Le CMR de la Somme réagit à la signature d’une tribune parue sur le site du journal Le Monde du 6
mars 2012 pour une réorientation d’urgence de l’agriculture française.
Les propos tenus dans le texte, disant que l’ agriculture est déshumanisée et responsable de tous les
maux (cancers, maladies neuro-dégénératives et auto-immunes, allergies, etc.), qu’elle porte atteinte
à l’environnement en détruisant les paysages et en polluant les eaux, qu’elle appauvrie les sols et est
responsable de l’érosion, qu’elle contribue majoritairement par son développement industriel à l’effet
de serre et détruit le tissu rural en France et en Europe en paupérisant les campagnes , en engendrant
des pénuries alimentaires etc … l’ont profondément choqué. Ils portent le discrédit aux efforts de
toute une profession qui travaille depuis déjà plusieurs années pour s’ajuster avec réalisme aux défis
sociaux, environnementaux, sanitaires et économiques de demain, contrairement à ce que l’on peut
laisser entendre.
Affirmer aussi que l’agriculture biologique a le monopole de la pertinence agronomique, économique,
sociale et environnementale à l’échelle mondiale nous parait être une position exclusive que nous
réfutons. D’autres systèmes d’agriculture cohabitent dans notre département et sont tout autant
créateurs d’emplois et garant d’une agriculture durable.
NON, l’agriculture n’est pas responsable de tous les maux.
NON, l’agriculture biologique n’est pas la seule qui ne détruit pas les moyens de production que sont
la terre, l’eau, les semences et les humains.
OUI, l’agriculture doit poursuivre sa mutation au service des valeurs humaines qui l’habitent.
OUI, l’agriculture doit être plurielle car c’est sa diversité qui la rend durable !
L’Equipe Fédérale 80.