La didactique et ses concepts Chapitre 1 Qu’est-ce que la didactique ? 1. Définition de la didactique VERGNAUD : La didactique d’une discipline étudie les processus d’acquisition et de transmission relatifs au domaine spécifique de cette discipline. Elle doit faire du savoir enseigné un savoir vivant, fonctionnel et opératoire. 2. Du triangle pédagogique au triangle didactique Les cotés du triangle pédagogique Savoir Apprendre Elèves Enseigner Système didactique Maître Former Apprendre : tête-à-tête SAVOIR/ELEVE, l’enseignant ne dispense pas le savoir(place du mort) mais il agit comme un médiateur. Dérive : Amusement lors du travail indépendant. Enseigner : Tête-à-tête SAVOIR/MAITRE, le professeur fait exister le savoir, le savoir justifie le professeur (cours magistral par exple). Dérive ostentatoire = affectation que l’on apporte à apprendre qqch à qqn ce qui peut flatter la vanité. Former : Tête-à-tête ELEVE/MAITRE, centration sur les processus relationnels, avec l’image de la relation thérapeutique. Dérive captatrice = tendance chez l’élève, à s’attribuer exclusivement l’affection du maître. les secteurs du triangle didactique Secteur des stratégies d’appropriation (réf. Psychologique) Secteur de l’élaboration des contenus (réf. Epistémologique) Conceptions Obstacles Transposition didactique Coutume didactique Secteur des interactions didactiques (Réf. Sociologique) Stratégies d’appropriation : comprendre comment s’y prennent les sujets pour résoudre un problème, quel que soit sa réponse = stratégies d’apprentissage. Interactions didactiques : On cherche moins à comprendre les représentations et obstacles des élèves mais on s’intéresse davantage à la coutume didactique c’est à dire au fait que les réponses données par les élèves soient conditionnées par ce qu’ils croient qu’on attend d’eux et non pas par leur raisonnement. Elaboration des contenus : Présentation du savoir = concept de transposition didactique Didactique et pédagogie Didactique Elle pense la logique de la classe à partir de la logique du savoir. Pédagogie Elle pense la logique du savoir à partir de la logique de la classe. Elargissement de la triangulation Savoir enseigné Savoir social Savoir savant Sens commun Noosphère = sphère de la pensée Ecole et société Formation/sélection La psychologie des concepts Elle analyse l’activité du sujet apprenant du point de vue de l’objet du savoir. Elle étudie les décalages notés dans les réponses du sujet au sein d’un espace de problèmes et les ruptures dans les acquisitions. Elle détermine la structure invariante des réussites et des échecs dans le long terme. Elle dégage le sens des lenteurs récurrentes et des surprises dans les apprentissages scolaires, difficiles à anticiper en l’absence d’études empiriques. Epistémologie de l’élève Elle analyse la structure de l’objet de savoir du point de vue du sujet apprenant. Elle examine la logique naturelle de l’élève, ses représentations, le jeu des obstacles épistémologiques. Elle identifie les points problématique d’un contenu et situe les difficultés d’apprentissage dans le savoir plutôt que dans la tête. 3. Les enjeux actuels des didactiques Le repérage des évitements d’apprentissage Si l’on crée des exercices trop faciles, les élèves vont utiliser ce qu’ils savent déjà pur la résolution et au contraire, si les exercices sont trop compliqués, les élèves vont reculer devant la difficulté d’où l’importance d’un bon calibrage du travail demandé. 3 types de didactique Didactique-recherche : détour de la théorie pour construire l’objet de recherche d’où l’émergence de concepts didactiques en rupture avec le sens commun = distance maximale avec le pédagogie. Didactique-formation : Se servir des cadres théoriques comme outils de formation = passage de la fonction opératoire des concepts (spéculatif) à des grilles de lecture des pratiques (pragmatique) = rapprochement entre didactique et pédagogie. Didactique-action : Chemin remontant à partir des besoins de l’action pédagogique = utilisation de l’innovation comme levier pour l’usage de théories et d’outils de formation (apports de la recherche comme réponses à un questionnement professionnel). Chapitre 2 Conceptions alternatives et obstacles épistémologiques 1. Les conceptions des élèves Avant un apprentissage, les élèves ont déjà des représentations sur le sujet qui tendent à résister à l’apprentissage et à durer tout au long de la scolarité. On les appelle conceptions alternatives. La résistance des conceptions Les conceptions alternatives sont des représentations construites depuis l’enfance et qui persistent tant que le sujet n’a pas rencontré de situations qui poussent à les réfuter. Elles sont le fruit de son histoire personnelle, de ses expériences vécues, des influences sociales et familiales du langage. Elles forment un système viable d’explication du monde fondé sur l’intuition, les données de la perception ainsi que les (fausses) évidences immédiates. L’intérêt des ces conceptions alternatives se mesure à leur succès pragmatique dans un contexte donné, à se maintenir en tant que structure et à permettre à un sujet de fonctionner de manière satisfaisante dans son environnement. La meilleur façon d’apprendre n’est donc pas de remplacer les informations déjà présentes mais de les transformer et de les compiler avec les nouvelles. La signification double des conceptions alternatives Un écart au savoir savant : Contrepoint des connaissances à acquérir Occupation de la « niche écologique » des savoirs Opposition aux objectifs visés Des erreurs à purger Une explication fonctionnelle : Construction depuis l’enfance qui « marche » Fonctionnement comme « schèmes dangereux » qui empêchent d’acquérir de nouvelles représentations Cœur même du projet didactique Vos erreurs m’intéressent Les figures doubles de la représentation L’image et l’épure Idée de l’image que se fait un enfant suivant l’interprétation qu’il s’en fait ( = épure) L’héritage et la promesse Héritage : Retour en arrière de la pensée (Bachelard) Promesse : Bond en avant de la pensée (Piaget) L’individuel et le social « Construct » personnel opposé à la représentation sociale et familiale. L’invariant et l’adaptatif L’invariant : schème établit par l’enfant qui préexiste à l’apprentissage. L’adaptatif : schème, construit par l’enfant, composé d’une part de ce qu’il sait et d’autre part de ce qu’il se représente que l’on attend de lui. Le local et le transversal Le local : cartographie des représentations Le transversal : interactions entre les différentes représentations (= obstacles) Entre Piaget et Bachelard Piaget (1896-1980) Bachelard (1884-1962) Développer Rectifier o o o o Schèmes Représentations Déséquilibres Coordination o o o o Intuitions familières Obstacles Rupture ac sens commun Ascèse → Réequilibration majorante → Psychanalyse de la connaissance objective L’avenir de la raison Le passé de la raison Stades évolutifs Archaïsmes régressifs « On naît enfant » (Apprendre c’est grandir) « On naît vieux » (Apprendre c’est rajeunir) 2.Des conceptions aux obstacles Obstacle n’est pas difficulté Facilité de l’obstacle : Il n’est pas synonyme de difficulté ni de blocage mais il correspond d’abord à une facilité de l’esprit, à un confort intellectuel. Il fonctionne comme une réponse tout prête, comme une économie pour la pensée. Intériorité de l’obstacle : En dépit de l’étymologie, il n’est pas ce qui obstrue le chemin et nous fait « buter ». Il est dans la pensée elle-même, comme une « ombre portée de la raison ». On ne peut pas rêver d’un apprentissage sans obstacle : « il faut, pour le franchir, penser contre le cerveau ». Positivité de l’obstacle : Il ne relève pas du vide de l’ignorance mais d’un trop plein de connaissances déjà là. C’est un tissu d’erreurs construites positives, tenaces et solidaires. Ambiguïté de l’obstacle : Toute représentation put aussi bien fournir un outil efficace que s’avérer obstacle. Mieux vaut donc parler d’une « fonction obstacle » que d’obstacle en soi. Polymorphie de l’obstacle : Il n’est pas seulement d’ordre cognitif et rationnel mais présente de multiples adhérences (affectives, émotives, métaphoriques, fantasmatiques...) Récursivité de l’obstacle : il n’est identifiable qu’après coup au terme d’un processus où il reste longtemps invisible. Il n’est jamais définitivement franchi, mais relève d’une vigilance critique. 2 types d’obstacles L’obstacle épistémologique domine dans le pôle savoir, c’est l’entrée dans un domaine de connaissances qui crée les obstacles. En revanche l’obstacle didactique résulte des situations d’introduction de notions. 3.Représentations et obstacles dans la classe Prise en compte didactique des conceptions des élèves Les contourner : en effet, si l’on en parle elles risquent de s’enraciner. Les ignorer : on ne les connaît pas ! Ce ne sont que des artefacts de la situation, on ne peut rien en faire. Les reconnaître : elles peuvent être utiles avant l’apprentissage, elles sont utilisables comme éléments du cours et font partie du matériel didactique. Les représentations dans la classe Les entendre : l’écoute positive Les comprendre : la recherche du sens Les faire identifier : prise de conscience Les faire comparer : la décentration de points de vue Les faire discuter : le débat d’idées Les déstabiliser : conflits socio-cognitifs Les suivre : veiller à leur évolution à court et moyen terme La notion d’objectif-obstacle Détermination des objectifs Identification des obstacles par une analyse à priori de la matière à enseigner Grâce aux conceptions des élèves et à l’histoire des sciences En analysant les écarts à la pensée scientifique Blocage En référence à un modèle taxonomique général Caractérisation des objectifsobstacles Estimation du franchissement possible de l’obstacle et du progrès intellectuel correspondant La double réduction des objectifs-obstacles Objectifs-obstacles Double réduction Objectifs possibles Obstacles identifiés Progrès intellectuel Objectifs signifiants Obstacles franchissables MARTINAND parle d’une double-réduction du fait du nombre important d’objectifs possibles et d’obstacles identifiés. Grâce au « progrès intellectuel », cette double–réduction permet de rendre les objectifs « signifiants » et par conséquent les obstacles « franchissables ». Soit l’on choisit les obstacles franchissables, soit l’on recherche les obstacles intéressants qui sont ceux qui entraînent, le plus souvent, des obstacles. Objectifs opérationnels o Cadre behavioriste o Formulation a priori, à partir des contenus o Caractérisés de façon statique par un comportemen observable o Divergence des objectifs possibles o o o o Objectifs-obstacles Cadre constructiviste Formulation in-situ à partir des obstacles Caractérisés de façon dynamique par un progrès intellectuel Convergence sur des objectifs sélectionnés (trop) nombreux et calibrés Chapitre 3 Le contrat didactique 1. Le contrat didactique n’est pas un contrat Le contrat didactique est un système d’obligations réciproques largement implicite qui détermine ce que chaque partenaire (l’enseignant et l’enseigné) a la responsabilité de gérer et dont il sera, d’une manière ou d’une autre, responsable devant l’autre. Ce système préexiste à la situation didactique et par conséquent il la détermine. 2. Les ambiguïtés du contrat pédagogique Deux conceptions du contr at selon J.J Rousseau (d’après GAUTHERIN) L’engagement réciproque : lien volontaire et de non contrainte qui s’oppose au rapport de force enseignant/enseigné. Le principe supérieur commun : aliénation consentie des volontés pour s’accorder sur un intérêt général. De la « loi tragique » à la « loi humaine » La dissymétrie du savoir instaure l’acte d’enseigner sur un contrat de position d’inférieur à supérieur : ce rapport d’aliénation n’est certes que partiel puisque l’on promet obéissance et respect à qui promet des biens. Mais dévoiler la nature objective de ce rapport tendrait à advenir comme une « loi tragique ». Pour substituer à la loi tragique une loi humaine il est nécessaire de naturaliser les statuts réciproques : qu’au rapport des places conflictuelles se substitue un rapport de complémentarité des natures, tel devient alors la condition de l’alliance pédagogique. 3. Deux versions du contrat didactique la coutume didactique (BALACHEFF) Règles coutumières pour résoudre un problème : Rien à voir avec la vie quotidienne malgré » l’habillage » Extraire les données que contient l’énoncé, toutes sont nécessaires et aucune superflue Trouver l’opération à effectuer et la réaliser sans erreur Lire et relire l’énoncé minutieusement pour décoder l’usage des mots décisifs Savoir qu’il n’existe qu’une seule bonne réponse et que le maître la connaît Si la réponse n’est pas un nombre simple, c’est qu’on s’est trompé Vérifier le caractère plausible de la réponse avant de se risquer à la proposer ou à l’écrire Le contrat didactique au sens strict Le paradoxe de l’apprentissage : l’élève doit apprendre de son propre mouvement ce que portant il ignore (paradoxe) L’enrôlement nécessaire de l’élève dans la tâche de dévolution et d’étayage Dévolution : La maître choisit une situation didactique parce que l’ingénieur a montré que c’est une bonne entrée pour la notion visée (pertinence) et parce qu’elle s’avère intéressante pour les élèves (acceptabilité). La dévolution consiste à ce que la classe accepte de reconnaître comme sien le problème proposé, et qu’elle engage sa responsabilité dans la résolution. Etayage : l’enrôlement de l’apprenant, la réduction des degrés de liberté, le maintien de l’orientation, la signalisation des caractéristiques déterminantes, le contrôle de la frustration, la démonstration... La théorie des situations Situation d’action Logique du faire Situation de formulation Logique de l’explication Ruptures du contrat didactique Situation de validation Logique de l’argumentation Tâche de Situation d’institutionnalisation Logique de la connaissance dévolution Le contrat didactique est la règle du jeu et la stratégie de la situation didactique. C’est le moyen qu’à le maître de la mettre en scène. Mais l’évolution de la situation modifie le contrat ce qui permet alors l’obtention de situations nouvelles. Le contrat didactique n’est pas un contrat pédagogique général, il dépend étroitement des connaissances en jeu. Les paradoxes inhérents au contrat didactique o Temporalité o Objets o Rapport à l’implicite o Degré de liberté o Fonction Coutume didactique Ingénierie didactique L’année La séquence Méthodologies Rapport au savoir Explicitable Eval. formatrice Contenus conceptuels spécifiques Inexplicitable Effet topaze Enseignant Enseignant déterminé par le déterminant le contrat contrat Système didactique Théorie des jeux Mise au jour Conceptions créatives lucide du fctionmt de situations didactique didactiques Le contrat didactique : 3 concepts Un concept lucide (socio-didactique) : La coutume didactique régule le fonctionnement social de la classe dans la durée : elle est spécifique de chaque niveau scolaire, elle initie les élèves à leurs nouveaux « droits et devoirs ». Un concept inventif (épistémo-didactique) : Le contrat didactique est l’élément-clé du processus local de dévolution : il se négocie pour chaque tâche particulière ; il règle de façon chaque fois singulière, la dynamique d’une séance (Ingénierie). Un concept trompe-l’œil (idéologique) : La logique sacrée de la classe (CHEVALLARD) : La situation scolaire procure à l’élève une expérience rare, celle de se trouver confronté à des questions ayant des réponses ! Dans la situation ordinaire, l’enfant pose des questions auxquelles il reçoit ou non des réponses, c’est la logique profane. Chapitre 4 La transposition didactique 1. La chaîne des savoirs scolaires Savoir savant, savoir à enseigner, savoir enseigné...savoir appris (CHEVALLARD) Elaboration des contenus Savoir savant Choix des contenus Transposition externe acteur = noosphère Savoir à enseigner curriculum formel Transposition interne acteur = maître Savoir enseigné curriculum réel Savoir appris curriculum caché (appropriation du savoir par les élèves) La transposition didactique Curriculum : ensembles des éléments du dispositif pédagogique dont l’enseignant dispose : programmes, outils didactiques... Curriculum formel : norme de ce qui est attendu des professeurs par l’institution. Curriculum réel : pratiques pédagogiques et didactiques effectives. Curriculum caché : ce qui est appris par les élèves sans que ce ne soit véritablement un objet d’enseignement. 2. Nature et règles de la transposition didactique L’exemple initial : la notion mathématique de distance En 1906 FRECHET, mathématicien français, introduit le concept de distance comme mesure de la ressemblance. En effet, ce concept introduit en analyse fonctionnelle pour résoudre des équations dont les inconnues sont des fonctions représente par un nombre la comparaison entre deux fonctions, surfaces... En 1971, cette notion entre dans les programmes de géométrie de 4ème mais on constate une rupture épistémologique avec le savoir-savant : Le domaine de définition change: de l’analyse fonctionnelle à la géométrie. Le concept de Fréchet ne s’applique plus à des espaces à plusieurs dimensions mais à la droite. L’idée de ressemblance disparaît: sur une droite 2 points ne se ressemblent pas davantage parce qu’ils sont plus proches. Les Etapes de la transposition La lutte contre l’obsolescence didactique : mouvement de mise à jour pour rapprocher savoirs enseignés et savoirs savants, du fait de la modernisation des savoirs. La distance avec les savoirs socialement partagés : si les savoirs sont transmis d’une génération à une autre, cela diminue la professionnalisé du maître (importance d’introduire de nouveaux contenus). Les propositions de la noosphère La création d’enseignable : l’aptitude à se traduire en leçons et exercices. La créativité didactique par les manuels. La réarticulation nouveau/ancien. La transposition : un concept importun k’on ne veut pas savoir Ce qui a été étudié et analysé par des chercheurs n’a rien à voir avec ce qui est enseigné aux élèves, il y a eu déplacement d’objet : « La transposition est à la fois inévitable et dans un sens regrettable. Elle doit être mise sous surveillance » BROUSSEAU Les savoirs vivent dans des institutions : VERRET dénonce cette transformation du savoir qui résulte de la nature bureaucratique de l’école. « Elle sélectionne les savoirs et les dénature en les détachant de leurs conditions réelles de production. Un « biais de classe » affecte les étudiants issus des milieux populaires par défaut d’héritage culturel. La critique de l’idéologie dominante plaide pour un retour à la « vérité de la science ». VERRET veut dire par là que la différence entre ce que les professeurs enseignent et ce qu’ils recherchent réellement ferme la compréhension du savoir aux étudiants d’origines sociales modestes. 3. Elargissement du concept de transposition Les pratiques sociales de référence (MARTINAND) Transposition d’une pratique théorique (savoirs savants) en une pratique scolaire : l’enseignement amène à transposer les savoirs experts. Elargissement critique de la transposition didactique : accent mis sur la nature et le sens des activités didactiques plutôt que sur le seul « texte du savoir ». Refus d’une définition du contenu par réductions successives à partir du seul savoir savant : la recherche n’est qu’une pratique sociale parmi d’autres. Utilisation d’une diversité de références possibles pour penser les contenus d’enseignement (la référence n‘est pas l’identité). L’école n’enseigne pas les savoirs académiques Exemple de la grammaire scolaire : celle-ci est enseignée depuis le milieu du XIXème siècle. On se servait de la grammaire latine puis on a créé une grammaire française qui n’a jamais été reconnue car il s’agit d’une grammaire ad-hoc : son but n’est pas de faire comprendre la langue mais de servir l’orthographe, de justifier la diversité des cas. Les trois sens du mot discipline Police des établissements : seul sens connu jusqu’à la seconde moitié du XIXème siècle. Gymnastique intellectuelle : second sens porté par le vaste courant de pensée pédagogique qui se manifeste fin du XIXème. Contenus d’enseignement : sens actuel qui ne se développe qu’après la 2nde guerre mondiale. Une création originale d’objets d’enseignemet La notion de matrice disciplinaire: DEVELAY La matrice disciplinaire cherche à dégager la cohérence d’une discipline scolaire. Le terme, repris de Kuhn est voisin de celui de paradigme. Elle fonctionne comme un principe d’intelligibilité caché qui ne s’enseigne pas comme tel. La matrice se définit par o des objets d’enseignement sélectionnés, o des tâches, activités et matériels spécifiques, o des connaissances déclaratives et procédurales. Ses caractéristiques o elle ne s’enseigne pas (implicite) o elle peut évoluer avec l’histoire de la discipline o elle peut différer selon le niveau de scolarité o un même enseignement peut combiner plusieurs matrices Savoir savant Axiologisation (répondre à des finalités) pratiques sociales de référence Didactisation (créer de l’enseignable) Transposition didactique Contenus d’enseignement La notion de matrice curriculaire: LEBEAUME Visées éducatives Compatibilité Tâches scolaires Adéquation Références sociales Légitimité Cohérence d’ensemble de la matrice La matrice disciplinaire analyse la structure des éléments d’une discipline (=description simple des éléments qui la composent), la matrice curriculaire cherche à en comprendre la dynamique et la pérennité (conditions pour lesquelles une discipline va se maintenir dans le système scolaire).