Loi binomiale : exemples page 2 de 3
P(succès) = 6
26. Loi binomiale avec n= 5,p=6
26.
Modèle : un mot est obtenu par 5 tirages successifs d’une lettre avec remise dans
l’alphabet qui comporte 26 lettres, dont 6 voyelles et 20 consonnes.
Ici l’énoncé ne parle pas d’expérience répétée. Il faut prendre l’initiative d’imaginer
une expérience équivalente.
9. Une famille comporte 5 enfants. On s’intéresse au nombre de filles.
P(succès) = 1
2. Loi binomiale avec n= 5,p=1
2.
Modèle : on considère qu’une naissance est un tirage au sort avec deux possibilités
équiprobables : fille ou garçon. Ce n’est sans doute statistiquement pas vrai, mais
c’est une hypothèse raisonnable en l’absence d’autres informations.
10. Deux joueurs jouent 5 parties de tennis de suite. Ils ont chacun des probabilités
fixes de gagner une partie (respectivement apour le joueur Aet 1−apour le
joueur B). On s’intéresse au nombre de parties gagnées par A.
P(succès) = a. Loi binomiale avec n= 5,p=a.
11. Un candidat répond au hasard aux 10 questions d’un QCM (chaque question étant
de type vrai/faux, avec seulement ces deux réponses possibles). On s’intéresse au
nombre de réponses justes.
P(succès) = 1
2. Loi binomiale avec n= 10,p=1
2.
12. Un automobiliste rencontre trois feux de circulation successifs indépendants. On
s’intéresse au nombre de feux qui sont verts. On suppose que la probabilité qu’un
feu soit vert est v.
P(succès) = v. Loi binomiale avec n= 3,p=v.
II) Contre-exemples
Les exemples qui suivent montrent des situations où il est faux de dire «la variable
aléatoire Xsuit une loi binomiale»
13. Voici les règles d’un jeu : on lance une pièce de monnaie 3 fois de suite. A chaque
lancer, si on obtient face on gagne 1 euro (gain algébrique : +1), si on obtient pile
on perd 2 euros (gain algébrique : −2). On appelle Xle gain algébrique total au
bout des 3 lancers.
Xne suit pas une loi binomiale car l’ensemble des valeurs distinctes qu’elle peut
prendre n’est pas un ensemble d’entiers naturels successifs commençant à 0 et
finissant à n.Xne s’interprète pas comme un «nombre de succès».
Cependant, il y a bien sûr une relation entre Xet le nombre de succès (nombre
de fois où on obtient face, par exemple). Soit Sla variable aléatoire : nombre
de fois où on obtient face. Alors Ssuit une loi binomiale de paramètres n= 3
(nombre d’expériences) et p=1
2(probabilité de succès pour une expérience). Avec
ces notations, on a la relation X= 1 ×S−2×(3 −S)=3S−6(il y a Ssuccès
qui rapportent chacun 1 euro et (3 −S)échecs qui «rapportent» chacun −2euros).
Inversement S=X+ 6
3
On en déduit le tableau suivant
k0 1 2 3
3k−6−6−3 0 3
P(S=k) = P(X= 3k−6) 1
23
3
23
3
23
1
23
Les valeurs que peut prendre Xsont −6,−3,0,3et non pas 0,1,2,3. Pour cette
raison, on ne peut pas dire que Xsuit une loi binomiale.
On pourrait être tenté de dire : «mais ce n’est pas important, le principal est
de calculer les probabilités, et c’est bien les formules de la loi binomiale qu’on
applique !». Oui, pour calculer les probabilités d’obtenir ces valeurs, on passe bien
par l’intermédiaire des formules de la loi binomiale, mais on les applique à Set pas
àX:
P(X=a) = PS=a+ 6
3.
D’ailleurs si on pense (faussement) que Xsuit une loi binomiale, on donnerait
une réponse fausse à la question : «quelle est l’espérance de X?». La formule de
l’espérance d’une loi binomiale est np. Ici on obtiendrait 3
2. Ce n’est pas l’espérance
de X, c’est celle de S. L’espérance de Xest E(X) = −3
2(vérifiez-le).
14. On tire successivement 4 fois de suite sans remise dans une urne contenant 4 boules
rouges et 4 boules vertes. Soit X le nombre de boules rouges obtenues au bout des
4 tirages. Combien vaut P(X= 2) ?
On ne peut pas appliquer la loi binomiale car ici les tirages successifs ne sont
pas indépendants et ils ne se font pas dans les mêmes conditions. les expériences
successives ne sont donc ni indépendantes ni identiques.
La réponse est : 4
2×(4 ×3) ×(4 ×3)
8×7×6×5.
Cette formule se justifie ainsi : choisir les 2 places des rouges, choisir les 2 rouges,
choisir les 2 vertes.
Ou bien, en raisonnant en termes de probabilités conditionnelles (avec un arbre de
probabilités) :
4
2×4
8×3
7×4
6×3
5