Association médicale canadienne2
a une pénurie, certains membres de la communauté seront en danger,
même si le médicament est modifié. »
La présidente intérimaire de l’Alliance canadienne des arthritiques,
Louise Bergeron, écrit à l’AMC pour affirmer que : « En fait, cela m’est
arrivé à trois reprises et c’est plutôt horrible quand vous savez que vous
n’aurez pas accès à certains médicaments pendant un longue période
de temps, en sachant fort bien que votre santé sera menacée. »
Sharon Baxter, directrice générale de l’Association canadienne de soins
palliatifs, affirme que : « Tous encouragent le gouvernement à trouver une
solution très rapidement, car les médicaments contre la douleur sont
essentiels et urgents en fin de vie. Je ne pense pas que nous soyons au
stade où des gens meurent sans avoir accès à ces médicaments, mais il
est totalement inacceptable d’en arriver là dans un pays comme le
Canada. »
Les pénuries de médicaments ont les répercussions suivantes, notamment :
retards de l’accès à des médications nécessaires;
retards ou perturbations de traitements cliniques;
interventions chirurgicales retardées ou annulées;
perte d’efficacité thérapeutique lorsqu’une thérapie de remplacement
appropriée n’est pas disponible;
risque accru d’effets secondaires lorsqu’on a recours à des thérapies de
remplacement;
inobservation accrue lorsque les patients, et en particulier ceux qui
suivent une thérapie de longue durée, ont plus de difficulté à se
conformer à une nouvelle médication.
N’importe laquelle de ces situations peut avoir une incidence sur la santé des
patients, en particulier celle des patients qui ont des problèmes complexes.
Dans nombre de cas, il en découle une hausse de la demande imposée au
système de santé, que ce soit sous forme de consultation de médecins ou de
traitements à l’urgence.
Au cours d’un sondage réalisé par l’AMC auprès des médecins en 2011, les
deux tiers des répondants ont affirmé que la pénurie de médicaments
génériques avait eu des conséquences négatives sur leurs patients ou sur leur
pratique.
Parmi ces médecins, 22 % ont indiqué que les conséquences étaient telles que
l’état clinique du patient s’est détérioré parce qu’on a utilisé un médicament