R&D trnd – WOM-Moniteur 01.
Décembre 2010 – Page 3
Sommaire
Un bouche-à-oreille positif a plus d’effet qu’un
négatif, car c’est celui qu’on retient !
On a tous déjà entendu la phrase qui suit sous une forme ou une autre: « On raconte une
expérience positive à trois personnes, une expérience négative à dix». De manière
intuitive, cela semble tout à fait plausible.
Si l’achat d’un produit ou une relation avec un prestataire déclenche en nous un
mauvais ressenti, il est fort probable qu’on en parle autour de nous. Nous sommes
agacés et voulons partager notre frustrations avec d’autres. Nous souhaitons prévenir
nos amis et notre entourage de ne pas aller chez un mauvais commerçant ; ou peut-être
espérons-nous «faire un peu payer» l’entreprise en racontant notre mésaventure.
Dans le cas d’une expérience positive, celle-ci apparaît au contraire comme une
information sympathique mais pas nécessaire. On donne de temps à autre un bon
conseil à ses amis. Mais l’urgence de le communiquer n’est pas aussi élevée que
lorsqu’on souhaite prévenir les autres d’une mauvaise décision. C’est pourquoi on
entend souvent aussi que les avis négatifs, s’ils ne sont pas fréquents, sont d’autant plus
puissants.
Ce qui semble plausible ne doit toutefois pas être pris pour argent comptant car cela
reste contestable d’un point de vue scientifique. Lors de notre analyse exhaustive de la
littérature spécialisée sur le bouche-à-oreille, nous nous sommes heurtés à des résultats
de recherche contradictoires. Certains soutenaient la thèse selon laquelle, le bouche-à-
oreille négatif se répandait plus loin, d’autres contredisaient cette perception.
Pour tirer la chose au clair, nous avons mené, à l’automne 2009, une enquête à laquelle
ont participé 31 173 membres de trnd, en collaboration avec l’école de commerce ESCP
Europe (Berlin).
Sommaire & contexte de l’étude.
Quand on interroge les consommateurs sur leurs derniers souvenirs d’un bouche-à-
oreille, c’est jusqu’à 89% d’expériences positives qui sont évoquées (et seulement 7%
d’expériences négatives). Et même quand les consommateurs ont une très mauvaise
expérience d’achat, ils sont à peine plus nombreux à l’évoquer que ceux qui ont vécu
une expérience très positive.
Quelques catégories de produits ou services souffrent d’une part plus élevée d’avis
négatifs des consommateurs. Dans le domaine de l’alimentation, des soins esthétiques,
la part des avis négatifs est au contraire minime.
La plus grande partie du bouche-à-oreille qui reste en mémoire provient des
expériences du produit par le narrateur/ l’émetteur.
Bouche-à-oreille négatif surtout dans les transports et les
télécoms.
Évaluer les expériences personnelles.
Bilan : Dans les transports et les télécoms, les entreprises peuvent tirer parti de la
situation en surprenant agréablement leurs clients. Les producteurs de biens de
grande consommation peuvent utiliser sans crainte le bouche-à-oreille – on
parlera peu négativement de leurs produits.
Bilan : les marques ne doivent pas craindre l’expression de l’opinion des
consommateurs – les gens aiment raconter des expériences positives et se
rappellent nettement et majoritairement des bonnes nouvelles.
Bilan: un bouche-à-oreille durable repose sur une expérience réelle du produit.
En arrière plan : qu’en est-il du bouche-à-oreille négatif ?