PSI - 2011/2012 1 TD B2 - Correction 3 - Courant de déplacement et courant de conduction Dans un conducteur ohmique, les courants de conduction et les courants de déplacement ont pour densités volumiques respectives : − → − → =γE − → → − = ε ∂ E 0 d ∂t courants de conduction courants de déplacement − → → − − → Avec E = E 0 cos(ωt), où E 0 est constant, on trouve → → − = γ − E 0 cos(ωt) − → − → d = −ε0 ω E 0 sin(ωt) On en déduit les amplitudes respectives des diérentes densités volumiques de courant : − → γ || E 0 || − → ω ε0 || E 0 || amplitude des courants de conduction amplitude des courants de déplacement d'où α= Avec ε0 = γ ω ε0 1 F.m−1 et ω = 2π.106 rad.s−1 , on a 36π.109 α = 1, 1.1012 À 1 pour le cuivre α = 1, 8 ' 1 pour le sol argileux α = 1, 8.10−2 ¿ 1 pour le verre Les courants de déplacement sont négligeables dans un bon conducteur comme le cuivre mais prédominants dans un matériau très isolant comme le verre. Pour des matériaux non-isolants mais assez peu conducteur (sol argileux), les courants de conduction et de déplacement sont du même ordre de grandeur. 2 TD B2 - Correction 4 - Bilan énergétique de la charge d'un condensateur 3. La densité volumique d'énergie électrique vaut ue = 1 1 ε0 E 2 = ε0 E02 cos2 (ωt) 2 2 L'énergie électrique stockée dans le volume V entre les armatures vaut ZZZ Ee = V ue d3 V = πa2 e ε0 E02 cos2 (ωt) 2 On en déduit l'énergie électrique moyenne stockée entre les armatures hEe i = πa2 e Q20 e ε0 E02 = 4 4πa2 ε0 4. La densité volumique d'énergie magnétique vaut um = 1 1 E02 2 2 B2 = r ω sin2 (ωt) 2µ0 2µ0 4c4 L'énergie magnétique stockée dans le volume V entre les armatures vaut ZZZ Em = ω2 E2 um d V = 4 0 8µ c 0 V 3 soit Em = Z a r=0 Z 2π Z θ=0 e z=0 r2 sin2 (ωt) r dr dθ dz πa4 eω 2 2 E sin2 (ωt) 16µ0 c4 0 On en déduit l'énergie magnétique moyenne stockée entre les armatures hEm i = πa4 e ω 2 2 Q20 eω 2 E = 32µ0 c4 0 32πε0 c2 5. Déterminons le rapport de l'énergie magnétique sur l'énergie électrique α= hEm i a2 ω 2 = hEe i 8 c2 Or, aω π τ = 8c 4 T avec a τ = c T = ω 2π temps de propagation à l'échelle des armatures période des signaux Dans l'A.R.Q.S., τ ¿ T , soit aω/c ¿ 1. On en déduit hEm i ¿ 1 dans l'A.R.Q.S. hEe i L'énergie magnétique est négligeable devant l'énergie électrique dans l'A.R.Q.S. . PSI - 2011/2012 3 6. Le vecteur de Poynting est donné par " − → − → E∧B → − Π = = µ0 Ainsi − → Π = →∧ E0 cos(ωt) − u z # E0 − → rω sin(ωt) uθ 2c2 µ0 rω Q20 rω − → → 2 E cos(ωt) sin(ωt) u = cos(ωt) sin(ωt) − ur r 2µ0 c2 0 2πa2 La puissance rayonnée à l'extérieur du condensateur vaut Z −−→ − → Π (r = a, t) · d2 S Pray = Slat 2π Z Z e = θ=0 = d'où Pray = z=0 aω → − E 2 cos(ωt) sin(ωt) − ur · (adθ dz → ur ) 2µ0 c2 0 π a2 e ω 2 E0 cos(ωt) sin(ωt) µ0 c2 π a2 e ω 2 Q20 ω e cos(ωt) sin(ωt) E cos(ωt) sin(ωt) = 0 µ0 c2 πa2 ε0 7. La variation d'énergie électromagnétique par unité de temps vaut : dEem Q2 ω e = −Pray = − 02 cos(ωt) sin(ωt) dt πa ε0 car il n'y a pas de courant entre les armatures. En intégrant entre t = 0 et t, on obtient Eem (t) − Eem (0) = ¤ Q20 e £ 2 cos (ωt) − 1 2 2πa ε0 Ainsi, si initialement, l'énergie est sous forme électrique Eem (0) = alors Eem (t) = Q20 e 2πa2 ε0 Q20 e cos2 (ωt) 2πa2 ε0 et l'énergie reste sous forme électrique : la contribution magnétique est négligeable. Remarque : Ce résultat peut paraître surprenant car nous n'avons pas supposé l'A.R.Q.S. valable. Toutefois, on remarque que le champ électrique sous la forme utilisé ne vérie pas l'équation de Maxwell-Faraday dans les armatures − → ∂B → − → −→ − rot( E ) = 0 6= − ∂t − → ∂B − → sauf si ≈ 0 , c'est-à-dire si l'A.R.Q.S. est vériée. Négliger les eets de bords revient donc ∂t ici à supposer l'A.R.Q.S. valable . 4 5 - Solénoïde en régime lentement variable TD B2 - Correction PSI - 2011/2012 5 6 TD B2 - Correction PSI - 2011/2012 6 - Plaque de cuivre plongée dans un champ magnétique 7