de la valeur de la production.
Amortissement : ou investissement de remplacement. C'est l'investissement qui vise à compenser la dépréciation du capital fixe due
à son usure ou à son obsolescence.
facteurs de production : il s'agit des éléments nécessaires à la production ; les deux facteurs de production principaux sont le travail
et le capital (le capital fixe et les consommations intermédiaires).
Profitabilité : il s'agit de la différence entre la rentabilité économique et le taux d'intérêt réel.
III – Présentez les avantages et inconvénients de chacun des modes de financement de l'investissement. [4 points]
L'autofinancement a l'avantage d'éviter à l'entreprise de s'endetter, mais il n'est possible que si l'entreprise dégage des profits
importants, et il a un coût d'opportunité (les profits pourraient rapporter en étant placés). Le financement externe indirect (ou
intermédié) a l'avantage d'être accessible à toutes les entreprises, même les petites, mais il a un coût élevé (taux d'intérêt plus élevé),
car il faut rémunérer l'intermédiaire (les banques). Le financement externe direct par émission d'actions a l'avantage d'être très peu
coûteux (l'entreprise ne fait que mettre en vente des actions), mais il implique une dilution du pouvoir dans l'entreprise et une
diminution des dividendes pour les actionnaires ; de plus, il n'est accessible qu'aux entreprises cotées en bourse. Enfin, le financement
externe direct par émission d'obligations a l'avantage d'être moins coûteux que le financement externe direct (taux d'intérêt assez bas)
tout en ne diluant pas le pouvoir dans l'entreprise, cependant il n'est possible que pour les entreprises qui ont accès au marché
financier.
IV – Qu'est-ce que le partage de la valeur ajoutée ? [3 points]
À l'issue de la production, la valeur ajoutée doit être répartie entre les différents agents qui ont participé d'une façon ou d'une autre
à la production, à savoir l'entreprise, les salariés, et l'État. Une partie revient aux salariés : il s'agit des salaires nets et des cotisations
sociales. Une partie revient à l'État, l'impôt sur les sociétés. Le reste revient à l'entreprise : il s'agit de l'Excédent Brut d'Exploitation
(EBE) ou bénéfice.
Ce partage est le résultat d'une lutte entre les agents, qui cherchent chacun à avoir une plus grosse « part du gâteau ». Ce partage
de la valeur ajoutée varie donc selon la période : en 1981, 61% de la valeur ajoutée revenait aux salariés ; en 1999, ce chiffre est
descendu à 56,4% (Insee, Comptes nationaux, avril 2002).
V – Dans quel cas peut-on parler de gains de productivité ?
VI – Les critères de la décision d'investir. [4 points]
La décision d'investir est influencée par différents critères que l'on
nomme « déterminants de l'investissement ». Le premier de ces déterminants (et sans doute le plus important) est la demande
anticipée : l'entreprise n'augmente sa capacité de production que si elle pense que sa production supplémentaire trouvera des
débouchés. Ensuite, il faut que cet investissement, qu'il y ait demande importante ou non, rapporte de l'argent à l'entreprise, qu'il soit
rentable : même si la demande augmente, l'entreprise n'investira pas si le coût du capital est supérieur à ce que cet investissement
apportera comme bénéfice supplémentaire (on mesure ainsi la rentabilité économique de l'investissement, soit EBE supplémentaire / K
supplémentaire).
La profitabilité, troisième déterminant, est une forme de rentabilité. En effet, l'entreprise qui emprunte pour investir comptabilise
dans son calcul le coût du capital en incluant le taux d'intérêt (réel) : si la rentabilité est inférieure au taux d'intérêt réel, l'entreprise
n'investit pas. De plus, l'entreprise qui s'autofinance a intérêt à placer son argent plutôt qu'à investir si la rentabilité est inférieure au
taux d'intérêt.
Enfin, le dernier déterminant qui influe sur la décision d'investir est l'état de la concurrence. Comme le montre le mécanisme de la
destruction créatrice, les entreprises qui ne mettent pas en œuvre le progrès technique ont tendance à disparaître, car elles ont une
productivité plus faible (et leurs coûts de production sont donc plus élevés). Si les concurrents font des investissements de productivité,
l'entreprise doit donc suivre si elle ne veut pas disparaître.
Production +10 -2 -2 -2 +10
Temps de travail +8 -2 +3 -5 +12
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