Europe, les autres partis ont l’obligation de lui porter assistance par tous moyens. Après la
création de l’Union occidentale, le gouvernement américain transmet au Congrès une demande
d’engagement des USA dans les relations extérieures que le Congrès accepte. Le 4 avril 1949, le
traité de Washington (ou traité de l’Atlantique Nord) est signé par les 5 pays de l’Union
occidentale, ainsi que par les USA, le Canada, l’Italie, le Danemark, la Norvège et l’Islande. Avec
ce traité, l’Europe occidentale se trouve placée sous la protection militaire des USA. Ce pacte
institut une alliance militaire fondée sur l’art. 51 de la Charte des Nations Unies justifiant une
garantie collective contre l’agression. En matière de défense, en 1951, ce traité sera renforcé,
institutionnalisé et deviendra l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Il y a deux
principaux volets : d’une part, un volet politique et militaire, et d’autre part une structure des
commandements intégrés. Les Etats membres de l’OTAN n’ont cessé de s’accroitre. Après la
chute du mur de Berlin, l’OTAN est passée de 16 à 26 Etats membres. C’est ainsi, que l’Europe
occidentale a répondu au défit d’assurer la sécurité sur le continent.
En 1966, De Gaulle annonce le départ de la France, qui était un pays fondateur de l’alliance,
du commandement intégré de l’OTAN pour des raisons de souveraineté et d’indépendance. Le
commandement décide et planifie les opérations militaires. En dépit de ce départ, la France a
participé à toutes les opérations militaires décidées par l’OTAN en Bosnie, au Kosovo et en
Afghanistan. En mars 2009, le Président Sarkozy a décidé du retour de la France au comité de
plan de défense de l’OTAN. En septembre 2009, pour la première fois depuis sa création, l’OTAN
a confié l’un de ses deux postes de commandement stratégique à un non américain : le militaire
américain S. Abrial. Aujourd’hui l’OTAN, qui a été créée pour donner une réponse à la nécessité
d’assurer la sécurité contre l’URSS, cherche sa raison d’être. Elle peut être considérée comme le
bras armé de l’ONU et peut donner des réponses à de nouveaux problèmes de sécurité, liés
notamment au terrorisme, et organiser des opérations pour restaurer la paix sous mandat de
l’ONU.
Le Congrès de la Haye : aux origines de la construction européenne se trouve se Congrès qui a
été organisé entre les 7 et 10 mai 1948. C’était la première réunion de militants pro-européens.
Les personnalités politiques qui y ont participé représentaient des courants d’opinion et des
idéologies différentes mais avec une aspiration commune : l’unité de l’Europe. Le Congrès a été
organisé sous l’impulsion de Churchill. Tous les pères fondateurs de l’Europe y étaient présents.
Parmi les français, on retrouve Léon Blum, F. Mitterrand, R. Schumann et J. Monnet. Schumann,
en tant que nouveau ministre des affaires étrangères, donnera à la France une nouvelle
orientation dans sa politique étrangère. Dans la délégation française, se trouvait également un
professeur de Droit, P.H. Teitgen, qui influencera l’adoption de la Convention Européenne des
Droits de l’Homme. La délégation allemande au Congrès comptaient notamment le futur premier
chancelier, K. Adenauer. Dans la délégation italienne, il faut mentionner De Gasperi, fondateur
de la démocratie chrétienne italienne, et Spinelli, fédéraliste qui sera très actif au sein des
communautés européennes. P.H. Spaak a été l’un des artisans de l’union douanière entre le
Benelux. Il a également été ministre des affaires étrangères en Belgique puis Président de
l’Assemblée consultative au Conseil de l’Europe.
Deux courants de pensés se sont affrontés à ce Congrès. Les unionistes étaient partisans de
coopérations intergouvernementales qui excluent tout abandon de souveraineté de la part des
Etats. Le deuxième courant est celui des fédéralistes. Les fédéralistes maximalistes prônaient
déjà en 1948 une fédération européenne et une Constitution européenne, ce qui était utopique.